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Les trois jours de Dijon – Episode #1 – Interview de Rasheed Sulaimon: « j’ai arrêté de shooter autant qu’avant »

Double médaillé d’or avec Team USA en catégorie U18 au championnat du monde (2012) et en U19 au championnat des Amériques (2013), Rasheed Sulaimon (23 ans, 1,93m) est la recrue phare de la JDA Dijon cette saison. Passé par Duke et Maryland en NCAA, il était initialement attendu en NBA. Il a passé la

Double médaillé d’or avec Team USA en catégorie U18 au championnat du monde (2012) et en U19 au championnat des Amériques (2013), Rasheed Sulaimon (23 ans, 1,93m) est la recrue phare de la JDA Dijon cette saison. Passé par Duke et Maryland en NCAA, il était initialement attendu en NBA. Il a passé la saison 2016/17, sa première en pro, en D-League à Greensboro.

C’est en français : « bonjour, bonne année ! » que nous a accueilli le Texan après l’entraînement matinal de la JDA.

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Faire partie de l’équipe nationale américaine en U18 et U19, c’était quelque chose de spécial ?

Oui, c’était très special. Je pense que c’est le rêve de tout le monde de pouvoir représenter son pays dans le sport qu’on aime. C’était une belle experience de pouvoir jouer contre les meilleurs joueurs du monde de a catégorie d’âge. J’ai aussi dû faire au fait de jouer contre des européens.

Vous souvenez vous des meilleurs joueurs que vous avez affronté?

Oui. Ben Simmons, Dante Exum, Dario Saric, Aaron Gordon, Jahlil Okafor… Je pourrais continuer longtemps comme ça (rires).

Vous avez été à Duke qui est connu pour son basket mais aussi pour la qualité de ses cours. Etiez-vous attentif à être aussi appliqué en cours ?

Oui ! Mes deux parents sont étrangers. Quand j’ai grandi ils étaient d’abord concentrés sur l’éducation. Particulièrement ma mère voulait que je sois diplômé et si je n’avais pas de bonnes notes je n’avais pas le droit d’aller au basket. J’ai peur de ma mère, je dois être bon (rires) ! Aujourd’hui, ils sont fiers.

Pourquoi avez-vous passé votre dernière année de fac à Maryland ?

J’ai continuer mes études et j’ai décidé d’y aller pour obtenir mon master en business. Je pense qu’à ce moment-là, j’avais juste besoin de changement. Changer d’environnement. J’avais une confiance aveugle dans le coach de Maryland. Il m’a permis de finir mon cursus de la bonne manière.

J’ai entendu parlé d’une histoire d’agression sexuelle datant de votre époque à Duke. Que s’est-il passé ?

Rien du tout. Tout ce que je sais, c’est que c’est une histoire à la troisième personnne. Personne ne s’est présenté et a confirmé que j’ai fait ce qui m’était reproché. Même après cette histoire, personne n’a rien dit. Encore aujorud’hui, je ne sais pas qui a sorti ça, mais de ce que je sais de ce que l’école m’a dit et de mes propores recherches, c’est une rumeur. Quelqu’un a essayé de me toucher moi et ma famille. Ils sont allés voir un site internet pour parler à tout le monde de cette “rumeur”. Ce n’est pas la vérité et c’est pourquoi je suis resté à Duke la saison suiante.

Pensez-vous que cette histoire vous a empêché d’être drafté en NBA ? Vous jouiez avec plusieurs joueurs aujourd’hui en NBA comme Justice Winslow, Jahlil Okafor, Tyus Jones…

Je pense que ça a contribué en effet. J’aimerais penser que c’est uniquement à cause de ça que je n’ai pas pu aller en NBA, mais c’est très difficile de se faire drafter. Beaucoup de facteurs sont entrés en jeu. Je pense que j’ai le talent pour y aller, mais je ne peux pas prédire ce qui va se passer. Pour l’instant je ne peux que me concentrer sur ce que j’ai devant moi et c’est Dijon. Je veux continuer de m’améliorer individuellement et continuer d’aider cette équipe à gagner.

Avez-vous toujours été un bon shooteur ?

Oui. En réalité quand j’étais plus jeune c’est tout ce que j’étais capable de faire (rires) ! Je ne savais pas dribbler, je ne savais pas defender, tout ce que je pouvais faire c’est shooter. Une fois que j’ai grandi j’ai développé mon dribble et le reste. J’ai arrêté de shooter autant qu’avant (sourire). Je pense que j’ai toujours été un bon shooteur, mais aujourd’hui je suis un joueur plus complet et je pense que je peux marquer de partout, mi-distance, 3-points et dans la raquette.

Aimez-vous prendre les tirs dans le money time ?

Oui ! Je suis un vrai compétiteur. Quand mon équipe a le plus besoin de moi, j’ai envie d’être le gars qui délivre l’équipe que ce soit pour être celui qui fait la passe ou être celui qui prend le tir. J’ai très confiance en moi et je crois que mon équipe et le staff ont aussi confiance en moi.

Que connaissiez-vous sur la France avant de venir ?

Pas grand-chose (rires) ! Je suis venu tout seul, j’étais très nerveux avant d’arriver. Une fois que je suis arrivé, que j’ai rencontré l’équipe, les coachs et visité la ville, je me suis mis à beaucoup aimer. Je suis très à l’aise ici en je prends du plaisir dans ma saison en France pour l’instant.

