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Guide Pro B 2021-22 – Saint-Chamond : redevenir un poil à gratter

Avec son jeu chatoyant, son collectif huilé, Saint-Chamond avait habitué la Pro B à venir chatouiller les puissants de la Pro B. Mais la saison dernière s’est moins bien passée que prévu, entre blessures, coronavirus, remplaçants plus ou moins au niveau et défense poreuse. Pour la « der » d’Alain Th

Avec son jeu chatoyant, son collectif huilé, Saint-Chamond avait habitué la Pro B à venir chatouiller les puissants de la Pro B. Mais la saison dernière s’est moins bien passée que prévu, entre blessures, coronavirus, remplaçants plus ou moins au niveau et défense poreuse. Pour la « der » d’Alain Thinet, le SCBVG ne peut que vouloir faire mieux. Le recrutement effectué pourrait bien faire accéder le club à ce souhait.

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Entre 2017 et 2020, Saint-Chamond Basket Vallée du Gier (SCBVG) a figuré parmi les équipes surprise (qui finissait par ne plus en être une !) du championnat de Pro B, finissant ces trois saisons respectivement aux 6e, 6e et 5e place. Ce qui explique que, pour le coup, la 16e place finale obtenue lors du dernier exercice en a vraiment été une, de surprise.

Ce couac a plusieurs explications, avec notamment un effectif pas épargné par les blessures – et donc de multiples changements de joueurs –, qui ont grandement nui à la mise en place du jeu léché auquel Alain Thinet, l’emblématique entraîneur du club, a toujours attaché une attention particulière.

1 Le bilan de la saison passée

Saint-Chamond a donc vécu une année difficile, qui s’est terminée sur un bilan peu flatteur de 11 victoires pour 23 défaites, à une défaite seulement de la 17e place. Plus encore que certaines défaillances individuelles, c’est le manque de liant, en attaque comme en défense, de l’équipe qui l’a entraînée à des statistiques aussi peu reluisantes qu’une 12e place pour l’attaque (78,9 points marqués) ou qu’une 15e place pour la défense (83,9 points encaissés).

Les Couramiauds ont présenté la saison dernière une équipe plutôt peu offensive, ne tentant que 60,7 tirs par match (17e ex aequo de Pro B) même si elle a su se montrer raisonnablement agressive : 20,1 fautes provoquées (3e meilleur bilan de la division) et 19,0 lancers francs tentés (3e moyenne également).

Kamel Ammour

De l’autre côté du terrain, le SCBVG a fait preuve de nombreuses lacunes. L’équipe n’a provoqué que 11,5 pertes de balle et n’a réussi que 5,3 interceptions, les plus mauvaises stats de la division. En sus, elle a laissé ses adversaires tirer 64,4 fois par match pour 47,6 % de réussite au tir, à chaque fois la 5e moyenne la plus importante pour les opposants. Difficile de remporter des matchs dans de telles conditions.

2 Le recrutement

Alain Thinet et ses dirigeants ont donc eu du travail à l’intersaison, avec comme objectif de bâtir un collectif plus au point que celui de la saison passée et, surtout, plus impliqué en défense. Un grand coup de balai a donc été effectué dans l’effectif, duquel ne subsistent que quatre joueurs : les fidèles Mathieu Guichard et Jonathan Hoyaux ainsi que l’intérieur remplaçant Mohamed Queta et le jeune Théo Bouteille, blessé pendant une bonne partie de la saison (et toujours out à l’heure actuelle).

Mathieu Guichard

Sur les lignes intérieures, Saint-Chamond a fait quelques paris, notamment avec Hasan Varence, un petit intérieur américain ayant brillé au fin fond du faible championnat croate. Sasa Borovnjak, qui a réalisé une bonne saison en D2 espagnole, et Mathieu Boyer, excellent en NM1, apportent plus de certitudes. Tout comme, sur les ailes, Akwasi Yeboah, très intéressant avec Saint-Quentin la saison passée. De son côté, Kamel Ammour sort d’une bonne saison en NM1 alors que l’arrière Michael Oguine constitue un point d’interrogation : il a certes été prometteur la saison passée avec Souffelweyersheim, mais il s’est blessé en cours d’exercice et n’a pas encore repris la compétition. Enfin, le jeune Théo Magrit, meilleur passeur du championnat Espoirs la saison dernière, est venu du Portel chercher du temps de jeu en pro.

