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Vincent Collet, coach des Bleus : « Il n’y a pas beaucoup de joueurs dont le statut leur assure d’être obligatoirement sélectionnés »

Le coach Vincent Collet et le manager général Boris Diaw ont fait le point sur la stratégie de l’équipe de France pour les deux matches contre le Monténégro et le Portugal, prévus dans le cadre des qualifications à la Coupe du Monde 2023, pour les deux autres qui l’attendent à la fin août, et aussi…

Le coach Vincent Collet et le manager général Boris Diaw ont fait le point sur la stratégie de l’équipe de France pour les deux matches contre le Monténégro et le Portugal, prévus dans le cadre des qualifications à la Coupe du Monde 2023, pour les deux autres qui l’attendent à la fin août, et aussi pour l’EuroBasket qui débutera à Cologne, le 1er septembre. Deux compétitions de ce calibre le même été, ce n’est jamais arrivé. C’est l’une des conséquences – on allait écrire « dégâts » – collatérales de la pandémie de Covid-19, qui a fait reporter les Jeux Olympiques de Tokyo en 2021, et en conséquence, l’EuroBasket d’un an.

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A peine éteints les lampions du Match 5 de la finale de Betclic Elite que les Villeurbannais Elie Okobo et Paul Lacombe, ainsi que leur malheureux adversaire monégasque Yakuba Ouattara, avaient rejoints les stagiaires de l’équipe de France, passés par des tests médicaux à l’INSEP, puis regroupés dans la salle Maurice-Thorez de Nanterre. Un court stage et les Bleus s’envoleront pour Podgorica où ils affronteront, vendredi, le Monténégro, avant de revenir en France, et d’accueillir, lundi, le Portugal au Vendéspace de Mouilleron-le-Captif.

Il ne fait pas de doute que le Monténégrins, qui avaient tenu la dragée haute aux Français à Pau (73-67) seront plus coriaces que les Hongrois qui avaient pris un bouillon à Kaposvar (54-78). Difficile pour autant de se lancer dans le jeu des comparaisons car d’un côté le Monténégro déplore le forfait de plusieurs têtes d’affiche dont Nikola Vucevic, alors que les Bleus se sont musclés vis à vis de l’effectif de cet hiver avec les renforts de joueurs NBA (Petr Cornelie, Jaylen Hoard, Théo Maledon et Frank Ntilikina) et d’Euroleague (Paul Lacombe, Elie Okobo, Yakuba Ouattara et Vincent Poirier). Ce n’est pas l’équipe type, mais elle a tout de même belle allure.

Certains joueurs sortent tout juste de la finale du championnat de France, alors que d’autres étaient au repos depuis plusieurs semaines. Dans quel état de santé, de forme, sont-ils ?

Boris Diaw : Ceux qui ont fini récemment étaient aptes à jouer puisqu’on les a vus sur une cinquième manche de finale (rires). Sur l’ensemble des joueurs, pas de gros pépins physiques. Quelques douleurs pour certains, mais les douleurs ça fait partie du jeu ! Les joueurs ont forcément toujours une douleur quelque part.

Vincent Collet : Cette fenêtre-là est particulièrement mal placée. Pour ces raisons-là. Ce n’est pas comme s’il n’y avait pas un Euro qui va venir dans un mois ! La préparation de l’Euro va commencer fin juillet, alors que les saisons se rallongent de plus en plus. Par exemple, celle de la LNB s’est terminée samedi soir alors que nous étions déjà rassemblés. Par contre, il y a des joueurs qui ont arrêté il y a quinze jours, trois semaines, et qui sont obligés de reprendre, puis pour certains de s’arrêter dans huit jours avant de reprendre ensuite la préparation de l’Euro. Cette fenêtre-là est vraiment compliquée. Ce n’est pas facile pour les joueurs parce que, normalement, c’est la période de vacances.

Comment s’organiser justement avec des joueurs qui sont dans un état de préparation différent ?

VC : On fait ce que l’on peut, on s’adapte. Déjà, on n’a que quatre jours pour se préparer, donc on modère et on module les séances d’entraînement. C’est pour ça que le matin, on ne fait pas d’opposition. Par contre, on en a fait dès dimanche après-midi et on voit effectivement de vraies différences entre les joueurs, mais on n’a pas le choix. On essaye d’être prudent, on écoute ce que nous disent les médecins et les kinés, quand ils sentent qu’untel ou untel a besoin de se reposer. C’est presque plus compliqué que les fenêtres qui sont en milieu de saison où là, les joueurs arrivent en étant au même niveau.

