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Interview – Moustapha Fall (Equipe de France): « Pour moi ces fenêtres étaient une super opportunité »

Champion de France avec Chalon en 2017, le pivot de l’équipe de France (2,18 m, 26 ans) pourrait revenir en France la saison prochaine à l’ASVEL après une saison en Turquie à Istanbul. Très bon avec les Bleus lors des fenêtres de qualification pour la coupe du monde 2019, il fait le point avec nous…

Champion de France avec Chalon en 2017, le pivot de l’équipe de France (2,18 m, 26 ans) pourrait revenir en France la saison prochaine à l’ASVEL après une saison en Turquie à Istanbul. Très bon avec les Bleus lors des fenêtres de qualification pour la coupe du monde 2019, il fait le point avec nous sur son actualité.

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Le journal L’Equipe t’annonce du côté de l’Asvel. Est-ce que c’est signé ?

Il n’y a rien de signé pour l’instant. C’est sûr qu’on est toujours en contacts avancés mais il n’y rien de concrétisé pour le moment.

Est-ce qu’il y a d’autres clubs avec qui tu es en discussion dont tu pourrais parler ?

Je n’aime pas trop parler des clubs quand il n’y a rien de concret.

Qu’est-ce qui t’attire dans le projet Villeurbannais et qui te fait réfléchir à signer là-bas ?

La perspective de jouer l’Euroleague en 2019-20 avec un club français. Le fait d’être en France, tout est plus simple de manière générale donc si je peux jouer l’Euroleague en France, c’est tout bénéf pour moi. Après, ce qui pourrait surtout jouer dans ma décision, c’est le fait que je sais que j’aurai de grosses responsabilités dans l’équipe, aussi bien pour la saison prochaine que pour la saison suivante en Euroleague. Cette perspective d’avoir un rôle vraiment majeur, c’est très attrayant pour moi.

Parce que si tu avais voulu jouer l’Euroleague, l’été dernier, Barcelone s’intéressait à toi après ta saison avec Chalon ?

L’été dernier, j’aurais pu signer avec Barcelone. J’avais eu pas mal de pourparlers avec d’autres équipes, mais honnêtement, ça a toujours capoté à un moment. Mais par rapport à Barcelone, j’étais encore blessé pendant l’été, je sais qu’ils n’allaient pas signer quelqu’un de blessé. Donc je ne voulais pas faire capoter le deal en signant là-bas pour qu’au final, ça ne se fasse pas parce que j’étais blessé. En partant à Istanbul, je savais que j’allais pouvoir me remettre tranquillement de ma blessure en pré-saison. Et puis Barcelone avait beaucoup de joueurs, je n’avais aucune garantie, le contrat me liait sur plusieurs années aussi, ça ne me plaisait pas trop. Et si jamais ça ne me plaisait pas, j’allais être bloqué sur plusieurs années. Si je me retrouvais à ne pas jouer, ou à me retrouver dans une situation avec des soucis, ça ne me convenait pas pour une première expérience à l’étranger. J’ai préféré m’aguerrir un an, prendre encore de l’expérience. En plus, ça m’a permis de jouer avec l’équipe de France sur les trois premières fenêtres donc au final, ce choix était vraiment un mal pour un bien. Vu comment les choses se sont passées, je ne regrette pas du tout.

Tu as toujours privilégié une construction de carrière où la perspective de jouer et de progresser était plus importante que l’argent où le prestige du maillot que tu portais. Cela a été le cas avec le choix d’aller à Poitiers, puis à Monaco en Pro B encore une saison, puis Antibes, un petit club de Pro A…

Jusqu’à présent, je me sentais vraiment en pleine évolution chaque année. Tant que je sentais que je progressais vraiment, je voulais continuer dans ce schéma. Quand tu es jeune, la priorité, c’est de jouer. Après, dire que tu es à Barcelone, c’est sûr que ça sonne bien aux oreilles des gens mais si au final, c’est pour être sur le banc, ça ne sert pas à grand-chose.

Tu dis que tu as choisi Sakarya l’été 2017 parce que ça te permettait aussi de jouer avec l’équipe de France, tu avais ça en tête dès le début du choix de ton nouveau club ?

