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La place des U21 en Europe 2020-21 : Le bilan par pays – les championnats majeurs (1e partie) – coup de mou pour la France et l’Espagne

Photo d’ouverture : Phillip Herkenhoff – Vechta / Alessandro Pajola – Virtus Bologne / Nikos Chougkaz – Ionikos (photos : DBB – Virtus Bologne – Ionikos) Pour la troisième année consécutive, BasketEurope vous propose un dossier complet sur la place qu’occupent les U21 dans les principales compétitio

Photo d’ouverture : Phillip Herkenhoff – Vechta / Alessandro Pajola – Virtus Bologne / Nikos Chougkaz – Ionikos (photos : DBB – Virtus Bologne – Ionikos)

Pour la troisième année consécutive, BasketEurope vous propose un dossier complet sur la place qu’occupent les U21 dans les principales compétitions européennes. Aujourd’hui, après avoir fait un tour complet de tous les grands championnats, des championnats « mineurs » et des trois principales coupes d’Europe, il est temps d’en arriver au bilan de cette étude, en commençant par celui concernant les grands championnats. Nous vous le proposons en deux parties, la première aujourd’hui avec les championnats classés entre la 6e et la 11e place, la seconde demain avec les cinq premiers.

Comme chaque année, ce dossier est exclusivement réservé à nos abonnés et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés qui s’agrandit d’année en année. C’est ICI.

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Voici venu le moment d’établir un bilan de cette étude consacrée aux joueurs de 21 ans et moins évoluant dans les principaux championnats nationaux en Europe et dans les coupes d’Europe les plus prestigieuses. Ce bilan va être publié en cinq parties. Les deux premières sont consacrées aux plus grands championnats en Europe (9 championnats nationaux et 2 championnats regroupant des clubs de plusieurs pays, la Ligue Adriatique et la VTB League), suivis par une synthèse des championnats « mineurs » et des coupes d’Europe. S’ensuivront une mise en avant des équipes européennes faisant le plus appel à des U21 puis un bilan par classe d’âge et, enfin, la publication du cinq majeur U21 en Europe et du MVP. Commençons donc par nous intéresser à la hiérarchie des grands championnats européens en matière de politique de développement des jeunes joueurs.

Pour réaliser notre étude, nous avons relevé les statistiques de 737 joueurs de 44 nationalités évoluant dans 200 clubs européens, qui participent à l’un ou l’autre des championnats analysés ainsi que, pour certains, à diverses coupes d’Europe. Dans cette première partie de bilan, nous nous intéressons donc aux championnats majeurs dans lesquels les U21 ont la possibilité, plus ou moins importante, de s’épanouir.

Alexander Khomenko – CSKA Moscou (Photo : Euroleague)

Pour hiérarchiser ces diverses compétitions, nous avons tenu compte du nombre de U21 responsabilisés, de leur rendement, en privilégiant ces données à un simple classement basé sur les performances de chaque cinq majeur. L’idée est qu’un seul joueur ultra-dominant peut « fausser » la hiérarchie si l’on s’en tient au cinq majeur d’un championnat alors que le nombre de U21 ayant du temps de jeu et un rendement intéressant est plus significatif de la place que prennent réellement ces jeunes joueurs dans un championnat. En bref, nous avons privilégié le rapport quantité-qualité. En ayant en tête qu’une telle politique permet à un championnat de garantir le renouvellement de ses effectifs et pas seulement de faire émerger une ou deux futures « stars ».

Ce classement des grands championnats est, pour de simples raisons de longueur d’article, proposé en deux parties, la première ci-après, la seconde demain. Avant d’aller dans le détail, rappelons le classement que nous avions établi pour la saison 2019-20 :

1 – Ligue Adriatique

2 – Lituanie

3 – Allemagne

4 – Israël

5 – Espagne

6 ex-aequo – Belgique

6 ex-aequo – France

8 – Turquie

9 – VTB League

10 – Italie

11 – Grèce

Avant d’en arriver au classement des grands championnats pour 2020-21, faisons une brève analyse de l’évolution de la place des U21 dans ces compétitions sur ces trois dernières saisons. Comme le montre le tableau ci-dessous, il n’y a jamais eu autant de U21 à entrer en jeu et à avoir des responsabilités que cette saison. En outre, ils marquent plus de points, même si l’évaluation moyenne de ceux qui ont du temps de jeu est en retrait sur les saisons passées, de même que leur temps de jeu. En revanche, au niveau des cinq majeurs, tous les indicateurs – temps de jeu, points marqués, évaluation – sont à la hausse. Globalement, on peut donc dire que jamais plus que cette saison les U21 n’ont eu autant l’occasion de s’exprimer et de montrer leurs talents.

