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Guide Pro B 2020-21 : jusqu’où les jeunes vont-ils emmener Paris ?

Photo d’ouverture : Paris Basketball Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe de Pro B. Aujourd’hui, le Paris Basketball. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abonnement gratuits : ICI

Photo d’ouverture : Paris Basketball

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Risqué, le pari de constituer une équipe de « minots » ? Paris a démontré le contraire. En se classant 10e (11 victoires-12 défaites) au moment de l’arrêt de la saison, le Paris Basketball n’était qu’à une petite victoire d’une place (virtuelle) en playoffs. Et ses jeunes joueurs n’ont pas cessé de progresser sur toute l’année. Avec un groupe quasiment inchangé pour démarrer le nouvel exercice, l’équipe de la capitale ne peut donc qu’espérer grimper encore une marche. Le potentiel des « minots » associée à l’expérience de Nobel Boungou-colo et de l’inusable Amara Sy lui donne toutes les raisons d’y croire.

1 Le bilan de la saison passée

Trois joueurs de 18 ans et moins (Milan Barbitch, Juhann Bégarin, Ismaël Kamagaté), trois autres de 22 ans et moins (Valentin Chéry, Gauthier Denis, Sylvain Francisco), le Paris Basketball n’avait pas eu froid aux yeux au moment de démarrer sa saison 2019-20, faisant confiance à cette bande de « minots » pour affronter les grosses écuries de la Pro B et leurs joueurs bien plus expérimentés. Les premiers pas de cette troupe adolescente laissait penser que le pari n’était guère pertinent : au bout de 11 rencontres, Paris n’en avait gagné que 3 pour 8 défaites, dont 4 de 3 points ou moins, mettant en lumière le manque d’expérience de la bande. Mais les « minots » parisiens ont vite appris leurs leçons et ont considérablement élevé leur niveau sur la deuxième partie de la saison : 8 v.-4 d. pour suivre ce mauvais début, dont un joli 5 v.-2 d. sur les sept dernières rencontres disputées.

De quoi se retrouver à mordre les mollets des équipes se disputant les places en play-offs, si la saison avait été à son terme. Et le bilan chiffré du club a démontré les qualités – et les faiblesses – de son effectif : avec 79,8 points marqués par rencontre, le Paris Basketball est la 7e équipe du championnat. Le tout avec de bons pourcentages d’adresse (45,7 % aux tirs, 7e de Pro B, et 35,3 % à trois-points, 6e de la division), un bon partage de la balle (18,5 passes décisives, 7e) et une belle propension à contrer (3,6 contres par match, 2e de Pro B). Évidemment, tout n’a pas été rose, notamment en défense, avec 80,2 pts encaissés par match, 12e moyenne de la Pro B. Et la jeunesse de l’effectif s’est traduite par une fâcheuse tendance à éparpiller des ballons : 15,8 balles perdues par match, 17e moyenne du championnat.

Nobel Boungou-colo – Photo : Paris Basketball

Cela étant dit, difficile de faire la fine bouche, le Paris Basketball a fait une bonne saison, peut-être même au-delà des attentes de son staff. Et les satisfactions individuelles sont nombreuses. Les « tauliers », joueurs expérimentés encadrant la « marmaille », ont parfaitement assuré leur rôle : Nobel Boungou-colo a apporté 16,5 pts (42,5 % aux tirs dont 32,0 % à trois-points), 4,6 rbds, 2,3 pds pour 14,8 d’éval ; Amara Sy a fait oublier ses 38 printemps pour générer, en 22,6 mn par match, 8,4 pts (52,7 % aux tirs dont 19,0 % à trois-points), 4,5 rbds, 1,0 contre, 1,6 pd, 11,4 d’éval ; Gary Florimont n’a pas été en reste, produisant 10,1 pts (à 56,5 % aux tirs), 5,1 rbds, 2,1 pds pour 11,7 d’éval. Du côté des jeunes, Sylvain Francisco a épaté (13,1 points (38,6 % aux tirs dont 32,1 % à trois-points), 3,5 rebonds, 5,5 passes, 13,7 d’évaluation) alors que Gauthier Denis montrait ses progrès (11,1 pts (41,7 % aux tirs dont 43,6 % à trois-points), 2,7 rbds, 2,0 pds, 10,0 d’éval) et qu’Ismaël Kamagaté, plutôt prévu pour s’épanouir en NM1 avec le Pôle France via une licence ASP, époustouflait par son évolution, apportant 6,1 pts (63,8 % aux tirs), 3,7 rbds, 1,2 ctr, 0,5 pd, 9,2 d’éval en 14,9 mn.

