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La place des U21 en Europe: L’Allemagne dans la cour des grands

Longtemps considérée comme une ligue très américanisée, la BBL allemande offre un nouveau visage, plus tourné vers la formation des « produits locaux ». Mais si quantitativement, l’Allemagne figure en haut de tableau, il reste encore du chemin à parcourir en termes de rendement…

Longtemps considérée comme une ligue très américanisée, la BBL allemande offre un nouveau visage, plus tourné vers la formation des « produits locaux ». Mais si quantitativement, l’Allemagne figure en haut de tableau, il reste encore du chemin à parcourir en termes de rendement…

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La BBL, ligue de première division allemande, a longtemps été considérée comme l’une des plus américanisées d’Europe – il n’était il y a encore peu de temps pas rare de compter neuf ou dix ressortissants des États-Unis (parfois dotés de passeports « bosman » de complaisance) dans les effectifs d’un club. Aujourd’hui, la tendance s’inverse un peu, même si tous les clubs de BBL disposent de six Américains ou plus dans leur effectif. Mais il existe une forte évolution, celle du nombre d’Allemands alignés sur les feuilles de match. Et notamment de jeunes. Conscients que l’américanisation à outrance du championnat aurait pour conséquence d’assécher la formation locale – et donc les résultats de l’équipe nationale par voie de conséquence –, instances et clubs ont pris le problème à bras le corps.

La première conséquence, c’est que la BBL est l’un des championnats européens majeurs où les U21 ont le plus de chances de s’ébattre : après 27 matchs de saison régulière, ils sont 55 à avoir joué au moins une fois (deuxième chiffre de ces championnats majeurs, derrière la France avec 60) et 24 à disposer d’un vrai rôle (au moins 5 minutes sur au moins un tiers des matchs), premiers en Europe sur ce critère.

Cela étant, l’examen des chiffres montre que l’Allemagne n’en est qu’au début d’un processus forcément lent : produire des jeunes de bon ou très bon niveau. Actuellement, si l’on se concentre sur les 24 U21 jouant régulièrement, on constate qu’ils se produisent en moyenne 11,3 minutes par match (16 jouent plus de 10 mn/match) pour un rendement de 3,82 points et 4,3 d’évaluation. En termes de temps de jeu, les U21 de BBL se situent ainsi en 7e position sur les huit grandes ligues nationales (avec toutefois le plus grand nombre de joueurs passant plus de 10 mn sur le terrain), mais passent en 5e place aux points marqués et à la 3e pour l’évaluation. Autrement dit, ces jeunes jouent moins que la plupart de leurs congénères européens mais pour une rentabilité très correcte, notamment en termes d’évaluation.

Le cinq majeur

En matière de formation des jeunes, la BBL figure parmi les pays qui font le plus appel à de jeunes étrangers, même si c’est en nombre limité (seule l’Espagne fait « mieux » en la matière). Ils sont ainsi cinq (un Serbe, un Lituanien, un Australien, un Suédois et un Chilien) à avoir foulé au moins une fois le parquet, dont quatre jouent régulièrement (l’Australien William McDowel-White n’ayant fait que passer à Bamberg)… et deux qui figurent dans le cinq majeur que nous avons constitué en nous basant sur le temps de jeu, les points et l’évaluation. Voici ce cinq majeur :

Poste Club Nati. Ann. Matchs Min. Pts Eval.
Stefan

Peno

1 Alba Berlin Serbie 1997 16 23,54 8,2 11,6
Karim Jallow 3 Ludwigsburg All. 1997 17 16,3 5,6 6,1
Arnoldas Kulboka 2 Bamberg Litu. 1998 13 13,32 5,9 5
Richard Freudenberg 4 Fraport All. 1998 22 16,04 5,8 5,1
Benedikt Turudic 4 Mitteldeutscher Cr./All. 1997 19 11,09 4,2 6,4

On ne peut que noter la place prépondérante prise par Stefan Peno, qui n’est plus un espoir mais un joueur confirmé, malheureusement blessé au genou depuis début février. Cependant, grâce à son impact, le cinq majeur U21 de BBL joue un peu plus de 16 mn par match pour 5,94 pts et 6,84 d’éval. En termes de temps de jeu (8e) et de points marqués (7e), ce cinq majeur figure parmi les plus faibles des grandes ligues européennes mais il se classe 4e en termes d’évaluation.

Si les joueurs de ce cinq majeur sont relativement « vieux » (pour des U21 s’entend), quelques autres plus jeunes, nés en 2000 et après, commencent à montrer le bout de leur nez. Les deux plus prometteurs, statistiquement parlant, sont Franz Wagner (2001, 11,2 mn, 4,3 pts et 5,2 d’éval) de l’Alba Berlin et Joshua Obiesie (2000, 14,4 mn, 5,6 pts et 5,7 d’éval mais sur 10 matchs) de Würzburg. Deux autres joueurs, qui n’ont disputé que 9 parties, sont à citer : Jonas Mattisseck (2000, 13,3 mn, 3,8 pts, 3,6 d’éval) de l’Alba Berlin et Quirin Emanga-Noupoue (2000, 10 mn, 1,9 pt, 2,4 d’éval) de Ludwigsburg.

En conclusion

Il semble que la BBL prenne conscience de l’importance de la formation et se donne les moyens d’arriver à de bons résultats en la matière. Beaucoup d’U21 jouent, pas toujours longtemps, mais leur production est d’ores et déjà intéressante. Il faudra voir si ces jeunes (dont quatre nés en 2000 ou après, seule la France fait mieux) arrivent à percer au niveau professionnel et si la « production » de jeunes continue à aller en progressant. En tout cas, l’avenir semble prometteur.

Pour accéder au tableau complet, il vous suffit de cliquer ici.

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La BBL, ligue de première division allemande, a longtemps été considérée comme l’une des plus américanisées d’Europe – il n’était il y a encore peu de temps pas rare de compter neuf ou dix ressortissants des États-Unis (parfois dotés de passeports « bosman » de complaisance) dans les effectifs d’un club. Aujourd’hui, la tendance s’inverse un peu, même si tous les clubs de BBL disposent de six Américains ou plus dans leur effectif. Mais il existe une forte évolution, celle du nombre d’Allemands alignés sur les feuilles de match. Et notamment de jeunes. Conscients que l’américanisation à outrance du championnat aurait pour conséquence d’assécher la formation locale – et donc les résultats de l’équipe nationale par voie de conséquence –, instances et clubs ont pris le problème à bras le corps.

La première conséquence, c’est que la BBL est l’un des championnats européens majeurs où les U21 ont le plus de chances de s’ébattre : après 27 matchs de saison régulière, ils sont 55 à avoir joué au moins une fois (deuxième chiffre de ces championnats majeurs, derrière la France avec 60) et 24 à disposer d’un vrai rôle

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Photo: Stefan Peno (FIBA)

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