Dominateurs à l’intérieur avec la paire Joffrey Lauvergne (13 points à 5/6 aux tirs, 6 rebonds), Vincent Poirier (6 points, 6 rebonds, 2 passes), les Bleus ont donné le tournis aux Belgian Lions, 85-60. Quand la défense est là, tout va.
Vincent Collet est contraint d’avoir une équipe de France à géométrie variable puisqu’en plus des forfaits initiaux, de ceux qui sont survenus au début du rassemblement, il y a les aléas de la préparation. Le secteur intérieur, dont la compétitivité est déjà à l’origine un mystère, est le plus perturbé. C’est au moment où Stéphane Lauvergne et Vincent Poirier sont de nouveau d’aplomb que Kevin Séraphin est mis en réserve pour toute la durée de ce tournoi de Toulouse à cause de douleurs au genou gauche. Autre absence, celle d’Antoine Diot, le meneur puncheur, pour un tout autre motif: un décès dans sa famille.
L’équipe de France créative des premiers échanges, qui trouve Joffrey Lauvergne à l’intérieur, et qui prive les Belges de panier pendant trois minutes n’était qu’illusion. Le jeu français devient très vite brouillon. D’ailleurs, Vincent Collet hurle à un temps-mort: « Absence de rigueur! On mène 5-0 et on pense que le match est terminé ». Après un dunk raté de Evan Fournier, la France encaisse un 1-10 et est menée 8-13. En déficit à l’intérieur, les Belges jouent très large et concrétisent la moitié de leurs tirs (8/16). Léo Westermann paraît perdu. Et c’est ainsi que les Bleus ont un large déficit après dix minutes, 13-21.
Les Bleus renversent la table
Après encore du surplace, huit balles perdues et Nando De Colo cloué sur le banc avec deux fautes, la France se réveille sur cinq points successifs de Boris Diaw. Surtout la pression défensive monte et les Belges paraissent subitement suffoquer. La rentrée de Vincent Poirier qui se montre incisif, à l’aise comme s’il jouait en équipe de France depuis cinq ans alors que c’est un rookie, franchement dominateur sur certaines séquences, est très bénéfique. En 8 minutes, c’est 6 points, 5 rebonds, et la meilleure évaluation des deux équipes, 12. On ne peut pas se passer de big men dans le plus haut concert européen et les Belges, bien démunis à ce niveau, en payent le prix fort. Bref, les Bleus ont renversé la table, 35-27 (29e).
Quatre minutes et trente secondes plus tard et avec son cinq de base (Heurtel, De Colo, Fournier, Diaw, Lauvergne), la France a creusé le trou, 51-34. Joffrey Lauvergne bien remis de ses pépins physiques passagers se joue de ses vis à vis à l’intérieur et bien lancé, Evan Fournier (15 points, définitivement LE scoreur de l’équipe) est juste extraordinaire en contre-attaque. A ce niveau de jeu, la France est inabordable pour la Belgique, incapable de profiter de ses points forts dont le shoot à trois-points (3/17 en 30′). L’écart maximal est de 21 points pour des Français qui ont marqué 31 points dans le quart-temps.
La dernière période est celui des essais. De joueurs et de systèmes. Léo Westermann retrouve des couleurs. Kim Tillie est en retrait vis à vis de l’ancienne paire du PL, Vincent Poirier-Louis Labeyrie. Cela va t-il lui coûter sa place, lui qui est beaucoup plus expérimenté?
Belle production du Gravelinois Quentin Serron très complet (7 points, 4 rebonds, 3 passes). Le néo-Chalonnais Pierre-Antoine Gillet (6 points) a été plus discret.
La boxscore est ici.
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Photo : Vincent Poirier (FFBB)