La mayonnaise slovène n’ayant pas pris, Jurij Zdovc a été prié de faire ses bagages, remplacé rien moins que par Vincent Collet, le sélectionneur de l’équipe de France médaillée d’argent des Jeux olympiques ! Et le rutilant recrutement étranger effectué par les « Mets » doit permettre au club de viser haut.
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Malgré un bilan comptable qui n’a rien d’infâmant (quart-de-finale en Jeep Élite comme en Eurocup), les Metropolitans 92 de Boulogne-Levallois version 2020-21 n’ont pas satisfait les dirigeants du club. D’où un gros ménage au niveau des joueurs (8 départs) et du staff technique, Jurij Zdovc étant prié de ne pas effectuer la deuxième saison de son contrat. Plus encore que les résultats en légère baisse de l’équipe (6e de la saison régulière avec 20 victoires pour 14 défaites contre une 4e place la saison précédente au moment de son arrêt), ce sont, semble-t-il, certains mauvais choix (notamment vis-à -vis de Rob Gray, vite poussé vers la sortie) et une mauvaise ambiance que la direction du club reprocherait au technicien slovène.
Pour autant, celui-ci avait des circonstances atténuantes à faire valoir. Déjà , si l’on se penche sur les chiffres, la patte défensive de l’ancien champion d’Europe avec Limoges était évidente, avec 77,2 points encaissés (3e défense du championnat) et, surtout, seulement 45,8 % de réussite au tir pour les adversaires des Metropolitans 92, la plus basse moyenne autorisée par un club à ses opposants. En revanche, en attaque, il a fallu oublier les plus de 90 points par match de la saison précédente et s’en contenter de 80,3 (13e meilleure moyenne). Certes, Boulogne-Levallois n’a pas gâché, shootant à 49,8 % dont 39,8 % à trois-points, 2e meilleure moyenne du championnat dans les deux cas. Mais en ne prenant que 59,5 tirs par match, les joueurs de Jurij Zdovc étaient devancés par 12 équipes sur ce critère !
Une infirmerie bien remplie
Autre circonstance atténuante, l’effectif n’a pas été épargné par les blessures, surtout dans le secteur intérieur : le meneur Brandon Brown a manqué 9 matchs, le pivot Vitalis Chikoko 4, l’intérieur Tomer Ginat 12. Quant à Miralem Halilovic, on n’a pu le voir qu’à 5 reprises sur les parquets : après avoir raté les 6 premiers matchs de la saison, il a été mis hors de combat pour le reste de l’année sur un coup de folie du pivot de Roanne Boubacar Touré.
À tout cela, il faut ajouter une gestion plutôt médiocre des remplacements : Archie Goodwin, appelé à la place de Rob Gray, n’a pas montré grand-chose ; pour sa part, l’Égyptien Assem Marei, embauché comme remplaçant médical d’Halilovic en début de saison, a séduit mais n’a pas été prolongé lorsque ce fut au tour de Ginat de partir à l’infirmerie ; enfin, le club a fait appel pour remplacer Halilovic, victime d’une fracture à la mâchoire, à un Josh Owens qui ne laissera pas un souvenir impérissable de son passage (3,0 points et 1,8 rebonds en 11 minutes sur 22 matchs).

Le grand ménage
Partant de là , Alain Weisz, le directeur des opérations sportives du club, a décidé d’effectuer un grand ménage à l’intersaison. En premier lieu, nous l’avons vu, Jurij Zdovc a été prié de prendre la porte malgré son contrat qui courait sur encore une saison. L’ont accompagné dans la charrette Neal Sako, Maxime Roos et Bastien Pinault ainsi que tous les Américains passés par le club (Brandon et Anthony Brown, Archie Goodwin, Josh Owens), sans oublier le totem Vitalis Chikoko.
De fait, ne sont restés au club que David Michineau, impeccable sur l’exercice, Lahaou Konaté, en rédemption, Tomer Ginat, qui doit confirmer son excellente première saison, et Miralem Halilovic, désormais en pleine forme.
Photo d’ouverture : les Metropolitans 92 de 2021-22 (photo : Metropolitans 92)