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Bathiste Tchouaffé raconte son aventure américaine du Hoop Summit

De ses débuts à Poitiers à son premier contrat pro à Nanterre, en passant par un doublé en Bleuets en Championnats d’Europe, Bathiste Tchouaffé (1,96m, 20 ans) en a fait du chemin. Et il a ajouté à son bagage d’expérience le mois dernier en participant au fameux Hoop Summit de la marque au swoosh. A

De ses débuts à Poitiers à son premier contrat pro à Nanterre, en passant par un doublé en Bleuets en Championnats d’Europe, Bathiste Tchouaffé (1,96m, 20 ans) en a fait du chemin. Et il a ajouté à son bagage d’expérience le mois dernier en participant au fameux Hoop Summit de la marque au swoosh.

A Portland, dans le centre d’entraînement dernier cri des Blazers, le jeune arrière de Nanterre 92 a participé à des séances de fort belle facture au contact des meilleurs prospects du monde entier, dont RJ Barrett ou son coéquipier en équipes de France jeunes, Jaylen Hoard. Tchouaffé est revenu pour BasketEurope sur cette expérience américaine.

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« Quand tu arrives dans les vestiaires, tu as ton maillot, tu es annoncé dans le cinq majeur… »

Bathiste, quel bilan tirez-vous de votre semaine au Hoop Summit ?

« Je suis vraiment très content. Je pense avoir démontré un certain nombre de choses durant ce camp et puis ça m’a permis de découvrir une autre culture, une autre vision du basket et une autre mentalité. Je suis très satisfait. »

Vous avez malheureusement eu un petit temps de jeu lors du grand match (2 points à 1/4 aux tirs en 9 minutes), que s’est-il passé ?

« Rien de plus. Je sais juste que j’étais dans le cinq et pour moi, c’était déjà très bien ! Après, ça reste un match, je n’ai pas beaucoup joué. Ce n’est pas grave du tout. Il faut continuer à travailler et à croire en ses rêves. »

Quel est le joueur qui vous a le plus impressionné ?

« Barrett. Il est impressionnant. Il est super complet, il joue sur beaucoup de tableaux et il est très dur à défendre. Mais je pense que je mets aussi Bol Bol car je n’avais jamais joué contre un gars aussi grand que lui. Il est très dur à passer ! »

Quel a été le meilleur moment de tout le camp ?

« L’arrivée dans le gymnase. Quand tu arrives dans les vestiaires, tu as ton maillot, tu es annoncé dans le cinq majeur. Pour moi, c’était ça le meilleur moment, quand il y a eu l’annonce des cinq de départ. »

Avez-vous des regrets sur toute cette semaine ?

« Je n’ai pas vraiment de regret. Maintenant que j’ai l’expérience de ce camp, je ferais les choses différemment rien que grâce à cette expérience. Mais non, c’est comme ça. Comme pour Evan Fournier, il avait fait une bonne semaine mais n’avait pas forcément brillé au match. Ce n’est pas grave, on va continuer à travailler. »

Comment vivait ce vestiaire entre des joueurs d’un peu partout dans le monde ? En quelques jours, c’est très compliqué.

« On était lié sur le terrain. Le coach a fait du bon boulot pour qu’on soit lié sur le terrain. En dehors, c’est un peu plus compliqué car tout le monde ne maîtrise pas bien l’anglais. Moi par exemple, je ne parle pas espagnol pour parler avec les coéquipiers. On était un peu chacun dans notre coin mais sur le terrain, on a réussi à trouver de la cohésion. »

« Les coachs me disent que je peux être un bon joueur de 3 & D »

Que retiendrez-vous de ce Hoop Summit ?

« Je suis impressionné par la qualité des infrastructures. C’est clair qu’on n’a pas ça en France. Mais ce qui m’épate le plus, c’est leur mentalité. Comment se déroulent les entraînements et la mentalité des coachs. J’adore ça car même quand tu te rates, ils arrivent quand même à t’encourager et trouver des choses positives à dire. Dans l’aspect mental, ils sont en avance sur nous. Tout ça donne envie de venir jouer ici, c’est clair… »

Quel est le programme au quotidien ? Est-ce assez intense ?

