Le programme, les équipes, les 12 Bleues, une interview de Endy Miyem, les faits et chiffres… Tout savoir sur le tournoi féminin des Jeux Olympiques de Tokyo.
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LES 12 EQUIPES
1 – Etats-Unis
Tous les chiffres et tous les faits récents ou passés apportent la même conclusion : Team USA est insubmersible. Elle est invaincue aux JO depuis Barcelone’92 et à la Coupe du Monde depuis Sao Paulo’06. A Rio, il y a cinq ans, les Américaines ont gagné avec une marge de 37,2 points. Elles ont tout : la taille, la vitesse, la force, l’expérience, avec deux légendes en figure de proue, Sue Bird et Diana Taurasi, et la meilleure joueuse mondiale actuelle, Breanna Stewart… La courte défaite en préparation face à l’Australie (67-70) n’est pas un motif suffisant pour ébranler nos convictions.
Le roster est ICI.
2- Australie
Les Opals ont donc vaincu les Etats-Unis en préparation, alors qu’elles n’avaient pas joué ensemble depuis dix-huit mois car leur été a été consacré à… la WNBA, y compris leur coach Sandy Brondello (Phoenix Mercury). Ezi Magbegor a joué un rôle essentiel dans cette victoire (17 points, 5 rebonds, 3 interceptions), tout comme Bec Allen (11 points, 5 rebonds). La douche froide est venue peu après lorsque Liz Cambage -qui n’avait pas joué ce match- a annoncé son forfait. Cambage, c’était 23,8 points, 10,5 rebonds et 28,5 d’évaluation à la Coupe du monde 2018.
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3- Espagne
https://www.youtube.com/watch?v=lowl_Qvh0Fw&ab_channel=FIBA-TheBasketballChannel
Est-ce osé de placer sur le podium une équipe qui a raté l’EuroBasket, il y a quelques semaines, chez elle, à Valence, et qui n’ira même pas à la prochaine Coupe du Monde ? A notre sens, le forfait de Alba Torrens lui avait porté un coup fatal, et son retour peut rendre les Espagnoles optimistes. N’oublions pas non plus que la pivot titulaire, Astou Ndour, accaparée par la NBA, a manqué les deux matches de préparation contre la France. Les valeurs de l’Espagne : sens collectif, fondamentaux, grinta sont TRES solides et le coach Lucas Mondelo est un bon chef d’orchestre.
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4-Serbie
Etre champion d’Europe en titre autorise toutes les ambitions. Rappelons aussi que la Serbie fut médaillée de bronze aux JO de Rio. Elle possède quelques armes de premier plan dont la MVP de l’Euro, Sonja Vasic, Jelena Brooks, Tina Krajisnik et la naturalisée Yvonne Anderson, toutes des trentenaires, et elle avait réussi à augmenter son volume défensif pour écarter la France en finale. La coach Marina Maljkovic fait un boulot titanesque. La question est maintenant de savoir s’il y a encore assez d’essence dans le réservoir pour réaliser une autre performance majeure.
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5- France
La France aura-t-elle suffisamment de ressources mentales pour oublier sa désillusion de la finale de l’Euro ? La marge est étroite entre atterrir sur le podium -y compris la 2e marche- et finir dans les décors. Pour optimiser le potentiel, il faudra que les Bleues s’appuient sur leur défense légendaire, que la faiblesse à la mène ne soit pas trop visible, faire preuve de caractère, que les anciennes Sandrine-Gruda/Endy Miyem continuent sur leur lancée et que Marine Johannes, Gabby Williams et encore Alexia Chartereau haussent le ton.
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6-Canada
C’est l’équipe que la France connait la mieux, pour l’avoir souvent affronté -y compris à Oshino lors du dernier match de préparation- et du fait que de nombreuses internationales sont passées par la ligue féminine. On connait leur style rugueux, athlétique, forcément américanisé, avec l’arrière Kia Nurse comme scoreuse patentée. Le Canada a participé à l’Americup en amont des JO mais sans plusieurs titulaires. Le totem Kim Gaucher est dans le même rôle qu’Ann Wauters avec la Belgique.
