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En direct du confinement avec… Giovan Oniangue (Orléans): « même si la saison s’arrêtait là, il est important de rester en forme »

Alors que la FFBB a annoncé dimanche la fin de tous les championnats fédéraux, les joueurs de Jeep Elite et de Pro B sont en attende d’une décision définitive de la LNB. Nous sommes allés demander son avis sur la suite à donner à la saison à l’ailier de l’OLB Giovan Oniangue (1,97m, 28 ans).

Alors que la FFBB a annoncé dimanche la fin de tous les championnats fédéraux, les joueurs de Jeep Elite et de Pro B sont en attende d’une décision définitive de la LNB.  Nous sommes allés demander son avis sur la suite à donner à la saison à l’ailier de l’OLB Giovan Oniangue (1,97m, 28 ans).

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Comment s’est passée la mise en quarantaine à Orléans ?

A la base on devait jouer à Gravelines le samedi 14 mars. Un match très important pour nous, on était déterminés comme jamais pour aller gagner là-bas. L’avant-veille, le jeudi, on se demandait si on devait y aller ou pas. Ça parlait de si on devait jouer le match à huis clos ou pas. Le vendredi, les coachs nous ont dit que normalement on allait faire le déplacement et qu’après ce match-là, le championnat serait suspendu jusqu’à la fin du mois. Du coup, on a fait une petite réunion entre nous et je pense que ça discutait entre les clubs pour savoir si les joueurs voulaient jouer. Et la plupart des joueurs ne voulaient plus jouer parce qu’ils se demandaient pourquoi jouer ce weekend-là si le championnat était ensuite suspendu. La question c’était pourquoi ne pas stopper maintenant et voir comment ça se passe pour pouvoir éventuellement jouer les matchs plus tard. C’est comme ça que ça s’est passé et c’est de là que le match face à Gravelines a été  annulé et qu’on a commencé à devoir rester chez nous.

Comment reste t-on en forme quand on est confiné chez soi ?

Il faut déjà réussir à être motivé. Pour ma part, j’avais anticipé le confinement et j’avais appelé la kiné du club pour pouvoir récupérer quelques équipements à la salle, des élastiques, une corde à sauter, un ballon. De quoi pouvoir travailler à la maison parce que je me suis dit que ça risquait d’être un peu long donc ça serait mieux avec un peu d’équipement. Pour moi, c’est tous les jours. Je me repose juste le samedi et le dimanche, mais du lundi au vendredi j’enchaine de 14 heures à 17 heures, pendant que les enfants dorment. J’ai un travail qui est préparé parce que le club a quand même mis en place un planning d’entraînement pour qu’on reste ensemble. Je fais non seulement le programme du club, mais je fais aussi un travail en plus avec l’agence Comsport. J’ai Larry de Comsport qui me prépare un programme chaque jour pour que je bosse. C’est une question de motivation et d’envie. On ne maitrise rien donc il faut rester en forme. Si la saison reprend, il faudra être le plus en forme possible pour être vraiment opérationnel le plus vite possible. Surtout nous puisqu’on se battait pour le maintien même si on avait fait une bonne partie du boulot. C’est une question de rigueur, de discipline et d’envie. En tant que sportif, même quand il n’y a pas de confinement et que la saison est terminée, la réalité c’est qu’on aime toujours faire du sport et ça nous manque vite. On ne s’arrête jamais vraiment (sourire). C’est important de continuer, de ne pas lâcher et j’en profite pour encourager tous mes collègues de travail à ne pas lâcher, de continuer à bosser, d’être discipliné et rigoureux. C’est aussi bien pour le corps que pour le mental de travailler tous les jours.

« Nous, les joueurs, on ne contrôle rien, la ligue ne contrôle rien. Tout dépend du gouvernement et de comment l’épidémie évolue »

Au-delà du sportif, comment vous occupez vous ?

