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Equipe de France féminine : Un double challenge excitant pour l’été

Les Bleues sont en stage à l’INSEP avec dans le viseur l’Eurobasket en France (Strasbourg) et en Espagne (Valence) du 17 au 27 juin et les Jeux Olympiques du Tokyo du 23 juillet au 8 août.

Les Bleues sont en stage à l’INSEP avec dans le viseur l’Eurobasket en France (Strasbourg) et en Espagne (Valence) du 17 au 27 juin et les Jeux Olympiques du Tokyo du 23 juillet au 8 août.

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Tenante du titre de championne d’Europe, l’équipe d’Espagne est actuellement regroupée dans une bulle à l’Alqueria del Basket de Valence, ville où se tiendra la phase finale de l’Euro 2021. Jeudi les 19 joueuses seront réparties en deux équipes, les Rouges et les Blanches, et vont s’affronter lors d’un match amical qui sera diffusé en prime time sur Teledeporte. L’Espagne et la France sont co-organisatrices de l’Euro qui a été maintenu à l’été prochain et contrairement aux garçons les deux équipes ont été dispensées des qualifications ce qui leur laisse du temps libre durant les fenêtres FIBA. Elles devaient se mesurer en amical l’une à l’autre mais les matches ont été reportés en février.

A la même heure et avec un nombre de joueuses réduit à 17, l’équipe de France est rassemblée à l’INSEP, neuf mois après le TQO de Bourges où elle a fait forte impression s’imposant notamment à l’Australie. Cet été, tous les matches ont été annulés, une première vacance depuis 1986. Malgré cette période de deuxième confinement, la fédération a reçu l’aval du Ministère des Sports et de l’INSEP pour maintenir le stage. Tout le monde a suivi un protocole médical qui est celui de la fédération internationale sur la base de trois tests PCR avec un fonctionnement proche de celui d’une bulle. Les entraînements se font à huis clos et la conférence de presse a été organisée en visioconférence où la coach, Valérie Garnier, la manager général Céline Dumerc et le directeur de la performance et des équipes de France, Jacky Commères sont apparus masqués.

Kendra Chery (19 ans), Tima Pouye (21), Ana Tadic (22) et Clarince Djaldi-Tabdi (25) ont remplacé au dernier moment Sara Chevaugeon, Aby Gaye et Magaly Mendy alors que Olivia Epoupa et Illiana Rupert ont été recalées le premier jour à la visite médicale, toutes ont été victimes de blessures ou sont encore insuffisamment remises d’une positivité au COVID-19. L’autre absente du stage est la Franco-Américaine Bria Hartley qui a été victime d’une rupture des ligaments du genou cet été alors qu’elle effectuait une saison flamboyante en WNBA avec le Phoenix Mercury. Sera-t-elle d’aplomb à temps pour les deux rendez-vous estivaux ?

« J’ai Bria très régulièrement », confie Valérie Garnier. « J’ai été la première à m’inquiéter du sujet quand sa blessure est survenue et surtout à être inquiète pour elle. On lui manque, je sais. Aujourd’hui elle a repris une marche normale, elle fait sa rééducation. Je sais que c’est une battante et qu’elle a traversé des épreuves dans sa vie qui l’ont formatée et appris à gagner des matches. Elle va faire son possible. Bien sûr la porte est ouverte pour qu’elle intègre l’équipe dès qu’elle en sera capable. On est lié à sa rééducation puis à sa réathlétisation. On se met à sa disposition à la fédération pour l’aider dans ce sens. »

Etant donné son impact chez les Bleues depuis son arrivée (11,1 points en moyenne en 17 matchs et la faculté de prendre ses responsabilités dans les moments chauds), son absence serait un sacré coup dur d’autant que les objectifs fédéraux fixés sont élevés : le podium pour chacune des deux compétitions. Les joueuses et le staff visant encore plus haut pour l’Euro : la marche supérieure.

« On a du plaisir de se retrouver après exactement neuf mois dans une année particulière et se préparer à une année qui va certainement l’être aussi », explique Valérie Garnier. « Le plaisir des retrouvailles se voit par rapport à l’attitude des joueuses. On commence la préparation à cette année 2021 qui va être riche en objectifs avec deux compétitions et c’est une situation inédite pour le basket français. Il y a parmi ces 19 joueuses toujours la volonté du mélange de ces trois générations, qui nous permet de travailler et d’être efficace dans l’immédiateté et de travailler aussi pour l’avenir pour les JO 2024 et même 2028. Il y a une première mi-temps : le basket féminin français court après un titre de championne d’Europe depuis plus de dix ans (NDLR : à Riga en 2009). La fédé parle de podium et nous on veut se tracer un autre chemin. Elles sont déterminées car le projet est beau. C’est une situation inédite, on n’a qu’une chance dans une vie de faire deux compétitions dans une situation de crise sanitaire. On a fait des erreurs dans le passé, on a essayé de les corriger. »

