En Espagne, la fracture fédération/Euroleague touche désormais la meilleure ligue d’Europe.
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L’Euroleague, qui veut allonger sa saison en 2019-20 avec l’arrivée de deux nouveaux clubs, l’Asvel et le Bayern Munich, souhaite ardemment que la liga ACB passe de 18 à 16 clubs afin de libérer quelques dates dans le calendrier et donc n’accorde pas les deux montées prévues. Sauf que tout le monde en Espagne ne voit pas d’un bon œil cet appauvrissement de la meilleure ligue nationale après la NBA au profit de quelques puissants. Et la lutte d’influence fait rage chez notre voisin.
D’un côté, on trouve évidemment Jordi Bertomeu, le boss de l’Euroleague soutenu récemment par Jose Ramom Lete, secrétaire d’état et président du Conseil Supérieur du Sport Espagnol
Jorge Garbajosa, président de la fédération espagnole et Alfonso Reyes, président du syndicat des joueurs, sont contre cette mesure éventuelle qui est portée par les quatre clubs (Barcelone, Real Madrid, Vitoria et Malaga) les plus puissants et détenteurs de licence A.
“La meilleure chose, pas simplement pour la LEB Gold ou pour la ligue Endesa, mais pour le basket espagnol, c’est le flot des descentes et des montées qui stimule l’investissement et les projets importants, à la fois pour ceux qui veulent monter et ceux qui ne veulent pas descendre”, argumente Jorge Garbajosa.
Pour la fédération, les deux montées ne sont pas négociables, mais l’ACB pourrait réduire le nombre d’équipes sans son aval. Seulement, la demande de ratifier la réduction à 16 équipes est vue par la majorité des clubs de l’ACB comme un positionnement de pression en faveur du plan de l’Euroleague.
Le syndicat des joueurs, par la voix de Alfonso Reyes, est favorable au statu quo.
« On marche main dans la main avec la fédération. On veut deux montées. C’est une mécanique qui a rendu notre basket meilleur. Cela améliore la LEB Gold mais aussi notre ACB en apportant de l’air frais. Il faut renforcer notre championnat, pas l’affaiblir. »
Le chef du gouvernement s’en mêle
Le dossier est devenu en Espagne une affaire d’Etat et la fédération a reçu un soutien de poids, celui du chef du gouvernement Mariano Rajoy. C’est comme si le Premier Ministre Edouard Philippe ou même le président de la République Emmanuel Macron avaient un avis tranché sur le nombre d’équipes en Jeep Elite.
« Entre l’Euroleague, l’ACB et les équipes nationales, il y a trop de matchs », a déclaré Mariano Rajoy au quotidien sportif As. « La solution est de renforcer les ligues nationales parce que cela implique toutes les équipes espagnoles. L’Euroleague devrait être comme la ligue des champions en football, avec moins de matchs. Si vous pensez que l’Espagne c’est Madrid, d’accord, mais ce n’est pas la réalité. Il y a beaucoup d’équipes dans les régions qui proposent d’excellents spectacles et qui font du bon travail. »
Le quotidien espagnol de référence, El Pais, soulève par ailleurs un possible conflit d’intérêt entre Jordi Bertomeu et le secrétaire général de l’ACB, Esther Queralto, qui est partie prenante dans le conflit.
Queralto et Bertomeu sont associés depuis 1992, comme le confirme le registre du commerce. L’entreprise, enregistrée au nom de Estudi Juridic Bertomeu-Queraltó a changé de nom en 2006. Bertomeu est toujours l’administrateur et Queralto l’avocat
Depuis 2000, Queralto est le secrétaire général et le directeur juridique de l’ACB. Il est celui qui intervient dans les conflits liés à la régulation des montées et descentes en ACB, les coûts d’entrée et les négociations avec l’Euroleague pour les licences A, le calendrier des compétitions. De plus, la sœur de Queralto, Roser est directrice exécutive du développement business pour l’Euroleague.
L’affaire fait grand bruit dans un autre grand pays de basket, la Grèce où le sujet est très sensible, évidemment.
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L’Euroleague, qui veut allonger sa saison en 2019-20 avec l’arrivée de deux nouveaux clubs, l’Asvel et le Bayern Munich, souhaite ardemment que la liga ACB passe de 18 à 16 clubs et donc n’accorde pas les deux montées prévues. Sauf que tout le monde en Espagne ne voit pas d’un bon œil cet appauvrissement de la meilleure ligue nationale après la NBA au profit de quelques puissants. Et la lutte d’influence fait rage chez notre voisin.
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Photo: Rudy Fernandez (Real Madrid)