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7- Japon
Tout paraissait possible… Et puis, des cas de COVID se sont déclarés au sein de l’équipe, la star Ramu Tokashiki du Seattle Storm (12,0 points et 8,7 rebonds au TQO 2020) s’est blessée, et la dernière mauvaise nouvelle est tombée avec l’absence de fans à Saitama pour sublimer les Japonaises. Il faut toutefois se méfier d’une équipe rapide, énergique, emmenée par la meneuse Nako Motohashi et l’arrière Saki Hayashi, et coachée par l’Américain Tom Hovasse, un ancien NBAer, qui avait joué dans la ligue japonaise. Rappel douloureux : les Bleues s’étaient inclinées face à cette équipe à Rio en 2016 : 71-79.
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8-Belgique
Les Belgian Cats ont obtenu leurs résultats sur les années précédentes beaucoup par leur fraîcheur. Peuvent-elles en assurer la pérennité maintenant que leur statut a changé, qu’elles ont quelque chose à perdre ? Leur assurance tout-risques, c’est Emma Meesseman, la meilleure joueuse d’Europe. La mène est aussi solidement tenue avec Julie Allemand, et les autres cadres se connaissent par cœur. Il s’agit du dernier tour de piste d’Ann Wauters, qui a serré les dents pour être sélectionnée.
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9-Nigéria
Comme les garçons, les Nigérianes pourraient être les premières Africaines à s’inscrire dans le top 8 olympique. L’influence des Etats-Unis est là aussi très forte. Certaines joueuses sont nées en Amérique, beaucoup sont passées par une fac US comme la meneuse Ezinne Kalu, qui vient de faire deux saisons à Landerneau. Le Nigéria voulait d’ailleurs intégrer Nneka Ogwumike (16,1 points et 7,5 rebonds en 273 matches de WNBA) et Elizabeth Williams, qui disposent des deux passeports, mais la FIBA a rejeté sa demande.
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10-Chine
La Chine a participé aux quatre derniers JO, pointant à la 4e place, chez elle à Pékin, en 2008, et tombant à la 10e place à Rio’2016. La dernière référence plaide en faveur des Chinoises : lors du TQO de Belgrade en 2020, elles avaient gagné leurs trois matches, notamment l’un sur l’Espagne (64-62). L’arrière de 1,83m et 26 ans, Meng Li (16,3 points, 17,7 d’évaluation) avait été élue MVP de la compétition, et la géante de 2,05m et 21 ans, Xu Han (13,3 points, 6,3 rebonds) avait également fortement contribué. Les Chinoise peuvent ainsi prétendre à un classement bien supérieur.
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11-Porto Rico
Une équipe que les Bleues ont dominé, aussi bien au TQO de Bourges qu’en préparation avant les JO. C’est grâce à une victoire surprise sur le Brésil que les Caribéennes ont pu se qualifier pour la première fois aux JO. Depuis, elles ont terminé 2e à l’Américup qu’elles ont organisé grâce à une victoire sur le Canada privé de plusieurs joueuses (61-65). Jennifer O’Neill et Jazmon Gwatthmey, nées toutes les deux aux Etats-Unis et formées là-bas, sont à surveiller comme le lait sur le feu.
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12- Corée-du-Sud
La Corée doit sa qualification olympique à une victoire, au TQO de Belgrade, sur la Grande-Bretagne (79-82), mais il faut remonter à la Coupe du Monde 2010 pour l’avoir vu gagner un match dans un tournoi majeur. Au TQO, elle avait ainsi pris 37 pions par l’Espagne et 40 pour la Chine. Elle avait affiché une bonne réussite dans les tirs à trois-points (37,3%), mais aussi de grandes difficultés à scorer dans la peinture. Sa meilleure joueuse est Hyejin Park, une arrière d’1,78m et 31 ans.
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FAITS ET CHIFFRES
*Médaillée d’or à Montréal, pour l’introduction du basket au programme olympique féminin, et à Moscou, l’URSS remporta à chaque fois l’ensemble de ses matches. Avec une marge de 31,6 points en 1976 et de 44,6 points quatre ans plus tard. Elle était invaincue dans une compétition internationale depuis 1958 !
*Dans ces deux équipes soviétiques mythiques figurait Olga Sukharnova, joueuse majeure, qui fera ensuite carrière en France (Mirande, Challes).
