Aller au contenu

Dossier: Les équipementiers du basket européen

Nous avons tenté d’établir une cartographie des équipementiers sportifs présents dans le basketball masculin de première division en Europe. Nous avons ainsi pris en compte 181 clubs parmi 13 ligues nationales comme internationales. De la Pro A à la VTB League en pensant par la FIBA Europe Cup ou l’

Nous avons tenté d’établir une cartographie des équipementiers sportifs présents dans le basketball masculin de première division en Europe. Nous avons ainsi pris en compte 181 clubs parmi 13 ligues nationales comme internationales. De la Pro A à la VTB League en pensant par la FIBA Europe Cup ou l’ESAKE grecque.

Alors à la question que tout le monde se pose : « quelle est la marque la plus représentée en Europe ? », la réponse est Spalding. La marque ne fournit pas que des ballons puisqu’on la retrouve sur près de 30 tenues de clubs européens. Adidas se place à la seconde place. La marque aux trois bandes équipe 23 équipes et Nike clôture ce podium avec 17 représentants.

Constat Global :

La suite est réservée à nos abonnées :[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]

  • Est-ce que se garantir une grosse couverture continentale permet de maximiser sa visibilité ?

Lorsque l’on regarde les vainqueurs des quatre compétitions européennes cela reste à relativiser.

En effet, le Fenerbahçe a remporté l’Euroleague vêtu de Nike. Ainsi, le troisième équipementier du classement a donc eu le privilège d’être l’heureux partenaire de trois des quatre clubs du Final Four de l’Euroleague (Olympiakos, CSKA Moscou, Fenerbahçe). En Eurocup, le gagnant, l’Unicaja Malaga équipé par Spalding, était l’unique représentant de la marque étasunienne dans cette compétition.

Un autre club espagnol, Tenerife a remporté la première édition de la Basketball Champions League avec pour équipementier Austral. L’équipe canarienne était, cette saison, l’unique représentante de la marque au kangourou en Liga Endesa et en Basketball Champions League. Venise, Monaco et Banvit, les trois autres membres du Final Four de la Basketball Champions League étaient respectivement vêtus en Errea, Peak et Sportive. Enfin, Nanterre 92 a remporté la finale franco-française de la FIBA Europe Cup contre Chalon, tous deux vêtus de Spalding. Comme Ostende et Bonn leurs victimes en demi-finales. Ainsi on peut en conclure que la stratégie d’équiper un maximum d’équipe pour une compétition dans le but de voir l’un de ses partenaires la gagner a été payante pour Nike en Euroleague et Spalding en FIBA Europe Cup. En effet, sur 16 clubs présents en Euroleague, Nike en équipait 5, étant ainsi la marque la plus représentée. Avec des clubs de renoms comme l’Olympiakos, le CSKA Moscou, Fenerbahçe, le FC Barcelona et le Maccabi Tel Aviv. En FIBA Europe Cup, Spalding équipait 12 des 46 clubs participant à la compétition. Dont quatre prétendants au titre Nanterre, Chalon, Ostende et Bonn, les quatre demi-finalistes.

