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Championnat Espoirs : Une nouvelle analyse par équipe et par joueurs (6e partie) : Le plongeon des Metropolitans

En octobre dernier, nous avions réalisé une première analyse du championnat Espoirs, des équipes le disputant et des joueurs les plus emblématiques y évoluant (à voir ICI ).

En octobre dernier, nous avions réalisé une première analyse du championnat Espoirs, des équipes le disputant et des joueurs les plus emblématiques y évoluant (à voir ICI ).

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Aujourd’hui, alors que ce championnat est stoppé définitivement suite à la pandémie de coronavirus, nous vous proposons un deuxième bilan de cette joute.

Voici donc un point par club (dans l’ordre du classement au soir de la 25e journée – les statistiques des joueurs ont, elles, été arrêtées après la 23e journée), avec un éclairage sur les joueurs majeurs de chaque équipe et ceux à suivre dans le futur.

Vous pourrez retrouver les cinq premières parties de cette analyse ICI, ICI, ICI, ICI et ICI.

Dans cette sixième et dernière partie, les trois équipes classées 16e à 18e du championnat Espoirs.

16e – Boulogne-Levallois (6v-18d)

Jusqu’à la 11e journée, les jeunes du Metropolitans 92 ont observé un tableau de marche relativement correct, avec 5 victoires pour 6 défaites. Mais l’équipe s’est alors totalement effondrée, subissant 12 défaites consécutives avant de remporter le dernier match joué, contre Gravelines-Dunkerque. Comment expliquer ce naufrage ? Une grande partie de l’explication tient au délitement de l’attaque banlieusarde, Boulogne-Levallois enchaînant huit matchs à moins de 70 points marqués (dont cinq sous les 60…) lors de cette période noire. Le tout avec des pourcentages aux tirs très faibles et des balles perdues à foison : 40 contre Dijon ! Résultat, une attaque limitée à 69,4 points sur la saison (seuls Gravelines-Dunkerque et Le Portel font moins bien) et à 13,8 passes (bonnet d’âne du championnat) alors que la défense, poreuse, encaissait 80,3 points (15e du championnat). Une saison ratée dans les grandes largeurs, d’où aucun joueur n’a vraiment émergé. La prochaine ne pourra qu’être meilleure…

Les joueurs majeurs

Lorenzo Thirouard-Samson (18 ans, 1,97m, poste 2)

Ses stats : 17,0 points à 40,9 %, 4,8 rebonds, 3,1 passes, 12,7 d’éval

Photo : Metropolitans 92

Après un début de saison très réussi (20,8 points après 4 rencontres), l’arrière rennais est quelque peu rentré dans le rang, par la faute d’une irrégularité très marquée. Capable un bon soir contre Le Mans de marquer 26 points accompagnés de 9 rebonds et 8 passes pour 33 d’éval, il a aussi été capable d’enchaîner sur un 3 points à 1/12 aux tirs et -9 d’éval contre Nanterre… Forçant trop de shoots (318 tirs, soit 13,3 par match, pour à peine 41 %), perdant beaucoup de ballons (4,8 par match), le Breton fait toutefois preuve d’une belle agressivité (5,5 fautes provoquées). À lui de polir son jeu.

Robin Pradines (19 ans, 1,90m, poste 2)

Ses stats : 12,4 points à 44,7 %, 3,3 rebonds, 2,2 passes, 11,0 d’éval

Après une belle saison au centre de formation antibois (14,2 points, 11,1 d’éval), beaucoup espéraient que le Cannois allait profiter de son « exil » parisien pour continuer sa progression. Mais, s’il a parfois montré de bonnes dispositions, l’arrière a manque de régularité, terminant à cinq reprises à 0 ou moins d’évaluation. Manquant d’agressivité offensive (1,9 faute provoquée) et perdant quand même 2,7 balles par match, il se rattrape par une belle adresse à trois-points (34,5 %) et un jeu assez complet, avec 1,6 interception pour compléter ses rebonds et passes.