*La Soviétique Ouliana Semenova (2,18 m) n’a jamais perdu le moindre match en 18 ans de carrière internationale. Elle fut médaillée d’or en 1976 et 1980. A Montréal, Semenova compila 19,4 points et 12,4 rebonds alors qu’elle passa plus de la moitié du temps sur le banc. A Moscou, elle aligna 21,8 points et 12,5 rebonds. Semenova et Sukharnova cumulèrent à elles deux plus de rebonds que toute l’équipe italienne réunie. Semenova a pris un record de 21 rebonds à Moscou’80 égalé par la Russe Elena Baranova à Atlanta’96.
*A Los Angeles, les Etats-Unis gagnèrent tous leurs matches par au moins 28 points de marge et Cheryl Miller fut la meilleure marqueuse, rebondeuse, passeuse et contreuse de l’équipe US.
*Ce n’est pas la joueuse la plus connue, mais la Yougoslave Polona Dornik a son nom écrit dans le marbre pour avoir effectué 9 contres face à l’Australie en 1984. Avec 5 contres (vs la Grande-Bretagne en 2012), Sandrine Gruda figure à la 5e place.
*L’URSS boycotta les Jeux de Los Angeles, mais deux ans plus tard, les Soviétiques furent pulvérisées par les Américaines en finale des Goodwill Games : 60-83.
*En 1996, les Etats-Unis ont tourné à 102,4 points de moyenne avec un record pour Lisa Leslie, 19,6 points.
*Teresa Edwards, championne d’Europe avec Valenciennes en 2002, a disputé 5 Jeux Olympiques (1984, 88, 92, 96, 2000) et gagné 4 fois l’or et une fois le bronze. Sue Bird et Diana Taurasi (2004, 08, 12, 16) vont égaler ce record cette année. Edwards possède également le record de passes aux JO sur un match: 15 contre l’Australie en 1996.
*Faute d’avoir sa place dans l’équipe américaine, Becky Hammon, alias Ребекка Линн Хаммон, participa aux Jeux Olympiques de Pékin avec la Russie et remporta le bronze. Son choix fut jugée « anti-patriotique » par la coach de Team USA, Ann Donovan.
*Avec 14,3 points, Céline Dumerc fut la meilleure marqueuse française aux JO de Londres, la meilleure passeuse (3,4) et la 4e rebondeuse (3,0).
*L’équipe de France participa aux Jeux Olympiques de 2000, 2012 et 2016. Son record est de 16 victoires et 7 défaites.
*Edwige Lawson est la seule Bleue à avoir participé aux Jeux de Sydney’2000 et Londres’2012.
*Sandrine Gruda et Endy Miyem étaient déjà présentes en 2012 et 2016.
*Au tableau des médailles, les Etats-Unis (10 dont 8 en or) mènent devant l’Australie (5) et l’URSS (3). Un total de 13 pays ont été médaillés dont la France (argent en 2012).
*La dernière défaite des Etats-Unis aux JO remonte à Barcelone’92, en demi-finale, face à l’éphémère équipe des anciennes républiques soviétiques (73-79). Les Américaines ont totalisé depuis 49 victoires.
*9 anciennes joueuses d’UConn vont participer aux Jeux olympiques d’été: Sue Bird, Tina Charles, Napheesa Collier, Breanna Stewart, Diana Taurasi dans l’équipe de 5×5 américaine, Aaliyah Edwards et Kia Nurse avec le Canada, Gabby Williams avec la France et Stef Dolson avec l’équipe américaine de 3×3, pour laquelle Katie Lou Samuelson était sélectionnée, mais elle a été victime du Covid-19 avant de rallier le Japon.
LES 12 BLEUES
Meneuses :
Alix DUCHET
1,63m, 1997, Bourges
*Elle s’est retrouvée meneuse titulaire à l’EuroBasket suite à la blessure d’Olivier Epoupa. C’était beaucoup de responsabilités pour elle qui n’avait eu qu’un rôle mineur en Bleu jusqu’ici en 2018. *4,7 points et 2,2 passes. *Elle a connu pas mal de blessures durant sa jeune carrière, notamment en 2013 et 2016. *A joué au Centre Fédéral, à Arras, Nice, Lattes-Montpellier et Bourges. *Meilleure joueuse espoir de LFB en 2016. *Equipière d’Alexia Chartereau au Mondial U17 en 2014. * Vient d’accomplir à Bourges sa meilleur carrière en statistiques : 10,1 points (19/46 à trois-points), 3,1 passes pour 10,2 d’évaluation en Ligue Féminine. *Une meneuse classique, organisatrice.
