Le 8 juillet, les frères Gasol organisent un match au profit d’une organisation caritative. Au passage, ils se sont émus de l’évolution du championnat espagnol et notamment la place accordée aux jeunes joueurs espagnols.
L’équipe de Pau contre celle de Marc, le 8 juillet à Girone. La fête des Gasol et du basket fera l’objet d’une soirée caritative. Lors de leur prise de parole publique, les frangins les plus forts de l’histoire du basket européen ont également donné leurs avis sur le championnat espagnol et notamment sur la saison de Barcelone, le club formateur de Pau. Le joueur des Spurs a notamment comparé l’équipe du Barca à celle des deux récents finalistes de la ligue espagnole, le Real Madrid et Valencia, qui selon lui, sont composés d’un noyau puissant de joueurs du cru qui évoluent depuis un moment ensemble. Il aimerait d’ailleurs que Barcelone puisse s’appuyer sur plus de jeunes issus de son centre de formation:
« C’est choquant et incroyable de voir que si peu de jeunes joueurs sortent », a-t-il expliqué dans Mundo Deportivo. « Si on ne leur donne pas leur chance en équipe première, cela devient compliqué pour eux de se développer, de progresser et de prendre confiance. Il faut qu’on prenne soin de notre ligue nationale et de son produit. L’Euroleague se développe mais elle le fait au détriment des ligues nationales. »
Et donc au détriment de la formation, qui est pourtant la fondation la plus solide pour un basket fort dans un pays. Pour que l’élite, les clubs engagés dans les meilleures compétitions européennes ou la sélection nationale, il faut d’abord protéger l’échelon intermédiaire qui permet de faire émerger les talents, la ligue domestique. « C’est fou de voir le peu de joueurs espagnols dans l’équipe de Barcelone », a ainsi rajouté Marc Gasol dans As. Pour mémoire, trois Français, Thomas Heurtel, Adrien Moerman et Edwin Jackson évoluaient cette saison au Barca.
Photo: Pau Gasol (FIBA)
