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Guide Betclic Élite 2023-24 – ASVEL Lyon-Villeurbanne : lâchez les lions dans l'arène !

Après trois titres de champion de France consécutifs, l’ASVEL a subi la montée en puissance de Monaco et marqué un coup d'arrêt malgré la quête de la Leaders Cup. Décidé à repartir de l’avant, le club de Tony Parker va découvrir son nouvel écrin, la LDLC Arena, en complément de l’Astroballe, avec un effectif renouvelé et expérimenté.


À l’ASVEL, il y a souvent deux salles deux ambiances. En 2023, l’adage se vérifie au sens propre comme au figuré. Avant d’intégrer en novembre le magnifique écrin de la LDLC Arena, financé par OL Group (coût total : 141 millions d'euros), et ses 12 000 places en configuration basket, pour au moins 11 matches d’Euroleague en 2023-2024, le club le plus titré de l’histoire du championnat de France a loupé le quadruplé et vécu une saison décevante. Si l’on met de côté la quête de la Leaders Cup en février, qui sauve le bilan comptable, l’exercice précédent a constitué une superposition d’épreuves. Cela avait en fait débuté au lendemain du titre de Betclic Elite en juin 2022 par la défection de Victor Wembanyama, qui devait à l'origine se propulser vers la draft depuis Villeurbanne.

Mais il y a eu bien d’autres travers : la saison quasi-blanche de Joffrey Lauvergne, la période de flou autour d’une éventuelle vente des parts de Tony Parker suivi du départ forcé de son plus gros sponsor Smart Good Things, l’interminable série de 13 défaites pour conclure la saison d'Euroleague en lanterne rouge, la gifle infligée par Monaco en finale de la Coupe de France, l'amende et le retrait de deux victoires - une en appel - pour défaut de transmission de documents des contrats de Joffrey Lauvergne et Nando De Colo, la blessure du Nordiste durant l’intégralité des playoffs, la perte du titre dès la demi-finale contre les Mets 92 de Wemby, et enfin l’envol, certes sous forme de prêt, de Zaccharie Risacher, sur lequel le club espérait baser sa stratégie… La coupe était pleine. À ras bord.

Et Skweek !

Cet été, l’ASVEL a donc pris le temps de digérer et d’agir. Sur le plan financier, le club s’est lié pour trois ans avec le nouveau diffuseur de la Betclic Elite, Skweek - qui subventionne aussi l’AS Monaco - via “le plus gros contrat” signé par Tony Parker “depuis [qu’il] est président”, si l’on se réfère à son interview donnée au Progrès en avril dernier. Un nouveau partenaire qui permet à Lyon-Villeurbanne de rester, sur le plan économique, en pente ascendante. Gaëtan Muller nous a confirmé avoir constitué un budget largement supérieur à 20 millions d'euros dont 7 pour la seule masse salariale.

Edwin Jackson, quatrième retour à l'ASVEL © Jade Avet L'Oiseau

Dans le vestiaire, le staff a été renouvelé avec le retour, 17 ans après, de Jean-Christophe Prat, en tant qu’assistant, en remplacement de Bryan George et Morgan Belnou. Après un temps de réflexion, LDLC ASVEL a fini par passer un autre coup de balai généralisé, matérialisé par les départs d’Antoine Diot, d’Amine Noua et de Yves Pons, tous en quête de temps de jeu, à l’image d’un Paul Lacombe épanoui depuis son retour à Strasbourg. Même chose pour le backcourt de joueurs étrangers composé de Retin Obasohan, Jonah Mathews et enfin Dee Bost, ce dernier par une rupture de contrat.

Un effectif plus expérimenté

Autour du noyau dur composé de Nando De Colo, David Lighty, Charles Kahudi, Youssoupha Fall et Joffrey Lauvergne, les cinq rescapés de la saison dernière, l’ASVEL a souhaité apporter bien plus d’expérience que par le passé. Ce problème récurrent semble avoir été comblé par les signatures de Mike Scott, Timothé Luwawu-Cabarrot et Frank Jackson, 1169 matches NBA à eux trois, mais aussi de Paris Lee, Edwin Jackson ou Boris Dallo, qui connaissent l’Euroleague comme la Betclic Elite. Les paris, comme Mbaye Ndiaye ou John Egbunu, comptent déjà plusieurs saisons professionnelles à leur actif. Le potentiel athlétique semble plus important, au même titre que la complémentarité des profils.

