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Rétro – Quand Alain Gilles, Antoine Rigaudeau et Richard Dacoury formaient le trio de joueurs français du XXe siècle

Il y a vingt ans, nous avions réuni un collège d’experts afin de désigner les meilleurs joueurs français, meilleurs étrangers de France, meilleures joueuses françaises et meilleures équipes françaises du XXe siècle. Ce sont ces lauréats que nous souhaitons remettre en lumière deux décennies plus tar

Il y a vingt ans, nous avions réuni un collège d’experts afin de désigner les meilleurs joueurs français, meilleurs étrangers de France, meilleures joueuses françaises et meilleures équipes françaises du XXe siècle. Ce sont ces lauréats que nous souhaitons remettre en lumière deux décennies plus tard avec les commentaires d’époque.

Voici les meilleurs français.

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1

Alain Gilles

Roanne, Villeurbanne 1961-86

220pts

Sa carrière s’étire sur un quart de siècle, d’un match de Coupe de France, Roanne-Villeurbanne (il avait 15 ans 8 mois et 2 jours) à une rencontre de championnat Villeurbanne-Limoges (il venait de fêter ses 41 ans, cinq jours auparavant). Alain Gilles est le mythe du basket français et le symbole de l’ASVEL. Il était capable de tout sur un terrain, d’une cavalcade, d’un panier du milieu du terrain, d’une passe fulgurante. Il a gagné 8 titres de champion de France, fut sélectionné en équipe de France à 17 ans et 5 mois, et était meneur de l’ASVEL finaliste de la Coupe des Coupes. Il avait 38 ans.

2

Antoine Rigaudeau

Cholet, Pau, Bologne

1987-en cours

184pts

Une sorte de réplique de Gilles à deux mètres. Même imagination dans le jeu et un shoot à longue distance d’une incroyable facilité. Rigaudeau aura totalement dominé le basket français au cours des années 90, mais c’est en Italie, à Kinder Bologne, qu’il va se modeler un statut de star internationale. Champion d’Europe, finaliste l’année suivante, champion d’Italie, Rigaudeau a grimpé sur des sommets jamais atteints par basketteur français, y compris Gilles. Des blessures à répétition auront longtemps pourri son parcours avec les Bleus.

3

Richard Dacoury

CRO Lyon, Limoges, Paris SG 1976-98

161pts

Le Dac est celui qui aura, avant Jordan, popularisé le dunk en France. Il s’est d’abord appuyé sur des qualités athlétiques exceptionnelles pour faire sa place au soleil. Mais peu à peu, il a varié son jeu et fut notamment le meilleur défenseur français pendant plus de dix ans. Mais si Dacoury est le numéro 3 de ce siècle, c’est avant tout grâce à son palmarès exceptionnel qui est une photocopie de celui de Limoges (champion d’Europe, un coupe des coupes, deux Korac, 8 titres de champion de France et un 9e avec le PSG).

4

Jean-Paul Beugnot

Charleville-Mézières 1955-64

122pts

Avec ses 2.03m, le père de Eric et Greg fut l’un des meilleurs pivots européens de sa génération. Quand il fut repéré dans les rues de Bar-le-Duc, il était frêle, fragile, et c’est grâce à son caractère qu’il se forgea une solide musculature dont héritèrent ses fils. Il porta l’Etoile de Mezières, rebaptisé Charleville, deux fois au titre de champion de France (31 des 61 points de la finale de 1960 !), fut surtout le pivot de l’équipe de France aux JO de Melbourne (4e), considérée comme la meilleure de tous les temps.

5

Hervé Dubuisson

Denain, Le Mans, Antibes, Stade Français, Racing, Sceaux, Gravelines, Nancy, Montpellier / 1973-99

111pts

Peut-être le plus doué de tous. Une détente et une coordination dans l’air incroyables pour un Blanc, un fouetté du poignet inégalé. Il pouvait dunker arrière après avoir jeté la balle contre la planche et, pour s’amuser, marquer des paniers assis au milieu du terrain. Dub est l’homme des records individuels du basket français, plus grand nombre de saisons en Pro A (26), de points, 8 fois top-scoreur français, plus jeune international (16 ans et demi), plus de sélections, de points. Il fut aussi le premier français à participer à un camp NBA (en 84 aux Nets).

6

Jean Degros

Denain, Valenciennes 1957-77

51pts

Son père était instituteur dans l’école de Voltaire à Denain. Prédestiné, Jean Degros allait devenir le symbole de ce club du Nord de la France. Denain remporta une Coupe de France en 1960, alors que le club ne faisait même pas encore partie de l’élite, et fut champion de France cinq ans plus tard. Meneur de jeu, excellent dribbleur et passeur, Degros, doté d’une coupe en brosse légendaire, était un chef aux terribles coups de gueule. Adoré à Denain, il était détesté un peu partout ailleurs.

7

André Buffière

Oullins, Sainte-Marie-de-la-Guillotière, Marseille, Villeurbanne / 1945-55

50pts

Le capitaine de l’équipe de France finaliste aux Jeux Olympiques de Londres, en 1948. «Bubu» remporta une autre médaille d’argent, au championnat d’Europe au Caire (49), et le bronze à Paris (51) et Moscou (53). Il fut aussi champion de France avec trois clubs différents, Ste-Marie-de-la-Guillotière (1946) avec Robert Busnel, l’UA Marseille (1948) et l’ASVEL (1949, 50, 52, 55). C’était un «distributeur» compact (1.86m, 86kg), sobre et clairvoyant, qui se distingua ensuite comme entraîneur. Il fut celui de Limoges vainqueur de la Korac en 82 et 83.

