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JO – France 84, Italie 75 : Les Bleus en demi-finale face à la Slovénie !

On était prévenu. La squada Azzurra est en défaut de big men, mais elle possède un cœur énorme. Elle l’avait démontré au TQO de Belgrade en éliminant la Serbie, puis à son arrivée à Tokyo, et elle n’a jamais rien lâché face à l’équipe de France, alors que pourtant il y a eu un moment… Continue readi

On était prévenu. La squada Azzurra est en défaut de big men, mais elle possède un cœur énorme. Elle l’avait démontré au TQO de Belgrade en éliminant la Serbie, puis à son arrivée à Tokyo, et elle n’a jamais rien lâché face à l’équipe de France, alors que pourtant il y a eu un moment un avis de tempête (-14). Les Italiens ont pu compter sur le réalisme de Simone Fontecchio (21 points) et sur la solidité de Danilo Gallinari (21 points, 10 rebonds) pourtant gêné par des douleurs au genou gauche, et qui jusque là avait marqué 8,7 points sur 3 matches.

C’est grâce à sa puissance, ses qualités athlétiques, sa supériorité à l’intérieur, illustrée par Rudy Gobert (22 points à 10/13, 9 rebonds), l’habituelle performance du pointivore Evan Fournier (21 points) que les Bleus ont passé le cap. Mais celui qui mérite une double couronne de lauriers, c’est Nicolas Batum (15 points, 14 rebonds, 3 passes, 3 contres, 29 d’évaluation), qui a sans doute accompli son match le plus accompli sous le maillot national. Et sur un rendez-vous importantissime.

L’équipe de France va maintenant affronter jeudi la Slovénie de Luka Doncic. Pour s’offrir une place en finale, comme leurs aînés en 1948 et en 2000.

Rudy Gobert se montrait omniprésent des deux côtés du terrain, et l’Italie n’avait aucun big man pour tenter de l’arrêter. Seulement, les Italiens jouaient au large, faisaient bien circuler le ballon, et étaient pourvus d’une d’une belle adresse avec Simone Fontecchio qui marquait 7 des 12 premiers points de son équipe.

Cette entrée en matière correspondait à la nature de la première mi-temps. Ajoutons à cela que les Français perdaient trop de balles (10 en 20’), que la défense était très imparfaite, et voilà les Italiens en pole position à l’issue du premier quart avec 25 points inscrits, contre 20.

C’est en donnant des tours de vis en défense -à l’image de deux superbes contres de Nicolas Batum sur Fontecchio, sans oublier ses 8 rebonds sur ses 18 premières minutes de jeu- que les Bleus reprenaient les affaires en main. La domination intérieure se confirmait, Thomas Heurtel était en confiance, Evan Fournier (12 points en première mi-temps) continuait de tordre la défense transalpine, et la France prenait un peu d’avance (39-34), un avantage tout de suite effacé par les Italiens qui transformaient coup sur coup 2 trois-points, alors que le reste du temps, ils en avaient loupé 14 sur 17 shoots derrière la ligne à 6,75m. Les Bleus viraient en tête à mi-parcours avec le plus faible des écarts (43-42).

Photo: Nicolas Batum (FIBA)

Lorsque les Français ont eu 14 points d’avance (62-48) à la 27e minute, on croyait que l’affaire était dans le sac. Plombé par deux fautes rapides en première mi-temps, Nando De Colo était réapparu sur le terrain pour apporter sa créativité, des trois-points successifs de Batum et Fournier nous avaient donné un sourire large comme ça. Mais les Italiens n’ont jamais abandonné, autour de la paire Danilo Gallinari, un métronome aux lancers-francs (9/9) et Simone Fontecchio, qui se permettait un incroyable tir arc-en-ciel. Les Français continuaient de balancer des ballons dans les décors (20 au total), et le scénario noir se profilait : 66-66 à 5’50 du buzzer, alors que Vincent Collet avait pourtant remis en jeu ses cadres.

Etouffant. Nouvelle égalité à 73, à 2’30, sur un trois-points de Danilo Gallinari. Les Italiens ne passeront jamais en tête. Thomas Heurtel répondait à Gallinari. Rudy Gobert était impeccable aux lancers-francs, mais l’arbitre lui refusait un contre, en complicité avec Nicolas Batum, pourtant totalement propre. Peu importe. Une passe superbe d’Heurtel à Gobert envoyait celui-ci au dunk. Fontecchio ratait un tir primé. Cette fois, c’était tout bon. Rudy Gobert, seul en contre-attaque, se permettait de clôturer la soirée d’un incroyable 360° !

La boxscore est ICI.

Photo: Nando De Colo (FIBA)

Photo d’ouverture:  Rudy Gobert (FIBA)

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