Tony Parker avait choisi Valéry Demory pour lancer son grand projet ASVEL féminin en 2017. Quatre ans et un titre de Ligue Féminine plus tard, le président a impulsé un changement de cap en faisant (re)venir Pierre Vincent et Julie Allemand, mais aussi la MVP en titre Alexia Chartereau. Qualifiées pour l’Eurocup, les Lionnes ont faim de trophées.
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« Nous avons connu une fulgurante ascension avec Valéry Demory. Je serai éternellement reconnaissant pour tout ce qu’il a apporté au club et bien sûr le titre de champion de France en 2019. Nous mettons fin à notre collaboration sans être fâchés. Valéry a compris que nous avions besoin de changement à la tête de l’équipe pour commencer une nouvelle ère et passer un cap. C’est pour cela que nous continuons l’aventure avec Pierre Vincent. C’est l’homme de la situation pour retrouver le plus haut niveau et franchir une étape supplémentaire. C’est l’un des meilleurs coachs que je n’ai jamais eu. Je ne serais pas là où je suis sans l’avoir rencontré. »
Cette tirade est celle de Tony Parker. Après quatre saisons avec Valéry Demory, le président a choisi l’expérimenté Pierre Vincent afin d’impulser une nouvelle dynamique en terre lyonnaise. Dans le viseur : redonner un nouvel élan à l’ambitieux projet de l’ASVEL féminin débuté en 2017, et marqué par un coup d’arrêt la saison dernière avec la non-qualification pour l’Euroleague, après deux saisons dans le top 8 du gratin européen.
Julie Allemand – Alexia Chartereau, recrues de choix
Pour ce faire, l’ancien coach des Bleues va pouvoir s’appuyer sur un groupe qui se connait déjà très bien, avec huit joueuses conservées, Marine Johannès en tête de liste. Seuls deux départs sont à signaler : ceux de Michelle Plouffe et Alysha Clark, en plus du prêt de deux ans de Marine Fauthoux à Basket Landes. Des mouvements largement compensés par les arrivées de la MVP en titre et internationale française Alexia Chartereau mais aussi de la meneuse belge Julie Allemand, 2e évaluation du championnat la saison dernière, de retour après un an au BLMA. Des recrues de premier plan. Le club a également réussi à conserver Helena Ciak, finalement recalée par le Fenerbahçe à la visite médicale.
« On avait un secteur extérieur plutôt dense et un secteur intérieur plutôt pauvre en nombre. Le fait qu’Helena (Ciak) revienne parmi nous, ça nous rééquilibre beaucoup. Mais c’est très récent, ce n’était pas anticipé, accorde le nouvel entraîneur lyonnais. Le groupe de 11 joueuses se veut talentueux, avec 10 joueuses internationales et une U16 phénoménale. Et il reste un poste d’étrangère à pourvoir. « Je ne sais pas si on pourra se renforcer, quand on le fera, mais on sera complet et performants à ce moment-là pour aller se mesurer aux meilleures équipes », accorde Pierre Vincent.
Le titre d’Eurocup en ligne de mire
Le coach lyonnais prévient malgré tout : « Nous avons beaucoup d’attaquantes et pas beaucoup de défenseurs ». Il va pouvoir travailler sur de dernier point avec son duo d’adolescentes stars Juste Jocyte – Dominique Malonga, qui n’ont pas encore 16 ans mais qui sont déjà des phénomènes de précocité et qui intégreront le groupe professionnel à plein temps. Avec ce roster, la majorité des coachs interrogés par nos soins pour la préparation de ce guide estiment que l’ASVEL est le favori de cette nouvelle saison de LFB. Aussi en Eurocup ?
« Je reviens dans un club qui a beaucoup d’ambition, qui sort d’une saison décevante et qui veut performer. C’est un vrai challenge, reprend l’ancien coach de Schio. Quand on joue une compétition, c’est pour la gagner. Après, sommes-nous les mieux placées pour gagner en Eurocup ? Je ne pense pas qu’on le soit aujourd’hui. » Le début de saison chargé (Charleville-Mézières, Estudiantes Madrid, Basket Landes, et Ulriken ou Liège à l’extérieur et Landerneau, Villeneuve d’Ascq, Ruzomberok à domicile au mois d’octobre) permettra déjà de situer le groupe lyonnais qui, selon toute vraisemblance, devrait encore se renforcer en cours de saison.
Les changements de l’intersaison
Photo : Marie Johannes (Euroleague)