BD : On n’est pas dans un mode de préparation habituel quand on a un mois pour monter en puissance. Tout le monde est différent, on est à l’écoute de chacun.

VC : Ceux qui ont été éliminés début juin après dix mois de saison, ils se sont arrêtés pour se reposer. Ils ont peut-être repris deux jours avant, mais ce n’est pas la même chose.

Pour rester sur le calendrier : à la fin août, il y aura de nouveau une fenêtre réservée aux qualifications à la Coupe du monde, qui servira en quelque sorte de préparation à l’EuroBasket. C’est un enchainement curieux ?

VC : C’est effectivement pour le moins curieux. On n’est pas surpris, ce n’est pas quelque chose de nouveau qu’il y ait des choses curieuses qui arrivent dans ce cadre-là. Il va falloir s’adapter, mais c’est quand même moins gênant par rapport à ce que l’on vient de dire car les joueurs seront dans le cadre de la préparation. C’est une période où de toutes façons, on aurait joué. Mais au lieu que les matches soient amicaux, ils vont compter pour les qualifications à la Coupe du monde. Quelque part, ça va correspondre au sommet de ta préparation. C’est un peu bizarre au niveau du cadre, mais ce n’est pas très gênant au niveau du fonctionnement, alors que cette fenêtre là l’est davantage.

Il faudra jouer deux compétitions à un intervalle réduit. Cela veut-il dire avoir deux pics de forme ?

VC : On ne fait pas du 100 mètres, on n’a pas besoin d’avoir deux pics de forme. Le basket, c’est un sport intermittent. Quand tu fais une saison, il faut essayer d’être en forme le plus souvent possible. Donc pour moi, ce n’est pas une excuse recevable. Déjà ce qui nous importe, c’est de gagner les deux matches qui viennent, être à 6-0 lundi soir. Et là, une bonne partie de notre billet de qualification sera obtenu. Après, on essaiera d’aller gagner le plus rapidement possible les deux ou trois matches qui seront indispensables pour être sûr d’être qualifié. Donc, ces matches-là vont s’inscrire dans notre préparation à l’Euro, avec bien sûr la volonté de les gagner, mais ça ne sera pas l’objectif du mois. L’objectif du mois commencera le 1er septembre à Cologne.

« Evan (Fournier), par exemple, aurait volontiers joué. Je l’ai eu plusieurs fois dans l’année, on en avait parlé »

Avez-vous déjà en tête les douze joueurs qui iront à Podgorica pour affronter le Monténégro ?

VC : Non car on n’a déjà pas beaucoup d’entraînements, on va au moins attendre celui de ce soir. Par contre, on devra le faire rapidement puisqu’on part demain au Monténégro. On ne partira pas à seize.

Les autres pourront-ils intégrer l’équipe pour le deuxième match ?

Je ne pense pas. Par contre, comme on l’a toujours fait, on en enverra deux à Mouilleron-le-Captif pour les entraînements, le samedi et dimanche. Mais par contre, les douze seront déterminés demain.

Ces deux matches servent aussi de pré-sélection pour l’EuroBasket ?

VC : On ne l’a pas trop dit, même s’ils s’en doutent, afin de conserver comme objectif ces deux matches. Par contre, on les observe, et on a dans note tête l’idée que certains vont rejoindre le prochain groupe qui va se réunir le 29 juillet à l’INSEP.

BD : L’erreur serait que les joueurs se mettent à avoir un objectif personnel, qui soit de se montrer pour être qualifié à l’EuroBasket. Mais dans tous les messages du groupe France, et dans ceux que fait passer Vincent tous les jours sur le terrain, le jugement se fait sur la capacité à jouer en équipe, et à y apporter quelque chose. Il n’y a pas de soucis de comportement, les joueurs comprennent tous ça.

VC : J’ai beaucoup insisté sur les trois premiers jours sur le fait qu’ils doivent se sentir reconnus, car ils le sont. S’ils ont été choisis, c’est que l’on connaît leurs qualités, et on leur demande de ne pas surjouer, mais au contraire de faire beaucoup d’efforts. C’est difficile car il y a peu de temps pour être dans un basket qui soit collectif pour s’intégrer pour jouer avec les autres.

