Salaires en France: En vingt ans, une révolution !

Avant de dévoiler ceux de la saison 2018-19 à partir de samedi, un retour en arrière nous permet de constater que les plus gros salaires de la Pro A/Jeep Elite ont peu augmenté depuis dix ans. Le record date même de 2019-10 avec le pivot américain de l’ASVEL, Curtis Borchardt. Un investissement financier qui s’avéra peu rentable.

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Villeurbanne est d’ailleurs le club qui revient régulièrement dans le top 5 alors que Monaco est le nouveau riche de la Jeep Elite. On s’aperçoit aussi que Amara Sy a souvent été l’un des joueurs les mieux rémunérés du championnat.

Plus loin, on vous propose trois top 10 français et étrangers. A commencer par celui d’il y a vingt ans. A l’époque, la NBA et l’arrêt Bosman n’avaient pas encore totalement chamboulé le paysage du basket européen. La majorité des meilleurs joueurs français portaient le maillot des clubs de Pro A. Plus pour longtemps quand on se souvient que les médaillés de Sydney s’envolèrent aux quatre coins de l’Europe sitôt les Jeux clôturés.

Antoine Rigaudeau faisait partie des exceptions et gagnait 730 000 F par mois à Bologne soit 143 000 euros/mois ou 1,7M€ par an ! Davantage que Tariq Abdul-Wahad à Sacramento (680 000 F). Incroyable, non ? Yann Bonato était à 150 000 F à Reggio Emilia, Hugues Occansey à 100 000 à Peristeri, Frédéric Forte à 75 000 à Iraklio, en Grèce, et Olivier Bourgain à 60 000 à Roseto, en Italie.

On notera que d’après l’étude de Basket Hebdo, le salaire moyen le plus élevé était donné en Grèce avec 110 000 francs, devant l’Italie (100 000), la Turquie et l’Espagne (90 000) et la France (50 000). Et avec ce salaire, le basketteur était alors mieux payé que le footballeur de D2 (45 000) et le rugbymen (25 000). Le handballeur (12 000) était aux pâquerettes.

Oui, les temps ont changé en vingt ans! D’ailleurs à cette époque, Basket Hebdo se faisait le rapporteur des difficultés des clubs français à soutenir la concurrence internationale :

« (…) Chacun rivalise d’astuces (légales le plus souvent) pour tenter de réduire les différences avec les tarifs pratiqués dans les autres grandes ligues et tenter de minimiser le poids des charges sociales pesant sur les salaires. Citons, pêle-mêle, le paiement d’indemnités transactionnelles lors des transferts entre clubs (le joueur licencié par son ancien employeur, touche une somme qui compense un salaire inférieur dans son nouveau club), le paiement d’une partie de la rémunération par un sponsor (sous forme de droit d’image le plus souvent) ou encore les « solutions » proposées par certains agents via des sociétés basées à l’étranger. »

Depuis, la Grèce s’est liquéfiée, l’Italie a perdu de sa superbe, les clubs d’Euroleague ont gonflé leurs dépenses et pas toujours leurs recettes, les meilleurs joueurs français se sont exportés en masse, la NBA domine plus que jamais le monde orange, les footeux de D2 et les rugbymen du top 14 ont largement dépassé les basketteurs de Jeep Elite et les handballeurs se sont rapprochés de leurs revenus.

Ces salaires sont des estimations à + ou -10% et ont figuré dans les deux versions de BasketHebdo, Maxi-Basket, BasketNews et BasketEurope. Ils sont en Euros net annuels sauf ceux de 1998-99 qui sont en net mensuels.