A la base, je n’avais pas ça en tête, mais quand j’ai dû choisir entre les deux offres, c’est entré en compte. J’ai réfléchi, j’ai bien pesé le pour et le contre des deux scénarios et j’ai pensé à l’équipe de France et je me suis dit que ces fenêtres étaient un bon moyen de créer sa place en équipe de France. Jusqu’à présent, ça se passe plutôt bien. Il n’y a rien de gagné mais je pense avoir montré que j’étais capable de jouer à ce niveau-là.

Parlons des Bleus. Ces fenêtres de qualification pour la coupe du monde étaient tes premières apparitions sous le maillot Bleu. Qu’est-ce que tu as pensé de cette première expérience ?

Pour moi, ces fenêtres étaient une super opportunité. Déjà, c’était super d’être avec l’équipe de France. C’est vraiment une expérience différente. Je n’avais jamais fait les équipes de France de jeunes, une fois les A’ seulement. Je n’avais pas d’expérience du basket international donc ça fait découvrir d’autres systèmes de jeu, d’autres types de joueurs donc c’est plutôt cool. Une bonne expérience. Sachant qu’en plus, ça amène de l’exposition au niveau individuel pour la suite de ma carrière, donc ce n’est que du positif.

Les retours après le dernier match contre la Russie où tu as été excellents étaient vraiment très bons sur ta prestation et sur ton niveau. Tu as pesé face et autour de joueurs de NBA et d’Euroleague…

Oui, c’était mon objectif sur ces fenêtres. Montrer que j’ai ma place avec les meilleurs. Déjà, dans ma tête, je pensais vraiment pouvoir disputer l’Euro en 2017. Malheureusement, comme j’étais blessé, ça ne s’est pas fait. Donc je me suis dit que la prochaine fois que j’aurai ma chance, je ferai en sorte de la saisir. Sur les deux premières fenêtres, tous les meilleurs joueurs n’étaient pas encore là, donc on ne pouvait pas tirer de réelles conclusions, même si les matches étaient à fort enjeux, mais après la troisième fenêtre, notamment le match contre la Russie, c’est un match référence pour moi.

Est-ce que le fait d’avoir pu prendre tes marques avec moins de concurrence peut-être sur les premières fenêtres, ça t’a permis de faire tes preuves et de monter en puissance pour te familiariser avec l’équipe et les systèmes du coach. Est-ce que la formule te semble pertinente pour faire émerger de nouveaux talents et les amener au très haut niveau par la suite ?

Honnêtement oui. Moi, ça m’a beaucoup aidé. Je n’avais jamais joué pour Vincent Collet, je ne connaissais pas trop son système de jeu, les attentes qu’il pouvait avoir avec moi. Ce sont des choses qu’il faut assimiler rapidement en plus. Au départ, sur le terrain, j’étais plus en train de réfléchir que de jouer naturellement. Mais à force, déjà sur la deuxième fenêtre, j’étais déjà mieux, et puis sur la troisième, je me sentis beaucoup plus à l’aise.

« Le staff a dit qu’on s’entrainait mieux que d’habitude en équipe de France. Tout le monde était vraiment tourné vers l’objectif. On voulait se qualifier »

Comment le sélectionneur t’a accueilli ? Qu’est-ce qu’il attendait de toi au début, et qu’est-ce qu’il t’a dit après la troisième fenêtre ?

Au départ, il m’a pris pour avoir de la taille. Mais il ne m’a pas vraiment parlé au début, je pense qu’il voulait me tester. Il m’a fait jouer. Je pense qu’il ne savait pas encore les choses sur lesquelles ça allait et celles sur lesquelles je n’étais pas à l’aise. Comment je ne savais pas trop ce qu’il attendait de moi, ce n’est jamais facile au départ. Mais au fil des matches, on a commencé à avoir un dialogue, à plus discuter. Sur la deuxième fenêtre, c’était déjà beaucoup mieux. Après le match contre la Russie à Paris, on a eu des discussions par rapport aux endroits où j’aimai être placé, ce genre de choses. Depuis, on a beaucoup échangé, on sait tous les deux ce qu’on attend de l’autre. Tout se passe bien quoi. Donc, c’est sûr que ce nouveau format, pour quelqu’un comme moi, c’est très bien.

Quelles étaient tes sensations après ton match référence en Russie, avec Rudy Gobert à tes côtés, Nicolas Batum, Evan Fournier, Nando De Colo ?

