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[REDIFF] Marine Johannès: « Quand on dit que je suis une joueuse extraordinaire, ça me gêne »

BasketEurope vous propose cet été de lire ou de relire les meilleurs articles PREMIUM de la saison 2017-18. Elle le reconnaît elle-même, Marine Johannès (1,78m, 23 ans) est très timide même si quand elle est en confiance elle peut sauter par-dessus la muraille qu’elle a érigée entre son interlocuteu

BasketEurope vous propose cet été de lire ou de relire les meilleurs articles PREMIUM de la saison 2017-18.

Elle le reconnaît elle-même, Marine Johannès (1,78m, 23 ans) est très timide même si quand elle est en confiance elle peut sauter par-dessus la muraille qu’elle a érigée entre son interlocuteur et elle. Surtout la Berruyère est extrêmement modeste et elle a beaucoup de mal à accepter l’image qu’elle renvoie, celle d’une joueuse qui possède un talent fou, un don de Dieu diraient nos confrères américains.

Ce « En Direct » a pour objectif de mieux faire connaître cette artiste qui est capable de gestes éblouissants comme jamais basketteuse en France n’est parvenue avant elle à en faire et si peu en Europe.

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Le premier match que vous avez joué en pro :

C’était à Mondeville contre Toulouse. C’était la dernière année où Hervé Coudray était le coach. Je ne me souviens plus du tout du contexte sinon que j’avais fait des entraînements avec les pros. Je faisais le banc, la dixième joueuse. Je ne crois pas que le coach m’avait prévenu avant le match. J’avais joué un peu. Ça s’était bien passé, je crois même que j’avais marqué deux ou trois paniers (NDLR: Marine a fait ses débuts en Ligue à 16 ans, 11 mois et 17 jours).

Le joueur ou la joueuse qui vous a rendu meilleure :

Lorsque j’étais petite j’étais fan de Jordan et Kobe. Je regardais pas mal de vidéos, en général de NBA. J’ai commencé le basket à huit ans et c’était les débuts de Tony Parker en NBA, du coup on entendait parler du basket américain en France, ça m’a tout de suite intéressé, j’ai acheté des magazines et donc je regardais beaucoup de vidéos. Je suis la seule dans la famille à faire du basket. Quand j’étais jeune j’ai fait plusieurs sports et c’est le basket qui m’a plu. Je n’ai pas arrêté, j’étais à fond dedans. Ensuite ça été Jason Kidd, Stephen Curry. La joueuse avec qui j’ai joué et qui m’a pas mal aidée, c’est KB Sharp (NDLR : son équipière à Mondeville et aujourd’hui à Bourges). Pour moi KB ce n’est pas vraiment une Américaine, elle est Française dans sa tête, elle parle très bien français. Elle ne joue pas comme une Américaine, c’est une fille super gentille, elle pense beaucoup aux autres avant de penser à elle. C’est sa personnalité qui m’a plu. C’est sûr que j’étais très contente de la revoir à Bourges.

La meilleure joueuse actuelle de Ligue Féminine :

Amel Bouderra, Céline Dumerc, Sandrine Gruda… Lorsque je jouais contre Elodie Godin, je ne sais pas pourquoi, j’avais peur contre elle. On en a parlé ensemble dernièrement.

Et en Euroleague ?

Angel McCoughtry de Koursk. Au poste d’arrière, elle est vraiment impressionnante par sa puissance comme toute l’équipe des Etats-Unis. On les a jouées chez elles avant les JO puis à Rio (NDLR : défaites 62-84 et 67-86). Elles sont dans un autre monde. Parfois sans forcer elles ont vingt points d’avance. Elles sont impressionnantes individuellement, faciles. Même si tu te dis que techniquement tu pourrais être à leur niveau, physiquement ce n’est pas possible. C’est vraiment dur de jouer contre elles.

La joueuse la plus vicieuse du championnat :

Ce n’est pas très gentil ça ! (rires) Celle qui arrive bien à faire siffler les arbitres alors que parfois il n’y a rien, c’est Valériane Ayayi. Elle joue très bien avec ses bras, son corps.

