Présent au Prado pour la traditionnelle conférence de presse de veille de match, Olivier Lafargue a fait le point avant le retour contre l'ASVEL. Le coach de Bourges a notamment évoqué les clés de cette deuxième rencontre, le fait d'enchainer les matches de très haut niveau et l'importance du duo Yvonne Anderson-Pauline Astier après leur performance du match aller.
Vainqueur de l'ASVEL avec une marge confortable au match aller (80-67), le Tango Bourges Basket est attendu au tournant demain soir à l'Astroballe (20h50). Les Berruyères vont tenter de préserver leur avantage de 13 points acquis mardi au Prado pour valider leur place en finale de la Ligue Féminine. Si ses joueuses ont pris l'ascendant au match aller, le coach de Bourges Olivier Lafargue sait que la mission ne sera pas simple face à une équipe de l'ASVEL pleine de qualités et revancharde :
"Il faudra qu’on soit cohérents défensivement. En face, il y a des individualités incroyables et on devra essayer de réduire leur impact. De notre côté, il faudra nous organiser au mieux, utiliser ce qu’on fait bien et lire correctement ce que va proposer la défense de Lyon. Au match aller, on a vu qu’ils ont voulu réduire l’impact de nos joueuses intérieures. S’ils font autre chose, notre secteur intérieur aura certainement plus de possibilités."
Après avoir sorti le Basket Landes de Céline Dumerc, l'emblématique capitaine Elodie Godin et ses coéquipières sont en position d'éliminer l'un des plus gros candidats au titre, l'ASVEL. Un enchainement de rencontres de haut niveau dont l'équipe du Cher se sert pour monter en puissance dans cette fin de saison, comme l'a expliqué coach Lafargue :
"Contre Montpellier (défaite 65-61 pour le dernier match de la saison régulière), dans le contenu basket, ça n’était pas fantastique mais la débauche d’énergie était là. Ensuite, plus on a avancé dans les playoffs, plus tout le monde s’est remis dans son rôle. Ça nous a permis de faire deux bons matches contre Basket Landes, un autre contre Lyon ici. […] Ce sont des très bonnes équipes. Cette année, on a pris l’habitude de ne pas avoir de répit et d’enchainer des matches de haut niveau, que ce soit en Ligue Féminine ou en Euroleague. Avec ces matches, tu emmagasines des choses positives. Il y en à d’autres sur lesquels tu te dis qu’il faut travailler. Evidemment que ça sert de rencontrer toute l’année ce niveau-là, mais le plus important, c’est de se concentrer sur soi. On a peut-être baissé la garde à la fin de l’Euroleague. Mais derrière, quand ça compte, on a su remonter le niveau."
"Yvonne (Anderson) et Pauline (Astier) peuvent réaliser les mêmes performances, peut-être même mieux"
Pour atteindre les finales du championnat, Bourges devra trouver des solutions offensives face à une équipe de l'ASVEL déterminée à mieux limiter son adversaire. Après leurs grandes performances du match aller (53 points, 8 rebonds et 9 passes décisives en cumulé), Yvonne Anderson et Pauline Astier auront à nouveau un rôle important à jouer. S'il compte sur son duo, Olivier Lafargue souligne également qu'il pourra ouvrir des brèches pour d'autres joueuses dans la défense lyonnaise :
"Je pense qu’Yvonne et Pauline peuvent réaliser les mêmes performances, peut-être même mieux. Je n’ai aucun doute sur le fait que si Lyon veut réduire leur impact, on aura d’autres solutions qui vont s’ouvrir. Elles peuvent être toutes aussi performantes parce qu’elles n’ont rien fait d’extraordinaire. Elles ont joué sur leurs qualités, et c’est très bien. Ensuite, je pense qu’en tant qu’équipe, on est capables de gérer d’autres manières en fonction de ce qui va arriver. Que ce soit dans le secteur intérieur ou extérieur, on a d’autres très bonnes joueuses. Donc s’ils (l’ASVEL) veulent faire des choix, on aura juste à saisir les bonnes opportunités."
Avec les 13 points d'avance acquis au match aller, les Berruyères sont en ballotage favorable avant le début de cette demi-finale retour des playoffs LFB. Un avantage qui devra être confirmé ce samedi à partir de 20h50, car l'ASVEL de David Gautier est loin d'avoir joué sa dernière carte.
Photo : Olivier Lafargue (Euroleague)