3 Les objectifs

Avec cet effectif, Alain Thinet compte bien réussir sa sortie, lui qui va vivre sa 34e année en tant qu’entraîneur ! Avec un budget (2,006 millions d’euros, +12 %) et une masse salariale de 656 000 € (+ 7 %), Saint-Chamond figure dans la deuxième moitié du tableau sur ces critères. Mais cela n’a jamais empêché le SCBVG de viser bien plus haut et Alain Thinet compte bien y arriver à nouveau.

Cela étant, les Couramiauds ne sont pas partis sur les meilleures bases. En pré-saison, ils n’ont remporté qu’une victoire en quatre matchs, qui ont toutefois permis de montrer que Sasa Borovnjak et Mathieu Boyer étaient de bonnes pioches. Une impression confirmée en coupe de France (vicoire 79-68 à Pont-de-Chéruy), où Kamel Ammour et Mathieu Guichard ont également répondu présent.

Mohamed Queta (au contre)

Mais, en Leaders Cup, Saint-Chamond a dégagé une impression mitigée, gagnant à la maison mais perdant largement à Boulazac et Vichy-Clermont, avec une élimination à la clé. Ces matchs ont cela dit permis de vérifier que les anciens Mathieu Guichard et Jonathan Hoyaux étaient toujours des joueurs majeurs de l’effectif alors que Borovnjak et Boyer continuaient d’impressionner.

Avec dans un an l’arrivée d’une nouvelle salle de 4 000 places, Saint-Chamond ne veut pas se faire peur comme la saison dernière. La défense devra se montrer plus à son avantage qu’en 2020-21. Mais le collectif va prendre du temps à se mettre en place, d’autant que Michael Oguine et Théo Bouteille sont toujours à l’infirmerie. Une fois au complet, le SCBVG pourrait bien redevenir le poil à gratter que l’on a connu il y a peu. En tout cas, l’équipe semble pouvoir viser plus haut que le simple maintien, même si les play-offs seront difficiles à atteindre, tant la concurrence va être rude.

Les mouvements de l’intersaison

Restent au club : Alain Thinet (coach, prolongation, 1 an), Mohamed Queta (prolongation, 1 an), Mathieu Guichard (prolongation, 3 ans), Jonathan Hoyaux (prolongation, 3 ans), Théo Bouteille (blessé).

Départs : Olivier Cortale (Boulazac), Florian Léopold (Quimper), Marcus Relphorde (Poitiers/NM1), Jérôme Cazenobe (ASAlsace), Sofiane Briki, Niels Pharose (Tarbes-Lourdes/NM1), Roberto Kovac, Charles Barton (San Sebastian/Espagne D2), TK Edogi (Pärnu/Estonie).

Arrivées : Théo Magrit (Le Portel, Espoirs, 1 an), Kammel Ammour (Chartres/NM1, 1 an), Mathieu Boyer (Boulogne/NM1, 2 ans), Michael Oguine (USA/Nigéria, Souffelweyersheim, 1 an), Akwasi Yeboah (GB, Saint-Quentin), Sasa Borovnjak (Portugal, Palencia/Espagne D2), Hasan Varence (USA, Alkar/Croatie).

L’effectif 2021-22

Meneur : Mathieu Guichard (33 ans, 1,87 m), Théo Magrit (20 ans, 1,89 m)

Arrière : Michael Oguine (USA/Nigéria, 24 ans, 1,88 m), Jonathan Hoyaux (33 ans, 1,95 m), Théo Bouteille (23 ans, 1,92 m)

Ailier : Akwasi Yeboah (GB, 24 ans, 1,98 m), Kamel Ammour (30 ans, 2,02 m)

Ailier-fort : Mohamed Queta (26 ans, 2,08 m), Hasan Varence (USA, 24 ans, 1,98 m)

Pivot : Sasa Borovnjak (Portugal, 32 ans, 2,06 m), Mathieu Boyer (25 ans, 2,05 m)

