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Betclic Élite : Face à Strazel, Begarin ou Hifi, Wembanyama seul candidat à sa propre succession pour le titre de meilleur jeune de la saison ?

Déjà élu meilleur jeune de la saison 2020-2021, le plus grand et prometteur des prospects français qu’est Victor Wembanyama est-il vraiment le seul à pouvoir prétendre au titre cette année encore ? La rédaction de Basket Europe vous présente les candidats. À noter que seuls les joueurs nés après 200

Déjà élu meilleur jeune de la saison 2020-2021, le plus grand et prometteur des prospects français qu’est Victor Wembanyama est-il vraiment le seul à pouvoir prétendre au titre cette année encore ? La rédaction de Basket Europe vous présente les candidats.

À noter que seuls les joueurs nés après 2002 sont concernés et que toutes les statistiques présentées ci-dessous sont celles compilées à la date de la parution de cet article (soit le jeudi 05 mai) et qu’elles sont par conséquent amenées à évoluer d’ici la fin de la saison.

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Victor Wembanyama – Lyon-Villeurbanne

Photo : Infinity Nine Media

Victor Wembanyama. Inutile de le présenter, non ? Mais s’il le fallait malgré tout, disons qu’Evan Fournier a récemment résumé l’ampleur du phénomène en affirmant que ce jeune joueur, de 18 ans seulement, n’est autre que « le plus gros potentiel jamais vu en France ». Attendu comme le numéro 1 de la Draft NBA 2023, scruté à la loupe par les scouts du monde entier, il ne cesse d’alimenter les réseaux sociaux et la planète basket de ses innombrables highlights, tous plus ébouriffants les uns que les autres. Car, malgré quelques petits pépins physiques survenus au cours de la saison, Victor Wembanyama a tout de même réussi à pleinement s’exprimer sous les couleurs de l’ASVEL Lyon-Villeurbanne, qu’il a rejoint pour trois saisons l’été dernier, en provenance de Nanterre, où il a éclos. Amené à évoluer au contact des meilleurs (en Euroleague notamment, où il a brillé également), il est parvenu à prendre une nouvelle dimension. Progression fulgurante, maturité impressionnante et performances délirantes… Tout y passe avec Victor Wembanyama. Lui qui a notamment réalisé son match référence dans l’élite en avril dernier. Sa victime ? Le Portel, qui n’a rien pu faire pour arrêter ce petit bonhomme de 2,19 m qui, en 25 minutes de jeu, a compilé 25 points à 10 sur 16 aux tirs, 7 rebonds et 3 contres pour 27 d’évaluation.

Et si, la plupart du temps, il domine évidemment les débats dans la raquette, bien aidé par son gabarit hors du commun, Victor Wembanyama ne se refuse aucunement de jouer pour lui, balle en main, mais aussi de s’écarter parfois, pour prendre quelques tirs longue distance qui terminent parfois en filoche. Preuve que le palette offensive du jeune homme est extensible. De l’autre côté du terrain, il continue d’effrayer chacun des attaquants adverses, de par sa vivacité étonnante, de par sa réactivité et évidemment de par son envergure démesurée. Peu importe le tir que va prendre son adversaire, il semble capable de le bloquer, lui le deuxième meilleur contreur du championnat de France avec 1,8 unité par match. Forcément, il y a de quoi faire des cauchemars. Mais il y a aussi et surtout de quoi rêver, tant Victor Wembanyama, qui réalise à son jeune âge des performances encore jamais vues, est promis à un avenir absolument fabuleux. Du pain béni pour le basket français bien sûr, mais aussi pour tout amateur de basket, quel qu’il soit.

En bref, Victor Wembanyama semble bien seul dans la course au titre de meilleur jeune de la saison en Betclic Elite, qu’il a déjà remporté la saison dernière. Mais d’autres petites pépites pointent également le bout de leur nez.

Photo : Infinity Nine Media
Statistiques complètes :


9,4 points
47,3 % de réussite aux tirs (60,5 % à deux-points, 26,0 % à trois-points)
70,0 % aux lancers francs
5,1 rebonds
1,8 contre
11,5 d’évaluation

– en 16 matchs joués / 18,5 minutes de jeu


Juhann Begarin – Paris Basketball

Photo : Paris Basketball

Fin juillet 2021. Au sortir d’une excellente saison en Pro B, au terme de laquelle il a grandement contribué à l’accession du Paris Basketball dans l’élite, Juhann Begarin devenait le seul Français drafté cette année-là. Mais les Celtics de Boston, qui ont décidé de le sélectionner en 45e position, ont préféré que le jeune arrière de 19 ans continue de s’aguerrir en Europe avant de pouvoir faire le grand saut outre-Atlantique. Malgré de belles performances, il a décidé de faire le choix, logique selon lui, de poursuivre l’aventure avec le club parisien, avec qui il a pu découvrir la première division du championnat de France.