Marine FAUTHOUX
1,76m, 2001, Lyon
*La fille de Freddy Fauthoux, assistant-coach à l’ASVEL, est une prodige, qui a connu sa première sélection en équipe de France en juin 2019, à 18 ans. * Elle doit sa place aux JO à la blessure à la cheville de Olivia Epoupa * Elle a montré face à l’Espagne, à Paris, qu’elle est dans le rythme. * Très tenace, bonne shooteuse, tête froide, très bon QI Basket, elle manque encore de puissance physique. * Sélectionné en 29e position de la draft WNBA 2019. * A Lyon, elle cède sa place à la Belge Julie Allemand, et elle a été prêtée à Basket Landes pendant deux ans, ce qui paradoxalement va lui permettre de jouer l’Euroleague.
Arrières :
Marine JOHANNES
1,77m, 1995, Lyon
*On attend toujours davantage de celle qui possède les gestes les plus beaux du basket européen. * 42,9% de réussite à trois-points à l’EuroBasket, mais seulement 32,1% à deux-points. * De loin la meilleure passeuse du lot (4,7), mais elle ne joue meneuse que pour dépanner et un peu à contre-cœur. * Il lui manque toujours le petit supplément de caractère dans les matches à gros enjeux. * Née comme Nicolas Batum à Lisieux et a fréquenté comme lui le club de Pont-l’Evêque. * Elue cette saison dans le 2e cinq de l’Euroleague * Une saison en WNBA avec le New York Liberty à 7,2 points et 37,9% de réussite à trois-points.
Sarah MICHEL
1,80m, 1986, Bourges
*Une superbe soldate, toujours à fond.* Un as de l’interception. 1ère de l’Euroleague cette saison (2,3/match) devant Gabby Williams, 2,2 à l’EuroBasket. * Elle a fait ses débuts en Ligue Féminine à 15 ans et 9 mois au sein de la grande équipe de Valenciennes. * Lancée véritablement à Arras avec Marielle Amant. * Elle n’avait pas pu participer à l’Euro 2019 en raison d’une blessure au ménisque. * Elle fait des études de STAPS jusqu’au Master, ce qui lui a demandé une grande discipline de vie. Elle souhaite devenir professeure des écoles. Cela explique aussi qu’elle est arrivée en Euroleague, et en équipe de France (26 ans) sur le tard.
Gabby WILLIAMS
1,88m, 1996, Sopron (Hongrie)
*Son prénom est Gabrielle. * Fille de Matthew, qui fut un bon joueur de basket dans le Nevada, et de Therese dont la mère est française. Celle-ci était militaire et rencontra son futur mari américain à Berlin en 1967. * Un phénomène du saut en hauteur ; elle a détenu le record du monde des U15 et était à même de disputer les JO dans cette discipline avant une blessure au genou. * 4e choix de la draft WNBA 2018. *Elue meilleur défenseur et dans le Meilleur Cinq de l’Euroleague 2020-21. * Timide de caractère, elle a joué l’Euro avec retenue (8,2 points, 10,2 d’évaluation) et a prouvé face à l’Espagne en préparation qu’elle peut apporter beaucoup plus. * Elle maîtrise le français de mieux en mieux et elle fait humainement l’unanimité.
AILIERES
Diandra TCHATCHOUANG
1,89m, 1991, Lattes-Montpellier
*Utilisée seulement 11’ sur 5 matches à l’Euro et surtout pour ses facultés défensives. * Elle fut extrêmement précoce dans les catégories de jeune et elle forma un duo d’excellence avec Allison Vernerey, qui a ensuite abandonné le basket de haut niveau. * Trois fois médaillée d’argent à l’Euro (2013, 15 et 17), mais elle ne fut pas sélectionnée pour les JO de Londres et elle était blessée pour ceux de Rio. Une blessure au ménisque l’a aussi empêché de disputer l’Euro en 2019. * 5 saisons à Bourges, et elle va aussi entamer sa 5e à Lattes-Montpellier à la rentrée. * Elle réalise des podcasts pour mettre en valeur des sportifs, elle est engagée pour aider les jeunes de son département, le 93, et contre les violences policières.
