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Espagne : Les raisons d’une moisson chez les jeunes

Les Espagnols moissonnent les médailles dans les compétitions de jeunes et El Pais s’est penché sur les raisons de ces succès.

Les Espagnols moissonnent les médailles dans les compétitions de jeunes et El Pais s’est penché sur les raisons de ces succès.

« La clé de ce succès a été le talent et les efforts de cette génération de joueurs », explique Joaquín Prado, entraîneur de l’équipe masculine U-20 qui a remporté l’or à l’Eurobasket. « Ces deux ingrédients réunis apportent généralement le succès, mais vous devez également prendre en compte le travail que ces joueurs font pour leurs clubs. Il y a des centaines d’entraîneurs invisibles en Espagne à qui l’on doit beaucoup et ils font un travail fantastique. »

Joaquin Prado met en avant le rôle de la Fédération pour détecter ces talents, à partir des U12.

« Beaucoup d’entre eux sont passés par toutes les catégories de l’équipe nationale et ils se connaissent très bien. Les moins de 20 ans sont la dernière saison avant l’âge adulte et notre travail est de faire en sorte qu’ils arrivent aussi bien préparés que possible ».

L’Espagne surclasse ses adversaires dans les compétitions de jeunes avec en U20, 26 médailles dont 11 d’or pour les deux sexes. La France est sur la deuxième marche du podium, mais loin derrière : 16 médailles dont 4 d’or.

« S’ils ont de la chance physiquement, ils deviendront tous des joueurs professionnels et plusieurs d’entre eux atteindront sûrement l’élite supérieure », anticipe l’entraîneur à propos de son équipe, composée de joueurs comme Juan Núñez, MVP du tournoi, qui a été inclus dans la préliste de la sélection A pour disputer l’Eurobasket en septembre.

Mais au-delà de la gestion des talents, le basket espagnol a connu une évolution ces dernières années sous l’effet des changements démographiques, relève le quotidien espagnol. Sans oublier sa quête de talents en Afrique.

« Le profil de la basketteuse espagnole est celui d’une joueuse très talentueuse et créative, mais qui ne domine pas physiquement », décrit Cristina Cantero, entraîneure de l’équipe féminine U-17 qui a décroché l’argent à la Coupe du monde. « Maintenant, avec tout le multiculturalisme, nous avons beaucoup progressé dans cet aspect. Nous pouvons avoir des joueuses noires qui sont espagnoles et cela nous équivaut physiquement aux équipes les plus puissantes du monde. »

Ainsi, Cantero avait dans son équipe Awa Fam, la plus jeune joueuse à débuter avec le Valencia Basket en première division (15 ans, 5 mois et 15 jours), une centre de parents sénégalais qui à 16 ans mesure 1,92 m. Awa Fam a été incluse dans le quintette idéal de la Coupe du monde avec sa partenaire Iyana Martín. Son profil est le même que celui de Astou Ndour qui est la pivot de l’équipe nationale A.

« Il ​​y a dix ans et ce profil de joueur n’existait pas en Espagne. Si vous ajoutez à cela le talent de joueuses au profil différent, vous obtenez une équipe bien équilibrée et vous pouvez affronter les meilleures, comme nous l’avons fait. Il y a encore des équipes qui nous battent, mais nous nous sommes beaucoup améliorées avec ce type de joueuses ».

L’équipe de Cantero a remporté la troisième médaille d’argent d’une Coupe du monde féminine des moins de 17 ans après avoir chuté en finale contre les États-Unis, le tyran de la compétition.

L’Espagne tentera de boucler au mois d’août un été fructueux avec quatre autres compétitions : l’Eurobasket U18 et U16 féminin et masculin.

Il existe deux ombres au tableau, un temporaire et l’autre systémique :

– L’équipe féminine A n’est pas qualifiée pour la prochaine Coupe du monde en Espagne.

-La place pour les joueurs espagnols se réduit de plus en plus en liga Endesa, au point qu’elle est la ligue nationale qui comprend le moins de joueurs autochtones (sélectionnables en équipe nationale, si vous préférez).

Photo : Juan Nunez (FIBA)

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