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Interview Clément Cavallo (Roanne) : « Il y a des entraînements où on se mettait sur la gueule, on se criait dessus »

Arrivé à Roanne en 2016 avec pour objectif de faire remonter la Chorale en Jeep Elite, Clément Cavallo termine l’exercice 2018/19 avec un titre de champion de France Pro B ainsi qu’une Leaders Cup Pro B. Capitaine de l’effectif de Laurent Pluvy, il revient avec nous sur cette saison forte en émotion

Arrivé à Roanne en 2016 avec pour objectif de faire remonter la Chorale en Jeep Elite, Clément Cavallo termine l’exercice 2018/19 avec un titre de champion de France Pro B ainsi qu’une Leaders Cup Pro B. Capitaine de l’effectif de Laurent Pluvy, il revient avec nous sur cette saison forte en émotion. Il fait partie des quatre joueurs français de Roanne qui vivront la montée en Jeep Elite.

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Racontez-nous votre saison, les moments forts.

Ça a été une saison quand même assez longue parce qu’on a commencé par des matchs amicaux, on a enchaîné avec les matchs de poules de la Leaders Cup et du coup ça nous a quand même rajouté quelques matchs en plus de ceux de championnat. On a bien commencé la saison et on a eu un match un peu référence, comme le disait le coach, à Blois. Il a lancé un peu notre saison (ndlr, victoire de onze points et six joueurs au-dessus de 10 d’évaluation), même si avant on avait quand même fait le boulot. Se qualifier pour la finale de la Leaders Cup après avoir perdu la demi-finale aller contre Orléans c’était un gros moment de la saison. Ensuite, malheureusement, on a commencé à être touché par les blessures. On a perdu Mathis Keita, mais c’est pareil on tape Orléans à la maison en championnat sans Mathis et sans Matt (Carlino) mais avec Bryan (Pamba), pigiste médical de Mathis. Ça a été un moment fort parce que sans nos deux meneurs et avec un joueur qu’on venait de récupérer trois jours avant on tape Orléans, qui était un des favoris pour la première place cette année. Après ça, on termine bien l’année, on commence bien 2019, on gagne cette finale de Leaders Cup à Disney, on récupère Mathis, on ajoute Ilian Evtimov, on enchaîne les bonnes victoires, on perd Ferdi (Prénom) et là on se dit que ça risque quand même d’être un peu compliqué parce que Ferdinand c’est un point de fixation important dans notre attaque. Malgré tout on est resté soudés et certains joueurs comme Pierre Brun ont pu saisir leur chance en étant un peu plus souvent sur le terrain et en signant de très bons matchs. Après tout ça on perd Ilian Evtimov, on récupère Ivan Février pour cinq matchs. On perd à Griès, ça nous met un petit coup au moral, mais après on s’était dit qu’on avait un match de quart, une demi et une finale à jouer pour avoir le titre. On tape Blois et Vichy à la maison avec un public incroyable et on arrive à faire le boulot en restant concentré à Caen et voilà. Ça se termine en apothéose avec un titre et un doublé à la clé. Mentalement et physiquement c’était éprouvant même si le staff a fait en sorte qu’on puisse tourner à chaque fois. C’était une belle saison.

Un mot sur Laurent Pluvy et votre relation avec lui?

C’est ma troisième année avec lui. Je suis arrivé en même temps à Roanne et il m’avait fait signer trois ans, comme lui, pour le projet qui était de monter en Jeep Elite en trois ans. Avant cela je ne le connaissais pas personnellement, je le connaissais à la télé quand il jouait à l’ASVEL. Je l’avais juste rencontré en tant que coach adverse quand il entraînait Saint-Vallier ou Evreux. Avec Mathis (Keita), je suis le relais de l’équipe, on discute beaucoup. On a une relation qui est super, c’est vrai qu’il m’a directement mis en confiance et dans le bain. Ça m’a beaucoup aidé dans mon intégration à la Chorale.

Quel était votre sentiment en début de saison ?

