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Finaliste de la Leaders Cup Pro B, Denain a connu un sacre national. C’était en 1965

Denain va disputer dimanche la finale de la Leaders Cup Pro B. En ville, les anciens se souviennent encore avec émotion de la parade et des deux jours de fête qui ont suivi la conquête du titre national en 1965.

Denain va disputer dimanche la finale de la Leaders Cup Pro B. En ville, les anciens se souviennent encore avec émotion de la parade et des deux jours de fête qui ont suivi la conquête du titre national en 1965.

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A Tours, au printemps 1960, l’AS Denain-Voltaire gagne la Coupe de France, au dépend des Lorrains d’Auboué. De quoi apporter une vague de fraîcheur car les Nordistes ne sont pas encore membres de la première division française. Un blanc-bec de vingt ans, son meneur de jeu, a inscrit le panier au buzzer, d’un tir désespéré, Jean Degros. En demi-finale, Denain s’était imposé au Stade-Français en finissant le match en prolongation à trois contre cinq. La légende était née.

Jean Degros, c’est le fils de l’instituteur qui prit l’initiative d’installer des paniers de basket dans la cour de l’école Voltaire. L’équipe championne de France comprenait cinq joueurs qui avaient été écoliers à Voltaire. Jean a appris le basket à la dure, s’est forgé un caractère et une technique exceptionnels. Sa vision du jeu n’avait d’égal que sa faculté à remonter les bretelles de ses équipiers pour les faire monter encore d’un cran dans la motivation. Sa coupe en brosse était célèbre dans toutes les salles de France où il était hué, conspué, alors que dans la salle Henri-Barbusse si riquiqui mais ô combien brûlante, il était adulé. Degros, qui fut sollicité par le Real Madrid, compila un record de 148 sélections en équipe nationale, et y connut ainsi la fin de l’âge d’or et les premiers dribbles d’une longue traversée du désert.

Un sens de la solidarité exceptionnel

Un autre phénomène joua un rôle majeur dans la conquête du titre, Jean-Pierre Staelens. Celui qui, quelque temps plus tard (le 4 mars 1967, contre Valenciennes), battit le record de points (71) en première division –il tient toujours- était déjà le top-marqueur denaisien avec 19,5 points. Staelens (1,97m) était de loin le plus grand de l’équipe puisque Degros, Edgar Lecerf et Wadek Nowak ne mesuraient qu’1,80m, Claude Lempereur et Raymond Demoy 1,85m, Daniel Ledent 1,87m, et que les autres n’avaient qu’un apport anecdotique. Des rase-mottes, ces fils d’émigrés polonais ou Flamands de souche, mais qui avaient un sens de la solidarité exceptionnel que l’on retrouvait au fond de la mine. Jacques Fiévé avait su catalyser les énergies. Entre son travail de professeur d’éducation physique, d’entraîneur-manager comme on disait, et la direction -en association avec Jean Degros- d’un magasin de sports, il travaillait comme un forcené.

Cette saison- là donc, l’AS Denain Voltaire devança l’AS Villeurbanne d’une victoire  au classement final (depuis la saison précédente, on était revenu à un titre décerné à l’issu de matches aller-retour). Leurs succès, les joueurs les faisaient partager à toute la ville, aussi celui-là donna lieu à une énorme fiesta. « Festivités païennes, libations bacchiques. Deux jours au moins de liesse », écrivit le journaliste Pierre Maincent. « Un carnaval dont le char vedette était bien sûr celui du club et des triomphateurs. Arrêt-buffet à chaque bistrot, à chaque estaminet. De quoi assécher toutes les réserves de bière de la brasserie locale. Et toutes les pauses étaient l’occasion de danses, de chants. De ces chants de guerre orchestrés par Degros lui-même et braillés avec tant de conviction qu’on devait les entendre jusqu’à Lille. »

Article paru dans BasketHebdo en 2016.

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A Tours, au printemps 1960, l’AS Denain-Voltaire gagne la Coupe de France, au dépend des Lorrains d’Auboué. De quoi apporter une vague de fraîcheur car les Nordistes ne sont pas encore membres de la première division française. Un blanc-bec de vingt ans, son meneur de jeu, a inscrit le panier au buzzer, d’un tir désespéré, Jean Degros. En demi-finale, Denain s’était imposé au Stade-Français en finissant le match en prolongation à trois contre cinq. La légende était née.

Jean Degros, c’est le fils de l’instituteur qui prit l’initiative d’installer des paniers de basket dans la cour de l’école Voltaire.

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Photo: Musée du Basket

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