Dans cette sélection, il y a des joueurs de NBA et d’Euroleague, d’autres n’y sont pas. Par exemple, il y a Vincent Poirier du Real Madrid, mais pas Guerschon Yabusele. Est-ce aussi fonction de la durée consacrée aux équipes nationales que la NBA autorise ?

BD : Une règle avec les accords FIBA-NBA est sortie, elle est simple : pour participer à deux fenêtres, pas de problème, pour participer aux trois fenêtres, il faut l’accord du club. Je pense que l’on aurait pu obtenir l’accord pour chaque club. Donc, il n’y avait pas de soucis par rapport aux jours, et c’est pour ça que l’on a deux joueurs, qui sont sous contrat NBA, qui sont avec nous.

VC : Evan (Fournier), par exemple, aurait volontiers joué. Je l’ai eu plusieurs fois dans l’année, on en avait parlé.

BD : Timothé (Luwawu-Cabarrot) aussi.

VC : Par contre, Evan m’avait dit qu’il fallait qu’il le sache en amont afin d’organiser sa préparation différemment, s’il venait dans cette fenêtre ou pas. Et là, du coup, il est parti sur une préparation physique à long terme qu’il fait tous les jours à l’INSEP. Pareil pour Timothé et Mous (Fall). Mous, c’est moi qui lui ai dit de se reposer, justement parce qu’il a fini il n’y a pas longtemps. On parlait de Monaco qui a fait 87 matches, mais Olympiakos ne doit pas être loin non plus. Il y a des singularités, l’âge, le positionnement, et puis aussi garder de l’espace pour pouvoir évaluer les jeunes joueurs qui vont pouvoir les remplacer, et qui vont être dans l’équipe. Que l’on puisse avoir des pistes puisque derrière cette fenêtre, on va annoncer la pré-sélection pour l’Euro. Donc, il va y avoir des informations qui vont émerger avec les deux matches de compétition. Si ces joueurs-là avaient été là, ils auraient joué normalement, on va dire, et du coup, les autres auraient eu très peu d’exposition.

BD : Les joueurs présents ici ne sont pas là parce que les autres auraient refusé de venir, et puis on est persuadé qu’ils sont capables de gagner ces matches de qualification.

VC : Le dernier point, c’est aussi de garder du crédit et de la place pour les joueurs qui sont les leaders des autres fenêtres. A mes yeux, il n’était pas question de sortir nos leaders habituels que l’on va rappeler au mois de novembre. C’est un autre équilibre, mais qui pour moi est important. On ne peut pas défendre l’identité de Team France, et ce que ça signifie en termes de valeurs, et de l’autre côté, ne pas respecter les gens qui nous portent dans cette campagne de qualification.

Photo : Fabien Causeur

« Comme avec tous les joueurs du groupe France, on est en contact avec Fabien (Causeur), et il sait qu’on aimerait bien le revoir »

Comment envisagez le remplacement des deux absents de marque, Nicolas Batum et Nando De Colo ?

BD : Ce ne sont pas des joueurs remplaçables, on n’a pas d’autres Nico et d’autres Nando. Ce sont d’autres options. D’autres joueurs avec d’autres qualités vont faire le taf.

VC : Pour moi, surtout, ce qui est important de dire, c’est que ça ne se situe pas seulement dans le remplacement personne par personne. C’est aussi, comment on imagine notre façon de jouer par rapport à leurs absences, et avec les joueurs qui vont potentiellement les remplacer. Comment peut-on, en tant qu’équipe de France à nouveau être efficace malgré ces deux absences qui sont forcément préjudiciables. On va essayer, mais pour l’instant, on a des idées, mais on ne les a pas encore vérifiées.

À ce propos, vous avez eu un échange avec Fabien Causeur, un joueur d’expérience, pour envisager son retour ?

BD : Bien sûr. Fabien est ciblé comme un joueur qui a de grosses qualités et qui peut aider l’équipe de France. Il y a toujours été attaché. On a vu la superbe finale qu’il a fait avec son club. Comme avec tous les joueurs du groupe France, on est en contact avec Fabien, et il sait qu’on aimerait bien le revoir.

Vous avez un job de sélectionneur très complexe avec ces différentes compétitions et des joueurs issus de différents championnats ?

