Aller au contenu

Finale de l’Euro féminin: Marca est-il vraiment plus généreux que L’Equipe ?

La différence de traitement de la finale de l’Euro féminin entre d’un côté Marca, quotidien sportif de référence en Espagne, et de l’autre L’Equipe, LE quotidien sportif français, qui demeure malgré tout le baromètre de l’intérêt des différentes disciplines dans le pays, fait jaser depuis ce matin s

La différence de traitement de la finale de l’Euro féminin entre d’un côté Marca, quotidien sportif de référence en Espagne, et de l’autre L’Equipe, LE quotidien sportif français, qui demeure malgré tout le baromètre de l’intérêt des différentes disciplines dans le pays, fait jaser depuis ce matin sur les réseaux sociaux dans le camp des militants du basket féminin.

A sa Une, Marca fait apparaître les basketteuses espagnoles en liesse après leur qualification face à la Serbie avec comme titre principal, « El Dream Team Espanol ». Au même moment, L’Equipe se contente d’un bandeau en Une avec un titre commun aux footballeuses et aux basketteuses « Finales dames ». Plein pot apparaissent deux coureurs du Tour de France.

OK pour la vitrine. Mais le contenu ?

Sur 32 pages, Marca en consacre (presque) quatre à l’actualité du basket mais avec une pour Zion Williamson et une autre à l’arrivée de Nikola Mirotic au Barça et à la situation générale au Real. Et dans la double page réservée aux équipières de Laia Palau figure un encadré sur Kawhi Leonard aux Clippers.

En ouvrant L’Equipe et ses 44 pages, on découvre deux pleines pages sur l’Euro féminin et une autre sur les Clippers et l’arrivée de Nando De Colo aux Fenerbahçe.

Bref, sur le plan rédactionnel les deux journaux sont grosso modo sur la même longueur d’onde. Par ailleurs, une page de pub est prise dans Marca par Caixabank avec les principales basketteuses espagnoles alors que W9 fait la promotion dans L’Equipe de la finale que la chaîne diffuse ce soir.

Donc pas question de traiter L’Equipe d’une quelconque misogynie. Et si sa Une est consacrée au Tour de France c’est que cette course cycliste est nourricière du groupe Amaury. Contrairement à une idée reçue, L’Equipe est une société privée libre de ses choix éditoriaux, pas un service public qui hiérarchiserait les performances sportives uniquement au mérite. D’ailleurs ça serait très subjectif.

Quant au foot, il y en a 18 pages dans Marca alors que l’on est hors saison. Et « seulement » 12 dans L’Equipe quand bien même la Coupe du monde féminine se déroule en France. A l’inverse des Etats-Unis où plusieurs sports se partagent le gâteau médiatique, il y a longtemps que la plupart des pays d’Europe font de la monoculture jusqu’à l’écoeurement. Mais ceci est une toute autre histoire…

Commentaires

Fil d'actualité