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Interview – Matthieu Chauvet (Charnay): « Plus que gagner de l’argent ce qui est plus important c’est de faire un métier qui est une passion »

Comme son assistant Lucas Guignochau, Matthieu Chauvet a été reconduit à son poste de coach principal par le CBBS. Légitime étant donné qu’il a amené le club de la Nationale 1 à la Ligue Féminine et l’équipe s’est défendue becs et ongles pour sa première saison à haut niveau. Son parcours a été cepe

Comme son assistant Lucas Guignochau, Matthieu Chauvet a été reconduit à son poste de coach principal par le CBBS. Légitime étant donné qu’il a amené le club de la Nationale 1 à la Ligue Féminine et l’équipe s’est défendue becs et ongles pour sa première saison à haut niveau. Son parcours a été cependant fait jusqu’ici de hauts et de bas.

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En 2013 vous êtes élu Coach de l’Année de Ligue Féminine et vous n’êtes pas gardé à Toulouse. Un temps vous avez été coach sportif à domicile*. Vous n’aviez pas eu de proposition de job de coach de basket ?

Je vais être très clair : il y a 12 équipes en Ligue Féminine, aussi quand on perd une place de coach, il faut attendre qu’une autre se libère. Sauf qu’il y a eu très peu de turnovers ces années-là contrairement à d’autres. C’est plutôt mal tombé. J’ai eu très peu de propositions. J’ai attendu un peu que le téléphone sonne, j’ai dû aussi me remettre de l’affaire Toulouse qui est allée jusqu’aux Prudhommes et on ne sort jamais intact de ces démarches-là, il a fallu une phase de reconstruction. C’est bien beau d’être élu Entraîneur de l’Année mais quand vous n’entraînez plus c’est quand même un sacré paradoxe. Ce n’est pas évident à gérer surtout quand on est un jeune entraîneur. J’avais touché mon rêve d’être entraîneur en ligue et quelques mois après on me le retire alors que la saison que j’ai faite à Toulouse a été tout à fait honorable. On avait assuré un maintien ce qui était la priorité. Mais je ne suis pas du genre à ne rien faire et il a fallu trouver des solutions pour que je puisse dépenser de l’énergie. Je me suis dit : pourquoi ne pas être coach à domicile ? Je suis passionné de prépa physique et j’aime driver les gens. C’est pour ça que j’ai fait ça. Mais j’ai aussi fait un job plus alimentaire en travaillant pour une grande marque de magasins de sport, en attendant de rebondir.

Quand on est élu Entraîneur de l’Année en Ligue Féminine, il n’y a pas de propositions qui viennent des garçons ?

Franchement, non. Je ne dirai pas que c’est du sexisme mais il y a encore une belle séparation entre l’univers féminin et l’univers masculin. On est un peu trop catalogué entraîneur féminin, on porte ça sur notre tête, et ce n’est pas évident de se faire recruter par le secteur masculin. J’ai un agent qui gère très bien ma carrière mais le secteur masculin est quasiment inaccessible où il faudrait avoir plus d’expérience. Un gars comme Hervé Coudray (NDLR : coach de Mondeville chez les filles avant de retourner chez les garçons, à Caen et au Havre) peut se le permettre car il a x années d’expérience dans le basket. Moi j’étais encore un jeune entraîneur et à l’époque le nom de Chauvet ne portait pas énormément.

Jusqu’à quel niveau en féminin c’est financièrement convenable de coacher ? Il y a aussi le risque lorsque l’on descend de niveau d’avoir des difficultés à remonter ?