VC : Avec Boris, on est rodé car il y a toujours ces aspects là qui interviennent d’une façon ou d’une autre. Là, il y a plusieurs fenêtres et il fallait choisir ou négocier avec chaque franchise. Avant, avec Patrick Beesley, ça a toujours été une partie de nos soucis. Entre ce que l’on espérait et ce qui se passait vraiment, il y avait malheureusement souvent de la marge. Aujourd’hui, quelque part, je pense que c’est quand même moins compliqué parce que notre base de joueurs est plus large, et donc on a plus de moyens pour remplacer. Quand on voit le nombre de pivots que l’on a aujourd’hui, il faut se souvenir de la situation il y a vingt ans en arrière. Quand le pivot titulaire n’était pas là, le deuxième souvent faisait 2,03 m. Il n’y a pas beaucoup de joueurs dont le statut leur assure d’être obligatoirement sélectionnés. C’est quelque chose aussi qui est nouveau par rapport au passé. Au niveau de l’état d’esprit, je trouve que l’on progresse de campagne en campagne, et j’espère que ça va encore être le cas. C’est un de nos objectifs avec Boris car on est persuadé que les résultats sont souvent la conséquence, entre autres, de cet état d’esprit. De nos qualités de basket, bien sûr, mais pas seulement.

Que pensez-vous de Jaylen Hoard. Vous l’utilisez comme 3, 4 ou même 5 comme en G-League ? Qu’est-ce qui lui manque pour atteindre la marche supérieure ?

VC : Poste 5, pas chez nous, en tout ça. Mais ce qui nous intéresse dans son profil, c’est justement la dualité poste 3, poste 4. Cette semaine, à l’entraînement, on l’utilise en poste 3. Ce qui lui manque, c’est principalement de l’expérience. L’une des raisons de sa venue, c’est que l’on considère pour ce type de jeunes joueurs que c’est très important de se confronter à des joueurs plus expérimentés, et d’engranger de l’expérience. On trouve qu’il a un profil intéressant dont on dispose peu. On a peu de poste 3 et on le voit cette année avec l’absence de Nicolas (Batum). Ça va être compliqué poste par poste de le remplacer. C’est dans ce sens-là que l’on a pris Jaylen pour ce rassemblement. Il a eu quelques opportunités cette saison en NBA, c’est une bonne chose. Il était venu au stage du mois de juillet l’année dernière, et on trouve qu’il a pris un peu de confiance, un peu d’épaisseur. C’est quelqu’un qui est naturellement discret, mais on trouve que là, il est plus à l’aise. On peut considérer que ça vient aussi de cette saison. Quand les joueurs jouent, on les retrouve toujours plus confiant. A l’inverse, malheureusement, quand ils ne jouent pas, ils ont souvent besoin des premiers jours de stage pour retrouver de l’allant et de la confiance.

Aurez-vous une sélection assez large pour le premier stage de juillet ou un groupe restreint* ?

VC : Il y aurait cette envie, si on était dans le monde d’avant avec des préparations qui duraient cinq ou six semaines, on aurait pu se le permettre. Là, ça sera beaucoup plus compliqué, et la priorité sera bien sûr l’efficacité et donc le groupe sera réduit. Ma première volonté serait d’avoir les douze et les partenaires d’entraînement comme l’an passé. Mais, au vu des circonstances, ça parait compliqué, il faudra que l’on ait quelques jours pour faire la sélection sur les derniers postes. Ce n’est pas encore tranché. Le seul stage, qui sera court, se fera ici (à Nanterre), on aura deux confrontations contre l’Italie, et puis on sera déjà dans la fenêtre internationale. Ce sera une préparation bien sûr plus consistante que ce qu’elle est dans les fenêtres, mais quand même très limitée par rapport aux grandes compétitions. Aujourd’hui, c’est la règle du jeu. Dans le passé, on avait plus de temps, aujourd’hui il faut faire avec des préparations réduites. On n’a pas le choix.

Photo : EuroBasket 2015 à Lille

« Est-ce qu’on va finir la préparation près de Paris ? Près de Lille ? Où est-ce qu’on va être en terme de logement ? »

Le COJO va probablement annoncer que le Stade Pierre-Mauroy de Lille va servir de cadre à la première phase des Jeux Olympiques de Paris 2024. Si c’est le cas, comment le prendriez-vous ?

BD : On l’accepte le choix, de toutes façons. On n’est pas décideurs de l’endroit où on va jouer, au même titre que toutes les autres fédérations et les autres équipes. La FIBA, qui est consultée avec le COJO et le CIO, n’est pas favorable à certaines options, mais quoiqu’il en soit, on ne va pas refuser d’aller jouer !