Valériane VUKOSAVLJEVIC-AYAYI
1,85m, 1994, Basket Landes
*La grande sœur de Joël, candidat à la prochaine draft NBA, et de Gerald (Pau). * Elle était déjà membre de l’équipe de France à l’Euro 2013 à 19 ans. * Native de Bordeaux, passée par le Pole de Mont-de-Marsan, elle a déjà été licenciée à Basket Landes en jeunes puis de 2012 à 2014. * De grandes jambes, forte en drive, de bonnes mains, elle tourne partout à une douzaine de points par match. * Elle a été championne de France avec Montpellier, Villeneuve d’Ascq, Bourges et Basket Landes, et championne de République Tchèque avec Prague avec à chaque fois un rôle majeur. * Mariée au basketteur serbe Filip Vukosavljevic. * Meilleure rebondeuse française à l’Euro (6,0), 4e marqueuse (8,5).
INTERIEURES
Alexia CHARTEREAU
1,91m, 1998, Bourges
*On attend davantage d’une MVP française de la saison que ce qu’elle a montré à l’Euro (7,0 points à 44,7% aux tirs), même si elle n’a que 22 ans. * Jeune, elle fut la coéquipière de Iliana Rupert aux JS Coulaines, un club dans la banlieue du Mans. * MVP du championnat d’Europe U18 en 2016, meilleure espoir de la LFB en 2017 et 2018 et donc MVP en 2021. * Elle quitte Bourges après cinq saisons pour l’ASVEL. * Solide, dotée d’un gros QI Basket, et d’un shoot ravageur à plus de 6,75m, elle n’a cessé d’améliorer ses chiffres en Ligue Féminine au fil des saisons pour parvenir à 14,8 points (33/85 à trois-points), 6,4 rebonds et 1,9 passe pour 16,9 d’évaluation.
Helena CIAK
1,97, 1989, Lyon
*La fille de Piotr, un internationale polonais de 2,18m, qui avait participé à l’Euro de 1979, réfugié politique, et qui lui a servi de premier entraîneur. * Sa haute stature, ses bonnes mains, en font un atout majeur des Bleues, même si elle n’est pas forcément dans le starting five. * Après Roche Vendée, Perpignan, Montpellier et Bourges, elle a passé deux saisons à Koursk, en Russie, avec un trophée d’Euroleague en 2017. Le coach était Lucas Mondelo, qui est aussi celui de l’Espagne. * Son retour avec Montpellier a été ponctué d’un trophée de MVP en 2019 mais une blessure à la cheville l’avait privée de l’Euro. * Après deux saisons à l’ASVEL, elle prend la direction de Fenerbahçe.
Sandrine GRUDA
1,93m, 1987, Schio (Italie)
A son meilleur niveau à Strasbourg durant l’Euro, elle a un peu coincé arrivée à Valence avec 6 points (3/13 aux shoots) en demi-finale et 5 contre la Serbie. * Son palmarès est inégalé avec toutes les médailles en bleu depuis 2009, 2 Euroleague, une bague de championne WNBA * Elle était déjà MVP française de Ligue Féminine à 19 ans. *Elle est devenue la meilleure marqueuse de l’équipe de France de tous les temps. * Une panthère sur le terrain avec un shoot à 4-5 mètres qui est de l’argent à la banque. * Elle a fait l’essentiel de sa carrière à l’étranger dont 9 saisons à Ekaterinbourg. *A 34 ans, elle n’a rien perdu de son peps et elle ambitionne de participer aux Jeux Olympiques de Paris’2024. *Son père Ulysse fut international.
Endy MIYEM
1,88m, 1988, Charleville-Mézières
Tout comme Sandrine Gruda, elle fut championne d’Europe en 2009 et vice-championne olympique à Londres en 2012 et elle est immuable en équipe de France depuis 2008. * Elle va retourner à Bourges, un club qui fut le sien de la sortie de l’INSEP jusqu’en 2015. Depuis, elle est passée par Koursk, Schio, Montpellier et Charleville. *Son shoot à 4-5 mètres est d’une grande sûreté, et elle l’a encore démontré à l’Eurobasket, finissant scoreuse N°1 des Bleues avec 12,8 points avec un superbe 62,6% à trois-points. * Sœur aînée de Essome, qui porte le maillot de la SIG Strasbourg. *Son prénom est Nwal Endené. *Des parents d’origine camerounaise.