Frank Jackson, leader offensif de la présaison villeurbannaise © Jade Avet L'Oiseau

Autre souci identifié la saison dernière : la mène, ou de manière plus globale, la création offensive. Orphelin du duo Jones - Okobo tant dans l’apport au scoring que dans l’organisation, le backcourt rhodanien se devait d’être solidifié. Pour ce faire, Villeurbanne a mis le grappin sur Paris Lee, défenseur réputé mais surtout meilleur passeur du championnat en 2021 avec Orléans, Frank Jackson, scoreur naturel aussi bien en NBA qu’en G-League, en misant aussi sur Noam Yaacov, percutant prospect israélo-danois de la génération 2004, de retour après une demi-saison d’apprentissage à l’Hapöel Jérusalem. Trois menaces, chacun dans leur registre, avec du temps de jeu promis aux deux premiers. Sur le papier, Nando De Colo semble mieux entouré.

TLC pour “tout déchirer”

Bien que délaissée d’une poignée de JFL, et malgré les discussions non abouties avec Sylvain Francisco, Frank Ntilikina, Amath M'Baye ou Axel Bouteille, soulignons enfin que l’ASVEL n’a pas trahi sa réputation de French Team. Elle a de nouveau rapatrié un international, et pas n’importe lequel, Timothé Luwawu-Cabarrot. En quête de rebond après un exercice en demi-teinte avec Milan, le vice-champion olympique a trouvé l’exposition qu’il souhaitait. Il reste à TLC de devenir un patron, lui qui n’a jamais vraiment été leader, qui rêve de retrouver les Bleus pour les Jeux de Paris et à qui TP a dit "de tout déchirer".

En l’absence de Nando De Colo en présaison, le groupe villeurbannais n’a commis qu’un impair, une défaite de 19 points à Dijon, mais semble dégager "de l’humilité et de la sérénité", selon les termes de T.J. Parker. "L’état d’esprit est intéressant. Cela part du recrutement que l’on a fait en ayant pris des bons mecs. Cela se ressent sur le terrain. Jouer l’un pour l’autre, c’est la philosophie depuis toujours. Quand tu arrives à mettre ensemble les joueurs que tu veux, c’est plus simple. Je ressens déjà un groupe très soudé même s’il faudra voir dans la durée, dans les périodes difficiles et les premières défaites", a commenté le coach au Progrès. Il faudra au moins tout ça pour rallumer la flamme. Et profiter de l’arrivée de l’Arena pour franchir un nouveau cap.



Les résultats des cinq dernières saisons

SaisonNiveauBilanClassementPlayoffsTop scoreurBudget
2018-19Jeep Élite27-11erChampionMiro Bilan (12,0)9,16 M€
2019-20Jeep Élite21-42e(Annulée)Edwin Jackson (11,9)11,44 M€
2020-21Jeep Élite27-72eChampionThomas Heurtel (14,7)11,90 M€
2021-22Betclic Élite26-81erChampionChris Jones (14,0)15,07 M€
2022-23Betclic Élite22-113eDemi-finalisteNando De Colo (15,6)15,76 M€

Les changements de l’intersaison

Sous contrat : Nando De Colo (2024), Charles Kahudi (2024), Joffrey Lauvergne (2025), David Lighty (2026), Youssoupha Fall (2024), Noam Yaacov (retour de prêt, Hapoël Jerusalem/Israël, 2025), T.J. Parker (coach, 2026)
Arrivées : Mbaye Ndiaye (Blois, 2026), Boris Dallo (Cholet, 2024), John Egbunu (Gaziantep/Turquie, 2024), Frank Jackson (Salt Lake City/G-League, 2024), Paris Lee (Panathinaïkos/Grèce, 2024), Mike Scott (Nancy, 2024), Timothé Luwawu-Cabarrot (Olimpia Milan/Italie, 2024), Edwin Jackson (Minorque/D3 espagnole, 2024)
Départs : Zaccharie Risacher (Bourg, en prêt, 2026), Antoine Diot (Roanne), Jonah Mathews (Besiktas/Turquie), Retin Obasohan (Derthona/Italie), Yves Pons (Gérone/Espagne), Amine Noua (Hapoël Holon/Israël), Alex Tyus (Runa Moscou/VTB League), Dee Bost