Les joueurs à suivre

Éric Koumba (17 ans, 1,88m, poste 2)

Ses stats : 8,0 points à 51,4 %, 3,7 rebonds, 4,0 passes, 11,2 d’éval

Entré en jeu à cinq reprises lors des six premières journées, le jeune arrière franco-russe n’est plus apparu que deux fois sur le parquet avec les Espoirs boulonnais. Adroit de près comme de loin (33,3 % à trois-points), bon rebondeur et passeur, il est déjà très rentable (24,5 minutes de jeu) mais doit vraiment s’améliorer aux lancers francs : 57,9 % sur 2,7 tentatives, c’est faible !

Issa Boutinane (20 ans, 2,03m, poste 5)

Ses stats : 10,0 points à 44,6 %, 6,7 rebonds, 1,2 passe, 10,3 d’éval

Après un début de saison source de promesses, Boutinane n’a pas vraiment confirmé, voyant son rendement baisser dans toutes les catégories statistiques à l’exception du nombre de points marqués. Et il s’est également amélioré au tir à trois-points, finissant l’exercice à 32,7 % dans le domaine. On le retrouvera probablement en Pro B ou en NM1 à la rentrée.

17e – Limoges (6v-19d)

Photo : CSP Limoges

Ne pas marquer beaucoup de points (71,2 par match, 13e du championnat) et en encaisser des palanquées (82,8 par match, personne n’a fait pire), voilà la « recette » pour une saison galère. Et Limoges l’a appliquée « à la perfection », si l’on peut dire. En premier lieu en se montrant timide en attaque, ne prenant que 61,1 shoots par match (15e équipe dans ce domaine), pour une réussite somme toute pas si mauvaise – 42,7 % aux tirs. Mais lorsque vous permettez à vos adversaires de prendre 66,6 tirs (soit 5,5 de plus) et d’en réussir 47,6 %, difficile de remporter un match… Et lorsque vous ne provoquez que 16,7 balles perdues alors que vous en égarez vous-mêmes 20,7, il n’y a là rien pour arranger les choses. Quand, de plus, votre meilleur élément du début de saison, Christopher Robert, part finir l’exercice à Cholet après 7 matchs (14,0 points à 55,7 % aux tirs, 13,6 d’éval au CSP, puis 13 matchs à 6,7 points à 46,6 % aux tirs et 8,4 d’éval dans le bien plus relevé contexte maugeois), vous savez que la cerise est sur le gâteau, gâteau au goût amer…

Les joueurs majeurs

Yasmin Mambo (17 ans, 2,05m, poste 4-5)

Ses stats : 10,0 points à 57,6 %, 6,8 rebonds, 2,6, passes, 14,2 d’éval

Photo : CSP Limoges

S’il y en a bien un qui n’a pas démérité tout au long de la faible saison du CSP, c’est bien l’Helvético-Congolais Yasmin Mambo. Il a progressé tout au long de l’année, s’offrant quelques perfs de très bon niveau (7 matchs à 20 d’éval ou plus), comme celui à Boulazac : 13 points à 6/7, 12 rebonds, 3 contres, 2 passes, 3 interceptions, 4 balles perdues, 27 d’évaluation. Le plus impressionnant pour un joueur de son âge est sa régularité : seulement 5 matchs sous les 10 d’éval. Reste à régler le problème des lancers francs : 48,4 %, c’est mieux qu’en début de saison (36,8 % après 4 matchs) mais ça reste trop peu.

Badr Moujib (18 ans, 2,05m, poste 4)

Ses stats : 15,7 points à 42,4 %, 5,8 rebonds, 2,0 passes, 13,6 d’éval

Absent lors des trois premières journées du championnat, l’Orléanais a rapidement montré de bonnes dispositions, mettant à profit ses bons fondamentaux pour faire son trou dans l’effectif limougeaud. Très régulier (seulement 3 matchs sous les 10 points), le joueur arrivé de Nantes a montré sa capacité à noircir toutes les cases statistiques. Relativement adroit de loin (31,1 % à trois-points pour 4,1 tentatives), précis aux lancers francs (78,6 %), agressif (4,2 fautes provoquées), il doit mieux gérer le ballon (3,3 balles perdues). Un avenir qui peut se révéler interéssant s’il continue à progresser.

