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Les Bleues médaillées de bronze à l'EuroBasket : « Peu de personnes croyaient en nous »

L’équipe de France féminine ne repartira pas bredouille de Ljubljana. Ce dimanche en début de soirée, les Bleues ont maîtrisé la petite finale contre la Hongrie (82-68). Certes, l’or n’est pas passé loin, mais les joueuses de Jean-Aimé Toupane se satisfont de rapporter à la France une 8e médaille européenne consécutive, de bronze cette fois-ci. Réactions d’Alexia Chartereau, Valériane Vukosavljevic et Iliana Rupert.

Alexia Chartereau, intérieure de l’équipe de France : « Ça a été dur de se remobiliser après la défaite contre la Belgique. Cette petite finale est toujours bizarre à jouer mais on était prêtes. Finir comme ça, ce n’est pas rien. Je pense qu’on mérite cette médaille de bronze, on a tout fait pour aller la chercher. On la voulait d'abord pour nous. On n’a pas senti que beaucoup de personnes croyaient en nous. C’était injuste, je trouve, car les objectifs étaient élevés mais ils n’étaient pas insensés. Mais ça nous a peut-être donné une motivation en plus. Cette médaille prouve qu'on a fait un bon travail pendant tout l'été et qu'on n’a eu besoin de personne pour aller la chercher. On s'est concentrées sur nous. A un an des Jeux, les bilan est positif. Parfois, ce n’est pas joli et les gens ne sont pas contents, mais nous n’avons rien lâché, c’est dans notre ADN. Pour certaines, c’était le dernier Euro (Sandrine Gruda), pour d’autres, c’était le premier (Leila Lacan, Marie-Paule Foppossi, Janelle Salaun). Il ne faut pas le banaliser, même si l’objectif était l’or. »

Iliana Rupert, intérieure de l’équipe de France : « Ce n’est pas la couleur qu’on espérait mais il faut relativiser, ce n’est jamais simple de se relever d’une défaite, surtout celle qu’on a eu hier (samedi). On s’est remobilisées, on a produit un beau basket (dimanche). À titre personnel, à partir du moment où je me suis blessée, j’ai tout fait pour répondre présente mais je n’étais pas à 100 % au final. À chaque fois que je mettais des paniers, mon épaule me tirait, mais c’était un risque à prendre. Aujourd’hui, j’ai pu aider mon équipe à remporter la médaille donc je reste sur une note positive, même si c’est frustrant de voir son élan se couper net. Mais, collectivement, cette nouvelle médaille concrétise le travail réalisé. C’est le début de quelque chose. Ça nous apprendra pour la suite. C’est un jeune groupe, une nouvelle ère, j’espère que c’est le début de quelque chose de beau. »


Valériane Vukosavljevic, ailière de l’équipe de France : « Il y avait des absentes, mais comme il y en a à chaque Euro. Pourtant, on ramène la huitième médaille européenne consécutive à la France. Il faut avancer avec celles qui sont ici, Jean-Aimé Toupane l’a bien répété. Les 12 joueuses qui sont ici se sont battues. On n’a pas été soutenues tout au long de la préparation et de la compétition, vous n’allez pas me dire le contraire. Je suis fier que ce groupe-là soit allé chercher la médaille parce que ce groupe la mérite. Ne pas être soutenu par une partie de son pays, ça ne peut pas nourrir, ça c’est sûr. On voit les choses, on lit, on entend… Ça m’a fait bizarre durant cette compétition car je sais que, dans d’autres pays, quand il y a des absentes, il y a du soutien. C’est un peu décevant, même si on a aussi reçu des messages de soutien. On ne remerciera jamais assez ceux qui ont cru en nous. »

Jean-Aimé Toupane, sélectionneur de l’équipe de France : « Il y a une belle réaction. Je sais qu'hier (samedi), il y a eu beaucoup de déception, mais les filles ont su retrouver les ressources morales et mentales pour faire un très bon match aujourd'hui (dimanche). Je constate que c'est un groupe qui a compris les bases pour pouvoir aller au plus haut niveau de cette compétition. C'est un groupe qui est jeune malgré tout et qui est en train de se construire. L'étape d'hier, il ne fallait pas la voir comme une déception, mais comme une étape pour construire là-dessus. Il nous a manqué peu de choses, on aurait pu être là (en finale) ce soir, mais bon, ça fait partie de la construction, d'un cheminement vers le plus haut niveau »

Jean-Pierre Siutat, président de la fédération française de basketball (FFBB), au micro de BeIN Sports à la mi-temps de la petite finale : « On était venu pour l’or, ce n’est pas la médaille qu’on était venu chercher. C’est un groupe jeune et perfectible, qui a montré de bonnes qualités. Maintenant, ça se joue à presque rien. On est tombés sur une belle équipe de Belgique, qui ira au bout, je pense. Il faut l’accepter. Il y a des critiques par rapport au fonctionnement du groupe, du management. On fera ce débriefing ensemble derrière. Mais je rassure tout le monde, y compris les détracteurs, le groupe vit très bien. Jean-Aimé (Toupane) a sa manière de travailler. Il est très humain, très rigoureux, très exigeant. Avec le staff, ça marche très bien. On n’a jamais eu l’occasion de faire une compétition au complet, souvenez-vous de la Coupe du monde l’an dernier, ça a été la même chose cette année en préparation. Je rappelle qu’on n’a jamais sanctionné aucune joueuse. On voit que la Belge Emma Meesseman a fait le choix de ne pas aller en WNBA pour faire le championnat d’Europe et préparer les Jeux Olympiques. On aurait aimé avoir le groupe au complet de la même manière. J’espère qu’on mettre ça derrière et qu’on préparera bien le TQO en février prochain, et puis bien évidemment les Jeux. On a la chance d’avoir un vrai groupe assez large. J'espère que ce groupe arrivera à se bonifier pour Paris 2024. »

Boxscore France - Hongrie

À Ljubljana (Slovénie).

https://www.basketeurope.com/livenews-fr/677001/sandrine-gruda-equipe-de-france-tout-le-monde-peut-faire-mieux-selectionneur-y-compris/



Photo : Alexia Chartereau (FIBA)

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