Iliana RUPERT
1,94m, 2001, Bourges
*Fille de Thierry, ancien international, décédé quand elle avait 11 ans, et soeur aînée de Ryan, actuellement à l’INSEP. * Elle est en quelque sorte l’héritière de Sandrine Gruda et elle a aussi été très performante en jeune. Meilleure joueuse de l’Euro U16, dans le 5 idéal de la Coupe du monde U17, en équipe de France A à 17 ans, meilleure jeune joueuse de l’Euroleague en 2020 et 21 et de la Ligue féminine en 2021. * Combine la taille, les qualités athlétiques, le QI Basket, la maturité sur et en dehors du terrain. * Draftée cette année en 12e position par les Las Vegas Aces de WNBA. * Copine d’enfance de Marine Fauthoux à Pau et à l’INSEP, et de Alexia Chartereau à Coulaines. *Elle n’est entrée que 3 fois en jeu à l’EuroBasket.
Coach :
Valérie GARNIER
Née il y a 56 ans à Cholet. * Son père était entraîneur-joueur à Jallais où elle a commencé le basket. * Formée au plus haut niveau à Mirande avec Alain Jardel comme coach/mentor et fut trois fois championne de France. * Internationale, elle a participé au championnat d’Europe de 1989. C’était une meneuse/shooteuse. * Comme coach, elle est passée par Lattes-Montpellier, Toulouse et Bourges avec qui elle fut 3e de l’Euroleague en 2013, et le Fenerbahçe pendant deux ans. * En équipe nationale, elle a commencé par être assistante d’Alain Jardel puis de Pierre Vincent, avant de prendre la barre à l’été 2013. * Elle a ainsi emmené les Bleues à 5 médailles d’argent à l’EuroBasket en 5 éditions.
3 questions à Endy Miyem
Sur le fait d’enchaîner deux compétitions le même été :
Ce n’est pas simple déjà de faire une compétition dans un été. C’est d’autant plus compliqué d’en faire deux. Quand on a peu de temps pour se remettre en selle, ce n’est pas simple. Malgré tout, quand on a su qu’il y aurait deux compétitions, on était prête à affronter tout ça. On ne sait jamais comment ça va vraiment se passer en vrai. En tous les cas, maintenant, on est dedans. C’est sûr que ces deux compets, c’est une situation inédite. On va se dire que c’est une douce folie. Mais je pense que si on donne le choix d’enchaîner ces deux compets ou de ne rien faire du tout, la réponse pour tout le monde sera claire. On avait deux très gros objectifs, on y croyait jusqu’au bout, ça ne s’est pas fini comme on l’aurait souhaité, mais les Jeux Olympiques, c’est la compétition que tout athlète rêve de faire. Il faut avancer, on a les Jeux, on a envie d’aller chercher quelque chose. On réfléchira peut-être un peu plus tard à tout ce que ça pouvait représenter.
Ses mots de capitaine après la désillusion de la finale de l’Euro :
C’était surtout de dire qu’effectivement, on ne l’avait pas terminé comme on l’avait souhaité, mais qu’on avait la chance de se rattraper, de montrer un autre visage, qu’il fallait se servir de cette déception que l’on a pour essayer de changer les choses maintenant. Généralement, on a la saison et la prochaine compétition en équipe nationale n’arrive que l’été d’après, voire deux étés. Là, c’est encore frais, la blessure est encore là, ouverte. J’ai dit qu’il fallait peut-être se servir de cette douleur, de cette déception, pour aller de l’avant et être encore plus revancharde.
Les conséquences de l’absence d’Olivia Epoupa :
Je lui ai dit que j’étais triste pour elle et aussi pour nous car forcément on a l’habitude d’évoluer avec elle. C’est quelqu’un qui apporte beaucoup d’énergie, qui est expérimentée au poste de meneuse de jeu. Néanmoins, on a récupéré Marine (Fauthoux), qui arrive avec son énergie, sa fraîcheur, et son envie d’aider l’équipe. On perd Olivia et toutes ses qualités, mais on récupère Marine et toutes les siennes, on a Alix (Duchet), qui est là aussi avec toutes ses qualités. C’est juste là-dessus qu’il faut que l’on se concentre, sur les personnes qui sont présentes. Ça serait une erreur de s’arrêter sur ce que l’on n’aura pas avec l’absence d’Olivia. On fera de belles choses avec les deux meneuses que l’on aura.