Les joueurs à suivre

Sydney Hawmmond (19 ans, 2,13m, poste 5)

Ses stats : 7,2 points à 52, %, 5,3 rebonds, 0,6 passe, 7,6 d’éval

« L’ancien » de l’équipe n’est apparu que 13 fois sur le parquet : après neuf premières journées plutôt correctes bien qu’irrégulières, il a disparu des terrains pour réapparaître en toute fin de saison, avec un rendement chaotique. Le Briviste peut être dissuasif (0,8 contre) mais il doit vraiment travailler ses lancers francs (39,3 %) et sa gestion du jeu (2,3 balles perdues en 20 minutes de jeu). Un projet sur le long terme pour le CSP.

Youssef Khayat (16 ans, 1,99m, poste 3)

Ses stats : 7,4 points à 39,7 %, 2,3 rebonds, 1,0 passe, 5,0 d’éval

Comme Sydney Hawmmond, le Libanais a manqué une bonne partie de la saison, n’entrant que dix fois en jeu au total, six fois en tout début d’année, le reste à la fin de l’exercice en cours. S’assagissant au fil de la saison, le MVP du championnat U16 arabe a su mieux sélectionner ses tirs (7,9 sur la saison contre 9,3 en début d’année), avec un meilleur rendement. S’il lui arrive encore de passer au travers, celui qui est attendu comme un très fort prospect par le staff limougeaud a parfois prouvé qu’on avait raison de l’affubler de cette étiquette, comme ce match contre Monaco où il a scoré 17 points à 7/13 pour 15 d’éval. Un bon point : il ne perd que 1,1 ballon par match pour quasiment 19 minutes de jeu. Propre.

18e – Le Portel (4v-21d)

Photo : ESSM Le Portel

Étonnant : avec 75,4 points encaissés, Le Portel est 10e défense du championnat au nombre de points encaissés. Et 13 équipes autorisent un meilleur pourcentage aux tirs à leurs adversaires (42,9 % face au Portel). Alors, comment expliquer le bilan catastrophique de l’ESSM ? Il suffit en fait de regarder la colonne Attaque : 61,9 points marqués, c’est 5,3 de moins que la deuxième plus mauvaise attaque (Gravelines-Dunkerque, 67,2 points). Sur la saison, les Nordistes n’ont inscrit que six fois 70 points ou plus. Pour continuer à dresser un tableau inspiré par Soulage (le « pape de l’ultra-noir »…), Le Portel ne prend que 58,7 shoots par match, réussit 37,7 % de ses tirs dont 26,0 % à trois-points et 64,6 % de ses lancers francs (la seule de ces catégories statistiques où Le Portel n’est pas dernier du championnat…). Ajoutez 21,4 balles perdues (16e équipe) et 8,0 interceptions (dernière), tout cela ne peut être contrebalancé par les 40,4 rebonds pris (4e du championnat). Une saison à oublier.

Les joueurs majeurs

Vladimir Ilic (20 ans, 2,02m, poste 4)

Ses stats : 11,5 points à 38,7 %, 8,0 rebonds, 1,8 passe, 15,5 d’éval

Photo : ESSM Le Portel

La « grosse tête » du centre de formation portelois (titulaire d’un DUT en biologie depuis l’été dernier) a bien débuté la saison avant de s’enfoncer logiquement dans le marasme ambiant. Auteur de quelques grosses performances, dont un 26 points à 8/16 aux tirs, 19 rebonds, 39 d’éval chez les voisins de Gravelines-Dunkerque, il a manqué de régularité. Plutôt adroit à trois-points (38,8 %) et aux lancers francs (83,3 %), bon contreur (1,1) et intercepteur (1,7), peu dispendieux (1,7 balle perdue en 29 minutes), le Montpelliérain doit s’étoffer physiquement pour espérer un avenir professionnel. À voir dans un environnement plus positif au niveau résultats.