Effectif 2023-2024Paris LeeNoam Yaacov, Nando De Colo, Frank JacksonEdwin JacksonTimothé Luwawu-CabarrotBoris Dallo, David Lighty, Mbaye Ndiaye, Charles Kahudi, Mike Scott, Joffrey Lauvergne, John Egbunu, Youssoupha Fall

Staff sportif

Coach : T.J. Parker (39 ans)
Assistants : Pierric Poupet (39 ans), Jean-Christophe Prat (51 ans)
Préparateur physique : Manuel Lacroix (40 ans)

Front office

Président : Tony Parker (41 ans)
Directeur des opérations basket : Nicolas Batum (34 ans)
Président délégué : Gaëtan Muller (40 ans)
Directeur général adjoint – sportif : Michel Veyronnet (66 ans)
Directeur général adjoint – commercial : Stéphane Morot-Sir (53 ans)
Directeur général adjoint – administratif/finances : Adrien Tallec (44 ans)

Salles : Astroballe (5 560 places) & LDLC Arena (12 523 places)


https://www.basketeurope.com/livenews-fr/premium-fr/689109/itw-jean-christophe-prat-asvel-leuroleague-me-manquait/



Les joueurs

Le cinq majeur

Nando De Colo

Meilleur marqueur de l'histoire des coupes d'Europe, troisième joueur à franchir la barre des 4 000 points en Euroleague, double vainqueur de la C1 en étant nommé MVP de la saison et du Final Four en 2016, champion d’Europe 2013 et vice-champion olympique en 2021, c'est une légende du basket européen. Après 13 ans à sillonner l'Europe, le MVP français 2008 est revenu dans l'Hexagone avec un statut à faire valoir. Mais, à l'image de l'ASVEL, le Nordiste a alterné le bon (vainqueur de la Leaders Cup et MVP, nommé dans le cinq de la saison en Betclic Elite, game winner à Barcelone) et le moins bon (3,0 pertes de balles de moyenne en 22 minutes et blessures), déplorant le manque d'expérience de l'effectif. Son absence en playoffs (mollet) a montré que Villeurbanne restait dépendante de son talent offensif. Moins impactant que par le passé et expulsé au moment charnière dans la défaite contre la Lettonie, l'international tricolore le plus capé en activité (197 sélections) n'a pas encore digéré la décision arbitrale qui a précipité la chute de l'équipe de France au premier tour de la Coupe du monde. Mais il espère rebondir, lui qui entend terminer sa carrière internationale aux Jeux de Paris.

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Frank Jackson

Un serial scoreur. Arrière aux cinq saisons et 214 matches en NBA, Frank Jackson débarque en Europe avec l'étiquette de nouveau leader offensif villeurbannais. Formé à l'université de Duke, drafté en 31e position en 2017, il a joué deux saisons à New Orleans avant d’embrayer sur deux autres avec Detroit. Déclassé en G-League chez les Salt Lake City Stars la saison dernière, il a prouvé qu'il n'avait rien à y faire (21,8 points, 3,0 rebonds, 2,5 passes) du moment qu'il ne parvenait pas à signer un nouveau contrat NBA, lui qui tournait à plus de 10 unités de moyenne sur ses deux saisons aux Pistons. Attaquant né, shooteur naturel (42,9 % à 3-points sur le dernier exercice), le natif de Washington a fait forte impression en présaison, agissant en leader en l'absence de Nando De Colo. Selon lui, l'ASVEL est le "bon endroit pour rebondir".

