La glissade de Cholet Basket hier soir au Mans (81-75) s’apparente probablement plus à un incident de parcours qu’à la remise en question d’un début de saison très réussie.
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Celui qui a vu le MSB lors des soirées sombres face à Châlons-Reims, Nanterre ou Dijon, ne l’aura pas reconnu hier soir face à Cholet. Que les joueurs soient tous valides sinon DJ Stephens toujours en convalescence -ce qui lui a permis de tchatcher avant le match avec son compatriote de Cholet, Chris Horton, lui aussi sur la touche puisqu’encore insuffisamment remis de son opération à l’appendicite- est un facteur déterminant. L’entrée en fonction de Eric Delord sur le siège principal du coaching en lieu et place de Dounia Issa est également visiblement très positive. L’adversité est forcément une bonne partie de l’explication de la première mi-temps indigente des Choletais, qui se sont retrouvés à -13 (31-1 !), à -17 (37-20), et deux fois à -21 (44-23, 48-27).
« Ils ont bien défendu, ils ont fermé la raquette. On a été parfois trop loin dans la raquette, on a perdu tous les angles de passe, on n’a pas trouvé les fixations faciles », analysait le coach choletais Erman Kunter. « Le Mans a gagné facilement à domicile contre Paris. Ils ont battu Monaco. Ce sont deux victoires importantes. Ils ont fait un très bon match, rien à dire. Et nous au début, on les a aidés à courir, à prendre feu, à trouver leur rythme. Peut-être que si on avait été plus présent au début on aurait eu plus de chances mais comme on leur a donné beaucoup d’espaces, de choses pour qu’ils trouvent leur moral, la confiance, après c’est difficile de revenir. Il faut jouer 40 minutes ou si vous avez une mauvaise mi-temps, toutes les équipes ont ça, il ne faut pas donner 16 points d’écart. A -8, c’est plus facile. »
Effectivement, on a vu pendant vingt minutes une farandole de contre-attaques, y compris avec passe dans le dos pour la conclusion. Le MSB était en totale confiance, à l’image de Valentin Bigote, auteur de 13 points en 12 minutes, alignant en la circonstance davantage de pénétrations vives et tranchantes que de paniers très longue distance, sa spécialité.
Celui qui a vu CB lors des soirées lumineuses face à Roanne, Strasbourg ou Bourg-en-Bresse, ne l’aura pas reconnu hier soir face au Mans. Le forfait de Chris Horton, son meilleur joueur aux points (18,1) et aux rebonds (8,7) est une mauvaise excuse puisque les Choletais sortaient d’une victoire convaincante à Gravelines. C’est tout simplement que pour ce derby des Pays-de-Loire, ils n’étaient pas prêts comme l’a reconnu le néo-All-Star Abdoulaye Ndoye :
« On a fait deux mi-temps différentes. En première, on s’est marché dessus. On encaisse beaucoup de points en contre-attaques (NDLR : 21 sur la première mi-temps et seulement 5 en deuxième). Ils nous ont rentrés dedans, on ne s’est pas battu. On fait beaucoup d’erreurs, on perd beaucoup de duels. Ils font pressing tout terrain, sur les démarquages, ils ont présents, ils ont couru et nous on n’a pas replié comme il le fallait. On n’est pas une équipe qui se repose sur ses lauriers mais c’est sûr qu’aujourd’hui ils ont pris notre identité. Chaque samedi, on doit être capable de rentrer dans la gueule des gens et là en première mi-temps, ils nous écrasent. Il y a 16 points à la mi-temps, on ne montre rien. Ça s’est joué beaucoup sur l’agressivité. »
Le coach a ajouté à propos de cette tranche de vingt minutes cauchemardesque avec un clin d’œil au corps arbitral :
« Il y a des paniers que l’on a donné à cause des joueurs extérieurs qui n’ont pas défendu en un-contre-un. Bien sûr, comme les arbitres, on va regarder le film du match pour corriger nos erreurs ! »
Chris Horton encore incertain
Les Choletais sont revenus sur le parquet pour la deuxième mi-temps sensiblement plus tard que les Manceaux. Probablement que Erman Kunter a sonné quelques cloches dans le vestiaire et modifié aussi sa stratégie.