Entraîneur : Alain Thinet

Les joueurs

Le cinq majeur probable

Mathieu Guichard
Né le 16 janvier 1988 (33 ans) – 1,87 m – Poste 1 – Français

Stats Pro B : 9,8 points à 51,1 % aux tirs (dont 38,5 % à trois-points), 2,6 rebonds, 6,3 passes, 1,0 interception, 2,5 balles perdues pour 13,5 d’évaluation en 29 minutes (34 matchs)

Un fidèle entre les fidèles, présent au club depuis 2014, et qui a prolongé jusqu’en 2024. Un meneur-organisateur, toujours à plus de 5,7 passes par saison depuis 2017-18, saison où il a pris toute sa dimension à Saint-Chamond. Formé dans sa ville natale de Clermont-Ferrand (63), en Pro A puis Pro B, il est passé par Vichy et Bordeaux, avec qui il est descendu en NM1 avant de rejoindre au même étage Saint-Chamond en 2014 et de monter en Pro B avec le club. Depuis 2017, il est toujours à plus de 12 d’évaluation, enquillant plus de 50 % de ses tirs de champ, dont plus de 35 % à trois-points pour aller avec ses passes. Hormis une adresse pour le moment un peu défaillante, il est parti sur ses bases usuelles en Leaders Cup : 7,0 points (34,8 % aux tirs dont 35,7 % à trois-points), 1,8 rebond, 8,3 passes, 1,3 interception, 3,0 balles perdues, 11,3 d’éval.

Michael Oguine
Né le 23 décembre 1996 (24 ans) – 1,88 m – Poste 2 – Américano-Nigérian

Stats Pro B : 13,3 points à 43,7 % aux tirs (dont 39,4 % à trois-points), 3,2 rebonds, 2,5 passes, 1,4 interception, 1,1 balle perdue pour 12,6 d’évaluation en 26 minutes (14 matchs)

Il va être la grande inconnue du recrutement couramiaud. Il a démontré ses qualités l’année passée à Souffel’, mais on ne sait trop où il en est pour le moment : blessé une bonne partie de la saison passée, son genou n’est pas encore remis et il est actuellement en phase de réathlétisation. Ses débuts sous son nouveau maillot ne devraient pas intervenir avant mi-octobre ou début novembre au mieux. Avant ses ennuis, le natif de Chatsworth (Californie) a fait preuve d’une bonne adresse et de grosses qualités athlétiques, lui permettant d’être vite au cercle et très présent en défense. Son retour amènera une dimension supplémentaire au collectif.

Photo : Souffelweyersheim – Myriam Vogel

Akwasi Yeboah
Né le 15 juin 1997 (24 ans) – 1,98 m – Poste 3 – Britannique

Stats Pro B : 12,0 points à 44,7 % aux tirs (dont 39,2 % à trois-points), 3,9 rebonds, 1,3 passe, 1,0 interception, 1,3 balle perdue pour 11,9 d’évaluation en 24 minutes (33 matchs)

Il était arrivé à Saint-Quentin, en début de saison dernière, un peu sur la pointe des pieds. Il est vrai que son CV ne faisait pas rêver. Passé par l’équipe britannique de Medway Park Crusaders en 2014, il est parti l’année suivante en NCAA, où il va rester jusqu’en 2020, fréquentant notamment la fac de Rutgers, sans y briller vraiment. À Saint-Quentin, le natif de Takoradi (Ghana) a pourtant fait très bonne impression. Jouant juste, impliqué des deux côtés du terrain, faisant preuve d’une belle adresse et de qualités physiques intéressantes, il a fait partie des bonnes surprises de la saison. Pour le moment à la peine en Leaders Cup : 3,3 points (35,1 % aux tirs dont 36,4 % à trois-points), 3,8 rebonds, 1,8 passe, 5,0 balles perdues, 5,5 d’éval.