Evan Fournier a l’air d’être frustré vis-à-vis de certaines options…

BD : S’il est frustré, on lui dira : « arrête d’être frustré ».

VC : C’est par rapport au Hall 6 qu’il était frustré, pas par rapport à Lille.

BD : Après, il est Parisien, il aimerait être à Paris, ça se comprend. Ce qui nous agace c’est de ne pas le savoir aujourd’hui. Si on regarde les Jeux Olympiques précédents, les choses étaient calées trois ans auparavant. Là, on est en train de se baser sur option A, option B, option C. Est-ce qu’on va finir la préparation près de Paris ? Près de Lille ? Où est-ce qu’on va être en terme de logement ?

VC : Au début, ça devait être à Bercy. C’est la non construction de la piscine qui a tout décalé. La gym devait être à l’U-Arena, elle est passée à Bercy. C’est la chaise musicale… Si la première semaine n’est pas à Bercy, on sera encore plus motivé pour y être pour la deuxième semaine, jusqu’au bout.

Y a-t-il du nouveau à propos de la possible naturalisation de Joël Embiid ?

BD : Il a fait sa demande de nationalité, et il espérait l’avoir pour pouvoir jouer en équipe de France. Aux dernières nouvelles, il est encore dans ce processus-là. Le jour où ça sera obtenu, ça sera un autre sujet de faire une sélection et de prendre des joueurs qui ont la capacité d’aider cette équipe de France, qui sont aussi dans l’état d’esprit du groupe France.

*La liste de pré-sélections pour le rassemblement de fin juillet sera dévoilée le 6 juillet.

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À peine éteints les lampions du Match 5 de la finale de Betclic Elite que les Villeurbannais Elie Okobo et Paul Lacombe, ainsi que leur malheureux adversaire monégasque Yakuba Ouattara, avaient rejoints les stagiaires de l’équipe de France, passés par des tests médicaux à l’INSEP, puis regroupés dans la salle Maurice-Thorez de Nanterre. Un court stage et les Bleus s’envoleront pour Podgorica où ils affronteront, vendredi, le Monténégro, avant de revenir en France, et d’accueillir, lundi, le Portugal au Vendéspace de Mouilleron-le-Captif.

Il ne fait pas de doute que le Monténégrins, qui avaient tenu la dragée haute aux Français à Pau (73-67) seront plus coriaces que les Hongrois qui avaient pris un bouillon à Kaposvar (54-78). Difficile pour autant de se lancer dans le jeu des comparaisons car d’un côté le Monténégro déplore le forfait de plusieurs têtes d’affiche dont Nikola Vucevic, alors que les Bleus se sont musclés vis à vis de l’effectif de cet hiver avec les renforts de joueurs NBA (Petr Cornelie, Jaylen Hoard, Théo Maledon et Frank Ntilikina) et d’Euroleague (Paul Lacombe, Elie Okobo, Yakuba Ouattara et Vincent Poirier). Ce n’est pas l’équipe type, mais elle a tout de même belle allure.

Certains joueurs sortent tout juste de la finale du championnat de France, alors que d’autres étaient au repos depuis plusieurs semaines. Dans quel état de santé, de forme, sont-ils ?

Boris Diaw : Ceux qui ont fini récemment étaient aptes à jouer puisqu’on les a vus sur une cinquième partie de finale (rires). Sur l’ensemble des joueurs, pas de gros pépins physiques. Quelques douleurs pour certains, mais les douleurs ça fait partie du jeu ! Les joueurs ont forcément toujours une douleur quelque part.

Vincent Collet : Cette fenêtre-là est particulièrement mal placée. Pour ces raisons-là. Ce n’est pas comme s’il n’y avait pas eu un Euro qui va venir dans un mois ! La préparation de l’Euro va commencer fin juillet, alors que les saisons se rallongent de plus en plus. Par exemple, celle de la LNB s’est terminée samedi soir alors que nous étions déjà rassemblés. Par contre, il y a des joueurs qui ont arrêté il y a quinze jours, trois semaines, et qui sont obligés de reprendre, puis pour certains de s’arrêter dans huit jours avant de reprendre ensuite la préparation de l’Euro. Cette fenêtre-là est vraiment compliquée. Ce n’est pas facile pour les joueurs parce que, normalement, c’est la période de vacances.

Comment s’organiser justement avec des joueurs qui sont dans un état de préparation différent ?

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Photo : Vincent Poirier (FIBA)

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