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Timothé Luwawu-Cabarrot

Huit ans après son départ d'Antibes, TLC est de retour en France. Son parcours l'a mené en Serbie, à Mega, avant la draft NBA et six saisons dans la grande ligue (343 matches pour 5,9 points et 2,0 rebonds de moyenne). Dans l'impasse aux Etats-Unis, il a fini par atterrir en début de saison dernière à Milan, sous les ordres de la légende Ettore Messina, mais les résultats en Euroleague n'ont pas été au rendez-vous (9,0 points de moyenne mais pas de playoffs). Séduit par Tony Parker, qui le convoitait depuis plus d'un an et qui lui a dit de "tout déchirer", mais aussi par l'opportunité de retrouver des responsabilités auprès d'anciens coéquipiers (Dallo, Jackson, De Colo, Egbunu), le vice-champion olympique et vice-champion d'Europe doit prouver qu'il est devenu un véritable leader. Une bonne saison pourrait ramener l'ailier de 28 ans (27 sélections) en équipe de France pour les Jeux de Paris.

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Joffrey Lauvergne

Sa signature l'été dernier devait changer le visage de l'ASVEL. Au lieu de ça, "Jololo" a vécu un cauchemar en raison d'une - nouvelle - rupture des ligaments croisés du genou droit dès le 20 octobre lors du 3e match d'Euroleague face au Maccabi Tel-Aviv, alors que ses débuts étaient réellement prometteurs en sortie de banc. Il a été question de son retour pendant les playoffs de Betclic Elite mais le clan Parker n'a pas voulu prendre de risque inutile, en sachant que le champion d'Europe 2013 (85 sélections en équipe de France) restait sous contrat jusqu'en 2025. Avec trois mois de plus pour parfaire sa rééducation, l'Auvergnat se sent d'attaque. En présaison, où il a été utilisé sur les postes 4 et 5, l'ancien intérieur de Zalgiris, Fenerbahçe ou du Partizan - dont il a le logo tatoué sous son bras gauche - s'est montré conquérant. L'ancien NBAer doit maintenant prouver en match officiel que son incroyable talent est resté intact. Fils de l’ex-international Stéphane Lauvergne, qui a porté le maillot villeurbannais en 1999-2000.

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Youssoupha Fall

Arrivé dans l’Hexagone à 17 ans, en provenance de Dakar, le Sénégalais a remporté le titre de champion de France en 2018 avec Le Mans, son club formateur. Le JFL a connu une progression longiligne, à son image (2,22 m), de la Pro B avec Poitiers à l'Euroleague avec Vitoria (champion d’Espagne en 2020) en passant par Strasbourg. Plus régulier que par le passé mais toujours régulièrement plombé par ses problèmes de fautes et ses capacités de déplacement limitées, il n'a pas encore fait l'unanimité en Euroleague. Il est en revanche de plus en plus dominateur dans le championnat de France, face à des intérieurs plus petits, en attestent son exceptionnel pourcentage aux tirs (77,2 %) et ses 7 rebonds de moyenne en 20 minutes. Le choix villeurbannais de recruter un pivot de métier en plus (Egbunu) devrait permettre une meilleure utilisation de son grand gabarit.

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Les remplaçants

Paris Lee

Acteur monégasque de l'épique finale de Betclic Élite remportée par l'ASVEL en 2022, le meneur américain naturalisé camerounais - et donc au statut Cotonou - revient en France sous les couleurs villeurbannaises. Passé par Anvers et Bamberg à sa sortie de la fac d'Illinois State, sa carrière a pris une nouvelle dimension après son passage à Orléans en 2020-2021 où il tournait pratiquement à 15 points et 8 passes de moyenne dans l'élite (meilleur passeur de Betclic Élite). Avec l'expérience de l'Euroleague en plus (à Monaco et au Panathinaïkos), le gaucher doit apporter son énergie, ses énormes qualités défensives sur l'homme, sa création et surtout sa vision du jeu dans un collectif qui se reposait principalement sur les qualités individuelles.