(Sourire). Oui, c’est le pari que j’ai fait en signant à Charnay que j’ai pris en NF1. J’avais alors un contrat « à mi-temps » alors qu’on s’entraînait autant que des pros. J’ai conservé mon activité de coach à domicile et assurer mes arrières financièrement. Si on n’est pas en Ligue 2 c’est très compliqué de ne pas avoir un poste bien rémunéré. Ou alors il faut être entraîneur de l’équipe de NF1 plus directeur sportif ou secrétaire ou entraîneur des U18. Moi, je ne veux me consacrer qu’au haut niveau et donc qu’à l’équipe première. C’est le pari que j’ai fait à Charnay où on avait comme optique de remonter le club en Ligue 2 et de l’y installer. J’ai fait un peu plus en mettant un pied en Ligue 1 même si on n’y est pas encore installé. On gagne correctement notre vie dans le basket féminin mais ça n’a rien à avoir avec le masculin et c’est bien dommage car le travail y est identique. Mais bien sûr, les budgets, les partenariats dans le basket féminin sont bien moindres. Le salaire de certains entraîneurs garçons peuvent faire envie, mais on n’est pas malheureux. Plus que gagner de l’argent ce qui est plus important c’est de faire un métier qui est une passion. C’est ce métier-là qui me rend le plus heureux. J’ai beau avoir fait d’autres choses c’est le basket qui me fait vibrer.

Photo: Hervé Bellenger/FFBB
« Le club a encore besoin de progresser et je pense que je peux lui apporter mon expérience pour franchir des étapes »

C’est une sécurité et une récompense d’avoir été reconduit ?

En fait, la reconduction a été faite dès la montée en Ligue. C’est bien parce qu’on a écrit de belles pages avec ce club, les plus belles depuis mon arrivée avec les titres de champion de France en NF1 et en Ligue 2 et l’accession en Ligue. Ce sont de beaux moments et c’est normal que je puisse continuer à faire partie de cette aventure-là. Le club a encore besoin de progresser et je pense que je peux lui apporter mon expérience pour franchir des étapes.

A Macon, quel est l’importance du basket féminin vis-à-vis des autres sports ?

Derrière c’est le rugby qui est en Fédérale 1 et pas dans celle où on peut se qualifier pour la montée. Le foot n’est pas à haut niveau. Le sport de haut niveau sur la Saôsne-et-Loire c’est Charnay et Chalon en Jeep Elite.

Il n’y a pas beaucoup de départements où les deux clubs principaux sont des clubs de basket ?

D’autant plus qu’on est dans un village appelé Charnay-lès-Mâcon Bourgogne Sud (NDLR : 7 000 habitants) Même si on a la volonté d’avoir un club qui rayonne au niveau de l’agglomération. Rien de comparable avec des villes comme Lyon et Montpellier. On se rapproche plus du format de Landerneau (NDLR : 15 700 habitants) mais en plus petit.

* Titulaire d’une Licence Staps Entraînement Sportif et d’un BEES 2ème degré BasketBall, Matthieu Chauvet proposait un service de Coaching Sportif et Préparation Physique à Domicile sur Bourg en Bresse et les environs ; coaching minceur, perte de poids, remise en forme, tonification, musculation…

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En 2013 vous êtes élu Coach de l’Année de Ligue Féminine et vous n’êtes pas gardé à Toulouse. Un temps vous avez été coach sportif à domicile*. Vous n’aviez pas eu de proposition de job de coach de basket ?

Je vais être très clair : il y a 12 équipes en Ligue Féminine, aussi quand on perd une place de coach, il faut attendre qu’une autre se libère. Sauf qu’il y a eu très peu de turnovers ces années-là contrairement à d’autres. C’est plutôt mal tombé. J’ai eu très peu de propositions. J’ai attendu un peu que le téléphone sonne, j’ai dû aussi me remettre de l’affaire Toulouse qui est allée jusqu’aux Prudhommes et on ne sort jamais intact de ces démarches-là, il a fallu une phase de reconstruction. C’est bien beau d’être élu Entraîneur de l’Année mais quand vous n’entraînez plus c’est quand même un sacré paradoxe. Ce n’est pas évident à gérer surtout quand on est un jeune entraîneur. J’avais touché mon rêve d’être entraîneur en ligue et quelques mois après on me le retire alors que la saison que j’ai faite à Toulouse a été tout à fait honorable. On avait assuré

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Photo d’ouverture: Matthieu Chauvet avec le DTN Patrick Beesley lors de la remise de son trophée d’Entraîneur de l’Année en 2013 (FFBB)

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