Pro B – Playoffs : On n’arrête plus Valentin Bigote, Nantes rejoint Fos en demi

Les quarts de finale retour des Playoffs d’accession de Pro B ont rendu leur verdict. Vainqueurs en deux manches, Nantes et Fos-sur-Mer se retrouveront en demi-finale samedi prochain. Dans l’autre tableau, Lille l’ayant emporté à Evreux, et Boulazac au Havre, les quatre équipes devront passer par un match d’appui ce mercredi chez le meilleur classé.
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]

Ça picote pour les Carolos

L’histoire a été belle tout au long de la saison, mais le final est brutal pour Charleville-Mézières, battu pour la deuxième fois en deux jours par Nantes. Malgré le retour express de blessure de son meneur islandais Martin Hermannsson, touché à la clavicule il y a deux semaines, l’Etoile carolo a échoué de peu dans l’Acte II sur le parquet de l’Hermine (77-69). Pire, c’est l’un des piliers de l’effectif cette saison, Mohamed Koné, qui a craqué dans le money-time, sanctionné pour un marcher puis coupable d’avoir laissé filer un ballon qui semblait promis au Carolos, deux décisions litigieuses qui ont pesé lourd.

On attendait l’impact physique dans la raquette de la paire McKnight-Ekperigin, mais c’était sans compter sur l’homogénéité du groupe de Franck Collineau qui a vu le poste 2-3 Valentin Bigote sortir du lot. Depuis quatre matchs, le n°10 de l’Hermine tourne à 21 points par match, et comme vendredi soir dans les Ardennes, il a terminé meilleur marqueur de la rencontre d’hier en se montrant décisif en fin de partie. Alors que les deux équipes étaient dos à dos (69-69) à une minute du terme, le Nantais a pris son courage à deux mains pour envoyer un 3-points en tête de raquette qui a fait mouche. Son drive conclu par un 2+1 sur l’action suivante n’a été que la cerise sur le gâteau de cette belle qualification pour le club de l’Hermine qui continue, année après année, de progresser et de hisser son niveau d’ambition.

A noter que le meneur américain de l’Hermine, Kwamain Mitchell, est sorti sur civière en deuxième quart-temps, visiblement touché au genou. Son absence pourrait avoir une incidence non négligeable au prochain tour.

Au stade des demi-finales, les Nantais devront affronter Fos Provence Basket, qui a également validé sa qualification en deux manches sur le parquet de Roanne, non sans avoir souffert (65-66). Le combat a été rude et les débats animés comme en témoigne l’altercation en première mi-temps entre l’ancien de la maison, Luca Vébobe, et le pivot amérindien Joe Burton, qui a envoyé le premier cité au vestiaire, sanctionné d’une disqualifiante. Cette altercation a eu le mérite de réveiller l’intérieur de la Chorale (20 pts, 13 rbds) mais celui-ci a craqué au pire moment, ratant un ultime hook à la dernière seconde qui aurait pu forcer une belle. Le coup est parfait pour les Provençaux, soudés autour d’Aaron Broussard (22 pts), sans doute l’un des arrières les plus complets de la division.

Les deux autres oppositions ne couperont pas à la belle en revanche, puisque Lille et Boulazac ont respectivement rendu la monnaie de leur pièce à Evreux et Le Havre en allant s’imposer à l’extérieur.

Traoré et Kerckhof, les emblématiques au rendez-vous

Toujours privés de leur meneur Deonte Burton (genou), les Lillois ont répondu à la claque reçue vendredi soir en dominant le premier quart-temps (15-29), leur permettant de garder le contrôle sur le match jusqu’à la fin. Au delà de la satisfaction de voir son capitaine emblématique Jean-Victor Traoré performer à un très haut-niveau (19 pts, 12 rbds, 6 pds, 31 d’éval) face au club qui lui a donné sa chance en Pro B en 2013, le coach Neno Asceric a sans doute été rassuré par la performance de l’ailier US DeQuan Jones, de retour en Playoffs après une blessure à l’épaule qui aura duré plus de deux mois, et auteur de 18 points (9/13) au tir). Presque de quoi voir l’avenir plus sereinement côté lillois avant le match 3 qui aura lieu au Palais Saint-Sauveur mercredi.

Au Havre, Boulazac n’est pas passé loin de l’élimination, et le succès en toute fin de match du groupe de Claude Bergeaud, deux jours après avoir perdu à la maison à la dernière seconde, est une preuve de l’état d’esprit irréprochable de cette équipe. La victoire (63-74) est d’autant plus belle qu’elle a permis à Arnaud Kerckhof, 33 ans, de briller offensivement. Au club depuis 2010, ce « role player », qui a tout connu au BBD avec la montée en Pro A en 2012-2013, a tout simplement réalisé son meilleur match en carrière au meilleur moment avec 17 points, 4 précieuses passes décisives, et 20 d’évaluation. Dans le money-time, sa lucidité et son expérience ont compté au moment de décaler Jérôme Sanchez dans le corner puis Max Zianveni à mi-distance. La belle au Palio mercredi s’annonce épique !