Le palmarès
1976 | 1980 | 1984 | 1988 | 1992 | |
1. | URSS | URSS | Etats-Unis | Etats-Unis | Equipe Unifiée |
2. | Etats-Unis | Bulgarie | Corée | Yougoslavie | Chine |
3. | Bulgarie | Yougoslavie | Chine | URSS | Etats-Unis |
4. | Tchécoslovaquie | Hongrie | Canada | Australie | Cuba |
5. | Japon | Cuba | Australie | Bulgarie | Espagne |
6. | Canada | Italie | Yougoslavie | Chine | Tchécoslovaquie |
7. | Corée | Brésil | |||
8. | Tchécoslovaquie | Italie |
1996 | 2000 | 2004 | 2008 | 2012 | 2016 | |
1. | Etats-Unis | Etats-Unis | Etats-Unis | Etats-Unis | Etats-Unis | Etats-Unis |
2. | Brésil | Australie | Australie | Australie | France | Espagne |
3. | Australie | Brésil | Russie | Russie | Australie | Serbie |
4. | Ukraine | Corée | Brésil | Chine | Russie | France |
5. | Russie | France | Rep. Tchèque | Espagne | Turquie | Australie |
6. | Cuba | Russie | Espagne | Biélorussie | Chine | Turquie |
7. | Japon | Slovaquie | Grèce | Rep. Tchèque | Rep. Tchèque | Canada |
8. | Italie | Pologne | Nouvelle-Zelande | Corée | Canada | Japon |
9. | Chine | Cuba | Chine | Lettonie | Brésil | Biélorussie |
10. | Corée | Canada | Japon | Nouvelle Zélande | Croatie | Chine |
11. | Canada | Nouvelle Zélande | Nigéria | Brésil | Grande-Bretagne | Brésil |
12. | Zaire | Sénégal | Corée | Mali | Angola | Sénégal |
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LES 12 EQUIPES
1 – Etats-Unis
Tous les chiffres et tous les faits récents ou passés apportent la même conclusion : Team USA est insubmersible. Elle est invaincue aux JO depuis Barcelone’92 et à la Coupe du Monde depuis Sao Paulo’06. A Rio, il y a cinq ans, les Américaines ont gagné avec une marge de 37,2 points. Elles ont tout : la taille, la vitesse, la force, l’expérience, avec deux légendes en figure de proue, Sue Bird et Diana Taurasi, et la meilleure joueuse mondiale actuelle, Breanna Stewart… La courte défaite en préparation face à l’Australie (67-70) n’est pas un motif suffisant pour ébranler nos convictions.
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2- Australie
Les Opals ont donc vaincu les Etats-Unis en préparation, alors qu’elles n’avaient pas joué ensemble depuis dix-huit mois car leur été a été consacré à… la WNBA, y compris leur coach Sandy Brondello (Phoenix Mercury). Ezi Magbegor a joué un rôle essentiel dans cette victoire (17 points, 5 rebonds, 3 interceptions), tout comme Bec Allen (11 points, 5 rebonds). La douche froide est venue peu après lorsque Liz Cambage -qui n’avait pas joué ce match- a annoncé son forfait. Cambage, c’était 23,8 points, 10,5 rebonds et 28,5 d’évaluation à la Coupe du monde 2018.
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3- Espagne
https://www.youtube.com/watch?v=lowl_Qvh0Fw&ab_channel=FIBA-TheBasketballChannel
Est-ce osé de placer sur le podium une équipe qui a raté l’EuroBasket, il y a quelques semaines, chez elle, à Valence, et qui n’ira même pas à la prochaine Coupe du Monde ? A notre sens, le forfait de Alba Torrens lui avait porté un coup fatal, et son retour peut rendre les Espagnoles optimistes. N’oublions pas non plus que la pivot titulaire, Astou Ndour, accaparée par la NBA, a manqué les deux matches de préparation contre la France. Les valeurs de l’Espagne : sens collectif, fondamentaux, grinta sont TRES solides et le coach Lucas Mondelo est un bon chef d’orchestre.
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Etre champion d’Europe en titre autorise toutes les ambitions. Rappelons aussi que la Serbie fut médaillée de bronze aux JO de Rio. Elle possède
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Photo d’ouverture: Marine Johannes (FIBA)