L’équipe de Turquie n’ayant pas eu l’autorisation d’entrer sur le territoire français pour des raisons sanitaires, c’est par deux fois face à la Suède que l’équipe de France va terminer, vendredi et samedi, à Mulhouse, sa série de 6 matches de préparation à l’EuroBasket 2021, qui commencera à Strasbourg dans deux semaines, le jeudi 17 juin. Débriefing avec la coach Valérie Garnier.
Quels enseignements avez-vous tiré de vos deux matches face à l’Italie ?
Il y a trois points qui me chiffonnent un peu. Ce sont les rebonds offensifs pris par l’Italie. Je crois qu’elles ont marqué quelque chose comme 14 points après seconde chance. Et puis, les pertes de balle. Lors du premier match contre l’Italie, on en perd 24 et puis au deuxième match, 25. C’est beaucoup trop. Je veux bien entendre qu’il y a encore beaucoup de choses à caler, mais il va falloir rectifier très vite car on sait que ce sont deux secteurs très importants du jeu, contrôler le rebond et le ballon. Ce sont deux priorités auxquelles il faut ajouter l’efficacité aux lancers-francs, et là vous avez des chances d’être aux meilleures places dans une compétition. Il faut que l’on corrige ça surtout que l’on a perdu des ballons par des choix qui n’étaient pas assez précis. On a aussi voulu faire des passes dans ce que j’appelle le petit jeu, alors qu’au niveau international ça ne peut pas passer. Lorsque l’on est dans l’agressivité, c’est souvent plus judicieux de ressortir les ballons beaucoup plus loin à trois-points. Ce sont des choses techniques et tactiques à modifier et ce dès demain contre la Suède.
A propos de votre choix d’écarter Marine Fauthoux et Aby Gaye de la liste des 12 pour l’EuroBasket : on a vu que vous aviez procédé à des essais au poste de meneuse, notamment avec Sarah Michel. Ce sont ceux-ci qui vous ont convaincu de ne pas prendre deux meneuses spécifiques ?
Ce sont des choix d’entraîneur de partir avec trois meneurs « purs ». Nous sommes partis dernièrement avec deux meneurs et une 2-1 ou 1-2, qui était Bria (Hartley). Son absence m’a obligée à me poser la question de savoir si on partait à trois meneurs de jeu, ou deux meneurs de jeu avec une ou deux positions de 2-1. J’ai eu ma réponse, qui est effectivement que je peux compter sur Sarah, à des moments sur Marine (Johannes), et éventuellement qu’elles soient ensemble sur le terrain pour ces moments-là. C’est un peu comme ça que ça se fait dans le basket moderne avec deux arrières.
Marine Fauthoux et Aby Gaye ont compris qu’elles ont malgré tout leurs chances pour le reste de l’été, que la saison internationale ne s’arrête pas forcément là ?
Photo d’ouverture : Valériane Ayayi-Vukosavljevic (FFBB)