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Villeurbanne – Strasbourg: une série sens dessus dessous

C’est toujours à la fin de la foire que l’on compte les bouses et comme il fallait se garder de faire des commentaires sentencieux après les deux premiers matches au Rhénus, évitons d’écrire l’histoire après les deux autres manches à l’Astroballe. Disons simplement que cette série de demi-finales de

C’est toujours à la fin de la foire que l’on compte les bouses et comme il fallait se garder de faire des commentaires sentencieux après les deux premiers matches au Rhénus, évitons d’écrire l’histoire après les deux autres manches à l’Astroballe. Disons simplement que cette série de demi-finales de playoffs marche sur la tête puisqu’alors que depuis la nuit des temps jouer à domicile est considéré comme un avantage certain, souvent déterminant, les deux équipes sont incapables de s’imposer sur leur sol.

L’ASVEL l’a confirmé hier (64-68). Ce fut sa 11e défaite en 20 matches de Pro A à l’Astroballe et Obuzzer est allé puiser dans ses archives pour indiquer qu’il faut remonter à la saison 1992-93, alors que le club frôlait la mort avant la reconstruction autour du trio Marc Lefèbvre-Gregor Beugnot-Delaney Rudd, pour constater pareille déconvenue (8 défaites en 15 matches). A l’inverse, la SIG a obtenu une 10e victoire de suite à l’extérieur où elle est invaincue depuis le 11 février.

Aussi bien Charles Kahudi, encore une fois magnifique (14 points) que son coach J.D. Jackson étaient incapables de donner une explication à cet étrange paradoxe et tous les deux se projetaient déjà sur le Match 5 qui sera décisif.

« Malheureusement, ça se vérifie encore que l’on est moins à l’aise à domicile », commentait Charles Kahudi en conférence de presse. « Défensivement, en deuxième mi-temps, on n’est pas dedans, on s’est relâché. Et puis on met un seul tir à trois points dans le match… Voilà, on repart à 0-0, c’est maintenant un match pour la finale ! Et je n’ai pas envie d’être en vacances vendredi soir ! »

« On a complètement raté notre fin de troisième quart-temps… » ajoutait J.D. Jackson. « Après, c’est très serré jusqu’au bout, mais sur la fin, on a perdu notre rythme, on était trop statique, trop crispé. Je n’explique pas nos difficultés à domicile… Contrairement à dimanche, j’ai le sentiment d’avoir davantage perdu le match. Mais il reste la belle, et on sait que l’on a nos chances, on l’a déjà prouvé par le passé. Il faut retrouver la force mentale pour vendredi. »

Le sel des playoffs

Alors que A.J. Slaughter et Erving Walker (pas un point à la mi-temps, 9 pour le premier au total, rien pour le second) souffraient, c’est leur compatriote Romeo Travis (13 points, 9 rebonds) qui faisait un job gigantesque bien aidé par l’hyper actif Paul Lacombe (18 points, 7 rebonds) et un Jeremy Leloup ressuscité (11 points dont 3/8 à trois-points). Les Alsaciens ont aussi fait mieux encore que les Villeurbannais dans un domaine où ceux-ci excellent: la défense.

Pour sauver la peau de son équipe, Vincent Collet, qui fêtait hier ses 54 ans, s’est appuyé sur un groupe resserré et c’est Mam Jaiteh (5 minutes de jeu seulement) qui en a fait les frais.

« On a été moins en maîtrise que dimanche, on aurait pu être relégué plus loin à la mi-temps, on s’en est bien sorti. Et de toute évidence, l’ASVEL a eu beaucoup de pression dans les dix dernières minutes, ce dont on a profité parfaitement. Cette série est excellente pour le basket français, c’est ce qui fait le sel des playoffs ! » estimait le coach de la SIG.

L’année dernière, c’est l’ASVEL qui menée 2-0 en finale s’était imposée finalement 3-2. Cette fois… On verra!

Photo: Jérémy Leloup (FIBA Europe)

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