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Noam Yaacov

Un diamant à polir. Prospect de premier rang de la génération 2004. Né et élevé au Danemark d'une mère danoise et d'un père israélien, il a quitté le cocon familial dès l'âge de 13 ans pour vivre avec ses grands-parents et jouer au basket. À 16 ans, il intègre le centre de formation de l'ASVEL et casse la baraque sur son début de deuxième année espoir en France (18 points, 8 passes et 6 rebonds de moyenne), raison pour laquelle il saisit l'opportunité de passer pro, en prêt, début 2023 à l'Hapoël Jerusalem, où il remporte la Coupe d'Israël et dispute ses premières minutes en BCL. Scoreur fort balle en main et bon joueur de pick-and-roll, il devrait rapidement apporter de la création en sortie de banc. Très en vue à l'Euro U18 l'été dernier et à l'Euro U20 cet été (31 points en finale contre les Bleuets).

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Edwin Jackson

Après y avoir joué en jeunes, démarré sa carrière professionnelle en 2007, y avoir joué entre 2010 et 2015 puis de nouveau en 2019-2020, c'est un quatrième retour pour Edwin Jackson dans son club de coeur. Son ami et président Tony Parker voit en lui un symbole fort de l'avoir l'année de l'arrivée à l'Arena. MVP français du championnat en 2013, meilleur marqueur en 2014, médaillé de bronze à la Coupe du monde 2014, l’ancien arrière de l'équipe de France (54 sélections) a à son actif des passages à Barcelone, Malaga, Buducnost et va jouer une sixième saison d'Euroleague. Probablement dans un rôle mineur cette fois-ci, lui qui a multiplié les blessures ces dernières années (ischios, poignet) et qui sort d'un exercice débuté comme pigiste à Nanterre suivi d'un contrat non honoré par l'Elan Béarnais et un étonnant départ vers la D3 espagnole à Minorque.

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Boris Dallo

Dix ans après l'avoir connu avec le Partizan Belgrade - avec Joffrey Lauvergne - en tout début de carrière, Boris Dallo va retrouver l'Euroleague. La résultante de ses deux dernières saisons réussies avec Cholet dans un rôle de capitaine et leader, avec ses meilleures stats en carrière, deux participations en playoffs de Betclic Élite et une finale de FIBA Europe Cup. Avant cela, il n'est jamais resté deux ans au même endroit depuis Belgrade. Formé au Pôle France, passé pro à Poitiers, il a aussi connu Antibes, la G-League, la Grèce, Nancy en Pro B, Strasbourg et Le Portel. Joueur de devoir, connu pour sa polyvalence, son QI basket, sa qualité de passe et surtout sa défense, sur tous les postes, il devrait pouvoir combler les brèches dans la rotation villeurbannaise.

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David Lighty

Une légende du club. Quintuple champion de France, avec Nanterre en 2013 puis l’ASVEL en 2016, 2019, 2021 - MVP des finales - et 2022, l'Américain est le joueur étranger le plus titré de l'histoire de la LNB. Sous contrat jusqu’en 2026, il va disputer sa 9e saison dans le Rhône. Rarement blessé depuis le début de sa carrière, le vétéran vient cela dit d'enchaîner deux saisons ponctuées de blessures et a pu constater, à 35 ans passés, qu'il n'avait plus le même impact dans l'équipe, affichant un rendement en déclin et les plus petites stats de sa carrière. Ce qui n'enlève rien à son âme de leader. Surnommé D-Light, comprenez "délice" en anglais.

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Mbaye Ndiaye

MVP d’un camp organisé au Sénégal par Bouna Ndiaye, l’ancien joueur de Thiès, au DON Bosco Basket puis à l’US Rail - où il évoluait meneur car il était trop frêle - a été placé au centre de formation de Bourg-en-Bresse en 2017. Le poste 3-4 a choisi de se lancer sa carrière et se développer en Pro B avec Blois, où il a passé les trois dernières saisons, obtenant un rôle clé dans la montée dans l'élite puis le maintien (meilleure évaluation de l'ADA cette année). L'international sénégalais (15 sélections) a même été récompensé d'une sélection au All-Star Game LNB avec la sélection étrangère, malgré son statut de JFL. L'été précédent, il avait aussi reçu une invitation à la Summer League NBA avec les Denver Nuggets. Surnommé Air Sénégal en raison de ses qualités athlétiques hors normes, ce gros défenseur (1,5 contre et 1,6 interception en 30 minutes), fort sans ballon et aux rebonds, doit encore travailler son tir (22,4 % à 3-points et 61,8 % aux lancers) pour élargir sa palette. Signé jusqu'en 2026.