Que pensez-vous de Laurent Legname en comparaison avec les autres coachs pour lesquels vous avez joué ?

Je pense que c’est l’un des meilleurs coachs que j’ai eu. La façon dont il prépare les matchs, il fait de très bons scouting reports. Quand je suis dans le match, je connais tous les systèmes de mes adversaires, leurs faiblesses et leurs forces. Il a un très fort caractère, comme moi. Je pense que c’est pour ça qu’on s’entend bien. Il est toujours en train de me pousser pour que je m’améliore. Je pense que nous avons la même vision de comment je peux me developer individuellement et aussi comment cette équipe peut continuer de progresser.

Il y a plusieurs Américains dans l’équipe. Cela aide à vous intégrer ?

Complètement ! Ce qui aide encore plus, c’est que je connaissais des joueurs d’avant, des Etats-Unis comme Steve Taylor, J.J. Frazier et Rion Brown. Rion était à Miami, nous avons joué l’un contre l’autre à l’université. Ca m’a vraiment aidé dans ma transition vers la France. Les coéquipiers français m’ont aussi beaucoup aidé.

Vous êtes donc en Bourgogne, qui est une région connue pour son vin…

*Il coupe* Vin rouge ! Oui, “my préféré” ! “Je t’aime le vin rouge” (rires).

Avez-vous déjà visité la France ?

Non. C’est vraiment ma première fois ici. En réalité la seule fois où je suis venue en Europe avant cette année, c’était pour jouer avec Team USA. Mais je suis très excité d’être ici, j’aime voyager. C’est une bonne exprérience.

Parlez-vous français ?

“Un petit po” (sourire). J’essaye d’apprendre un peu plus chaque jour et si je ne comprends pas quelque chose, je demande à mes coéquipiers français. C’est important pour moi de m’intégrer.

Que pensez-vous du club et des supporters ?

J’aime beaucoup ce club. Depuis 5 mois que je suis ici maintenant, je prends vraiment beaucoup de plaisir. Je pense que je deviens un meilleur joueur, l’équipe progresse et j’aime mon expérience à Dijon. Pour le moment, tout va bien. J’adore les supporters ! Particulièrement à domicile, je sens que beaucoup d’équipes de Pro A savent que ça va être un match difficile ici. C’est parce que nous avons de super fans. Ils viennent et nous soutiennent à chaque match. Ils nous aident à jouer dur.

Que pensez-vous de la Pro A ?

C’est un bon championnat. Comme on peut le voir, tout le monde peut battre tout le monde. Je pense que vous gagnez les matchs selon comment vous vous préparez et comment vous vous appliquez pour exécuter les consignes. C’est vraiment un bon championnat.

Vous avez été sanctionné par la LNB en début d’année. Que s’est-il passé ?

Ma première fois en France, pas vraiment de connaissances sur les règles, j’ai laissé mes émotions prendre le dessus. Comme je l’ai dit, je suis un gros compétiteur, j’ai perdu la tête. J’ai appris de cette erreur, je suis ici pour mes coéquipiers et mon équipe, ça m’a permis de devenir une meilleure personne et un meilleur joueur depuis ce moment.

Votre père est Nigérian, votre mère est née en Jamaïque. Avec-vous déjà été dans ces deux pays ?

La première fois que j’ai visité la Jamaique, c’était l’été dernier. J’y suis allé en famille. Je n’ai pas encore visité le pays de mon père, mais c’est prévu pour l’été prochain.

Quel est le plan pour la suite de votre carrière ?

Je pense que la chose sur laquelle je dois me concentrer, c’est sur ce que j’ai devant moi. Pour l’instant je suis un joueur de la JDA Dijon. Si je continue d’essayer d’être meilleur jour après jour et match après match, tout suivra. J’ai de grands rêves, j’ai de grandes attentes. Je suis concentré sur le jour J. On verra ce que le futur me réserve.

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Faire partie de l’équipe nationale américaine en U18 et U19, c’était quelque chose de spécial ?

Oui, c’était très special. Je pense que c’est le rêve de tout le monde de pouvoir représenter son pays dans le sport qu’on aime. C’était une belle experience de pouvoir jouer contre les meilleurs joueurs du monde de a catégorie d’âge. J’ai aussi dû faire au fait de jouer contre des européens.

Vous souvenez vous des meilleurs joueurs que vous avez affronté?

Oui. Ben Simmons, Dante Exum, Dario Saric, Aaron Gordon, Jahlil Okafor… Je pourrais continuer longtemps comme ça (rires).

Vous avez été à Duke qui est connu pour son basket mais aussi pour la qualité de ses cours. Etiez-vous attentif à être aussi appliqué en cours ?

Oui ! Mes deux parents sont étrangers. Quand j’ai grandi ils étaient d’abord concentrés sur l’éducation. Particulièrement ma mère voulait que je sois diplômé et si je n’avais pas de bonnes notes je n’avais pas le droit d’aller au basket. J’ai peur de ma mère, je dois être bon (rires) ! Aujourd’hui, ils sont fiers.

Pourquoi avez-vous passé votre dernière année de fac à Maryland ?

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Photo : FOXAEP

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