Il y a des inconvénients à rester à la maison, mais il y a aussi et surtout des avantages. Toutes les semaines on joue, on voyage, mais c’est vrai que j’ai une femme et des enfants donc c’est le moment de pouvoir penser à eux et pouvoir profiter d’eux. En ce moment on a le temps de penser à nos projets avec madame, il ne faut pas penser qu’au basket. Il y a des moments où je prends du temps pour lire. C’est important de lire, c’est important de s’intéresser aussi à autre chose. En tant que chrétien, je passe beaucoup de temps à lire la Bible et d’autres livres chrétiens. Il faut aussi penser à toutes les personnes qui sont dans les hôpitaux, qui souffrent. On prie pour ces gens-là, pour tous les médecins, les infirmiers qui sont à leur chevet. Il y a un peu de tout, de la lecture, passer du temps avec les enfants, jouer dans le jardin avec eux, fait du sport, passer du temps avec madame, faire des projets. Même si on est bloqué à la maison, on ne s’ennuie pas.

Que pensez-vous de la situation par rapport au reste de la saison ?

La réalité, c’est qu’on ne peut rien contrôler. Aujourd’hui, la ligue ne contrôle pas. Bien que la LNB souhaite pouvoir reprendre la saison, elle ne contrôle pas. Ce sont les gouvernements qui ont la main sur ce genre de grosses décisions. Quand on voit comment ça se passe aujourd’hui, comment ça se répand de plus en plus vite en France, comment ça a été vite en Italie et un peu partout, ça m’étonnerait que le championnat puisse reprendre de sitôt. Pour éradiquer vraiment ce virus et avoir un taux à 0% ça ne se fait pas en quinze jours, il faut beaucoup plus. La question c’est est-ce qu’on prend le « risque » de reprendre la saison avec un taux qui n’est pas à zéro et dans ce cas-là tu as des chances d’attraper le virus ? Quand tu joues, quand tu es en déplacement dans le bus avec l’équipe entière, tu rencontres une autre équipe, tu n’es pas en sécurité. Est-ce qu’on prend ce risque ou est-ce qu’on patiente et en fonction de comment ça évolue on voit si la saison peut reprendre ? Le problème c’est qu’aujourd’hui on est presque en avril et si le confinement continue jusqu’en mai, par exemple, je ne sais pas comment ça peut se passer. Nous, les joueurs, on ne contrôle rien, la ligue ne contrôle rien. Tout dépend du gouvernement et de comment l’épidémie évolue. L’arme la plus simple à utiliser pour pouvoir arrêter ce virus c’est de rester à la maison en évitant au maximum de se déplacer. Plus on le fait et mieux on le fait, et plus vite on pourra reprendre le cours normal de la vie.

Si vous deviez garder un seul album ou un seul artiste pendant le confinement ?

Il n’y a pas forcément de chanteur ou d’album. Moi je suis très gospel donc je partirais là-dessus.

Une série à voir pendant le confinement ?

De temps en temps on se fait des petites séries sur Netflix avec ma femme. C’est important de se recréer et de se détendre. Mais c’est surtout le week-end qu’on se détend un petit peu. J’ai regardé pas mal de séries, j’ai vu You, Murder, Dirty John. Donc voilà, ces trois-là. C’est vraiment pas mal.

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Comment s’est passée la mise en quarantaine à Orléans ?

A la base on devait jouer à Gravelines le samedi 14 mars. Un match très important pour nous, on était déterminés comme jamais pour aller gagner là-bas. L’avant-veille, le jeudi, on se demandait si on devait y aller ou pas. Ça parlait de si on devait jouer le match à huis clos ou pas. Le vendredi, les coachs nous ont dit que normalement on allait faire le déplacement et qu’après ce match-là, le championnat serait suspendu jusqu’à la fin du mois. Du coup, on a fait une petite réunion entre nous et je pense que ça discutait entre les clubs pour savoir les joueurs voulaient jouer. Et la plupart des joueurs ne voulaient plus jouer parce qu’ils se demandaient pourquoi jouer ce weekend-là si le championnat était ensuite suspendu. La question c’était pourquoi ne pas stopper maintenant et voir comment ça se passe pour pouvoir éventuellement jouer les matchs plus tard. C’est comme ça que ça s’est passé et c’est de là que le match face à Gravelines a été  annulé et qu’on a commencé à devoir rester chez nous.

Comment reste t-on en forme ?

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Photos: OLB 45

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