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Charles Kahudi

L'Homme. Fidèle à l'ASVEL depuis 2015, captain Charles Kahudi va lui aussi disputer une 9e saison dans le Rhône. Ailier de formation, le toujours aussi combattif vétéran a basculé progressivement vers le poste 4. Sa force physique lui permet désormais de dicter la loi face à des intérieurs plus grands. L'ancien membre de l'équipe de France (102 sélections), septuple All-Star LNB (2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2017 et 2018), a un palmarès long comme le bras : quatre médailles internationales (dont le titre de champion d'Europe en 2013), quatre titres champion de France (2016, 2019, 2021 et 2022), deux Leaders Cup (2014, 2023) et une Coupe de France (2021). Un véritable mentor pour les jeunes et les moins jeunes qui entre dans sa dernière année de contrat et qui prépare sa reconversion en étudiant à l’EM Lyon Business School.

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Mike Scott

Fort de neuf saisons et 612 matches NBA entre 2012 et 2021, sous les couleurs d'Atlanta, Washington, LA Clippers et Philadelphie, le vétéran va découvrir l'Euroleague à 35 ans. Après une saison blanche, le natif de Chesapeake (Virginie) a retrouvé les parquets cette année en Betclic Elite. Recrue phare du SLUC Nancy (14,3 points et 6,6 rebonds), il s'est parfaitement acclimaté au championnat français. Son regain de niveau s'est vérifié à Porto Rico où il a fait du rab cet été et décroché le titre de champion en étant nommé MVP des Finales (24,6 points de moyenne à 59,7 % aux tirs et 7,6 rebonds) avec les Gigantes de Carolina. Son corps est recouvert de tatouages mais sa personnalité est à contre-courant.

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John Egbunu

Un pari. Sorti de la réputée université américaine de Florida - où il a côtoyé l'ancien pivot villeurbannais Kevarrius Hayes - après une saison blanche (ligaments croisés) en 2018, il est passé pro en G-League et en Corée du Sud. Le Nigérian a ensuite rejoint l’Europe, connaissant successivement des expériences en Italie (Varèse), Israël (Hapoël Jerusalem) et Turquie (Gaziantep). Réputé protecteur de cercle, dur sur l'homme en défense, avec de grosses qualités athlétiques (2,08 m, 115 kg) et une capacité à prendre des rebonds, ce poste 5 va devoir élever son niveau en Euroleague, lui qui n'a à son compteur que 3 matches de BCL et 10 de FIBA Europe Cup. Moins de 50 % de victoires chez les pros et pas un bien meilleur pourcentage en carrière au lancer franc. Né au Nigéria, il a grandi aux Etats-Unis.

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Le coach

T.J. Parker

À 39 ans, T.J. Parker compte déjà à son palmarès tous les titres du basket français : deux sacres de champion de France comme numéro un en 2021 et 2022 - le deuxième acquis après un système créé pour William Howard dans le moneytime dans le match 5 contre Monaco -, une Coupe de France en 2021 et une Leaders Cup en 2023. Il détient également le record du nombre de victoires consécutives pour un coach français en Euroleague (6). Ancien joueur, international A' en 2006, "le frère de" a patienté sept ans avant de prendre les commandes sur le banc villeurbannais en 2020. Il entre dans la deuxième année d'un contrat de quatre saisons, jusqu'en 2026. Il a bâti son succès sur l'assise défensive. Son nouvel assistant Jean-Christophe Prat dit de lui qu'il est très précis, à l'écoute et qu'il ne laisse rien au hasard. Jusqu'à présent, il s’est toujours refusé à parler de playoffs en Euroleague, une compétition dans laquelle l'ASVEL entend franchir un cap avec l'arrivée de l'Arena.

T.J. Parker © Hervé Bellenger/LNB

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Photo d'ouverture : Timothé Luwawu-Cabarrot (Jade Avet L'Oiseau)

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