Théo Magrit (18 ans, 1,89m, poste 1)

Ses stats : 10,9 points à 35,0 %, 3,6 rebonds, 6,9 passes, 10,7 d’éval

Propulsé meneur titulaire, le régional de l’équipe (né à Boulogne-sur-Mer) s’est plutôt bien tiré d’affaire, distribuant pratiquement la moitié des passes décisives de l’équipe. S’il s’est quelque peu assagi en matière de « responsabilités offensives », ne prenant plus sur la saison que 9,8 tirs par match au lieu de 12,6 en début de saison, il a parfois dégoupillé, avec deux matchs à 1/10 aux tirs et un à 1/12. Résultat, il présente des pourcentages d’adresse suspects, dont un moche 25,0 % à trois-points et 67,6 % aux lancers francs, un chiffre moyen mais à rapprocher de la stat du début de saison : 41,2 %… Un autre axe de travail sera de mieux tenir la balle, pour éviter les 4,8 balles perdues.

Le joueur à suivre

Damien Nseke Ebele (19 ans, 1,97m, poste 3)

Ses stats : 11,6 points à 47,0 %, 4,4 rebonds, 0,9 passe, 11,2 d’éval

Ayant entamé une transition du poste d’intérieur vers celui d’ailier, le natif de Courbevoie a débuté timidement sa saison avant de prendre de l’assurance au fil des matchs et de montrer qu’il commençait à bien maîtriser les fondamentaux du poste. En 30 minutes par match, il arrive ainsi à ne perdre que 0,9 balle et à shooter à 33,7 % à trois-points. Encore quelques trous d’air pendant l’année mais une progression constante.

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Aujourd’hui, alors que ce championnat est stoppé définitivement suite à la pandémie de coronavirus, nous vous proposons un deuxième bilan de cette joute.

Voici donc un point par club (dans l’ordre du classement au soir de la 25e journée – les statistiques des joueurs ont, elles, été arrêtées après la 23e journée), avec un éclairage sur les joueurs majeurs de chaque équipe et ceux à suivre dans le futur.

Vous pourrez retrouver les cinq premières parties de cette analyse ICI, ICI, ICI, ICI et ICI.

Dans cette sixième et dernière partie, les trois équipes classées 16e à 18e du championnat Espoirs.

16e – Boulogne-Levallois (6v-18d)

Jusqu’à la 11e journée, les jeunes du Metropolitans 92 ont observé un tableau de marche relativement correct, avec 5 victoires pour 6 défaites. Mais l’équipe s’est alors totalement effondrée, subissant 12 défaites consécutives avant de remporter le dernier match joué, contre Gravelines-Dunkerque. Comment expliquer ce naufrage ? Une grande partie de l’explication tient au délitement de l’attaque banlieusarde, Boulogne-Levallois enchaînant huit matchs à moins de 70 points marqués (dont cinq sous les 60…) lors de cette période noire. Le tout avec des pourcentages aux tirs très faibles et des balles perdues à foison : 40 contre Dijon ! Résultat, une attaque limitée à 69,4 points sur la saison (seuls Gravelines-Dunkerque et Le Portel font moins bien) et à 13,8 passes (bonnet d’âne du championnat) alors que la défense, poreuse, encaissait 80,3 points (15e du championnat). Une saison ratée dans les grandes largeurs, d’où aucun joueur n’a vraiment émergé. La prochaine ne pourra qu’être meilleure…

Les joueurs majeurs

Lorenzo Thirouard-Samson (18 ans, 1,97m, poste 2)

Ses stats : 17,0 points à 40,9 %, 4,8 rebonds, 3,1 passes, 12,7 d’éval

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Photo d’ouverture : Metropolitans 92

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