La joueuse la plus râleuse du championnat :

Dans mon équipe, c’est Elodie Godin et Valériane.

Le coach qui vous a le plus marqué :

Je vais en donner deux. Didier Godefroy car je l’ai eu durant mes années de formation. Nicolas Batum l’a eu aussi. S’il nous a influencé tous les deux ? Il faudrait demander à Nicolas mais je sais que j’ai beaucoup progressé grâce à lui (NDLR: Marine et Nicolas Batum sont tous les deux nés à Lisieux et ont joué à Pont-l’-Evêque). Le deuxième c’est Romain Lhermitte. Je l’ai eu en minimes. C’est lui qui m’a permis d’aller au centre de formation. Je l’ai retrouvé en pro, c’est lui qui m’a donné ma chance.

Le club où vous aimeriez jouer :

Avant j’aurais dit Valenciennes car j’étais fan des Valenciennes-Bourges. Aujourd’hui ça serait plus à l’étranger. Je regarde tout le temps la WNBA. Je ne suis pas fan-fan d’une équipe même si je regarde plus Phoénix et Los Angeles. Je préfèrerais une équipe d’Euroleague car c’est compliqué de partir en WNBA pour une Française.

Le club où vous ne voulez pas jouer :

Je ne me vois pas partir en Chine.

Votre pire souvenir de joueuse :

Les finales contre l’Espagne. En U18, en U20 et cet été avec les A. J’ai perdu ces trois finales. Je n’ai jamais gagné contre l’Espagne. Que ce soit en jeunes ou en A, à chaque fois ils ont de super joueuses.

Le match dont vous avez le plus honte :

Il n’y a pas de match en particulier qui me vient en tête. Ça m’arrive de mettre tout à côté. Récemment contre Koursk j’ai dû faire 2/13 aux tirs, c’était un peu une cata. Les jours qui suivent j’y pense un peu mais vu que les matches s’enchaînent j’arrive à passer à autre chose.

Le trophée que vous êtes le plus fière d’exposer :

Les médailles que l’on a eu avec le centre de formation à Mondeville. Une année on a été championnes de France, on a gagné la Coupe de France. C’était aussi une super année en dehors du terrain. On était une bande de copines qui jouaient bien au basket, c’était des super moments.

L’exercice que vous faites en plus que les autres à l’entrainement :

J’aime bien faire des séries de shoot après l’entraînement. Le nombre dépend des jours. Ce sont des séries à deux ou trois-points. Je ne sais pas combien j’en mets à trois-points. Parfois je fais un exercice par set et je dois mettre les cinq shoots du set à la suite. Ça m’est arrivé d’en marquer jusqu’à cinq à la suite, ça fait donc vingt-cinq paniers à trois-points à la suite. Mais ce n’est pas tous les jours ! Comme je regarde beaucoup de vidéos, mon shoot est venu comme ça. C’est vrai que je regarde plus Stephen Curry et son shoot que d’autres joueurs. Et en ce moment je travaille un peu avec Sabine Juras, la préparatrice physique de l’équipe de France. Je fais de la muscu. Ce n’est pas que j’aime bien mais il faut en passer par là (rires). Mais plus les années passent et plus j’aime ça. Ça fait deux ou trois ans que je prends un peu de poids même si l’été c’est compliqué de conserver les kilos gagnés.

Si vous aviez une règle à changer dans le basket :

Ça serait bien pour les filles que le panier soit un petit peu plus bas pour que certaines filles puissent dunker. Comme ça on ne pourrait pas dire que le basket féminin n’est pas spectaculaire. Je ne sais pas si moi j’y arriverai mais pas mal de filles, oui, et ça amènerait plus de spectacle.

https://www.youtube.com/watch?v=xpVmgDBl2zA

Est-ce que ça vaut la peine de discuter avec les arbitres :

Non ! (rires) Parfois ils ne vont même pas t’écouter ou parfois ils disent « t’as raison ! » mais ils ne changent pas leur décision pour autant. Donc au final, non.