 Entrés en jeu   Responsabilisés   Cinq majeur
 NombreTempsPointsEvaluationNombreTempsPointsEvaluationTempsPointsEvaluation
2020-2143,647,422,382,1020,4512,784,364,0919,348,298,81
2019-2040,007,102,241,9814,8213,224,334,2918,336,997,77
2018-1940,707,342,382,3116,6012,634,194,2317,836,817,17

Voici donc maintenant le classement de ces grands championnats, avec aujourd’hui ceux classés, en ordre décroissant, de la 11e à la 6e place.

11e : VTB League

Après une légère embellie en 2019-20 (9e sur 11), la VTB League reprend sa place tout au fond du classement des grands championnats. Ils sont peu à jouer, n’ont pas de temps de jeu (11e sur 11 pour le temps de jeu de toutes les catégories, « entrés en jeu », « responsabilisés » et « cinq majeur ») et leur rendement est très médiocre. Bref, ce n’est pas en VTB League qu’un jeune joueur va pouvoir s’épanouir, sauf exception.

La stat « qui tue » : 14,36

C’est le nombre de minutes par match dont bénéficient les membres du cinq majeur U21 du championnat. Le plus faible de toutes les grandes compétitions, même l’Italie faisant « mieux » – 14,52 mn.

L’équipe qui joue le jeu : Avtodor

Comme la saison passée, le club de Saratov est pratiquement le seul de la compétition (on pourrait aussi citer le Lokomotiv Kuban, mais à moindre niveau) à donner du temps de jeu à des U21. Il faut dire que le club a sous ses couleurs deux beaux prospects, le MVP U21 de VTB League (voir ci-dessous) et Anton Kvitkovskikh, également membre du cinq majeur.

Nikita Mikhailovskii – Avtodor (Photo : Avtodor)

Le MVP : Nikita Mikhailovskii (Avtodor)

L’arrière né en 2000 était déjà le MVP U21 de VTB League la saison passée, il confirme donc sa belle progression. Il valait 6,4 points et 6,1 d’éval en 18,4 mn l’année dernière, il en est aujourd’hui à 10,0 pts et 9,9 d’éval en 21,0 mn. Une valeur montante en Russie.

Le joueur à suivre : Anton Kvitkovskikh (Avtodor)

Le coéquipier de Nikita Mikhailovskii suit une progression moins linéaire. L’ailier né en 2000 valait la saison passée 2,1 pts et 1,3 d’éval en 9,3 mn, des chiffres inférieurs à ceux de la saison précédente. Mais il a repris du poil de la bête cette année : 5,6 pts et 6,6 d’éval en 20,3 mn. À voir s’il va poursuivre dans cette voie la saison prochaine.

Que sont-ils devenus ?

Les MVP 2019-20 : Nikita Mikhailovskii (Avtodor)

Voir ci-dessus.

Le joueur à suivre 2019-20 : Alexander Chadov (Nizhny Novgorod)

Né en 2001, l’ailier effectue une saison 2020-21 mi-figue mi-raisin. En VTB League, la tendance est plutôt à la baisse : 1,5 pt et 2,5 d’éval en 8,2 mn contre 4,7 points et 4,9 d’éval en 10,3 mn la saison passée. En revanche, il affiche d’intéressants progrès en BCL : 4,4 pts et 5,0 d’éval en 10,8 mn contre 2,5 pts et 2,7 d’éval en 11,0 mn l’année dernière. À voir quelle sera la tendance dans les années qui viennent.

10e : Italie

Habitué des bas-fonds du classement dans les diverses éditions de notre étude, le championnat italien reste toujours un terrain hostile aux U21. Ils sont assez nombreux (39) à avoir pu entrer en jeu au moins une fois, mais bien peu sont responsabilisés (11). Et leur rendement les positionne parmi les mauvais élèves du continent. La Lega A ne décolle pas…

La stat « qui tue » : 8

Tout n’est pas noir en Serie A1. De très jeunes joueurs ont eu l’opportunité de fouler au moins une fois le parquet : six nés en 2003 et même deux en 2004. Souci : un seul d’entre-eux, Davide Casarin (voir ci-après) bénéficie d’un véritable temps de jeu.