Hasan Varence
Né le 30 mars 1997 (24 ans) – 1,98 m – Poste 4-5 – Américain

Stats Premijere Liga (Croatie) : 13,1 points à 65,6 % à deux-points et 37,0 % à trois-points, 8,5 rebonds, 1,2 passe, 0,9 interception, 1,5 balle perdue pour 18,0 d’évaluation en 26 minutes (33 matchs)

De son nom complet Hasan Shakur Varence, il a brillé en NCAA II, à Ohio Dominican (19,3 points et 9,7 rebonds en 2019-20). Il a débuté sa carrière professionnelle la saison dernière en Croatie, dans un club de fond de classement. Avec ses 8,5 rebonds par match, il a terminé meilleur rebondeur du championnat tout en montrant une certaine capacité à s’exprimer à longue distance. Athlétique à défaut d’être grand, il a le profil de pas mal d’intérieurs ayant réussi en Pro B. Mais il lui reste à démontrer qu’il peut avoir le niveau Pro B. Pour le moment, la Leaders Cup ne lui a pas permis de le confirmer : 7,0 points (44,4 % aux tirs dont 30,0 % à trois-points), 3,8 rebonds, 0,8 passe, 1,3 balle perdue, 7,3 d’éval.

Sasa Borovnjak
Né le 30 juillet 1989 (32 ans) – 2,06 m – Poste 5 – Serbo-Portugais

Stats LEB Oro (Espagne D2) : 14,4 points à 60,2 % aux tirs (dont 33,3 % à trois-points), 5,1 rebonds, 0,7 passe, 1,8 balle perdue pour 13,6 d’évaluation en 27 minutes (26 matchs)

S’il en est un qui ne manque pas d’expérience dans l’effectif couramiaud, c’est bien lui. Passé par la case NCAA entre 2009 et 2013, il a fait ses premiers pas professionnels en première division grecque puis espagnole (à Gran Canaria), expériences bien peu concluantes qui ont amené le natif de Krin (en Croatie) à descendre en D3 espagnole avant de poser ses valises au Portugal, où il va briller pendant quatre saisons et acquérir un passeport du pays (il est international portugais). La saison dernière, il a joué à Palencia, en LEB Oro (la D2 espagnole), avec des stats très similaires à celles produites les saisons précédentes. Adroit de près, ne tentant pratiquement jamais sa chance à trois-points, bon rebondeur, technique, il évolue surtout près du sol et ne rechigne pas à défendre. Déjà à l’aise en Leaders Cup : 12,0 points (58,6 % aux tirts), 6,0 rebonds, 1,5 passe, 0,5 balle perdue, 15,8 d’éval.

Le banc

Théo Magrit
Né le 10 mai 2001 (20 ans) – 1,89 m – Poste 1 – Français

Stats Jeep Élite : 1,3 point à 0 % aux tirs (dont 0 % à trois-points), 0 rebond, 0,3 passes, 0,3 balle perdue pour 1,0 d’évaluation en 2 minutes (3 matchs)

Stats Espoirs : 11,4 points à 49,4 % aux tirs (dont 28,6 % à trois-points), 3,3 rebonds, 10,5 passes, 2,7 interceptions, 3,8 balles perdues pour 19,3 d’évaluation en 34 minutes (12 matchs)

Natif de Boulogne-sur-Mer (62), il a été formé au centre de formation du Portel (Jeep Élite). Avec les Espoirs portelois, il a constamment progressé au point de devenir le meilleur passeur du championnat la saison passée. Encore tendre, il se révèle encore un peu brouillon mais il a déjà les qualités physiques nécessaires pour jouer en Pro B. Doit améliorer sa sélection de shoots. 2,3 points (25,0 % aux tirs dont 25,0 % à trois-points), 0,5 rebond, 3,0 passes, 1,8 balle perdue, 4,0 d’éval en Leaders Cup. Il est là pour faire souffler Mathieu Guichard, qui n’hésitera pas à le cornaquer.

