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JO féminin – Japon: Attention, danger !

L’équipe de France féminine ouvre son tournoi la nuit prochaine face au Japon. Ce n’est pas du tout cuit !

L’équipe de France féminine ouvre son tournoi la nuit prochaine face au Japon. Ce n’est pas du tout cuit !

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La perle du Japon, Ramu Tokashiki (1,93m, 30 ans) pivot de WNBA, s’est fait les croisés l’année dernière. Son nom est demeuré sur le roster provisoirement jusqu’en mai avant d’être finalement retiré. Ce qui a fait dire à son coach Tom Hovasse : « Nous n’avons pas de superstars, mais si chaque joueuse fait son travail, je pense que nous avons de très bonnes chances. »

La meneuse Nako Motohashi, propriétaire du trophée de MVP de la Coupe d’Asie, a également longtemps été incertaine, mais elle figure bien dans l’effectif avec le pivot Maki Takada, les ailières Moeko Nagaoka et Yuki Miyazawa et la meneuse Rui Machida, qui étaient toutes les cinq dans l’équipe du Japon qui a atteint les quarts de finale aux Jeux de Rio.

A Rio, le Japon avait été coulé par les invincibles américaines (64-110), mais il faut avoir en tête qu’il s’était auparavant imposé à la France (71-79) avec 24 points et 7 passes de Asami Yoshida, qui n’est plus aujourd’hui dans le roster. Les Bleues n’avaient pas su profiter de leur énorme supériorité au rebond, 43 prises à 22. « C’est une équipe plutôt atypique dans le jeu dit asiatique, » analyse Valériane Ayayi-Vukosavljevic, qui était présente à Rio. « Elles prennent un peu de tout le monde, mais un peu moins que la Chine qui joue vraiment maintenant un jeu américano-européen. Les Japonaises ont quand même gardé leur identité. Ça va très vite au sol, ça shoote. C’est un style de jeu dont on n’a pas l’habitude. Elles n’auront pas leur intérieure majeure donc elles vont forcément jouer sur autres choses. C’est une équipe qui va nous embêter car comme on le sait, on a des profils plutôt grands. » C’est de fait frappant : aucune Japonaise ne dépasse le 1,85m et la moyenne de taille de l’équipe est de 1,76m.

La coach Valérie Garnier a profité d’une longue attente dans un aéroport pour visionner la totalité du match Japon-Belgique, et elle a pu constater la vigueur de l’équipe asiatique. « Le japon a gagné 84-76. Même s’il manque Tokashiki, la star de la WNBA, je peux vous assurer que ça joue au basket avec des tendances américaines, des tendances européennes. J’ai l’impression qu’ils sont allés prendre un peu tout ce qui est intéressant et ils rajoutent à ça toutes les qualités des pays asiatiques, c’est-à-dire de la vitesse de déplacement, de la qualité de passe, de l’adresse dans les tirs. Ça en fait pour moi une équipe très compétitive. Elles ont mis 30 points à Porto-Rico, elles ont battu la Belgique avec un score de 84 points, il faut les marquer. » « Le match contre Porto-Rico nous a donné des pistes car c’est une équipe qui joue petit comme joue le Japon, qui se base sur des tirs immédiats comme va faire le Japon, » complète Alexia Chartareau. « On sait comment elles jouent même si on ne les a pas rencontrées depuis quelques années. C’est une équipe qui va jouer dans la vitesse, qui n’a pas de grandes postes 5 comme nous, mais des joueuses qui jouent un peu toutes à l’extérieur, elles peuvent toutes marquer. On va être concentré sur ce match pour entrer au mieux dans la compétition. »

Photo: Endy Miyem face au Japon, à Rio’2016 (FIBA)

Le groupe de la mort

Le Japon est coaché par Tom Hovasse, un Américain, qui, comme joueur, a fait un bref passage aux Atlanta Hawks, et qui a joué dix ans dans l’Archipel avant de devenir entraîneur. Il a d’abord été assistant en équipe nationale avant de prendre le pouvoir en 2017, devenant ainsi son premier head coach étranger.  « Le basket-ball est devenu plus grand et plus populaire au Japon et d’autres pays voient également le Japon sous un jour différent », a-t-il déclaré. « Du côté des hommes avec les joueurs de NBA, ils le prennent plus au sérieux. De notre côté, nous avons eu d’assez bons succès contre des équipes de haut niveau. Nous cherchons à faire un pas de plus dans la bonne direction et cela pourrait être une excellente étape pour cela. »

