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Mondial U19 – Quarts de finale – La France se fait peur mais passe, le Canada et la Serbie aussi, les États-Unis continuent leur promenade de santé

Photo d’ouverture : La Serbie, un adversaire à ne pas négliger pour la France… En quarts-de-finale de ce Mondial U19, la logique a été globalement respectée. Du reste, ce sont les quatre équipes ayant terminé première de leur groupe que l’on va retrouver à ce stade de la compétition. Logique ont ain

Photo d’ouverture : La Serbie, un adversaire à ne pas négliger pour la France…

En quarts-de-finale de ce Mondial U19, la logique a été globalement respectée. Du reste, ce sont les quatre équipes ayant terminé première de leur groupe que l’on va retrouver à ce stade de la compétition. Logique ont ainsi été les 30 points passés par les États-Unis, plus favoris que jamais, à de vaillants Sénégalais. Logique encore la victoire laborieuse de la Serbie face à l’Argentine. Logique toujours la victoire acquise de haute lutte par le Canada sur l’Espagne. Logique enfin la réussite tardive de la France face à la Lituanie. Tout n’a pas été parfait pour les Bleuets, mais ils sont en demi-finales. Avec désormais comme objectif de vaincre la talentueuse Serbie pour aller en finale…

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Canada – Espagne : 81-77

Cela a été dur, mais les Canadiens ont fini par venir à bout d’Espagnols coriaces, qui étaient encore à 2 points (77-75) à 50 secondes de la fin. La différence entre les deux équipes est venue des lancers francs : alors qu’il ne lui était sifflé que 15 fautes (pour 12 lancers tentés par l’Espagne), le Canada a vu ses adversaires sanctionnés 26 fois pour 33 lancers.

Zach Edey – Canada

Et les Nord-Américains n’ont pas tremblé sur la ligne : 26/33 soit 78,8 %. Il fallait bien ça pour venir à bout d’Ibères globalement moins maladroits, surtout à trois-points : 9/32, 28,1 %, contre un horrible 1/16, 6,2 %, pour les joueurs du pays de l’érable. Les « Canucks » ont dominé aux rebonds (51 prises dont 23 offensives contre 41 dont 17 offensives pour l’Espagne). Un point plutôt inquiétant dans la prestation canadienne : 11 passes décisives seulement – il faudra se montrer plus collectif pour inquiéter les États-Unis en demi-finale…

Caleb Houstan – Canada

Côté individualités, les Espagnols se sont appuyés sur le duo Milan Jimenez (1,98 m, 2002, Valence, arrière, 17 pts à 6/14, 9 rbds, 6 ints, 24 d’éval)- Adria Domenech (2,05 m, 2002, Badalone, pivot, 7 pts à 3/6, 11 rbds, 16 d’éval). Côté Canadien, on s’est comme souvent fié à Caleb Houstan (2,05 m, 2003, Michigan/NCAA, ailier, 25 pts à 9/24 aux tirs, 6 rbds, 3 pds, 5 ints, 22 d’éval) et au géant Zach Edey (2,20 m, 2002, Purdue/NCAA, pivot, 24 pts à 7/10, 15 rbds, 4 contres, 35 d’éval) pour remporter la mise.

Milan Jimenez – Espagne

États-Unis – Sénégal : 88-58

Nouvelle promenade de santé pour les Nord-Américains, qui ont comme d’habitude commencé sur les chapeaux de roue afin de tuer tout espoir adverse : 32-14 au bout d’un quart-temps, circulez, il n’y a plus rien à voir. Et ce d’autant plus que le Sénégal évoluait sans Ibou Badji, son meilleur joueur sur les trois premiers matchs, benché ou blessé ?

Quatre Sénégalais pour arrêter un Américain, la domination des États-Unis…

Bref, on reconnaîtra aux Sénégalais d’avoir bien mieux résisté que les Coréens, mais pour un résultat identique. S’ils ont rivalisé aux rebonds (41 dont 13 offensifs à 34 dont 12 offensifs), les coéquipiers de Khalifa Diop (2,12 m, 2002, Gran Canaria, pivot, 20 pts à 9/15 aux tirs, 12 rbds, 3 pds, 28 d’éval)  ont été dominés dans tous les autres compartiments du jeu, se montrant notamment incapables de gérer la balle sous la pression adverse : 28 ballons perdus !

