Quelle semaine pour les Villeurbannais. Après avoir ouvert leur compteur à l'extérieur sur le parquet du Partizan Belgrade, l’ASVEL a récidivé trois jours plus tard dans une autre salle bouillante, la Zalgirio Arena du Zalgiris Kaunas, qui restait pourtant sur trois victoires de rang (72-78).
Un nouvel exploit synonyme de cinquième succès sur les six dernières rencontres d’Euroleague. Ce qui permet aux hommes de Pierric Poupet de conclure la phase aller avec 8 victoires et 9 défaites, soit le même bilan que le Real Madrid, à la 12e place provisoire.
Le record de Sylvain Francisco en vain
Privé d’Edwin Jackson (reprise), Charles Kahudi (pubalgie), Mbaye Ndiaye (genou) et Joffrey Lauvergne, absent de dernière minute contre son ancienne équipe, le collectif villeurbannais s’est appuyé sur une défense de fer (36 points encaissés en première mi-temps) qui n’a laissé de la lumière que pour Sylvain Francisco, auteur de son record de points en Euroleague (22 unités à 4/8 à 3-points, 6 rebonds et 2 passes).
Toujours aussi étincelant, Théo Maledon a lui réalisé un nouveau match plein (17 points, 4 rebonds, 6 passes), bien aidé par le facteur X Melvin Ajinça, auteur de son match référence en Euroleague (17 points à 4/7 à 3-points, 4 rebonds en 27 minutes), mais aussi de Paris Lee (12 points, 3 passes) et Nando De Colo (11 points).
Les barbelés en première mi-temps
L’excellente entame du cinq de départ composé de Maledon, Lee, Ajinça, Roberson et Sako a donné le ton défensivement (5-10, 3e). Et si c’était plus compliqué pour les remplaçants villeurbannais, à l’image de Shaquille Harrison (-6 d’éval en première mi-temps), malgré un premier tour d’air de plus de six minutes sans marquer (23-22, 12e), l’ASVEL ne paniquait pas.
Elle reprenait le contrôle grâce à son adresse (5/10 derrière l’arc contre 4/14 pour les Lituaniens à la pause) et la justesse de ses Frenchies (30-43, 19e). Sans les exploits de Sylvain Francisco, 12 points à 3/4 à 3-points à mi-parcours alors que son coéquipier Lonnie Walker était complètement muet, le Zalgiris Kaunas aurait peut-être lâché avant la mi-temps (36-43).
Melvin Ajinça, facteur X
Le 17-2 des Lituaniens à cheval entre les 2e et 3e quart-temps (42-43, 22e), illustré par un deuxième énorme passage à vide de près de 7 minutes sans marquer, n’a fort heureusement pour les Villeurbannais pas eu de conséquence fâcheuse (47-45, 26e), alors que Melvin Ajinça a appuyé sur l’accélérateur en fin de troisième acte pour reprendre les devants (53-56).
L’impact nécessaire pour redonner de la confiance aux coéquipiers de Théo Maledon, qui ne regardaient plus dans le rétroviseur (66-76, 37e). Le manque de concentration du Zalgiris Kaunas dans le moneytime a coûté cher et remet plus que jamais l’ASVEL en course pour le play-in.
« Les joueurs sont restés concentrés jusqu’à la toute dernière seconde » - Pierric Poupet
De quoi satisfaire le coach Pierric Poupet au micro d'Euroleague TV : « Notre capacité à stopper leur série dans le troisième quart-temps a été le tournant du match. Ce soir, j’ai aimé notre solidité. On se bat en permanence et on y croit toujours. Les joueurs sont restés concentrés jusqu’à la toute dernière seconde et c’est pour cela que l’on a gagné. »
Le club de Tony Parker a déjà gagné autant de matches que lors de la saison 2022-23 (8-26) et presque autant que l’an dernier (9-25) à mi-parcours. Voilà qui est satisfaisant ! Après son choc en Betclic Elite contre Paris dimanche, l’ASVEL se déplacera à Bologne vendredi prochain pour poursuivre sa belle série.