Encore trop irrégulier au niveau de son apport statistique, tout comme au niveau de son adresse d’ailleurs, il n’en demeure pas moins capable de réaliser de belles performances, voire même de faire de gros éclats par moment. Dans la victoire du Paris Basketball face à Nanterre (104-107), le 25 mars dernier, Juhann Begarin a planté 29 points et terminé avec 26 d’évaluation, faisant ainsi tomber deux de ses records personnels en carrière. Mais le constat reste contrasté, tant il peut y avoir de déchets dans son jeu. Preuve de ce contraste, l’avant-dernier match réalisé par l’arrière du Paris Basketball, face à Orléans, le 1er mai dernier. En 40 minutes de jeu (le match s’étant achevé après deux prolongations), il a combiné du très bon et du moins bon. D’un côté, 11 points marqués et surtout 15 rebonds, son record en carrière là-encore. Mais de l’autre, 20 % seulement de réussite aux tirs (1 sur 7 à deux-points, 2 sur 8 à trois-points) et 7 pertes de balles. Ce qui n’arrive évidemment pas à chaque rencontre, mais qui reflète plutôt bien la saison d’un jeune joueur des plus prometteurs qui évolue au plus niveau français et qui ne demande qu’à gommer ses erreurs pour progresser et atteindre ses objectifs.

Alors, suffisant pour convaincre les Celtics de lui offrir la possibilité de rejoindre la NBA ? Une chose est certaine : la franchise du Massachusetts n’a pas oublié le jeune Guadeloupéen, loin de là. De passage en Europe, en décembre dernier, Brad Stevens, general manager des C’s, a pris le temps de poser ses bagages à Paris et de faire un tour par la Halle Carpentier, pour pouvoir constater l’étendue du potentiel de son protégé. Après quoi, il a déclaré :  « Il est jeune, physique et il développe des qualités techniques. C’est un joueur complet qui peut évoluer sur plusieurs positions, ce qui est très recherché en NBA. Il continue de progresser et c’est le plus important pour nous. » Impossible de le contredire.

Photo : Paris Basketball
Statistiques complètes :


11,4 points
45,2 % de réussite aux tirs (53,3 % à deux-points, 32,7 % à trois-points)
56,5 % aux lancers francs
4,2 rebonds
1,6 interception
10,5 d’évaluation

– en 27 matchs joués / 28,1 minutes de jeu


Matthew Strazel – Lyon-Villeurbanne

Photo : Infinity Nine Media

Au sortir d’un été marqué par la Coupe du Monde des moins de 19 ans, à laquelle il a pris part avec l’équipe de France (qu’il a d’ailleurs mené d’une main de fer, lui qui a terminé meilleur passeur de la compétition), c’est un Matthew Strazel médaillé d’argent qui a débuté la saison 2021-2022 avec Lyon-Villeurbanne. Sa troisième avec les pros, à seulement 19 ans, lui qui a été plongé dans le grand bain très tôt. Et cette expérience, il serait mensonger de dire qu’elle ne se ressent pas sur le terrain, tant le jeune meneur fait preuve de maturité. À tel point que, même s’il ne peut pas vraiment endosser le rôle de meneur d’hommes qu’il avait avec les Bleuets, il est pleinement intégré dans la rotation du club rhodanien. Pourtant, malgré le temps de jeu et la confiance qui lui sont accordés, difficile pour lui de réellement s’affirmer face aux meilleurs joueurs du championnat de France, et même d’Europe, dans une équipe aussi talentueuse, où la concurrence y est des plus rudes et avec des projecteurs évidemment braqués sur l’unique Victor Wembanyama.

Pour autant, malgré des statistiques qui ne sont pas mirobolantes, Matthew Strazel reste un meneur des plus vifs, capable de briller et de faire briller ses coéquipiers, capable de prendre le jeu à son compte et de prendre ses responsabilités mais aussi de faire jouer les siens. Sans oublier qu’il a déjà prouvé qu’il était capable de prendre feu à tout moment et de se montrer clutch, le tout grâce à une confiance presqu’aveugle en son tir. Bref, un talent brut, doté de grandes facilités que son expérience et ses minutes passées sur les parquets de la première division du championnat de France et de l’Euroleague lui ont apportées, et qui n’a pas fini de faire des étincelles. En France, en Europe, mais peut-être aussi…

… aux États-Unis ? Olivier Mazet, agent du jeune meneur français, a récemment annoncé que ce dernier avait pris la décision de se présenter à la prochaine Draft NBA. Fort de ses trois années d’expérience au plus niveau, en première division du championnat de France ainsi qu’en Euroleague, Matthew Strazel veut sans aucun doute se tester. Alors, pourquoi pas. Tout en sachant que c’est une étape presque obligatoire pour ce genre de jeunes talents et que nombreuses sont les trajectoires possibles. À commencer par celle empruntée par un certain… Juhan Begarin, cité ci-dessus, qui continue de s’aguerrir en Europe après sa Draft et avant un possible envol de l’autre côté de l’Atlantique. D’autant plus que Matthew Strazel demeure sous contrat jusqu’en 2025 avec l’ASVEL Lyon-Villeurbanne.