Je sentais qu’il y avait quelque chose à faire. On a perdu en finale de playoffs l’année dernière mais on signe une très grosse saison. Comme cette année, on a terminé avec huit défaites mais Blois avait réussi à faire encore mieux. Il y avait encore la déception de la finale perdue mais en renouvellement le groupe, en ajoutant Matt (Carlino) et Ferdi (Prénom), avec le fait qu’on ait gardé cette ossature de huit joueurs et cette ambiance, parce qu’on s’entend vraiment bien, je me suis dit que ça pouvait le faire. On a eu les aléas des blessures mais on s’est dit « de toute façon il faut tout donner et on se serre les coudes ». C’est ce qui a fait notre force. J’espérais au début de saison qu’on réussisse à faire quelque chose d’énorme. Si on m’avait dit Leaders Cup et champion de France, j’aurais signé directement (sourire).

© Quentin Anton

Quelles ont été les forces de l’équipe ?

L’ossature et l’ambiance dans l’équipe. Il n’y a pas un joueur qui a joué plus de 30 minutes de moyenne, on avait un cinq aussi talentueux sur le banc qu’au début du match. On a été solidaires, ce qui fait que quand on perdait un joueur sur blessure on se mobilisait tout de suite pour compenser l’absence de notre coéquipier. Vu qu’on se connaissait bien, on pouvait se dire les choses. Ce n’était pas tous les jours tout rose. Il y a des entraînements où on se mettait sur la gueule, on se criait dessus, mais vu qu’on se connaissait, on pouvait se dire les choses franchement sans se dire que c’était simplement pour descendre les uns ou les autres. C’était vraiment pour s’aider. Le fait d’accepter les critiques et les conseils ça nous a aussi aidé.

La Leaders Cup a dû aussi être un moment spécial avec tous les supporters qui ont fait le déplacement.

C’est clair ! Avec Thomas (Ville), Pierre (Brun) et le staff on l’avait déjà vécu, ils étaient 500 supporters. C’était déjà incroyable. Mais oui ça l’était encore cette année. C’est toujours sympa de jouer dans le cadre de Disney, surtout pour moi qui suis un grand fan de tout ça. C’est toujours spécial parce qu’il y a un trophée à la clé. On voulait gagner le maximum de matchs donc cette finale on l’a joué pour la gagner, clairement, parce qu’on ne s’était pas cassé le cul à revenir en demi-finale. C’était un super moment et puis cette fois-ci on a vraiment pu profiter du truc et célébrer entre nous parce qu’il n’y avait pas de match la semaine qui a suivi.

© IS/LNB/BELLENGER

Que change le rôle de capitaine ?

C’est la quatrième année de suite que je suis capitaine d’une équipe professionnelle. La pression je l’avais la première année à Toulon. J’ai pu m’habituer à ce rôle lors de cette année-là. J’ai pris ce rôle et j’espère de l’honorer au maximum, du mieux que je peux. J’essaye de faire au mieux pour les gars sur et en dehors du terrain. Mais ça ne change pas la manière de jouer. Ça complète mon rôle de joueur.

C’est votre deuxième titre de champion de Pro B, lequel est votre préféré ?

C’est différent parce qu’à Toulon on va dire que c’était surprenant. Personne, mais vraiment personne ne s’attendait à ce qu’on gagne et on le gagne surtout à quatre journées de la fin du championnat. Cette saison, on était attendus dès la pré-saison. On était annoncé parmi les favoris avec Orléans et Nancy. Le fait d’être attendu tous les week-ends, de gagner la Leaders Cup et de rester concentré, même le fait d’enchainer après une difficile saison l’année dernière et de se battre jusqu’à la dernière journée pour ce titre lui rajoute une saveur. Celui de cette saison est plus savoureux parce qu’on s’est battus pendant les 34 journées en plus des huit ou neuf matchs de Leaders Cup. En plus on fait le doublé. On va dire que le doublé l’emporte sur le titre de 2016. Même si celui de 2016 reste un souvenir assez incroyable dans mon club formateur.

