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Mondial U19 – Demi-finales – Les États-Unis ont souffert, la France réussit l’exploit

Photo : Les Français exultent Quelle belle équipe que celle des U19 français ! Privés pendant une bonne partie du match de leur star, Victor Wembanyama, touché par les fautes, les Français ont trouvé en eux-mêmes d’insondables ressources pour venir à bout de Serbes aussi opiniâtres que talentueux. A

Photo : Les Français exultent

Quelle belle équipe que celle des U19 français ! Privés pendant une bonne partie du match de leur star, Victor Wembanyama, touché par les fautes, les Français ont trouvé en eux-mêmes d’insondables ressources pour venir à bout de Serbes aussi opiniâtres que talentueux. Au bout d’un match incroyable, ils ont gagné le droit d’aller en finale défier les États-Unis qui, eux aussi, ont connu bien des difficultés à se qualifier pour la dernière rencontre de ce Mondial. Les Canadiens ont échoué de peu, mais ont montré qu’il était possible de faire douter l’ogre États-Unien. Il reste une finale pour rêver d’un fantastique titre mondial pour une génération exceptionnelle !

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États-Unis – Canada : 92-86

Pour une fois, les joueurs des États-Unis ne se sont pas promenés. Ils sont même restés sous la menace canadienne jusqu’à pratiquement la moitié du dernier quart-temps : à 7’40 de la fin du match, ils ne menaient que 71-68. Michael Miles (5 points, 4 rebonds, 2 passes en 3 minutes) et Ken Lofton (3 points, 3 rebonds, 2 fautes provoquées) se chargeaient alors de remettre la machine en route : en trois minutes, le score passait à 86-68. La messe était dite, l’écart grimpait même à 20 points sur un panier de Patrick Baldwin. Puis les États-Uniens desserraient leur étreinte, peut-être un peu trop vite, les Canadiens revenant au score, par l’intermédiaire de Caleb Houstan (deux trois-points successifs) et Zach Edey (3 pts, 2 rbds) notamment. Mais leurs opposants gardaient la tête suffisamment froide pour conserver un petit matelas et s’imposer de six points. Loin des 20 à 70 points infligés à leurs adversaires jusque là…

Ken Lofton Jr – États-Unis

Il faut dire que les Canadiens ont su hisser leur niveau de jeu. Les tauliers habituels, Caleb Houstan (2,05 m, 2003, Michigan/NCAA, 23 points à 6/19 aux tirs dont 3/10 à trois-points, 2 rebonds, 3 passes, 10 d’éval) et Zach Edey (2,20 m, 2002, Purdue/USA, 16 pts à 7/14, 16 rbds, 3 contres, 25 d’éval), ont en effet été bien épaulés par Ryan Nembhard (1,83 m, 2003, Creighton U./NCAA, meneur, 18 pts à 7/22 aux tirs dont 3/8 à trois-points, 8 rbds, 6 pds, 16 d’éval) et Bennedict Mathurin (2,01 m, 2002, Arizona/NCAA, arrière, 19 pts à 7/17 aux tirs dont 3/5 à trois-points, 5 rbds, 3 pds, 12 d’éval).

Ryan Nembhard – Canada
Bennedict Mathurin – Canada

De la même manière, le grand (à tous les sens du terme) prospect Chet Holmgren (2,15 m, 2002, Gonzaga/NCAA, ailier-fort, 12 pts à 5/7 aux tirs, 8 rbds, 6 ctrs, 24 d’éval) s’est vu sérieusement épaulé par l’ensemble du collectif, duquel sont ressortis Ken Lofton Jr (2,00 m, 2002, Louisiana Tech/NCAA, ailier, 16 pts à 6/9, 7 rbds, 19 d’éval) et Michael Miles (1,85 m, 2002, Texas Christian U./NCAA, meneur, 15 pts à 6/13 aux tirs, 4 rbds, 5 pds, 15 d’éval).

Michael Miles – États-Unis

Que retenir de cette partie ? Que les États-Unis sont toujours très forts. Mais prenables. Avec une meilleure réussite aux lancers francs (16/25, 64 %), les Canadiens auraient pu encore plus embêter leurs voisins nord-américains. En finale…

France – Serbie : 75-69

Quel match ! Quel suspense ! Il faut avoir le cœur bien accroché lorsque l’on est Français et que l’on supporte l’équipe nationale des moins de 19 ans. Pris à la gorge par des Serbes ultra-déterminés et, comme il fallait s’y attendre, ayant oublié au vestiaire leur fâcheux complexe de supériorité, les Bleuets ont été largement bousculés pendant trois quart-temps.