« Pendant la mi-temps, on a changé un peu nos formes de jeu pour trouver un peu plus d’espaces (…) C’était un peu mieux puisqu’on a encaissé 48 points en première mi-temps et 33 en deuxième. On est revenu à 4 points à la fin mais quand vous donnez 16 points d’écart à l’extérieur, ce n’est pas possible de revenir. Quand on dépense beaucoup d’énergie pour revenir, parfois en deuxième mi-temps, on perd notre lucidité, c’est normal. En première mi-temps, on n’était pas prêt à se battre mais par contre on était lucide (rires). »
Cholet a retrouvé sa vigueur, sa vitesse, sa défense sans qui on n’est rien. Michael Stockton a été le cerveau du retour des Maugeois. Il a délivré un total de 8 passes dont les deux services à Jonathan Arledge et Jalen Riley qui ont permis à CB de revenir tout prêt : 79-75 à 1’36 du buzzer. Le chiffre du troisième quart-temps, c’est 6, le nombre de paniers à trois-points des Choletais qui en ont planté un total de 13 (sur 26 tentatives) sur le match. Le fiston de John Stockton, la légende de la NBA (3/4), Jalen Riley (3/5) et encore plus Jonathan Arledge (4/6) ont profité à fond des espaces laissés par les Manceaux.
Le sort du match s’est joué ensuite sur des détails comme on dit… Jalen Riley qui met un pied en touche, Nianta Diarra qui manque de précision…
« Même avec les erreurs que l’on a fait on revient à quatre points. Ce n’est pas trop mauvais mais c’est un peu tard. A la fin, au lieu de prendre des tirs, on est allé au panier et au lieu d’aller au panier on a pris des tirs », a regretté Erman Kunter.
Cet échec en terre sarthoise ne remet pas en cause tout le bien que l’on pense de cette équipe choletaise que les prévisionnistes -y compris à BasketEurope– voyaient prendre place dans la charrettes des condamnés à la Pro B et qui est quasi assuré de disputer la Leaders Cup. C’est juste un mauvais passage à oublier.
« Il faut faire une bonne semaine d’entraînement et revenir sur notre identité », souligne Abdoulaye Ndoye. « Il ne faut pas oublier que l’on gagne des matches parce que l’on se bat et aujourd’hui ce n’est pas le visage que l’on a montré. On peut se mettre plus en danger, sortir de notre zone de confort. Dès que l’on perd un match, on dit « coup d’arrêt. Ça arrive de perdre. Le championnat est long. C’est une leçon. Parfois ça fait du bien comme contre Bourg en Coupe de France où ils nous ont renversés en deuxième mi-temps et à domicile on a montré un autre visage. De temps en temps un petit rappel ça fait du bien même si ça fait chier. »
Limoges fera t-il samedi les frais d’une envie de se racheter des Choletais devant leur public de La Meilleraie ? Possible. Chris Horton sera-t-il de retour ? Ce n’est pas encore certain.
“Je ne sais pas », a répondu Erman Kunter. « Il a commencé à s’entraîner, avec un peu d’opposition, mais c’est le docteur qui donne le feu vert. On va voir mardi, mercredi comment sera son état. Il a un peu mal pour l’instant…
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Celui qui a vu le MSB lors des soirées sombres face à Châlons-Reims, Nanterre ou Dijon, ne l’aura pas reconnu hier soir face à Cholet. Que les joueurs soient tous valides sinon DJ Stephens toujours en convalescence -ce qui lui a permis de tchatcher avant le match avec son compatriote de Cholet, Chris Horton, lui aussi sur la touche puisqu’encore insuffisamment remis de son opération à l’appendicite- est un facteur déterminant. L’entrée en fonction de Eric Delord sur le siège principal du coaching en lieu et place de Dounia Issa est également visiblement très positive. L’adversité est forcément une bonne partie de l’explication de la première mi-temps indigente des Choletais, qui se sont retrouvés à -13 (31-1 !), à -17 (37-20), et deux fois à -21 (44-23, 48-27).
« Ils ont bien défendu, ils ont fermé la raquette. On a été parfois trop loin dans la raquette, on a perdu tous les angles de passe, on n’a pas trouvé les fixations faciles », analysait le coach choletais Erman Kunter. « Le Mans a gagné facilement à domicile contre Paris. Ils ont battu Monaco. Ce sont deux victoires importantes. Ils ont fait un très bon match, rien à dire. Et nous au début, on les a aidés à courir, à prendre feu, à trouver leur rythme. Peut-être que si on avait été plus présent au début on aurait eu plus de chances mais comme on leur a donné beaucoup d’espaces, de choses pour qu’ils trouvent leur moral, la confiance, après c’est difficile de revenir.
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Photo: CB
