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JO Féminin – France 67, Espagne 64 : Les Bleues sont en demi-finales !

L’équipe de France avait perdu ses deux derniers matches en compétitions officielles face à l’Espagne, qui était devenue sa meilleure ennemie, mais aussi une bête noire. C’est du passé. Les Bleues se sont imposées dans le match le plus important qui soit : un quart-de-finale des Jeux Olympiques (67-

L’équipe de France avait perdu ses deux derniers matches en compétitions officielles face à l’Espagne, qui était devenue sa meilleure ennemie, mais aussi une bête noire. C’est du passé. Les Bleues se sont imposées dans le match le plus important qui soit : un quart-de-finale des Jeux Olympiques (67-64), en gagnant les trois premiers quarts-temps et en faisant suffisamment de résistance dans le dernier.

Les Françaises ont fait preuve d’une adresse très correcte (49%) et surtout, par leur défense, elles ont condamné les Espagnoles à une réussite médiocre (24/71 dont un 5/22 à trois-points). Dommage qu’il y ait eu ces 19 balles perdues, sinon il n’y aurait pas eu de suspense.

Trois joueuses sont à mettre tout particulièrement en exergue : Marine Johannes (18 points, 5 rebonds, 4 passes), qui a fait fermer sa bouche au coach espagnol Lukas Mondelo, qui avait affirmé qu’elle n’était bonne que lorsque les matches n’étaient pas décisifs -ce qui n’était pas totalement faux-, Gabby Williams (11 points, 4 passes), qui a apporté sa hargne, et Alix Duchet, qui a maitrisé le tempo du match.

L’équipe de France doit maintenant prendre sa revanche sur le Japon, vendredi à 13h, pour retrouver en finale les Etats-Unis -on ne voit pas comment les Serbes pourraient les faire trébucher- comme en 2012. Ça serait trop bête de s’arrêter là.

Photo: Marine Johannes (FIBA)

Très actives en défense, et faisant bien circuler la balle avec Cristina Ouvina en chef d’orchestre, les Espagnoles prenaient les commandes durant les premières minutes, face à des Françaises qui tombaient dans l’un de leurs travers, les balles perdues. Deux trois-points de Gabby Williams, et deux fautes d’Alba Torrens -elle commettra sa troisième à la 15e minute- étaient de bons indices. Surtout, une première séquence de Marine Johannes permettait aux Bleues de virer en tête à l’issue du premier quart-temps, 21-16.

Marine Johannes (11 points et 2 passes en première mi-temps), on allait la retrouver dans le feu d’action dans le deuxième quart, alors que les Espagnoles étaient fâchées avec leur adresse face à l’excellente défense des Bleues. L’écart montait pour atteindre un maximum de +14 à 33-19. La même marge que les garçons face aux Italiens, et la suite du scénario allait étrangement être similaire.

Quand ses forces offensives étaient sur le banc, la France perdait de son efficacité, et parallèlement la pivot Astou Ndour commençait son chantier (12 points et 6 rebonds sur ses 17 premières minutes sur le terrain). Voici pourquoi l’avantage des Françaises, qui se relâchaient un peu, tombaient à +6 (36-30) à la mi-temps. C’est un taux d’adresse très supérieur (53 à 32%) qui permettait ce bonus.

Photo: Alix Duchet (FIBA)

Un panier d’anthologie de Marine Johannes

Une antisportive sifflée à Sandrine Gruda suite à un choc avec Laia Palau pimentait le début de la seconde mi-temps. Les Espagnoles étaient alors en zone mais Marine Johannes et Endy Miyem répondaient par des trois-points. Les Françaises avaient la rage et refaisaient un écart à +10 (48-38). Mais c’était les Espagnoles en face et malgré le fait que la France était ultra dominatrice à l’évaluation (73-42), il n’y avait que 7 points de marge (55-48) à la fin du troisième quart-temps.

Les Bleues ont alors du mal lorsque la plupart des titulaires sont sur le banc. Les Espagnoles sont les maîtresses du rebond offensif (17 sur le match dont 6 pour Astou Ndour) et à 4’40, les voici devant (57-58). S’en suivent des actions qui décident d’un avenir olympique.

Gabby Williams provoque la cinquième faute d’Alba Torrens. Les Espagnoles ne peuvent pas shooter dans la limite des 24 secondes, alors qu’à 23 secondes du buzzer, et à l’extrême limite du temps imparti, et alors qu’elle semblait perdre le fil de son dribble, Marine Johannes marque un panier d’anthologie en mouvement et avec la planche. Maite Cazorla redonne l’espoir à son équipe. 65-64. C’est sûr la ligne des lancers qu’Alix Duchet puis Gabby Williams vont mettre deux points de plus. C’est surtout grâce à une défense de folles que les Françaises vont faire perdre la balle à la paire Dominguez-Cazorla, puis contraindre cette dernière à un airball.

L’équipe de France est pour la 3e fois de suite dans le carré d’as olympique. Seuls les Etats-Unis peuvent en dire autant.

Les deux équipes espagnoles retournent à la maison à l’issue des quarts-de-finale. On a presque de la compassion pour eux.

La boxscore est ICI.

Photo: Sandrine Gruda (FIBA)

Photo: FIBA

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