Avez-vous déjà eu envie de rentrer dans le lard d’un coach :

D’un coach ?! Non, non.

Le principal sujet de conversation entre joueuses :

Ce n’est pas un sujet de discussion, on aime en gros parler de tout, mais dans l’équipe on aime bien se chambrer. J’aime bien chambrer ! Quand je connais je suis moins timide.

Le plus beau pays que vous avez visité :

Rio. En fait durant les Jeux Olympiques, on n’a pas eu le temps de découvrir le pays mais j’y suis retournée cet été en vacances, à Rio et Sao Paulo. L’année dernière, on a joué avec Clarissa Dos Santos (NDLR: internationale brésilienne cette saison à Villeneuve d’Ascq) et c’est une très bonne amie à Alexia (Chartereau) et moi et elle nous a fait visiter le pays. J’ai beaucoup aimé. Il y avait encore les logos olympiques sur les routes, j’ai vu le gymnase où on a joué

L’évènement basket auquel vous aimeriez assister ou participer :

J’aimerais bien qu’il y ait un all-star game féminin en France (NDLR : le All-Star Game de la Ligue Féminine a existé de 1999 à 2003).

Votre meilleure copine dans le basket :

C’est ma meilleure amie, Lysa Millavet. On était ensemble au centre de formation de Mondeville et ensuite en pro et elle joue maintenant à Rezé.

Aimez-vous lire des articles ou regarder des reportages sur vous :

Non, je n’aime pas trop me regarder. J’aime bien regarder les vidéos sur les autres comme celui sur Frank Ntilikina à New York.

Votre principale occupation entre deux entraînements :

Faire des siestes ! Et puis regarder la télé, des matches et des séries. Je regarde beaucoup les matches d’Euroleague sur SFR et les matches de NBA. J’ai arrêté BeIN Sports et je regarde sur Internet.

La ville où vous avez joué et que vous préférez :

J’aime bien Caen. C’est une ville étudiante. On y allait souvent avec le centre de formation.

Résumez vous en quelques phrases :

Je suis quelqu’un d’assez réservée, timide, même si ceux qui me connaissent vraiment diront que je ne le suis pas. Quand on dit que je suis une joueuse extraordinaire, ça me gêne. C’est pour ça que je n’aime pas trop regarder les articles. C’est trop de compliments.

Photos: FIBA Europe

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Le premier match que vous avez joué en pro :

C’était à Mondeville contre Toulouse. C’était la dernière année où Hervé Coudray était le coach. Je ne me souviens plus du tout du contexte sinon que j’avais fait des entraînements avec les pros. Je faisais le banc, la dixième joueuse. Je ne crois pas que le coach m’avait prévenu avant le match. J’avais joué un peu. Ça s’était bien passé, je crois même que j’avais marqué deux ou trois paniers.

Le joueur ou la joueuse qui vous a rendu meilleure :

Lorsque j’étais petite j’étais fan de Jordan et Kobe. Je regardais pas mal de vidéos, en général de NBA. J’ai commencé le basket à huit ans et c’était les débuts de Tony Parker en NBA, du coup on entendait parler du basket américain en France, ça m’a tout de suite intéressé, j’ai acheté des magazines et donc je regardais beaucoup de vidéos. Je suis la seule dans la famille à faire du basket. Quand j’étais jeune j’ai fait plusieurs sports et c’est le basket qui m’a plu. Je n’ai pas arrêté, j’étais à fond dedans. Ensuite ça été Jason Kidd, Stephen Curry. La joueuse avec qui j’ai joué et qui m’a pas mal aidée, c’est KB Sharp (NDLR : son équipière à Mondeville et aujourd’hui à Bourges). Pour moi KB ce n’est pas vraiment une Américaine, elle est Française dans sa tête, elle parle très bien français. Elle ne joue pas comme une Américaine, c’est une fille super gentille, elle pense beaucoup aux autres avant de penser à elle. C’est sa personnalité qui m’a plu. C’est sûr que j’étais très contente de la revoir à Bourges.

La meilleure joueuse actuelle de Ligue Féminine :

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