Champion, la marque phare des années 1990, équipementier de la NBA, qui avait notamment fait agrandir les shorts dans la ligue nord-américaine, n’est présente en Europe que sur les maillots de deux clubs
  • Les deux géants du sport mondial, Nike et Adidas, sont présents dans presque toutes les ligues observées. Lorsque l’on y regarde de plus près il est possible d’en déduire un positionnement bien spécifique : ils équipent les deux principaux candidats au titre du pays. En Turquie avec le Fenerbahçe et l’Anadolu Efes Istanbul, en Croatie entre le Cibona et le Cedevita, en Espagne avec le FC Barcelona Lassa et le Real Madrid ou encore en Grèce avec l’Olympiakos et le Panathinaïkos. Ces clubs candidats au titre du pays permettent notamment aux équipementiers de leur apporter une certaine visibilité sur les compétitions nationales comme continentales. Mais également de renforcer leur image de marque en cas de victoire, comme lorsque le 21 mai dernier quand le Fenerbahçe de Zeljko Obradovic a remporté sa première Euroleague arborant fièrement le « swoosh », le mythique emblème de la marque originaire de l’Oregon.
  • Entre pays il est également possible de remarquer que les liens forts qui se manifestent jusqu’au travers des équipementiers. Notamment entre la Turquie et l’Allemagne, qui sont des partenaires économiques, touristiques et migratoires. Hummel, marque danoise fondée en Allemagne équipe trois clubs et Adidas, la marque aux trois bandes en équipe trois autres.
  • Champion, la marque phare des années 1990, équipementier de la NBA, qui avait notamment fait agrandir les shorts dans la ligue nord-américaine, n’est présente en Europe que sur les maillots de deux clubs. Les deux sont serbes et même de Belgrade, l’Etoile Rouge de Belgrade mais aussi le FMP Belgrade, ancien troisième grand du basketball de la capitale serbe, racheté après faillite par l’Etoile Rouge. Sur le même modèle, Fila a seulement deux représentant, les grecs de l’AEK Athènes et du Kholossos de Rhodes. Ainsi, est-ce que le revival actuel pour des marques populaires des années 1980-1990 (Fila, Ellesse, Champion,…) va se propager dans le basketball professionnel ? Affaire à suivre donc !
  • Enfin, on retrouve certains clubs sans équipementiers identifiables. Des grands clubs sont dans ce cas comme l’Aris Salonique, un des cinq grands de Grèce. Mais aussi l’Avtodor Saratov (double gagnant de la défunte SuperLeague Russe) ou Krka, gagnant de l’Eurochallenge 2011.
Peak qui a vu tous ses clubs équipés se qualifier pour les playoffs. A Savoir la « Roca team » de Monaco, l’ASVEL de Tony Parker (égérie de la marque chinoise) et enfin l’Elan Béarnais Pau-Lacq-Orthez

Constat par pays :