Juhann Bégarin – Photo : Paris Basketball

De quoi, bien sûr, donner le sourire à Jean-Christophe Prat, l’entraîneur féru de formation ayant encadré la jeune troupe : « il est dommage que la saison se soit arrêtée, nous étions vraiment très bien. Marquez Haynes venait d’arriver, nous venions de battre Vichy-Clermont, Lille et Quimper, l’équipe était en route pour les play-offs. Nous avions pris d’énormes risques en évoluant avec trois U18 et autant de U22, mais il s’est révélé réussi. Sur nos six jeunes, tous ont progressé, c’est une belle récompense pour eux et pour le club. »

« J’aurais bien aimé voir cette équipe en play-offs. Peu d’équipes auraient voulu nous rencontrer. »Jean-Christophe Prat, entraîneur principal

2 Le recrutement

Au vu de cette belle saison, il était évident que le Paris Basketball n’allait pas infléchir sa « politique jeunes ». Certes, auteur d’un très bel exercice, Sylvain Francisco a connu une promotion, recruté comme premier meneur par Roanne, en Jeep Élite. Un étage où il croisera la route de Gary Florimont, passé pour sa part à Orléans, pour le plus grand plaisir de Jean-Christophe Prat : « il a fait un travail remarquable en tant que capitaine, c’est une vraie fierté de le voir signer en Jeep Élite. » En comptant également le départ de Marquez Haynes, le Paris Basketball s’est retrouvé à l’intersaison avec 9 joueurs sous contrat, dont toutes ses jeunes pousses. Au moment où nous avions interviewé Jean-Christophe Prat, qui a prolongé son bail parisien jusqu’en 2023, il n’y avait encore aucune recrue d’annoncée, et le coach parlait de « mettre un joueur à l’essai sur le poste de meneur. » C’est depuis chose faite, avec non pas un mais deux joueurs. Kevin Franceschi, arrière-meneur français au parcours atypique (voir plus loin), a rapidement convaincu le staff parisien de le signer pour la saison alors que Loïs Gendrey (1,71 m, 20 ans), en provenance des Espoirs de Monaco, confirme la volonté de formation de l’équipe parisienne. « Nous avons en France un incroyable réservoir de jeunes joueurs à gros potentiel, dont beaucoup en Île-de-France, » souligne Jean-Christophe Prat. « Auparavant, ils avaient l’habitude de rejoindre des centres de formation en province, mais maintenant, on peut leur dire qu’il y a un endroit où progresser dans leur région. L’identité du club, c’est d’avoir l’ambition de jouer au plus haut niveau dans la future aréna et de développer de jeunes joueurs, un peu comme le font le Partizan Belgrade et le Zalgiris Kaunas. » Et le coach compte bien voir ses jeunes pousses continuer à progresser : « pour Gauthier Denis et Valentin Chéry, cela va être la saison de la confirmation. Et je suis sûr que Milan Barbitch, Juhann Bégarin et Ismaël Kamagaté vont exploser. » Du reste, ce dernier est désormais le pivot titulaire de l’équipe, alors que le Paris Basketball continue à ne pratiquement pas faire appel à la main-d’œuvre étrangère, seuls l’Américain Dustin Sleva (25 ans, 2,05 m) et le Franco-centrafricain Evans Ganapamo (26 ans, 2,01 m, né à Montpellier mais n’ayant pas de licence JFL).

Milan Barbitch – Photo : Paris Basketball

Le recrutement parisien aurait dû se clore ainsi. Mais Valentin Chéry s’est luxé l’épaule suite à une mauvaise chute lors d’une rencontre de Coupe de France face à Saint-Quentin et il pourrait être indisponible pour cinq mois. Ce qui devrait amener le club à recruter un pigiste médical pour renforcer son secteur intérieur, même s’il tourne très correctement sur les premiers matchs officiels disputés sans le jeune poste 4, Valentin Chéry étant supposé pouvoir glisser sur le poste 5 pour faire souffler Ismaël Kamagaté. Avec un budget très confortable pour la division (3,647 M€, le plus important de Pro B, et 1,135 M€ de masse salariale, de loin la plus importante de la division), le Paris Basketball a les moyens de signer un remplaçant, JFL ou non, de qualité. Les prochaines semaines nous diront si c’est le cas ou non.