Matthew Strazel – France

Et ce d’autant plus que leur habituelle tête de gondole, Victor Wembanyama, a été rayé de la carte pendant un long moment : au bout de 5 minutes de jeu, il était déjà à deux fautes, ne revenant en jeu qu’au début du troisième quart-temps pour… faire deux fautes de plus en deux minutes ! Autant dire que la vigie française était rayée de la carte (Victor Wembanyama ne passera que 9’08 au total sur le parquet). Et que la France a dû trouver d’autres atouts pour déborder une Serbie qui était encore devant (57-53) au bout de trois quart-temps, portée par l’habituel Nikola Jovic et par Lazar Stefanovic (15 pts chacun).

Mihailo Musikic – Serbie

Et c’est là que l’on a pu voir que les U19 français n’étaient pas « Wembanyama-dépendants » : Jayson Tchicamboud a marqué 19 points à 8/10 aux tirs, Clément Frisch en a mis 17 à 6/9 en plus de ses7 rebonds pour 19 d’éval, Rudy Demahis-Ballou, peu en vue jusque là, a marqué 13 pts à 5/8, Yvan Ouedraogo s’est démené sous les panneaux pour marquer 11 pts à 3/6 aux tirs et prendre 15 rebonds (18 d’éval),

Rudy Demahis-Ballou – France

Matthew Strazel a compensé sa maladresse (8 pts à 3/10 aux tirs dont 2/6 à trois-points) par un sens de la passe au meilleur moment : il a réalisé 6 de ses 10 passes décisives lors du dernier quart-temps, quand il fallait revenir puis dépasser les Serbes. Clutch ! Et comment passer sous silence Armel Traoré, qui n’a certes marqué que 5 points à 2/6 aux tirs et pris 4 rebonds, mais, surtout, qui en 18’27 de présence sur le parquet, a présenté un +/- de 15, le meilleur devant Yvan Ouedraogo (+13) et Matthew Strazel (+10).

Yvan Ouedraogo – France

La France est donc pour la première fois de son histoire en finale d’un Mondial U19. Où elle affrontera la montagne États-Unis. Avec un statut d’outsider, forcément. Mais avec une force qu’on ne lui soupçonnait pas forcément : la capacité à exister et à dominer malgré un Victor Wembanyama à 1 point (0/2 aux tirs,1/2 aux lancers francs), 3 rebonds, 2 contres, 3 balles perdues, 0 d’évaluation. C’est une excellente nouvelle : il ne suffit pas d’arrêter Victor Wembanyama pour faire vaciller les Français, ils ont bien d’autres arguments à faire valoir. Avec un match « a la muerte » conjugué au plus que parfait, les jeunes Français peuvent rêver d’un titre mondial. Mais les États-Unis en rêvent aussi…

La finale – 18 heures

France – États-Unis

Les matchs de classement

Porto-Rico – Corée : 99-89

Espagne – Sénégal : 83-67

Mali – Japon : 104-66

Lituanie – Argentine : 107-81

Australie – Lettonie : 89-44

Turquie – Iran : 84-61

Photos : FIBA

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États-Unis – Canada : 92-86

Pour une fois, les joueurs des États-Unis ne se sont pas promenés. Ils sont même restés sous la menace canadienne jusqu’à pratiquement la moitié du dernier quart-temps : à 7’40 de la fin du match, ils ne menaient que 71-68. Michael Miles (5 points, 4 rebonds, 2 passes en 3 minutes) et Ken Lofton (3 points, 3 rebonds, 2 fautes provoquées) se chargeaient alors de remettre la machine en route : en trois minutes, le score passait à 86-68. La messe était dite, l’écart grimpait même à 20 points sur un panier de Patrick Baldwin. Puis les États-Uniens desserraient leur étreinte, peut-être un peu trop vite, les Canadiens revenant au score, par l’intermédiaire de Caleb Houstan (deux trois-points successifs) et Zach Edey (3 pts, 2 rbds) notamment. Mais leurs opposants gardaient la tête suffisamment froide pour conserver un petit matelas et s’imposer de six points. Loin des 20 à 70 points infligés à leurs adversaires jusque là…

Ken Lofton Jr – États-Unis

Il faut dire que les Canadiens ont su hisser leur niveau de jeu. Les tauliers habituels, Caleb Houstan (2,05 m, 2003, Michigan/NCAA, 23 points à 6/19 aux tirs dont 3/10 à trois-points, 2 rebonds, 3 passes, 10 d’éval) et Zach Edey (2,20 m, 2002, Purdue/USA, 16 pts à 7/14, 16 rbds, 3 contres, 25 d’éval), ont en effet été bien épaulés par Ryan Nembhard (1,83 m, 2003, Creighton U./NCAA, meneur, 18 pts à 7/22 aux tirs

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