  • En France, cinq clubs sur 18 sont équipés en Spalding, puis suit Peak, la marque chinoise équipe, elle, trois clubs. Viennent ensuite Kappa, Adidas, Errea, Hungaria. Le marché hexagonal est donc assez fragmenté, même si plusieurs dynamiques peuvent en être dégagées avec notamment Peak qui a vu tous ses clubs équipés se qualifier pour les playoffs. A Savoir la « Roca team » de Monaco, l’ASVEL de Tony Parker (égérie de la marque chinoise) et enfin l’Elan Béarnais Pau-Lacq-Orthez. Tandis que Hungaria, marque relancé en 2015 a vu les deux clubs qu’elle équipait descendre en Pro B, le SLUC Nancy et L’Orléans Loiret Basket.
  • En Espagne, le constat est tout autre. En effet, dans le pays de Cervantès on retrouve beaucoup d’équipementiers différents au sein de la première division. Ils sont au nombre de 12 pour 17 clubs professionnels. Même si les américains Spalding (trois clubs) et Nike (2 clubs) arrivent en tête. Enfin, au sein de la ligue de la meilleure ligue d’Europe, Adidas et Pentex équipent autant de clubs arborant leur logo que la marque au « swoosh ». On peut donc dénombrer au sein de l’ « Asociación de Clubes de Baloncesto » six équipementiers espagnols à savoir Pentex, Vive, Joma, Austral, Kon et Luanvi. Certaines de ces marques ont réussi à s’exporter vers d’autres pays comme Joma en Italie, à Avellino et en Allemagne à Hagen ou Luanvi l’année passée à Thessalonique sur le maillot du PAOK.
  • Le championnat d’Allemagne de première division compte dix-huit clubs. Tous sont habillés par un équipementier. Le marché allemand des équipementiers est particulièrement intéressant. On y retrouve les incontournables Adidas, Nike, Macron et Spalding, la marque la plus présente avec cinq clubs équipés. Mais aussi Owayo, floqueur Allemand qui équipe Oldenburg et Bremerhaven. Marque aperçu il y a quelques années sur le maillot de l’Elan Chalon en Pro A. Viennent ensuite les marques étrangères Peak, Errea et Joma équipant respectivement Francfort, Giessen et Hagen. Enfin, K1x marque estampillée streetball allemande équipe deux clubs mais aussi de nombreux joueurs dans la ligue comme Julian Gamble aperçu avec Bonn en FIBA Europe Cup contre Nanterre et Bastian Doreth, international Allemand.
  • En Italie, la répartition est nettement plus atomisée. Il y a beaucoup d’équipementiers différents composant le paysage de la Lega A. La majorité des clubs est équipé en Errea mais de nombreuses autres marques locales équipent les clubs transalpins comme Emporio Armani 7, Givova, Eye sport, Bitre, Sportika, Legea, Macron… Ainsi la première division italienne est la seule ligue étudiée où les deux géants Nike et Adidas ne sont pas présents. Révélateur du niveau de cette ligue ? Une aubaine pour les « équipementiers locaux » ? Ou tout simplement un savoir-faire local dense ? Pour retrouver la dernière Euroleague remportée par un club Italien il faut revenir en 2001 avec la Virtus Bologne (aujourd’hui en deuxième division). L’Emporio Armani Milano, unique représentant transalpin en Euroleague a terminé dernier. Tandis que depuis la création de l’Eurocup aucun club de la botte n’a pas été en finale. Cela pourrait expliquer le manque d’intérêt des plus gros équipementiers pour les clubs italiens. Cependant, dans les compétitions gérées par la FIBA, l’année passée Varese s’est inclinée en finale de la FIBA Europe Cup et cette année Venise a fini quatrième de la FIBA Champions League. Encourageant pour les années futures.
  • La VTB League, est le championnat regroupant les meilleures équipes de Russie mais aussi des clubs d’Europe de l’Est, ou d’Asie. Le nom VTB est le fruit d’un partenariat avec la « Vnechtorgbank » (banque de commerce étranger) dont les initiales sont VTB. Au sein de cette ligue on retrouve 4 clubs équipés par Nike, le CSKA Moscou, le Zenit Saint Pétersbourg, le BC Kalev/Cramo et enfin Enisey. La répartition des autres équipementiers est hétérogène, avec deux clubs équipés par Adidas, Riga et le Khimki Moscou. Pour autant, il est intéressant de noter que les trois équipementiers chinois sont positionnés dans ce championnat. Anta, Peak et Li Ning se retrouvent respectivement sur les maillots du Lokomotiv Kouban Krasnodar (vainqueur de l’Eurocup en 2013), de l’UNICS Kazan (gagnant de l’Eurocup en 2011) et d’Astana (l’ancien club de Nik Caner-Medley). Les deux premiers clubs étant engagés en Euroleague.
