Gravelines-Dunkerque 99, Orléans 57. Quarante-deux points. Il s’agit du plus gros écart de cette saison en Pro A, plus encore donc que les trente-huit qui avaient sanctionné le triomphe de Monaco à Châlons-Reims le 8 octobre. Et ce fut continu : 10 points après le premier quart, 21 après le deuxième, 34 après le troisième et une pointe à 44. Cela s’appelle une noyade.
Les autres chiffres collectifs individuels éloquents se situent à l’adresse générale (62,5% à 38,0%), encore plus à trois-points (59,1% à 21,1%), forcément aux passes décisives (25 à 11), aux balles perdues (5 à 17). La conséquence c’est que le delta à l’évaluation est très spectaculaire, 125 à 50.
11 points pour Adam Mokoka, 18 ans
Individuellement, pas forcément en verve jusque là, Aaron Cel a obtenu avec 19 points (5/5 à trois-points) et 6 rebonds une évaluation deux fois supérieure à son record de la saison (24 contre 12). Une autre façon de démontrer que les Orléanais ont bu le calice jusqu’à la lie est d’indiquer que l’arrière Adam Mokoka (1,91m et seulement 18 ans), qui n’était jamais rentré en jeu avec l’équipe pro cette saison, s’est régalé avec 11 points.
« On s’est tous reconcentré après le match à Körmend pour gagner la rencontre face à Orléans. On savait à quel point ce match était important car il y a beaucoup d’équipes à égalité au classement. Pour le Top 8 c’était très important de gagner », a commenté l’Américain du BCM, Sek Henry.
C’était aussi capital pour se sortir de la zone rouge car les deux équipes étaient jusque là à égalité avec trois succès. Une victoire qui compte double en somme. Et Orléans, qui multiplie les pépins physiques, est déjà en état d’alerte.
« On a des tirs ouverts qu’on ne met pas », constatait son coach Pierre Vincent. « La faiblesse de cette équipe c’est que dès qu’on a un peu de mal après ça ne va plus. On leur donne des points en ne respectant pas ce que l’on doit faire. Quand on fait ce que l’on demande en défense, ça va mieux. C’est un mauvais moment à passer, on galère… »
Certes mais l’OLB enchaîne sur un voyage à Paris et la réception du Mans. Dans un championnat où il n’y a pas de victimes expiatoires, il ne faut pas que les mauvais moments s’éternisent.
Photo : BCM Gravelines