20 matches à 5 minutes de moyenne. C’est la trace que laissera Endy Miyem aux Minnesota Lynx, championne WNBA en titre, avant d’être virée au milieu du mois d’août pour laisser la place à une autre joueuse. La sanction est rude pour l’un des piliers de l’équipe de France, braqueuse émérite, vice-championne olympique et championne d’Europe. Il lui reste dans la bouche un mélange de satisfaction d’avoir réalisé un rêve ou du moins d’avoir atteint une cible et de frustration pour ne pas avoir pu prouver qu’elle méritait davantage. Elle se consolera peut-être en se souvenant qu’elle n’est pas la première Française et même Européenne à avoir perdu quelques illusions en un été.
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Endy Miyem était la 12e basketteuse française à se jeter à l’eau et en définitive trois seulement ont réussi à faire leur place en WNBA.
Le plus beau temps de jeu, la meilleure moyenne de points et de rebonds est à mettre au crédit d’Isabelle Fijalkowski, pivot des « Filles en Or », championnes d’Europe en 2001, qui participa aux deux premières saisons de la WNBA avec une franchise qui a aujourd’hui disparu, les Cleveland Rockers. C’est en jouant dans une université américaine, Colorado, que la polyglotte Isabelle se fit repérer par les scouts des Rockers. L’Amérique, elle connaissait. Sa taille (1,95m), son talent et un contexte favorable ont fait le reste.
« J’ai eu la chance d’avoir des opportunités dans cette équipe telle qu’elle était composée car si j’étais tombée dans l’équipe de Lisa Leslie et de DeLisha Milton, peut-être que je n’aurais pas eu autant de temps de jeu, pas le même rôle. Il y a aussi plus de concurrence pour les extérieures, » nous a t-elle dit en racontant son aventure.
Si elle n’a pas fréquenté une fac américaine, Sandrine Gruda s’est toujours sentie à l’aise aux Etats-Unis. Alors que l’hiver elle faisait des ravages en Euroleague avec Ekaterinbourg, elle est tombé dans une bonne franchise avec Connecticut. Ses saisons 2 et 3 y furent excellentes avec une pointe à 13,5 points et 6,3 rebonds en 2009. En passant aux Los Angeles Sparks, la Martiniquaise a vu son temps de jeu fondre considérablement (4’ en 2017) du moins a-t-elle gagné une bague de championne.
La troisième réussite est celle d’Edwige Lawson, sur la durée (5 saisons), en étant 32 fois titulaire avec San Antonio et en parvenant une fois en finale de la ligue.
Comme pour Endy Miyem, les passages des autres internationales françaises tiennent de l’anecdote y compris pour Céline Dumerc au Atlanta Dream. Héroïne des Jeux de Londres, considérée comme la meilleure joueuse européenne en 2012, la Landaise a trop tardé -elle avait 32 ans- pour avoir une vraie chance de s’imposer en WNBA. Même si son profil de joueuse attachée au collectif ne correspond pas aux standards de la ligue où l’individualisme règne en maître.
Les raisons des échecs des Françaises sont multiples. Tout d’abord, le niveau de la WNBA est élevé avec des joueuses américaines physiques, athlétiques, aux fondamentaux parfaits et au mental en acier. Par éducation, les Françaises sont peu portées vers le un-contre-un. De plus les coachs font souvent preuve d’ostracisme vis-à-vis des étrangères.
« Pour réussir là-bas, il faut avoir un coach qui se déplace en Europe. 85%, je dirais, ne connaissent rien du tout à l’Europe », estime Edwige Lawson qui s’est d’autant mieux intégrée à l’american way of life que son mari James Wade est américain et coach.
https://www.youtube.com/watch?v=Hyg0-rbcmxw
Comme Endy Miyem, la majorité des candidates françaises ont débarqué en WNBA sans en connaître les us et coutumes. Il faut s’inscrire dans la durée pour s’y imposer or pour sept sur les douze ce ne fut l’amour que d’un seul été. C’est que la saison WNBA vient de frapper de plein fouet les campagnes de l’équipe de France et les internationales n’ont pas envie de les zapper. Jouer en NBA, c’est prestigieux mais aussi très lucratif, pas en WNBA où le salaire médian est de 71 635 dollars alors que le salaire minimum en NBA est de 562 493€. Autre élément chiffré qui fait prendre conscience que parvenir dans le saint des saints est déjà un privilège, il y a 450 joueurs pour 30 équipes en NBA contre 144 joueuses réparties en 12 équipes en WNBA.
D’ailleurs les succès des Européennes en WNBA ne sont pas légion. Si une Ann Wauters y a passé 9 saisons pour 9,9 points et 5,0 passes et que sa compatriote Emma Meesseman a déclenché le tonnerre à Washington au point d’être sélectionnée au All-Star Game en 2015, seules trois des douze Espagnoles -on ne prend pas en compte Sancho Lyttle qui est une naturalisée- qui ont traversé l’Atlantique y ont joué au moins trois saisons. Tien donc, le même pourcentage que pour les Françaises. Et Laia Palau, l’icône de l’équipe nationale, au parcours si riche en Euroleague, n’y a jamais mis les pieds. Qu’aurait d’ailleurs fait cette artiste au physique de madame tout-le-monde dans cette galère ? Un constat, depuis sa création, la WNBA convient davantage aux Australiennes, aux Canadiennes et aux Brésiliennes.
Il ne lui reste plus qu’à prouver définitivement qu’elle est française et c’est Bria Hartley qui sera en impact sur une carrière la numéro 1 de nos compatriotes. Elle comptabilise déjà 5 saisons, 149 matches dont 78 comme titulaire dans le cinq de départ, 7,6 points et 2,6 passes et à 26 ans la série est toujours en cours. C’est aussi plus facile quand on est née à North Babylon, New York.
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Photo: Endy Miyem, Minnesota Lynks
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Le plus beau temps de jeu, la meilleure moyenne de points et de rebonds est à mettre au crédit d’Isabelle Fijalkowski, pivot des « Filles en Or », championnes d’Europe en 2001, qui participa aux deux premières saisons de la WNBA avec une franchise qui a aujourd’hui disparu, les Cleveland Rockers. C’est en jouant dans une université américaine, Colorado, que la polyglotte Isabelle se fit repérer par les scouts des Rockers. L’Amérique, elle connaissait. Sa taille (1,95m), son talent et un contexte favorable ont fait le reste.
« J’ai eu la chance d’avoir des opportunités dans cette équipe telle qu’elle était composée car si j’étais tombée dans l’équipe de Lisa Leslie et de DeLisha Milton, peut-être que je n’aurais pas eu autant de temps de jeu, pas le même rôle. Il y a aussi plus de concurrence pour les extérieures. »
Si elle n’a pas fréquenté une fac américaine, Sandrine Gruda s’est toujours sentie à l’aise aux Etats-Unis. Alors que l’hiver elle faisait des ravages en Euroleague avec Ekaterinbourg, elle est tombé dans une bonne franchise avec Connecticut. Ses saisons 2 et 3 y furent excellentes avec une pointe à 13,5 points et 6,3 en 2009. En passant aux Los Angeles Sparks, la Martiniquaise a vu son temps de jeu fondre considérablement (4’ en 2017) du moins a-t-elle gagné une bague de championne.
La troisième réussite est celle d’Edwige Lawson
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