A la question de savoir ce qu’elle attend de ce stage, la très expérimentée Sandrine Gruda -elle a fait son entrée avec les Bleues en 2006- et qui demeure à 33 ans sa poutre principale du jeu intérieur, répond :

« Une symbiose, ça c’est important. Construire un groupe ne se fait pas durant une compétition mais bien en amont. Ces moments-là que l’on passe ensemble sur les terrains à s’entraîner ou en dehors seront décisifs par la suite. On va s’atteler à créer une cohésion de groupe. »

L’équipe de France se voit donc proposer un double challenge à moins d’un moins d’intervalle, un Euro et des JO. Comment envisager la période entre les deux évènements ? Comment conserver la forme… olympique nécessaire pour être compétitif ?

« L’objectif c’est déjà de jouer et de gagner cette première mi-temps qui nous propulsera vers les Jeux Olympiques », rappelle Valérie Garnier. « On est énormément staffé, on prendra en compte l’état des joueuses. Il y a des programmes de match qui sont déjà prévu. A nous de nous adapter par rapport à la fatigue que l’Euro aura pu provoquer. Je connais l’état dans lequel les joueuses sortent d’un Euro. On parlera d’adaptation, de récupération, de prendre soin de celles qui auront plus joué plus que d’autres. Il y aura certainement du travail différent en fonction de ça et puis des adaptations vis-à-vis de ce qui a réussi et ce qui a moins bien réussi. Mais faire une compétition avant une autre c’est juste formidable. »

Sandrine Gruda n’est visiblement pas effrayée par le programme :

« Il est clair que le challenge est la récupération. Tout est possible. J’ai joué en WNBA, on joue tous les deux jours. Ce n’est pas la fréquence des compétitions qui me dérange, au contraire. Le bon côté c’est qu’on sera en rythme. Le challenge c’est la récupération et contrairement aux Américains qui fonctionnent toujours dans ce moule-là, et qui privilégient la qualité à la quantité, en Europe on est plutôt dans du volume d’entraînement. Aujourd’hui, il va falloir qu’on s’adapte. »

Photo: FFBB
Photo: FFBB
Photo: Sandrine Gruda (FIBA)
« On fait en sorte de se protéger. C’est notre responsabilité personnelle de faire attention. » Valériane Ayayi

La période est à l’évidence exceptionnelle. Toutes les joueuses ont des équipières ou des connaissances qui ont été contaminées par le COVID-19 qui rode partout avec cette deuxième vague dévastatrice.

« C’est un sujet qui revient constamment, que l’on soit en équipe de France, dans nos clubs ou dans notre vie privée », confie Céline Dumerc. « Je pense que les joueuses en arrivant ici ont eu ce plaisir de se retrouver non seulement pour prolonger une dynamique positive avec une année 2021 riche en compétitions et en objectifs mais aussi de pouvoir se regrouper pendant une semaine. La fédération, la DTN, le staff, ont organisé ce stage de manière saine en essayant de contrôler le plus possible le fait d’être avec ce virus qui se trimballe partout. Du coup, il y a une certaine sécurité qui est dans la tête des joueuses. On ne se sent pas impacté du mauvais côté et c’est un plus. »

Depuis le début de la saison, nombre de matches de la Ligue Féminine ont été annulés par la faute du virus. Comme le déplore Valériane Ayayi, les joueuses s’entraînent parfois toute la semaine avant d’apprendre que le match du week-end est annulé.

« Quand on a commencé les préparations, oui, c’était clairement anxiogène parce qu’on ne savait pas trop où on allait. Les protocoles venaient d’être mis en place. On a été quand même très vite rassuré. On nous a demandé d’exprimer cette anxiété pour pouvoir après en discuter et savoir comment l’aborder. Il y a aussi le fait que l’on est testé assez régulièrement. On sait si on a le COVID ou pas. A Basket Landes, on fait très attention avec tout ce qui est les masques, la désinfection des mains, des ballons. On fait très attention aussi quand on fait ses courses. Les contacts avec les fans, ce n’est plus possible. On fait attention quand on se déplace dans un autre club car on rencontre des gens, on touche des choses. On fait en sorte de se protéger. C’est notre responsabilité personnelle de faire attention. »

Pour la coach, le COVID-19 est un facteur qui pourrait être déterminant arrivé à l’été et aux compétitions :

« Je pense que ce sont les équipes qui auront le mieux géré cette situation COVID qui performeront le mieux en 2021. Le groupe France est créé pour que je puisse y puiser dedans. Chaque joueuse va avoir des responsabilités, chaque joueuse va connaître sa fiche de poste, ce que j’attends d’elle, ce que ses coéquipières attendent d’elle pour que dans cette situation de COVID on puisse quand même performer. On n’est pas à l’abri en février quand on va jouer l’Espagne d’avoir des cadres qui seront impactés par le COVID. »

L’autre sujet d’inquiétude qui est le corolaire à la pandémie, c’est le risque financier qui pèse actuellement sur les clubs privés de recettes en billetterie et en sponsoring.