La préparation de l’équipe japonaise n’a pas été totalement sereine puisque des cas de COVID se sont déclarés. Tom Hovasse regrette évidemment aussi l’absence de fans dans les tribunes de Saitama, en raison de la pandémie. « J’espère que nous pourrons toujours montrer la qualité de notre jeu à la télévision pour les fans. Ces cinq dernières années, je nous ai vu progresser de plus en plus. Le basket-ball féminin au Japon est un sport populaire. Le basket en général est en plein essor. Nous sommes un produit fun, un bon produit à regarder. »

L’absence du public ne doit pas faire oublier que les Japonaises sont en mission, et qu’elles veulent réussir leur entrée dans le tournoi en battant une nouvelle fois la France. « C’est une équipe très dangereuse et quand on reprend le contexte : à domicile, le premier match, bien sûr que c’est une équipe qui va se sublimer par l’enjeu », insiste Valérie Garnier. « Je dis aux joueuses que pendant les Jeux Olympiques, quelque soit les nations, elles convoquent un supplément d’âme, une croyance. Les Jeux Olympiques, c’est une compétition qui n’a pas d’égal à l’Euro ou au championnat du monde, c’est totalement différent. »

L’enjeu de ce match est fondamental car rien n’est garantie dans ce groupe qui comprend aussi le Nigéria et les Etats-Unis.  « On est toutes conscientes qu’il faudra être prêtes. On est un peu dans le groupe de la mort car il n’y a pas de petits. On sait que les trois matches vont être très importants. La compétition peut vite basculer d’un match à un autre, » prévient Valériane Vukosavljevic, qui a déjà un œil sur l’adversaire suivant, le Nigéria. « Autant il y a quelques années, on pouvait dire que les équipes africaines ont un ton en-dessous, autant là ce n’est plus du tout vrai. On l’a vu lors du mondial à Ténérife où on se bat avec le Nigéria pour le 5e place, et on ne l’a pas acquise de manière totalement maîtrisée. Ce sont des joueuses très athlétiques, qui en plus ont développé une technique. Pour un grand nombre d’entre elles, elles sont formées aux Etats-Unis. Ça va aussi être un match costaud, différent de celui que l’on va jouer en premier contre le Japon. Il va falloir le préparer avec beaucoup de sérieux et d’engagement. »

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La perle du Japon, Ramu Tokashiki (1,93m, 30 ans) pivot de WNBA, s’est fait les croisés l’année dernière. Son nom est demeuré sur le roster provisoirement jusqu’en mai avant d’être finalement retiré. Ce qui a fait dire à son coach Tom Hovasse : « Nous n’avons pas de superstars, mais si chaque joueuse fait son travail, je pense que nous avons de très bonnes chances. »

La meneuse Nako Motohashi, propriétaire du trophée de MVP de la Coupe d’Asie, a également longtemps été incertaine, mais elle figure bien dans l’effectif avec le pivot Maki Takada, les ailières Moeko Nagaoka et Yuki Miyazawa et la meneuse Rui Machida, qui étaient toutes les cinq dans l’équipe du Japon qui a atteint les quarts de finale aux Jeux de Rio.

A Rio, le Japon avait été coulé par les invincibles américaines (64-110), mais il faut avoir en tête qu’il s’était auparavant imposé à la France (71-79) avec 24 points et 7 passes de Asami Yoshida, qui n’est plus aujourd’hui dans le roster. Les Bleues n’avaient pas su profiter de leur énorme supériorité au rebond, 43 prises à 22. « C’est une équipe plutôt atypique dans le jeu dit asiatique, » analyse Valériane Ayayi-Vukosavljevic, qui était présente à Rio. « Elles prennent un peu de tout le monde, mais un peu moins que la Chine qui joue vraiment maintenant un jeu américano-européen. Les Japonaises ont quand même gardé leur identité. Ça va très vite au sol, ça shoote. C’est un style de jeu dont on n’a pas l’habitude. Elles n’auront pas leur intérieure majeure donc elles vont forcément jouer sur autres choses. C’est une équipe qui va nous embêter car comme on le sait, on a des profils plutôt grands. » C’est de fait frappant : aucune Japonaise ne dépasse le 1,85m et la moyenne de taille de l’équipe

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Photo: FIBA

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