« À l’intérieur, nous avons décidé de lancer pleinement Ismaël Kamagaté, qui va arriver sur son année de draft. »Jean-Christophe Prat

3 Les objectifs

Avec de prometteuses jeunes pousses ayant un an d’expérience derrière elles et une marge de progression encore très importante, comment ne pas viser plus haut que la saison passée ? Après avoir laissé passer sa chance en Coupe de France contre Saint-Quentin (76-85), le Paris Basketball a marqué son territoire en remportant ses trois premières rencontres de Leaders Cup contre Évreux et contre Rouen par deux fois. Avec des performances individuelles qui montrent que l’équipe sera dangereuse sur tous ses postes. Les deux « papys » ont montré leur influence, même si Nobel Boungou-colo n’a pu disputer qu’une seule rencontre (21 pts, 6/13 aux tirs dont 2/5 à trois-points, 7 rbds, 1 pd, 2 ctrs, 24 d’éval) alors qu’Amara Sy a été tout simplement formidable : 17,0 pts (65,5 % aux tirs dont 77,0 % à trois-points !), 4,3 rbds, 2,0 pds, 1,0 ctr et 20,3 d’éval. Pour sa part, Kevin Franceschi a montré qu’il était une bonne pioche : 14,7 pts (50,0 % aux tirs dont 58,3 % à trois-points), 2,3 rbds et 3,0 pds pour 13,3 d’éval. Et les jeunes sont à l’unisson : Juhann Bégarin, sur trois parties, a enregistré 11,7 pts (59,1 % aux tirs dont 28,8 % à trois-points), 4,7 rbds, 3,0 pds et 12,7 d’éval ; Ismaël Kamagaté a produit 9,7 pts (59,1 % aux tirs), 5,0 rbds, 1,3 ctr et 1,0 pd pour 12,0 d’éval, Gauthier Denis a généré 9,7 pts (47,1 % aux tirs dont 53,4 % à trois-points), 2,3 rbds et 3,3 pds pour 12,3 d’éval.

Amara Sy – Photo : Paris Basketball

Pour autant, Jean-Christophe Prat ne s’enflamme pas, même s’il savoure les prestations de ses joueurs : « Amara Sy va avoir 40 ans (NDLR : en août prochain), on ne se rend pas bien compte de ce que ça représente. C’est sa 20e saison professionnelle, il a une passion incroyable pour le jeu ! De son côté, Gauthier Denis, qui est au club depuis ses débuts, connaît une progression exponentielle. Maintenant, il m’est très difficile de définir des objectifs aujourd’hui, alors que l’équipe n’est pas complète (NDLR : entretien réalisé avant le recrutement de Kevin Franceschi). Et quid de la saison à venir ? L’objectif premier, c’est de la jouer ! »

« Notre objectif ? Si possible se qualifier pour les playoffs et jouer contre les Golden State Warriors ! » (rires)
Jean-Christophe Prat – Photo : Paris Basketball

Les deux joueurs à suivre

Kevin Franceschi, 1,92 m, 27 ans

C’est un peu la surprise du chef. Quasi-inconnu en France, le natif d’Argenteuil a certes démarré le basket dans son fief en poussins avant d’ensuite aller cartonner en U18 du côté de Tarbes. C’est ensuite que son parcours prend des chemins différents (à découvrir ICI). Après avoir failli jouer dans un lycée aux États-Unis (mais recalé car ayant déjà le bac…), il part en 2014 en fac NCAA, d’abord UMKC puis Oklahoma Baptist. Malgré une fracture du poignet, il réalise une très bonne dernière saison dans l’université évoluant en D2 NCAA : 14,4 pts, 4,9 rbds, 2,0 pds. À l’intersaison 2017, il revient en Europe, jouant d’abord pour Murcie, en D3 espagnole (la LDB Silver) avant de passer en D2 allemande, à Cobourg puis, la saison dernière, en D2 grecque, à Agriniou, laissant de belles ardoises (6e scoreur du championnat) : 16,5 pts, 39,6 % aux tirs dont 28,9 % à trois-points, 3,0 rbds, 1,7 pd. Mis à l’essai par le Paris Basketball début septembre, il a rapidement convaincu Jean-Christophe Prat de le signer pour la saison. Et quelque chose nous dit qu’il ne sera plus un inconnu dans son pays d’ici la fin de l’année…