Honnêtement, rien de spécial. Je sais de quoi je suis capable. Après, c’est sûr que je ne m’attendais pas à avoir une opportunité aussi grande avec les fautes de Rudy Gobert. Ça m’a permis de me mettre en rythme et d’être à l’aise. Mais quand tu as du temps de jeu et de très bons joueurs autour de toi, ça facilite toujours les choses. En général, les intérieurs, plus ils ont de bons joueurs autour d’eux, plus ils peuvent être efficaces parce qu’ils ont plus d’espace. Dans des conditions comme ça, ça facilite les choses.

Un match comme ça, au niveau de l’exposition, ça marque les esprits à ton avis ? C’est en tout cas ce que disais Vincent Collet à propos de ta performance après le match…

Oui, je crois. C’est toujours révélateur d’être un International. Quand tu performes en sélection, les gens se disent : ok, là, c’est le plus haut niveau. Après, les gens ont le sentiment que tu peux jouer partout.

Comment tu qualifierais l’état d’esprit de l’équipe de France sur les fenêtres ?

De l’intérieur, c’était vraiment très bon. Déjà, on s’est beaucoup entraîné et on s’est entrainé dur. Le staff a dit qu’on s’entrainait mieux que d’habitude en équipe de France. Tout le monde était vraiment tourné vers l’objectif. On voulait se qualifier. On a vraiment mis beaucoup de rigueur dans tout ce qu’on a fait, on ne s’est pas vu plus beaux qu’on est. On a été sérieux, rigoureux et les résultats sont tombés.

Tu sentais que la sélection et les qualifications, c’est une ambiance différente du club ?

Oui, on sent cette différence. Quand tu es en équipe de France, si tu fais un mauvais match, tu n’as besoin de réfléchir. Seule la victoire compte. Tu ne te dis pas : je n’ai pas fait ci, je n’ai pas fait ça, je n’ai pas fait de stats… Il y a des rôles définis mais on n’a rien à prouver. Le coach nous a dit que s’il nous a pris, c’est pour nos qualités. Ça ne sert à rien de forcer, de tenter des choses qu’on ne sait pas faire, de sortir de son registre.

Est-ce que tu penses avoir gagné ta place pour la coupe du monde 2019 ?

Non, je ne crois pas. Il reste encore une saison, des fenêtres, il peut se passer plein de choses. Je sais juste que j’ai montré que j’étais capable d’être là et voilà. Vincent Collet le sait je pense, mais il reste un an. On ne sait jamais de quoi l’avenir est fait.

Est-ce que pour la saison à venir, les fenêtres avec l’équipe de France vont être une priorité pour toi ?

J’aimerai jouer. Vraiment. Maintenant, en fonction du club où je vais signer, je ne sais pas encore si je serai disponible. Mais ce qui est sûr, c’est que si on m’appelle et que j’ai l’opportunité, j’irai sans hésitation.

Photo: FIBA

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Le journal L’Equipe t’annonce du côté de l’Asvel. Est-ce que c’est signé ?

Il n’y a rien de signé pour l’instant. C’est sûr qu’on est toujours en contacts avancés mais il n’y rien de concrétisé pour le moment.

Est-ce qu’il y a d’autres clubs avec qui tu es en discussion dont tu pourrais parler ?

Je n’aime pas trop parler des clubs quand il n’y a rien de concret.

Qu’est-ce qui t’attire dans le projet Villeurbannais et qui te fait réfléchir à signer là-bas ?

La perspective de jouer l’Euroleague en 2019-20 avec un club français. Le fait d’être en France, tout est plus simple de manière générale donc si je peux jouer l’Euroleague en France, c’est tout bénéf pour moi. Après, ce qui pourrait surtout jouer dans ma décision, c’est le fait que je sais que j’aurai de grosses responsabilités dans l’équipe, aussi bien pour la saison prochaine que pour la saison suivante en Euroleague. Cette perspective d’avoir un rôle vraiment majeur, c’est très attrayant pour moi.

Parce que si tu avais voulu jouer l’Euroleague, l’été dernier, Barcelone s’intéressait à toi après ta saison avec Chalon ?

L’été dernier, j’aurai pu signer avec Barcelone. J’avais eu pas mal de pourparlers avec d’autres équipes, mais honnêtement, ça a toujours capoté à un moment. Mais par rapport à Barcelone, j’étais encore blessé pendant l’été, je sais qu’ils n’allaient pas signer quelqu’un de blessé. Donc je ne voulais pas faire capoter le deal en signant là-bas pour qu’au final, ça ne se fasse pas parce que j’étais blessé.

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