Vous êtes en fin de contrat, souhaitez-vous prolonger avec Roanne ?

Bien sûr ! C’est mon souhait, mais je ne suis pas le seul à prendre une décision, il y a deux parties. On verra bien, l’important c’était déjà de tout donner à l’équipe, de bien finir le championnat et mon cas personnel passe après ça. J’aimerais bien accompagner Roanne en Jeep Elite. C’est aussi pour ça que j’ai signé il y a trois ans. C’est un grand club, le but était de remonter, c’est fait, continuer avec ce club serait la cerise sur le gâteau.

Vous pouvez donc re-gouter à la Jeep Elite avec un rôle plus conséquent que la première fois. A quoi vous attendez-vous ?

C’est vrai que la dernière fois que j’ai joué en Jeep Elite ça s’appelait encore la Pro A. C’était lors de ma dernière année espoir. Si j’ai l’occasion d’y aller, je me dis juste que c’est un nouveau challenge. Je ferais tout pour m’y acclimater en continuant de jouer comme je joue. Le plus important sera d’aider l’équipe à gagner. Je continuerais de jouer mon jeu et ça passera peut-être en Jeep Elite, ce que j’espère. Continuer à progresser et prendre du plaisir en jouant en Jeep Elite.

Comment vous sentez-vous dans la ville de Roanne, le soutien des supporters ?

Je me sens très bien. J’ai vraiment été très bien accueilli par tout le monde à Roanne. J’ai pu voir l’évolution du soutien du public choralien. Les supporters sont importants à chaque match, ils sont là, ils nous soutiennent.  J’espère qu’on leur a bien rendu. Je me sens très bien ici. C’est une ville sympathique, ce n’est pas une grande ville mais moi ça me va. C’est une ville qui vit basket donc c’est plaisant.

Comment avez-vous vécu la fête pour le titre ?

C’était super ! Il y avait à peu près 1 000 personnes qui nous attendaient place de l’hôtel de ville. C’était un moment de communion entre la ville, les supporters et nous. On a déjà savouré le retour en bus à Roanne, le samedi soir pareil. Pendant quatre jours ça a été un peu la fête et on essaye de savourer surtout les moments entre nous les joueurs parce que c’était surement notre dernier moment aux douze ensemble. L’important c’était de profiter des uns des autres pour fêter ce doublé. C’est historique et il faut prendre conscience de ce qu’on a fait.

Qui voyez-vous remporter les playoffs de Pro B?

Franchement, je ne sais pas. Si je dois me mouiller je vois juste Orléans et Rouen en finale. C’est le plus simple. Gries peut faire la surprise aussi, c’est compliqué d’aller gagner là-bas. Je dis Orléans et Rouen en finale mais je ne suis même pas sûr de moi !

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Racontez-nous votre saison, les moments forts.

Ça a été une saison quand même assez longue parce qu’on a commencé par des matchs amicaux, on a enchaîné avec les matchs de poules de la Leaders Cup du coup ça nous a quand rajouté quelques matchs en plus de ceux de championnat. On a bien commencé la saison et on a eu un match un peu référence, comme le disait le coach, à Blois. Il a lancé un peu notre saison (ndlr, victoire de onze points et six joueurs au-dessus de 10 d’évaluation), même si avant on avait quand même fait le boulot. Se qualifier pour la finale de la Leaders Cup après avoir perdu la demi-finale aller contre Orléans c’était un gros moment de la saison. Ensuite, malheureusement, on a commencé à être touché par les blessures. On a perdu Mathis Keita, mais c’est pareil on tape Orléans à la maison en championnat sans Mathis et sans Matt (Carlino) mais avec Bryan (Pamba), pigiste médical de Mathis. Ça a été un moment fort parce que sans nos deux meneurs et avec un joueur qu’on venait de récupérer trois jours avant on tape Orléans, qui était un des favoris pour la première place cette année.[/arm_restrict_content]

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Photo : Chorale Roanne

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