Gabriele Procida – Cantu (Photo : Ciamillo-Castoria-Claudio Degaspari – Cantu)

L’équipe qui joue le jeu : Cantu

Bien peu de clubs de première division italienne donnent du temps de jeu à leurs U21. Cantu, sans faire d’étincelles, est quand même le plus actif dans le domaine : 4 de ses joueurs nés entre 1999 et 2002 sont entrés au moins une fois en jeu, 2 disposant même de plus de 10 mn/match pour s’exprimer. Et Gabriele Procida est co-MVP U21. Revers de la médaille : Cantu est dernier de Serie A1…

Les MVP : Gabriele Procida (Cantu) et Alessandro Pajola (Virtus Bologne)

Évoluant dans des clubs situés aux antipodes au classement (la Virtus est 3e actuellement), les deux arrières profitent bien des minutes qui leur sont accordées. Le premier, né en 2002, est prometteur, avec ses 6,7 pts et 6,6 d’éval en 15,0 mn. Le second, de la génération 1999, produit 6,0 pts et 9,4 d’éval en 18,2 mn dans une grosse écurie, ce qui n’est pas anodin.

Alessandro Pajola – Vritus Bologne (Photo : Virtus Bologne)

Le joueur à suivre : Davide Casarin (Venise)

Déjà « joueur à suivre » la saison passée, l’arrière né en 2003 poursuit son apprentissage à Venise, au sein d’une équipe de haut de tableau (5e). S’il a gagné en temps de jeu (9,0 mn contre 2,7 la saison passée) et s’il marque plus (2,3 pts contre 0,7), son évaluation est en baisse : -0,2 contre 0,5. Il a encore le temps de progresser et de montrer son talent.

Que sont-ils devenus ?

Le MVP 2019-20 : Paul Eboua

Après une assez bonne saison dans une équipe de Pesaro bonne dernière du championnat (7,4 points et 8,9 d’éval), l’intérieur camerounais (2000) est parti tenter sa chance aux États-Unis, figurant dans le roster des Long Island Nets, la « filiale » de G-League de Brooklyn. La transition n’est pas évidente : 10 matchs, 12,2 mn, 2,9 pts à 27,6 % aux tirs, 2,7 rebonds.

Le joueur à suivre 2019-20 : Davide Casarin

Voir ci-dessus.

9e : Grèce

Habitué des profondeurs de notre classement (8e sur 10 puis dernier dans nos deux précédentes études), l’A1 League grecque ne déroge pas à ses mauvaises habitudes, avec des stats peu reluisantes, notamment en matière de nombre de U21 entrés en jeu ou responsabilisés. À son crédit, notons que les U21 bénéficiant de temps de jeu proposent un rendement honorable, dans la moyenne. Mais le cinq majeur U21 grec est le plus faible de tous les grands championnats.

La stat « qui tue » : 21

C’est le nombre de U21 entrés en jeu en Grèce. Le chiffre le plus faible de tous les grands championnats. Pis, ils ne sont que 8 à avoir été un tant soit peu responsabilisés. Là aussi, personne ne fait pire.

Georgios Kalaitzakis – Panathinaïkos (Photo : FIBA Europe)

L’équipe qui joue le jeu : Ionikos

Difficile de trouver en Esake des clubs qui accordent beaucoup de confiance à leurs U21. Citons toutefois Ionikos, qui a permis à 4 joueurs né entre 1999 et 2002 d’entrer au moins une fois en jeu, dont deux qui jouent réellement et figurent même dans le cinq majeur U21 grec.

Le MVP : Nikos Chougkaz (Ionikos)

L’ailier-fort né en 2000 est le seul jeune joueur évoluant en Grèce à présenter des stats de bon niveau. Au sein d’une équipe de milieu de tableau (8e sur 12), il produit 10,7 pts et 12,4 d’éval, des chiffres intéressants pour sa première saison à ce niveau de la compétition.

Nikos Chougkaz – Ionikos (Photo : Ionikos)

Le joueur à suivre : Lefteris Mantzoukas (Promitheas Patras)

Comme la saison passée, l’intérieur né en 2003 mérite le titre de « joueur à suivre ». Pour autant, ses stats sont plutôt à la baisse : 1,5 pt et 2,0 d’éval contre 3,1 pts et 2,2 d’éval en 2019-20. Mais il a encore largement le temps de reprendre la marche en avant.

Que sont-ils devenus ?