Chet Holmgren – États-Unis

Comme d’habitude, les Nord-Américains ont réparti le temps de jeu (entre 10’30 et 22’30) entre les 12 coéquipiers, qui se sont tout autant répartis la marque et les responsabilités : sept joueurs entre 7 et 12 pts (Jaden Ivey, arrière de 1,93 m, 2002, Purdue Univ./NCAA, meilleur marqueur avec 12 pts à 5/11, 1 rbd, 4 pds, 7 d’éval), neuf entre 7 et 16 d’éval, pic atteint par Chet Holmgren, 2,15 m, 2002, Gonzaga/NCAA, ailier-fort, 10 pts à 3/5, 3 rbds, 4 pds, 2 ctrs).

France – Lituanie : 84-79 a. p.

Dire que la France a souffert pour venir à bout de la Lituanie est en-dessous de la vérité. Face à une équipe solide, compacte, intense et collective, les Bleuets ont dû hausser leur niveau de jeu de plusieurs crans par rapport à ce qu’ils avaient montré jusque-là. Et, à ce sujet, la défaite contre l’Espagne lors des matchs de poule doit avoir été une leçon précieuse, puisque retenue.

Clément Frisch – France

Comme expliqué précédemment, les jeunes Français sont passés au bord de l’élimination lors du temps réglementaire avant, en toute dernière seconde, de devoir ravaler leur joie, le dernier tir de Matthew Strazel, qui semblait rentrer avant que Victor Wembanyama l’accompagne dans le cercle, étant refusé par les arbitres car après le buzzer.

Azuolas Tubelis – Lituanie

Pendant la prolongation, les Bleuets montraient qu’ils avaient oublié cette déception et qu’ils savaient serrer le jeu. Le duo majeur de l’équipe a été constitué de Matthew Strazel (1,83 m, 2002, LDLC Asvel, meneur, 23 pts à 8/14 dont 3/7 à trois-points, 2 rbds, 5 pds, 5 balles perdues, 20 d’éval), qui a haussé son niveau de jeu à la hauteur de l’événement (même s’il était loin d’être mauvais précédemment, excepté un piètre 4/20 à trois-points) et de l’inévitable Victor Wembanyama (2,20 m, 2004, Nanterre, ailier-fort, 20 pts à 10/16 dont 0/4 à trois-points, 6 rbds, 2 pds, 1 bp, 8 contres, 28 d’éval) dont la feuille de stats ne rend pas entièrement compte de l’influence – qui est sans doute mieux reflétée par les 41,3 % à deux-points (19/46) des Lituaniens, ne sachant trop comment contourner la vigie française. Mais les Bleuets ne se limitent pas à ce duo, loin s’en faut et ils ont bel et bien été 10 à apporter leur écot sur la durée du match.

Jayson Tchicamboud – France

Avec au premier chef Jayson Tchicamboud (1,95 m, 2002, Strasbourg, meneur, 4 pts à 2/5 aux tirs, 3 rbds, 5 pds, 10 d’éval), Clément Frisch ((2,01 m, 2002, Strasbourg, ailier-fort, 10 pts à 4/11, 3 rbds) et Lucas Ugolin (1,96 m, 2002, Nancy, arrière, 11 pts à 4/7, 3 rbds, 1 pd, 14 d’éval), qui s’est malheureusement blessé en fin de partie. En face, le leader lituanien Azuolas Tubelis (2,08 m, 2002, Arizona/NCAA, ailier-fort, 19 pts à 7/21 aux tirs dont 6/18 à deux-points, 13 rbds, 18 d’éval) a été un peu seul, bien qu’aidé par Motiejus Krivas (2,12 m, 2004, Kaunas, pivot, 4 pts à 3/4, 9 rbds, 2 ctrs, 13 d’éval) et la peste Dominykas Stenionis (1,78 m, 2002, Kaunas, meneur, 14 pts à 5/10 aux tirs, 5 pds, 13 d’éval).