Kevin Franceschi – Photo : Paris Basketball

Ismaël Kamagaté, 2,11 m, 19 ans

En début de saison dernière, peu de monde aurait pensé que le Parisien pourrait avoir un autre rôle que celui d’utilité dans le roster du Paris Basketball. Il faut dire que, jusque là, son parcours n’avait rien de très inspirant. Après avoir fait ses premières armes en U15 inter-région puis en U15 France, il intègre le centre de formation d’Orléans, jouant en NM3 et en U18 France. Lors de la saison 2018-19, il pointe le bout de son nez, tournant à 21,1 pts en U18. Ce qui lui vaut d’être sélectionné en équipe de France pour l’Euro U18 2019, où il tient un rôle de remplaçant : 3,0 pts (47,1 % aux tirs), 4,5 rbds, 1,2 ctr, 6,0 d’éval. De quoi se voir simplement proposer un poste au bout du banc à Paris Basketball en même temps qu’une licence ASP afin de s’aguerrir en NM1 avec le Pôle France. S’il réalise de bonnes prestations avec les meilleurs cadets français (10,0 pts (60,2 % au shoot), 6,0 rbds, 1,4 pd, 1,0 ctr, 12,4 d’éval), c’est surtout en Pro B qu’il épate, prenant de plus en plus d’importance dans le dispositif de Jean-Christophe Prat, au point de finir la saison comme premier remplaçant intérieur et de fournir 6,1 pts (63,8 % aux tirs), 3,7 rbds, 1,2 ctr, 9,2 d’éval en 14,9 mn. Une progression fulgurante qui ne devrait pas s’arrêter de sitôt. Cette saison, il est pivot titulaire et ses premières sorties en Leaders Cup laissent penser que cela n’a rien d’usurpé : 9,7 pts (59,1 % aux tirs), 5,0 rbds, 1,3 ctr et 1,0 pd pour 12,0 d’éval. Même s’il dit ne pas penser à la draft NBA 2021, à laquelle il sera éligible, nul doute que de nombreux scouts vont commencer à l’avoir à l’œil. À lui de continuer à travailler pour démontrer qu’il peut faire carrière dans la grande ligue.

Ismaël Kamagaté – Photo : Paris Basketball

En conclusion

Déjà, on ne peut que saluer le travail du Paris Basketball, et tout particulièrement de Jean-Christophe Prat, dans le développement de jeunes joueurs prometteurs. Oser aligner six joueurs de moins de 22 ans (la saison passée) constituait un pari qui a été relevé haut la main, ce dont on ne peut que se féliciter. Avec un effectif quasiment inchangé et des jeunes qui, avec un an de plus, ne peuvent qu’apporter encore plus que la saison passée, le Paris Basketball fait naître de sérieux espoirs, avec un basket pétillant et intense. Certes, le manque d’expérience des jeunes joueurs de l’équipe lui vaudront certainement encore quelques défaites rageantes, mais en continuant à progresser tout au long de l’année, le Paris Basketball devrait certainement être en lice pour les play-offs à la fin de la saison. En toute subjectivité, on ne peut que l’espérer.

Gauthier Denis – Photo : Paris Basketball

Effectif 2020-21

Arrivées : Kevin Franceschi (1,92 m, 27 ans, Agriniou, GRE D2), Loïs Gendrey (Monaco, Espoirs)

Départs : Gary Florimont (Orléans, Jeep Élite), Sylvain Francisco (Roanne, Jeep Élite), Marquez Haynes

Meneurs : Milan Barbitch, Kevin Franceschi

Extérieurs : Juhann Bégarin, Nobel Boungou-colo, Gauthier Denis, Evans Ganapamo (FRA-CAF, Cotonou)

Intérieurs : Valentin Chéry, Ismaël Kamagaté, Dustin Sleva (USA), Amara Sy

Le cinq majeur probable

Barbitch – Bégarin – Boungou-colo – A. Sy – Kamagaté

Entraîneur :  Jean-Christophe Prat  Assistant : Bienvenu Kindoki

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Risqué, le pari de constituer une équipe de « minots » ? Paris a démontré le contraire. En se classant 10e (11 victoires-12 défaites) au moment de l’arrêt de la saison, le Paris Basketball n’était qu’à une petite victoire d’une place (virtuelle) en play-offs. Et ses jeunes joueurs n’ont pas cessé de progresser sur toute l’année. Avec un groupe quasiment inchangé pour démarrer le nouvel exercice, l’équipe de la capitale ne peut donc qu’espérer grimper encore une marche. Le potentiel des « minots » associée à l’expérience de Nobel Boungou-colo et de l’inusable Amara Sy lui donne toutes les raisons d’y croire.

1 Le bilan de la saison passée

Trois joueurs de 18 ans et moins (Milan Barbitch, Juhann Bégarin, Ismaël Kamagaté), trois autres de 22 ans et moins (Valentin Chéry, Gauthier Denis, Sylvain Francisco), le Paris Basketball n’avait pas eu froid aux yeux au moment de démarrer sa saison 2019-20, faisant confiance à cette bande de « minots » pour affronter les grosses écuries de la Pro B et leurs joueurs bien plus expérimentés. Les premiers pas de cette troupe adolescente laissait penser que le pari n’était guère pertinent : au bout de 11 rencontres, Paris n’en avait gagné que 3 pour 8 défaites, dont 4 de 3 points ou moins, mettant en lumière le manque d’expérience de la bande. Mais les « minots » parisiens ont vite appris leurs leçons et ont considérablement élevé leur niveau sur la deuxième partie de la saison : 8 v.-4 d. pour suivre ce mauvais début, dont un joli 5 v.-2 d. sur les sept dernières rencontres disputées.

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