« On fait deux heures d’entraînement le matin, entre 10h et 12h. On révise les systèmes et on fait du travail individuel, et on finit avec du shooting. Et l’après-midi on fait de l’échauffement et on fait du cinq contre cinq. On ne veut pas être cramé pour le match du vendredi face aux Américains. »

Il y a beaucoup de scouts et de GMs NBA, est-ce une pression supplémentaire à gérer ?

« J’ai déjà l’habitude de jouer dans des salles où il y a 3 ou 4 000 personnes, donc ça ne me gêne pas trop. Et je les vois comme des spectateurs lambdas. Au début, tu es impressionné parce qu’ils notent tout ce que tu fais. Je ne les regarde pas du tout, en tout cas, j’essaie de ne pas les regarder car si je croise un regard, je vais peut-être me rater. »

Comment vous sentez-vous dans le niveau général de cette sélection internationale, avec qui vous vous entraînez ?

« Je me sens plutôt bien sur ce camp même si offensivement, je n’ai pas beaucoup d’opportunités. Du coup, j’essaie de « croquer » un peu quand même. J’essaie un peu de me forcer. J’ai pris deux shoots et j’ai fait deux airballs, j’étais super étonné… Et défensivement, j’essaie d’être intense, d’être une bête. La veille, j’étais sur un meneur et je l’ai cadenassé, c’était bien. Et là j’étais face à RJ Barrett, et j’ai intercepté, il a perdu des balles, et j’ai bien défendu aussi. Les coachs me disent que je peux être un bon joueur de 3 & D. Donc, j’essaie d’être bon dans ce qu’ils me demandent. »

Vous avez affronté RJ Barrett à l’entraînement, en duel défensif sur lui, un sacré défi à relever…

« Quand j’ai un gros joueur en face de moi, j’essaie toujours de le neutraliser. En Pro A, Pascal Donnadieu me donne les meneurs d’en face, comme Justin Cobbs ou Trae Golden. J’ai des missions comme ça et je les prends à coeur. Même si je ne marque aucun point, mais que l’autre n’a pas scoré et qu’on gagne à la fin, c’est ça le plus important. »

Vous êtes-vous préparé spécifiquement pour le Hoop Summit ?

« Je n’avais pas grand-chose à faire en plus, à part un peu de cardio. Je m’entraînais tous les jours avec Nanterre mais rien de spécifique. »

Mentalement, vous êtes-vous préparé car c’est tout de même un événement important dans une carrière ?

« Ah oui, à ce niveau-là, j’ai bossé sur mon mental. A la salle, aux entraînements, j’essayais de me mettre dans une bulle de confiance, j’essayais de tester des actions. Même dans l’avion, j’ai regardé pas mal de vidéos pour rester dans ma bulle et resté confiant. »

Avez-vous reçu des conseils d’anciens participants ?

« J’ai plus eu Damien Inglis dernièrement car on a joué Strasbourg. Il m’a dit que ça croquait, qu’il fallait s’y attendre. Nicolas Batum m’a dit que j’allais kiffer, c’est une fois dans une carrière et ça n’arrive pas à n’importe qui. Kiffer, croquer, même si je n’aime pas. J’essaie de profiter. »

« La NBA, c’est mon choix n°1, je ne vais pas le cacher »

Comment se passe votre relation avec les coachs ? La communication passe-t-elle bien ?

« Notre coach, c’est le coach du Canada qui a remporté la Coupe du Monde. Et quand je le vois travailler maintenant, ça ne m’étonne même pas qu’ils aient gagné parce qu’il a une méthode de travail, une approche tactique, il met les joueurs en confiance, c’est fort. »

Que vous disent-ils ? Quelles sont leurs consignes pour vous ?

« Il me dit : dès que tu as la balle, tu shootes ! Donc, moi je shoote. Il m’a dit que je pourrai être un bon joueur de 3 & D. Je pense que je l’ai montré et j’espère continuer de le prouver. J’aimerais être plus là offensivement. Mais tout ce que je veux, c’est limiter le gars en face de moi, que ce soit Barrett ou un autre. »

Vous allez avoir le maillot tricolore sur le jersey, qu’est-ce que ça vous inspire de faire partie d’un groupe réduits de joueurs français à avoir participé à l’événement, dont Tony Parker, Nicolas Batum ou Evan Fournier ?