Les Bleuets ont montré de très belles choses, il faudra encore le faire et même mieux demain contre les Serbes, qui ne les prendront certainement pas à la légère.

Argentine – Serbie : 83-89

Cela semble être une constante chez les Serbes, une incapacité à ne pas sous-estimer son adversaire. Après avoir souffert contre une Lettonie ensuite dominée par le Sénégal et avoir souffert pour battre un Japon qui vient tout de même de prendre 48 points contre la Turquie, la Serbie a trouvé le moyen, après avoir mené de 10 points à la fin du troisième quart-temps, et même de 14 (77-63) à 6’30 du terme, de se laisser remonter par une pugnace Argentine et de ne s’imposer que de 6 points. Certes, les Argentins ne manquent pas de joueurs talentueux et encore moins de détermination, mais la Serbie laisse toujours cette irritante sensation qu’elle ne serre le jeu qu’en toute dernière extrémité. Ce qui risque de lui retomber sur le nez, à force de jouer avec le feu…

Nikola Jovic – Serbie

En attendant la demi-finale, la Serbie s’est surtout imposée par son adresse à trois-points et aux lancers francs : un modeste 6/20 (30 %) dans le premier exercice et un excellent 21/23 (91,3 %) pour le second alors que les Argentins plafonnaient à 4/22 (18,2 %) de loin et à 13/23 (56,5 %) sur la ligne de réparation, c’est là où s’est construit la différence alors que les deux pays sont restés au coude à coude sur les autres secteurs statistiques.

Individuellement, l’Argentine a, comme souvent, principalement compté sur Juan Francisco Fernandez(2,05 m, 2002, Fuenlabrada, ailier-fort, 33 pts à 14/29, 16 rbds, 2 ctrs en 36’ pour 32 d’éval). Mais il a manqué de soutien (et l’Argentine de profondeur de banc) face à une Serbie complète dans toutes ses lignes et pouvant s’appuyer sur des joueurs bourrés de talent tels que Nikola Jovic (2,08 m, 2003, Mega Soccerbet, ailier-fort, 26 pts à 10/16, 13 rbds, 2 ctrs, 32 d’éval) ou Lazar Stefanovic (1,97 m, 2002, Partizan, arrière, 15 pts à 4/8, 4 rbds, 2 pds, 17 d’éval).

Juan Francsisco Fernandez – Argentine

C’est là, pour la France, l’un des dangers : si Nikola Jovic est la principale arme des joueurs des Balkans, nombre d’autres peuvent surgir là où on ne les attend pas, les Lazar Stefanovic (11,6 d’éval sur le tournoi), Filip Skobalj (17,4 d’éval), Mihailo Musikic (10,4 d’éval) ou Matija Belic (6,8 d’éval sur le tournoi, 16 contre Porto-Rico). Lorsqu’ils jouent collectivement et ne prennent pas leurs adversaires de haut, les Serbes se montrent extrêmement dangereux par leur talent et leurs qualités athlétiques. Ils ne sont pas en demi-finales par hasard…

Les matchs de classement

Australie – Porto-Rico : 95-52

Iran – Mali : 71-59

Lettonie – Corée : 90-67

Turquie – Japon : 97-49

Le programme des demi-finales, dans l’ordre du tableau :

États-Unis – Canada

France – Serbie

Photos : FIBA

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Canada – Espagne : 81-77

Cela a été dur, mais les Canadiens ont fini par venir à bout d’Espagnols coriaces, qui étaient encore à 2 points (77-75) à 50 secondes de la fin. La différence entre les deux équipes est venue des lancers francs : alors qu’il ne lui était sifflé que 15 fautes (pour 12 lancers tentés par l’Espagne), le Canada a vu ses adversaires sanctionnés 26 fois pour 33 lancers.

Zach Edey – Canada

Et les Nord-Américains n’ont pas tremblé sur la ligne : 26/33 soit 78,8 %. Il fallait bien ça pour venir à bout d’Ibères globalement moins maladroits, surtout à trois-points : 9/32, 28,1 %, contre un horrible 1/16, 6,2 %, pour les joueurs du pays de l’érable. Les « Canucks » ont dominé aux rebonds

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