Les MVP 2019-20 : Michalis Lountzis (Promitheas Patras)

Avec Lavrio la saison dernière, l’ailier né en 1998 valait 5,9 pts et 8,5 d’éval. En passant à Patras, ses stats sont restées stables : 16,6 mn, 6,7 pts, 7,5 d’éval.

Le joueur à suivre 2019-20 : Lefteris Mantzoukas (Promitheas Patras)

Voir ci-dessus.

8e : Espagne

D’année en année, la Liga ACB dégringole au classement : 3e en 2018-19, 5e en 2019-20, elle ne devance aujourd’hui la Grèce que d’une courte tête. La faute notamment à un rendement catastrophique des U21 ayant du temps de jeu. Par ailleurs, sur les 24 U21 responsabilisés, seuls 10 d’entre-eux ont la nationalité espagnole. Le renouvellement des cadres locaux n’est pas une priorité en Espagne…

La stat « qui tue » : 3,13

Il s’agit de la moyenne aux points des U21 ayant du temps de jeu, la pire des grands championnats. Si l’on se concentre sur les U21 espagnols, le constat est encore plus accablant : 2,63 pts.

L’équipe qui joue le jeu : Barcelone

On peut être un ténor de Liga Endesa (et d’Euroleague) tout en donnant un peu de place aux jeunes, preuve en est avec le FC Barcelone, qui a fait entrer au moins une fois en jeu 5 U21 (dont un seul Espagnol), dont 3 ayant eu des responsabilités, jouant plus de 10 mn/match. Mieux, Leandro Bolmaro et Sergi Martinez figurent dans le cinq majeur U21 « all around » du championnat.

Dino Radoncic – San Sebastian (Photo : Liga ACB – J. Bernal)

Les MVP : Dino Radoncic (San Sebastian) et Usman Garuba (Real Madrid)

L’un, le Serbe Dino Radoncic, joue pour le dernier de la Liga ACB. L’autre, l’Espagnol Usman Garuba, pour le premier. Avec ses 10,4 pts et 12,0 d’éval, le poste 4 du club basque domine largement la compétition, étant seul au-dessus des 10 pts et 10 d’éval. Quant à l’intérieur du Real, il plafonne certes un peu cette saison, mais il a réussi à s’installer dans la rotation d’une des meilleures équipes d’Europe. Pas donné à tout le monde…

Le joueur à suivre : Yannick Nzosa (Malaga)

Né en 2003, l’hyper-athlétique intérieur impressionne aussi bien en Espagne qu’en Eurocup. Le ressortissant de la République démocratique du Congo tourne à 4,0 pts et 5,4 d’éval mais ses dernières sorties laissent présager de rapides progrès. S’il continue sur ce rythme, il sera l’une des grandes stars de demain en Europe ou en NBA.

Yannick Nzosa – Malaga (Photo : Malaga)
Que sont-ils devenus ?

Le MVP 2019-20 : Nenad Dimitrijevic (Badalone), Carlos Alocen (Saragosse) et Usman Garuba (Real Madrid)

Si Usman Garuba est toujours le meilleur U21 espagnol, Carlos Alocen, en passant au Real Madrid, a vu ses stats fondre : 4,4 pts et 3,5 d’éval contre 7,0 pts et 7,3 d’éval l’an passé. Logique vu la différence de niveau entre les deux formations. Quant à Nenad Dimitrijevic, né en 1998, il continue de faire les beaux jours de Badalone (8,8 pts et 5,9 d’éval).

Le joueur à suivre 2019-20 : Usman Garuba (Real Madrid)

Voir ci-dessus

7e : France

Éprouvée par le marasme découlant de la situation sanitaire, la Jeep Élite n’a guère souri aux U21. Et la France suit une courbe assez similaire à celle de l’Espagne, ce qui n’a pas de quoi la rendre fière : 4e en 2018-19 et 6e la saison passée, la voici désormais 7e. Certes, les meilleurs espoirs français sont partis en NBA, comme Sekou Doumbouya, Théo Maledon ou Killian Hayes. Mais cela n’explique pas totalement la baisse constante du championnat français. L’incertitude sur le calendrier a peut-être rendu les clubs français plus frileux que d’habitude, l’avenir nous le dira.