  • L’ABA League regroupe quatorze équipes provenant des pays d’Ex-Yougoslavie. Le gagnant de cette compétition est qualifié pour l’Euroleague l’année suivante. Sur les quatorze clubs composant cette ligue régionale cinq sont équipés par le géant Allemand Adidas. La firme allemande équipe des clubs serbes, macédoniens mais aussi croates, affirmant une image de marque forte dans les Balkans. Tandis que, l’autre géant, Nike, dispose d’un unique représentant avec le Cedevita Zagreb. Par ailleurs, Champion équipe trois clubs dans cette compétition, les deux premiers sont Serbes, le FMP et l’Etoile Rouge de Belgrade (comme évoqué plus haut), le troisième Croate. Il s’agit du KK Zadar (vainqueur de l’ABA 2003), ancien club de Dino Rađa et Dejan Bodiroga. Enfin, il est important de noté que Peak, le partenaire technique de cette compétition n’équipe aucun club y prenant part. Une erreur peut-être corrigée pour la saison à venir, affaire encore à suivre donc !
  • La Super Ligi Turque est un cas assez singulier. Depuis de nombreuse années elle accueille de plus en plus de clubs compétitifs autant sur le plan national qu’en coupe d’Europe, en témoigne la victoire du Fenerbahçe en Euroleague cette année. Pour autant, presque un club sur deux est équipé par Sportive, le « Decathlon turc » qui équipe notamment Banvit, ex-équipe d’Adrien Moerman et finaliste de la Basketball Champions League cette année. Suivent ensuite Adidas et Hummel, comme évoqué plus haut, sans doute la trace d’un lien germano-turc  fort. Enfin, l’arrivée récente en Europe de la marque Under Armour se manifeste par un partenariat avec le Darussafaka Dogus Istanbul, précédemment équipé par l’équipementier « local » Sportive.
  • Dans l’ESAKE Grecque la répartition des équipementiers est assez hétérogène. Il y a une certaine présence de marques locales comme Cap Sport (qui équipe le club de Trikala où évolue le « Tsar » Angelo Tsagarakis) et Athlos, qui équipe le club à l’aigle bicéphale du PAOK Thessalonique. Et enfin, Nickan qui équipe le club de Rethymno. Fila, marque mythique des années 1990, avec notamment des modèles comme la Grant Hill en 1995 ou la Grant Hill III en 1997 équipe deux clubs. Le premier est l’AEK Athènes, troisième club de la capitale grecque et le second le Kolossos Rhodes, éliminé en playoffs cette saison par l’AEK. Fait étonnant, comme évoqué plus haut, l’Aris Salonique, un des plus grands palmarès de Grèce n’a pas d’équipementier.
L’Euroleague (et l’Eurocup) a, depuis quelques années, pour partenaire technique Adidas. Le logo de la marque allemande est notamment visible sur la tunique des arbitres
  • En Israël, la Super League est clairement dominé par Peak, 50% des clubs Israéliens sont équipés par la marque chinoise. Partenaire du All Star Game de la LNB depuis 2015 et de Tony Parker ou encore Dwight Howard, Peak ne s’exporte pas qu’en Europe continentale et commence à être bien « marketée » dans les ligues européennes. A noter que AND1, marque estampillée « streetball » (grâce aux mixtapes du même nom) et ayant équipé par le passé l’Anadolu Efes Istanbul se retrouve sur le maillot de l’Hapoel Eilat et du Maccabi Ashdod. Enfin, Under Armour équipe un second club européen, le Maccabi Rishon.
  • L’Euroleague (et l’Eurocup) a, depuis quelques années, pour partenaire technique Adidas. Le logo de la marque allemande est notamment visible sur la tunique des arbitres. Cependant au jeu des marques les plus représentées dans la Ligue, c’est Nike qui est gagnant. Certes de peu puisque cinq clubs sont équipés par la marque de l’Oregon et quatre par la marque aux trois bandes. Puis vient Hummel avec Vitoria et Galatasaray, vainqueur de l’Eurocup en 2016. L’Eurocup donc, l’échelon inférieur de l’Euroleague, parlons-en. Même si Adidas et Nike (avec 4 clubs de 4 pays différentes) représentent à eux deux la moitié des clubs équipés de la compétition, nombreux sont les équipementiers présents. Et notamment Macron, équipementier de Nizhny Novgorod, de Lietkabelis et de l’Union Olimpija. La marque italienne est résolument tournée vers l’Est avec une présence continentale élargie puisqu’elle n’est uniquement pas présente en Super Ligi, Pro A et Liga ACB.
  • Pour les compétitions gérées par la FIBA, la Basketball Champions League a vu 18 équipementiers défiler sur les tenues des clubs engagés. Même si Adidas (avec 5 clubs) et Spalding (avec 4 clubs) arrivent en tête des marques les plus visibles, d’autres se sont assurées une certaine visibilité. Notamment Joma qui avec 3 clubs de 3 pays différents engagés dans la compétition a maintenant plus qu’un pied dans le monde du basketball. A l’échelon inférieur, en FIBA Europe Cup, sur les 46 clubs ayant participés à la saison régulière, 12 portent du Spalding. Cependant, il est étonnant de noter que cette « C4 » n’a pas été désertée par les « gros équipementiers » comme Adidas qui fut représenté par cinq clubs, soit autant qu’en Champions League, Peak avec six clubs équipés arrive en deuxième position et enfin Nike qui avec trois clubs engagés fait aussi bien qu’en Champions League.

[armelse][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]Et voici le résumé en images.

Photo : Euroleague

Commentaires

Fil d'actualité