Théo Bouteille
Né le 17 octobre 1997 (23 ans) – 1,92 m – Poste 2 – Français

Stats Pro B : 4,6 points à 30,0 % aux tirs (dont 27,9 % à trois-points), 1,3 rebond, 2,1 passes, 0,5 balle perdue pour 3,9 d’évaluation en 15 minutes (14 matchs)

Le frère d’Axel est un bon attaquant, formé à Hyères-Toulon et parti en 2018-19 au Paris Basket, où il a fait ses premiers pas avec les professionnels. Depuis 2019 à Saint-Chamond, où il a effectué une bonne première saison (8,0 points, 2,6 rebonds). Mais l’année dernière s’est moins bien passée, avec des performances en retrait et une grosse blessure en novembre 2020, dont il n’est toujours pas rétabli.

Jonathan Hoyaux
Né le 9 juillet 1988 (33 ans) – 1,95 m – Poste 2 – Français

Stats Pro B : 12,3 points à 42,7 % aux tirs (dont 41,5 % à trois-points), 2,4 rebonds, 1,8 passe, 1,2 interception, 1,0 balle perdue pour 11,1 d’évaluation en 28 minutes (31 matchs)

À l’instar de Mathieu Guichard, c’est l’un des tauliers du SCBVG, le titulaire du poste 2 en l’absence de Michael Oguine (et peut-être même encore lorsque l’Américano-Nigérian sera rétabli). Présent au club depuis 2016, il en est le capitaine et l’un des principaux artilleurs, toujours prêt à dégainer de loin. Après avoir prolongé jusqu’en 2024, il a montré dès la Leaders Cup qu’il n’était pas en pré-retraite : 15,3 points (44,2 % aux tirs dont 38,7 % à trois-points), 4,3 rebonds, 2,0 passes, 1,5 balle perdue, 13,8 d’éval.

Kame Ammour
Né le 17 juin 1991 (30 ans) – 2,02 m – Poste 3 – Franco-Algérien

Stats NM1 : 11,0 points à 58,6 % aux tirs (dont 33,3 % à trois-points), 6,1 rebonds, 2,3 passes, 0,8 interception, 1,8 balle perdue pour 13,8 d’évaluation en 28 minutes (24 matchs)

De son nom complet Kamel Abdel-Magid Ammour. Formé à Saint-Quentin, il a commencé sa carrière en NM3 avant de progressivement monter les échelons, NM2 puis NM1 à Chartres avant d’enfin tenter sa chance en Pro B cette saison. Polyvalent, athlétique, impliqué en défense, il a démontré pendant la Leaders Cup qu’il était au niveau : 7,3 points (43,8 % aux tirs dont 50,0 % à trois-points), 3,0 rebonds, 2,0 passes, 1,5 balle perdue, 9,0 d’éval.

Mohamed Queta
Né le 1 mars 1995 (26 ans) – 2,08 m – Poste 4 – Franco-Guinéen

Stats Pro B : 5,5 points à 40,6 % aux tirs (dont 33,4 % à trois-points), 3,4 rebonds, 0,6 passe, 0,6 contre, 0,9 balle perdue pour 6,2 d’évaluation en 16 minutes (30 matchs)

Le natif de Bourges (18) s’est formé à Orléans avant d’aller trouver du temps de jeu en Pro B, d’abord avec Hyères-Toulon puis Lille et, déjà, Saint-Chamond en 2017-18. Passé ensuite pendant deux saisons en NM1, à Saint-Quentin et Toulouse. De retour l’année dernière à Saint-Chamond dans son rôle d’intérieur remplaçant très vertical, doté de bonnes mains et actif en défense. International guinéen. Dans son rôle en Leaders Cup : 4,0 points (46,2 % aux tirs dont 36,4 % à trois-points), 3,3 rebonds, 1,5 passe, 7,0 d’éval

Mathieu Boyer
Né le 22 octobre 1995 (25 ans) – 2,05 m – Poste 5 – Français

Stats NM1 : 18,0 points à 68,4 % aux tirs (dont 0 trois-points), 9,5 rebonds, 1,3 passe, 1,1 interception, 0,6 contre, 2,0 balles perdues pour 24,9 d’évaluation en 27 minutes (21 matchs)

Passé sous les radars des centres de formation lors de ses jeunes années, il a suivi une trajectoire un peu similaire à celle de Kamel Ammour, fréquentant la NM3 puis la NM2 avant d’arriver en 2018 à Bordeaux en NM1. Dans sa deuxième saison, il était meilleure évaluation française de la division (18,6) avant de se montrer encore plus à son avantage la saison dernière avec Boulogne-sur-Mer. Ses premiers pas en Leaders Cup montrent qu’il s’adapte très bien à la Pro B : 12,0 points (62,5 % aux tirs), 5,5 rebonds, 0,8 contre, 1,0 balle perdue, 13,5 d’éval.