La stat « qui tue » : 5,62

C’est le temps de jeu moyen des U21 entrés au moins une fois en jeu. Il n’y a qu’en VTB League que l’on fasse pire (5,49 mn)…

L’équipe qui joue le jeu : Cholet

Club formateur s’il en est, Cholet continue de faire honneur à sa réputation, même si peu de ses jeunes joueurs ont eu le plaisir de jouer : ils sont trois à être entrés en jeu (dont Hugo Robineau, prêté depuis à Gries-Oberhoffen en Pro B), dont deux avec un minimum de temps de jeu. À l’échelle européenne, ce sont là des chiffres peu enthousiasmants.

Yoan Makoundou – Cholet (Photo : BCL)

Le MVP : Yoan Makoundou (Cholet)

Il a littéralement explosé cette saison, aussi bien en Jeep Élite qu’en BCL, se retrouvant MVP U21 des deux compétitions. Le très aérien intérieur né en 2000 n’est pas seulement un habitué des highlights par ses dunks et contres tonitruants, c’est un véritable basketteur qui ne peut qu’encore progresser.

Le joueur à suivre : Victor Wembanyama (Nanterre)

Arrêté par une blessure en fin d’année civile, l’interminable intérieur né en 2004 n’a pas encore pu montrer de manière régulière qu’il pouvait exprimer son incroyable talent en Jeep Élite. Mais il tourne déjà à 6,5 d’éval et a réussi un match à 12 d’éval. À 16 ans…

Victor Wembanyama – Nanterre (Photo : Robertas Esmontas – Euroleague)
Que sont-ils devenus ?

Le MVP 2019-20 : Abdoulaye Ndoye (Cholet)

Après une très belle saison 2019-20 avec Cholet (10,0 pts et 13,9 d’éval), l’extérieur polyvalent (né en 1998) a pris le chemin de Monaco, où il montre toutes ses facettes : 6,2 pts, 7,6 d’éval.

Les joueur à suivre 2019-20 : Matthew Strazel (LDLC Asvel) et Ludovic Beyhurst (Limoges)

Dopé par son transfert en cours de saison de Strasbourg à Limoges, Ludovic Beyhurst (1999) avait réalisé une fin de saison 2019-20 de toute beauté (6,8 pts, 10,5 d’éval). Cette saison est en revanche moins reluisante : 2,4 pts et 2,9 d’éval. Pour sa part, Matthew Strazel (2002) poursuit son apprentissage au sein d’une formation disputant l’Euroleague. Et il progresse bien : 6,0 pts et 4,9 d’éval en championnat contre 2,1 pts et 2,2 d’éval la saison passée. Et ce malgré une concurrence de plus en plus forte sur son poste.

6e : Allemagne

Petit à petit, l’Allemagne s’ouvre aux U21, permettant à un nombre toujours plus élevé de jeunes joueurs de s’exprimer. Mais les résultats de cette orientation ne se font pas encore vraiment sentir. Le rendement de ses U21 responsabilisés figure en deuxième partie de classsement, tout comme celui de son cinq majeur. Mais Rome ne s’est pas construite en un jour…

La stat « qui tue » : 2000,46

Voici une stat qui peut donner de l’espoir à ceux qui suivent la BBL allemande : l’âge moyen des U21 ayant du temps de jeu est le plus bas de notre étude, à l’exception de la Belgique (pour un tout petit écart : 2000,47). L’Allemagne donne donc la possibilité de s’exprimer à de très jeunes joueurs.

L’équipe qui joue le jeu : Ulm

Malgré le départ de sa tête d’affiche française en NBA, Killian Hayes, le Ratiopharm Ulm continue de s’appuyer sur la formation. 7 U21 sont entrés en jeu (dont l’un a quitté l’équipe) et 3 ont de véritables responsabilités, même si aucun d’eux ne figure dans le cinq majeur U21 du championnat.

Phillip Herkenhoff – Vechta (Photo : DBB)

Le MVP : Phillip Herkenhoff (Vechta)

Né en 1999, l’ailier-fort de Vechta évolue certes dans une équipe bonne dernière du championnat, mais il y montre certaines dispositions, avec ses 10,2 pts et 10,7 d’éval. Il sera intéressant de suivre son évolution sur les prochaines saisons.

Le joueur à suivre : Luc Van Slooten (Braunschweig)

Après une saison à Vechta (0,7 pt et 0,8 d’éval en 4,1 mn), l’ailier né en 2002 est passé à Braunschweig (13e de BBL), où il affiche de beaux progrès : 5,0 pts et 4,5 d’éval en 13,5 mn. On est curieux de voir ce qu’il arrivera à produire l’année prochaine.