Photo : Infinity Nine Media
Statistiques complètes :


5,8 points
38,9 % de réussite aux tirs (40,0 % à deux-points, 37,9 % à trois-points)
77,6 % aux lancers francs
2,5 passes décisives
6,0 d’évaluation

– en 30 matchs joués / 18,7 minutes de jeu


Nadir Hifi – Le Portel

Photo : Le Portel

De retour sur le banc de l’ESSM Le Portel, alors que les résultats n’y étaient pas franchement bons, Eric Girard a réussi à remobiliser ses troupes et ce, grâce à certains choix forts. A commencer par le lancement du jeune Nadir Hifi. L’Algérien de 19 ans, qui avait déjà disputé quelques bribes de matchs dans l’élite mais qui était surtout reconnu pour briller du côté des Espoirs (où il figurait comme le meilleur marqueur et le meilleur passeur du championnat), a saisi l’opportunité qui lui a été offerte lors de la large défaite contre Dijon, en janvier dernier. En 12 minutes passées sur le parquet, il a compilé 8 points, 3 rebonds, et 2 interceptions. De quoi séduire son entraîneur et lui permettre de décrocher de belles minutes ainsi que sa place dans le cinq majeur de son équipe à 12 reprises depuis.

Mieux encore, après avoir réalisé son record de la saison, avec les pros, en inscrivant 15 points contre Roanne (match au terme duquel il a d’ailleurs été nommé MVP), Nadir Hifi s’est vu récompenser par la signature de son tout premier contrat professionnel, d’une durée de deux ans. Preuve de la confiance que lui ont rapidement accordé ses dirigeants, sous le charme du jeune meneur et de sa palette offensive. Capable d’accélérer, de changer de direction et de pénétrer, tout en distribuant quelques caviars à ses coéquipiers, celui qui a été formé sur le poste d’arrière est également capable de dégainer à tout va et de se montrer clutch dans les moments cruciaux. Malgré cela, Nadir Hifi sait qu’il peut encore progresser sur différents aspects, lui qui ne cache pas sa volonté de le faire encore et encore : « Ce sera primordial pour la suite de ma carrière d’être capable de jouer sur les deux postes car moi-même et le staff avons de très grandes ambitions. »

À tel point que Nadir Hifi a accepté le fait de ne pas rejoindre l’équipe nationale d’Algérie, qui disputait la demi-finale de la Coupe Arabe, pour rester au Portel et aider le club à réussir sa mission maintien. « C’était une bonne opportunité d’aider le club ! Bien sûr j’aurais voulu défendre les couleurs de mon pays, l’Algérie est très importante pour moi, mais dans la situation actuelle, c’était mieux de rester », a-t-il déclaré. Un choix payant puisqu’après 32 matchs disputés, dont 22 avec le jeune Nadir Hifi à la mène, Le Portel pointe à la 14e place du championnat, avec 12 victoires et 20 défaites. Et même si rien n’est joué pour le moment, les Stellistes ne comptant que deux succès de plus que Fos Provence, premier relégable, la jeune pépite algérienne ne cesse de monter en puissance et s’impose comme l’une des plus belles révélations de la saison en Betclic Elite.

Photo : Le Portel
Statistiques complètes :


6,6 points
46,2 % de réussite aux tirs (56,7 % à deux-points, 35,6 % à trois-points)
70,0 % aux lancers francs
2,4 passes décisives
6,3 d’évaluation

– en 22 matchs joués / 21,0 minutes de jeu


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Victor Wembanyama – Lyon-Villeurbanne

Photo : Infinity Nine Media

Victor Wembanyama. Inutile de le présenter, non ? Mais s’il le fallait malgré tout, disons qu’Evan Fournier a récemment résumé l’ampleur du phénomène en affirmant que ce jeune joueur, de 18 ans seulement, n’est autre que « le plus gros potentiel jamais vu en France ». Attendu comme le numéro 1 de la Draft NBA 2023, scruté à la loupe par les scouts du monde entier, il ne cesse d’alimenter les réseaux sociaux et la planète basket de ses innombrables highlights, tous plus ébouriffants les uns que les autres. Car, malgré…

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Photos à la Une : Le Portel, Infinity Nine Media, Paris Basketball

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