« Bien sûr que l’on est inquiet, je pense que tout le monde l’est », déclare sur le sujet Valériane Ayayi. « Ça ne s’arrête pas au basket français. Ce ne sont pas des choses que l’on contrôle. Il y a des choses qui sont mises en place, que ce soit par le gouvernement, la fédération, les clubs. Il faut que tout le monde soit soudé et aille dans la même direction. Ce que l’on cherche au final c’est de pouvoir jouer dans les meilleures conditions, que nos clubs survivent, que les spectateurs puissent être divertis, que ça puisse leur apporter du positif. »

Les 17 joueuses du Groupe France :

PrénomNomNaissanceTaillePosteSélPointsClub
OrnellaBANKOLE17/09/19971,8131210Roche Vendée
RomaneBERNIES27/06/19931,7012670Lattes-Montpellier
AlexiaCHARTEREAU05/09/19981,91450350Bourges
KendraCHERY16/07/20011,883/4Basket Landes
HelenaCIAK15/12/19891,97591534Lyon
ClarinceDJALDI-TABDI06/12/19951,844Villeneuve
AlixDUCHET30/12/19971,6311627Bourges
MarineFAUTHOUX23/01/20011,7311624Lyon
SandrineGRUDA25/06/19871,974/51932527Schio (Italie)
MarineJOHANNES21/01/19951,77275671Lyon
SarahMICHEL10/01/19891,80282372Bourges
Marie-MichelleMILAPIE06/02/19961,924/5720Lattes-Montpellier
EndyMIYEM15/05/19881,8842111886Charleville
TimaPOUYE07/04/19991,741Charleville
AnaTADIC21/09/19981,935Tarbes
DiandraTCHATCHOUANG14/01/19911,89387499Lattes-Montpellier
ValérianeVUKOSAVLJEVIC29/04/19941,853103609Basket Landes

Entraîneur : Valérie Garnier / Assistants : Olivier Lafargue, Grégory Halin, Rachid Meziane

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Tenante du titre de championne d’Europe, l’équipe d’Espagne est actuellement regroupée dans une bulle à l’Alqueria del Basket de Valence, ville où se tiendra la phase finale de l’Euro 2021. Jeudi les 19 joueuses seront réparties en deux équipes, les Rouges et les Blanches, et vont s’affronter lors d’un match amical qui sera diffusé en prime time sur Teledeporte. L’Espagne et la France sont co-organisatrices de l’Euro qui a été maintenu à l’été prochain et contrairement aux garçons les deux équipes ont été dispensées des qualifications ce qui leur laisse du temps libre durant les fenêtres FIBA. Elles devaient se mesurer en amical l’une à l’autre mais les matches ont été reportés en février.

A la même heure et avec un nombre de joueuses réduit à 17, l’équipe de France est rassemblée à l’INSEP, neuf mois après le TQO de Bourges où elle a fait forte impression s’imposant notamment à l’Australie. Cet été, tous les matches ont été annulés, une première vacance depuis 1986. Malgré cette période de deuxième confinement, la fédération a reçu l’aval du Ministère des Sports et de l’INSEP pour maintenir le stage. Tout le monde a suivi un protocole médical qui est celui de la fédération internationale sur la base de trois tests PCR avec un fonctionnement proche de celui d’une bulle. Les entraînements se font à huis clos et la conférence de presse a été organisée en visioconférence où la coach, Valérie Garnier, la manager général Céline Dumerc et le directeur de la performance et des équipes de France, Jacky Commères sont apparus masqués.

Kendra Chery (19 ans), Tima Pouye (21), Ana Tadic (22) et Clarince Djaldi-Tabdi (25) ont remplacé au dernier moment Sara Chevaugeon, Aby Gaye et Magaly Mendy alors que Olivia Epoupa et Illiana Rupert ont été recalées le premier jour à la visite médicale, toutes ont été victimes de blessures ou sont encore insuffisamment remises d’une positivité au COVID-19. L’autre absente du stage est la Franco-Américaine Bria Hartley qui a été victime d’une rupture des ligaments du genou cet été alors qu’elle effectuait une saison flamboyante en WNBA avec le Phoenix Mercury. Sera-t-elle d’aplomb à temps pour les deux rendez-vous estivaux ?

« J’ai Bria très régulièrement », confie Valérie Garnier. « J’ai été la première à m’inquiéter du sujet quand sa blessure est survenue et surtout à être inquiète pour elle. On lui manque, je sais. Aujourd’hui elle a repris

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Photo d’ouverture: FIBA

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