Que sont-ils devenus ?

Le MVP 2019-20 : Killian Hayes (Ulm)

Le jeune combo-guard français n’aura fait qu’un court passage en Allemagne avant de rejoindre les Detroit Pistons et la NBA, où il n’a pas spécialement brillé avant de se blesser : 4,6 pts, 3,6 passes. Il faudra attendre qu’il se rétablisse pour juger de son adaptation.

Le joueur à suivre 2019-20 : Louis Olinde (Bamberg)

L’ailier né en 1998 évolue cette saison avec l’Alba Berlin, équipe de haut de tableau allemand (2e) et d’Euroleague. Il peine encore un peu à se hisser à ce niveau supérieur, produisant 4,4 pts et 3,2 d’éval en Euroleague contre 7,7 pts et 8,3 d’éval en BBL (contre 6,8 pts et 10,4 d’éval l’an passé à Bamberg). Mais ses performances semblent encourageantes.

Prochain article : le bilan des championnats majeurs classés de 1 à 5

Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la BBL allemande, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur l’EBL belge, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Liga ACB espagnole, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Jeep Élite française, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur l’Esake grecque, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Winner League israélienne, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Serie A italienne, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la LKL lituanienne, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la BSL turque, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Ligue Adriatique, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la VTB League, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la D2 de Ligue Adriatique, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Premijere Liga croate, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la SuperLeague 1 russe, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la KLS serbe, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur l’Euroleague, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur l’Eurocup, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la BCL, c’est ICI

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Voici venu le moment d’établir un bilan de cette étude consacrée aux joueurs de 21 ans et moins évoluant dans les principaux championnats nationaux en Europe et dans les coupes d’Europe les plus prestigieuses. Ce bilan va être publié en cinq parties. Les deux premières sont consacrées aux plus grands championnats en Europe (9 championnats nationaux et 2 championnats regroupant des clubs de plusieurs pays, la Ligue Adriatique et la VTB League), suivis par une synthèse des championnats « mineurs » et des coupes d’Europe. S’ensuivront une mise en avant des équipes européennes faisant le plus appel à des U21 puis un bilan par classe d’âge et, enfin, la publication du cinq majeur U21 en Europe et du MVP. Commençons donc par nous intéresser à la hiérarchie des grands championnats européens en matière de politique de développement des jeunes joueurs.

Pour réaliser notre étude, nous avons relevé les statistiques de 737 joueurs de 44 nationalités évoluant dans 200 clubs européens, qui participent à l’un ou l’autre des championnats analysés ainsi que, pour certains, à diverses coupes d’Europe. Dans cette première partie de bilan, nous nous intéressons donc aux championnats majeurs dans lesquels les U21 ont la possibilité, plus ou moins importante, de s’épanouir.

Alexander Khomenko – CSKA Moscou (Photo : Euroleague)

Pour hiérarchiser ces diverses compétitions, nous avons tenu compte du nombre de U21 responsabilisés, de leur rendement, en privilégiant ces données à un simple classement basé sur les performances de chaque cinq majeur. L’idée est qu’un seul joueur ultra-dominant peut « fausser » la hiérarchie si l’on s’en tient au cinq majeur d’un championnat alors que le nombre de U21 ayant du temps de jeu et un rendement intéressant est plus significatif de la place que prennent réellement ces jeunes joueurs dans un championnat. En bref, nous avons privilégié le rapport quantité-qualité. En ayant en tête qu’une telle politique permet à un championnat de garantir le renouvellement de ses effectifs et pas seulement de faire émerger une ou deux futures « stars ».

Ce classement des grands championnats est, pour de simples raisons de longueur d’article, proposé en deux parties, la première ci-après, la seconde demain. Avant d’aller dans le détail, rappelons le classement que nous avions établi pour la saison 2019-20 :

1 – Ligue Adriatique

2 – Lituanie

3 – Allemagne

4 – Israël

5 – Espagne

6 ex-aequo – Belgique

6 ex-aequo – France

8 – Turquie

9 – VTB League

10 – Italie

11 – Grèce

Avant d’en arriver au classement des grands championnats pour 2020-21, faisons une brève analyse de l’évolution de la place des U21 dans ces compétitions sur ces trois dernières saisons. Comme le montre le tableau ci-dessous, il n’y a jamais eu autant de U21 à entrer en jeu et à avoir des responsabilités que cette saison.

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