« C’est une grande fierté pour moi, bien sûr. On représente notre pays, notre club, toute une formation, c’est le travail qui paye. J’ai eu beaucoup de coachs qui m’ont aidé. Même si c’est loin d’être fini pour moi, c’est une sorte d’aboutissement et ça récompense beaucoup de personnes qui sont derrière moi, qui m’ont aidé durant mon parcours. »

Vous évoluez à Nanterre depuis 2016, cette expérience américaine ne vous donne-t-elle pas envie de NBA quand même ?

« La NBA, c’est mon choix n°1, je ne vais pas le cacher. C’est la vie, si je ne vais pas en NBA, je jouerai peut-être en Euroleague ou dans d’autres belles compétitions. Et puis, si tu ne vas pas en NBA à 20 ans, ça ne veut pas dire que tu n’y arriveras pas vers 26 ans. Bogdanovic, c’est ce qu’il a fait. La priorité reste la NBA, quand tu rentres dans un centre d’entraînement comme ça, quand tu vois la qualité de vie qu’un joueur NBA peut avoir, franchement, c’est énorme. Là par exemple, on va se doucher, je vais faire un peu de bain froid, on va manger dans le campus, je vais retourner à l’hôtel et tout ça au même endroit. Dans les vestiaires, il y avait des brosses à dents, des rasoirs, il y avait tout. C’est un truc de fou. »

Comment est la vie de campus alors ?

« A côté de la salle, il y a une balnéothérapie, une salle de muscu, une espèce de cantine derrière avec NBA TV qui tourne en boucle. Franchement, quand tu as tout ça, ça te donne envie de venir, c’est clair. Ce n’est pas qu’à Portland. Par rapport à la France, il y a un monde d’écart. Ça motive énormément. »

Quel est l’objectif pour cette fin de saison maintenant ?

« L’objectif, c’est de jouer les playoffs [avec Nanterre] ! On se bat pour ça. Ça va être dur mais on va travailler pour ça et gagner des matchs pour y arriver. »

Vous avez reçu pas mal de compliments, de commentaires plutôt élogieux, repartez-vous tout de même avec un coup de boost à la confiance ?

« Oui, c’est sûr que ça aide. Je les ai lus aussi, et on m’a rapporté des choses également. Evidemment que ça donne confiance, ça fait du bien. Mais le plus important, c’est de gagner avec Nanterre et d’aller en playoffs. »

Voyez-vous plus loin que cette fin de saison ? Avez-vous une idée de votre plan de carrière ?

« Pour le moment, je suis à Nanterre. J’ai une troisième année à Nanterre et j’y serai l’an prochain. »

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« Quand tu arrives dans les vestiaires, tu as ton maillot, tu es annoncé dans le cinq majeur… »

Bathiste, quel bilan tirez-vous de votre semaine au Hoop Summit ?

« Je suis vraiment très content. Je pense avoir démontré un certain nombre de choses durant ce camp et puis ça m’a permis de découvrir une autre culture, une autre vision du basket et une autre mentalité. Je suis très satisfait. »

Vous avez malheureusement eu un petit temps de jeu lors du grand match (2 points à 1/4 aux tirs en 9 minutes), que s’est-il passé ?

« Rien de plus. Je sais juste que j’étais dans le cinq et pour moi, c’était déjà très bien ! Après, ça reste un match, je n’ai pas beaucoup joué. Ce n’est pas grave du tout. Il faut continuer à travailler et à croire en ses rêves. »

Quel est le joueur qui vous a le plus impressionné ?

« Barrett. Il est impressionnant. Il est super complet, il joue sur beaucoup de tableaux et il est très dur à défendre. Mais je pense que je mets Bol Bol car je n’avais jamais joué contre un gars aussi grand que lui. Il est très dur à passer !  »

Quel a été le meilleur moment de tout le camp ?

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Propos recueillis à Portland

Crédits photos : Cameron Browne/USA Basketball

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