Le coach

Alain Thinet
Né le 15 novembre 1953 (67 ans) – Français

C’est le doyen des entraîneurs français. Et un technicien respecté de ses pairs. Cette saison, la 34e de sa carrière sur le banc, sera la dernière pour lui. Il a commencé avec Roanne (alors en Pro B) en 1988, devenant entraîneur de l’année en 1992. Il a été champion de France 2000 de Pro B avec Bourg-en-Bresse et 2015 de NM1 avec Saint-Chamond, qu’il a rejoint en 2010. Un adepte du beau jeu, d’un collectif léché et fluide.

Assistant : Maxime Nelaton (35 ans)

Photo d’ouverture et toutes photos : crédit SCBVG sauf indication contraire

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Entre 2017 et 2020, Saint-Chamond Basket Vallée du Gier (SCBVG) a figuré parmi les équipes surprise (qui finissait par ne plus en être une !) du championnat de Pro B, finissant ces trois saisons respectivement aux 6e, 6e et 5e place. Ce qui explique que, pour le coup, la 16e place finale obtenue lors du dernier exercice en a vraiment été une, de surprise.

Ce couac a plusieurs explications, avec notamment un effectif pas épargné par les blessures – et donc de multiples changements de joueurs –, qui ont grandement nui à la mise en place du jeu léché auquel Alain Thinet, l’emblématique entraîneur du club, a toujours attaché une attention particulière.

1 Le bilan de la saison passée

Saint-Chamond a donc vécu une année difficile, qui s’est terminée sur un bilan peu flatteur de 11 victoires pour 23 défaites, à une défaite seulement de la 17e place. Plus encore que certaines défaillances individuelles, c’est le manque de liant, en attaque comme en défense, de l’équipe qui l’a entraînée à des statistiques aussi peu reluisantes qu’une 12e place pour l’attaque (78,9 points marqués) ou qu’une 15e place pour la défense (83,9 points encaissés).

Les Couramiauds ont présenté la saison dernière une équipe plutôt peu offensive, ne tentant que 60,7 tirs par match (17e ex aequo de Pro B) même si elle a su se montrer raisonnablement agressive : 20,1 fautes provoquées (3e meilleur bilan de la division) et 19,0 lancers francs tentés (3e moyenne également).

Kamel Ammour

De l’autre côté du terrain, le SCBVG a fait preuve de nombreuses lacunes. L’équipe n’a provoqué que 11,5 pertes de balle et n’a réussi que 5,3 interceptions, les plus mauvaises stats de la division. En sus, elle a laissé ses adversaires tirer 64,4 fois par match pour 47,6 % de réussite au tir, à chaque fois la 5e moyenne la plus importante pour les opposants. Difficile de remporter des matchs dans de telles conditions.

2 Le recrutement

Alain Thinet et ses dirigeants ont donc eu du travail à l’intersaison, avec comme objectif de bâtir un collectif plus au point que celui de la saison passée et, surtout, plus impliqué en défense. Un grand coup de balai a donc été effectué dans l’effectif, duquel ne subsistent que quatre joueurs : les fidèles Mathieu Guichard et Jonathan Hoyaux ainsi que l’intérieur remplaçant Mohamed Queta et le jeune Théo Bouteille, blessé pendant une bonne partie de la saison (et toujours out à l’heure actuelle).

Mathieu Guichard

Sur les lignes intérieures, Saint-Chamond a fait quelques paris, notamment avec Hasan Varence, un petit intérieur américain ayant brillé au fin fond du faible championnat croate. Sasa Borovnjak, qui a réalisé une bonne saison en D2 espagnole, et Mathieu Boyer, excellent en NM1, apportent plus de certitudes. Tout comme, sur les ailes, Akwasi Yeboah,

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