7ex

Stéphane Ostrowski

Le Mans, Limoges, Antibes, Cholet, Antibes / 1982-en cours

50pts

Ce Lyonnais, formé à la CRO, est le joueur le plus en vue de l’histoire de la ligue professionnelle. Il possède les records de matches joués, de points marqués et de participations au All-Star Game (11). Avant l’avènement de Rigaudeau, «Ostro» fut le numéro 1 français (4 oscars de MVP) et l’élément-moteur de l’équipe de France. Son potentiel offensif en fit l’un des meilleurs intérieurs d’Europe. Il gagna la Coupe des Coupes avec Limoges (1988). A bientôt 38 ans, il est toujours en parfait état de marche.

9

Robert Busnel

FA Mulhouse, SO Montpellier, SAN Nice, GFCL Marseille, CA Mulhouse, AS Cannes, FC Grenoble, Ste-Marie-de-la-Guillotière, UA Marseille, CRO Lyon, Eveil Lyon, Racing CF. 1930-48

43pts

Sa vie fut un roman, et «Bus» est LE personnage majeur d’un siècle de basket-ball français. Son épopée démarra avec un titre de champion de France avec le FA Mulhouse, en 1930, alors qu’il n’avait pas 16 ans, et le conduisit à la tête de l’équipe de France, comme joueur, comme entraîneur, puis à la présidence de la FFBB et de la FIBA. Joueur, Busnel (1.82m) était robuste, puissant, et très volontaire. Charismatique, malin, incontournable, il eut autant d’admirateurs que de détracteurs. Il fut le «sélectionneur-manager» des vice-champion olympiques de 48.

10

Roger Antoine

Paris UC 1950-67

38pts

Originaire du Mali, très bon spécialiste du 110m/haies sous le maillot du Stade-Français, Roger Antoine (1.87m, 83kg) fut la première «étoile Black» du basket français. Rapide (forcément!), doté d’une superbe détente et d’une excellente technique, il fut international dès sa première saison en N1, après neuf mois de basket ! On le retrouve 2ème marqueur de l’équipe de France aux JO de Melbourne. Il appartenait encore à l’élite en 1967, à l’âge de 38 ans.

Ont également obtenu des voix

Jim Bilba (Cholet, Limoges, Villeurbanne) 37

Tariq Abdul-Wahad (Sacramento Kings, Orlando Magic) 35

Jean-Pierre Staelens (Denain, Toulouse) 34

Jacques Cachemire (SA Lyon, Antibes, Tours) 32

Roland Etienne (AL Paris, US Suisse, US Palissy Nord, US Métro) 30

Jacques Perrier (Hirondelles des Coutures) 28

Robert Monclar (Toulouse, Racing Paris) 20

Jacques Dessemes (Bellegarde) 20

René Chocat (Issy, Avia Club, UA Marseille, OL Marseille, PTT Montpellier) 13

Wladimir Fabrikant (BBC Russes, FC Grenoble, Stade Français, FO Reims) 13

Maxime Dorigo (Bagnolet) 12

Eric Beugnot (Le Mans, Monaco, Villeurbanne, Jet Lyon) 11

Philip Szanyiel (Avignon, Villeurbanne, Monaco, Mulhouse) 10

Jean-Claude Bonato (Antibes, Nantes, Nice UC) 9

Jacques Flouret (Paris UC) 5

André Tondeur (FA Mulhouse, Antibes, Cannes, CA Mulhouse) 9

Henri Grange (Villeurbanne) 5

Yann Bonato (Antibes, Paris SG, Limoges, Pesaro, Reggio Emilia) 4

Jean-Michel Sénégal (Villeurbanne, Tours, Limoges) 3

Roger Haudegand (Marly, Valenciennes) 2

x

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1

Alain Gilles

Roanne, Villeurbanne 1961-86

220pts

Sa carrière s’étire sur un quart de siècle, d’un match de Coupe de France, Roanne-Villeurbanne (il avait 15 ans 8 mois et 2 jours) à une rencontre de championnat Villeurbanne-Limoges (il venait de fêter ses 41 ans, cinq jours auparavant). Alain Gilles est le mythe du basket français et le symbole de l’ASVEL. Il était capable de tout sur un terrain, d’une cavalcade, d’un panier du milieu du terrain, d’une passe fulgurante. Il a gagné 8 titres de champion de France, fut sélectionné en équipe de France à 17 ans et 5 mois, et était meneur de l’ASVEL finaliste de la Coupe des Coupes. Il avait 38 ans.

2

Antoine Rigaudeau

Cholet, Pau, Bologne

1987-en cours

184pts

Une sorte de réplique de Gilles à deux mètres. Même imagination dans le jeu et un shoot à longue distance d’une incroyable facilité. Rigaudeau aura totalement dominé

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Photo d’ouverture: Alain Gilles

Article paru dans Maxi-Basket en janvier 2000

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