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Tokyo’2021 : Le guide du tournoi olympique masculin

Le programme, les équipes, les 12 Bleus, une interview de Timothé Luwawu-Cabarrot, les faits et chiffres… Tout savoir sur le tournoi masculin des Jeux Olympiques de Tokyo.

Le programme, les équipes, les 12 Bleus, une interview de Timothé Luwawu-Cabarrot, les faits et chiffres… Tout savoir sur le tournoi masculin des Jeux Olympiques de Tokyo.

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Le programme des matches est ICI.

LES 12 EQUIPES

1-Espagne

Photo: Ricky Rubio (FIBA)

Les frères Gasol, Pau (40 ans), et Marc (36), et aussi Rudy Fernandez (36), Sergio Rordiguez (35), Sergio Llull (33) et Victor Claver (33) ne sont plus dans leur prime jeunesse, mais l’équipe est toujours aussi solide, soudée, conquérante, confiante en elle-même. C’est l’équipe championne du monde en titre, celle qui a déjà poussé deux fois les Etats-Unis dans ses retranchements aux JO (Pékin’2008 et Londres’2012) et Ricky Rubio, en pleine maturité, est son go to guy.

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2-Etats-Unis

Enre les blessures, les joueurs infectés par le Covid, les trois qui sont arrivés au dernier moment, accaparés par les NBA Finals, les Etats-Unis ont eu une préparation laborieuse ponctuée de deux défaites (Nigeria et Australie). Mais leurs individualités sont hors nomes, Kevin Durant connaît tous les secrets du jeu FIBA, et l’Argentine (+28) et l’Espagne (+7) en ont fait les frais. La seule question qui vaille : Gregg Popovich peut-il, en quelques jours, construire une vraie équipe et qui restera compacte quand il y aura des turbulences ?

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3-Australie

Photo: Patty Mills (FIBA)

Jamais les Boomers ne sont parvenus sur un podium mondial, JO et Coupe du Monde, et encore une fois, ils doivent se passer de leur star Ben Simmons, qui a toujours de bonnes raisons pour se faire porter pâle. Mais leur socle est très solide avec certains joueurs déjà présents à Pékin en 2008. N’ont-ils pas battu Etats-Unis, Argentine et Nigéria en préparation ? Le meneur de jeu Patty Mills avait été extraordinaire à la Coupe du Monde en Chine.

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4-Slovénie

https://www.youtube.com/watch?v=qK7naRlpeYc&feature=emb_logo&ab_channel=BeardedSport

Aucune équipe n’est autant dépendante d’un seul joueur, aucune équipe -sauf les Etats-Unis avec Kevin Durant- ne présente un joueur aussi impactant que Luka Doncic, aux talents multi-facettes et qui sait aussi rendre ses équipiers meilleurs. Même si Goran Dragic et Anthony Randolph, deux phares de l’équipe championne d’Europe en 2017, ne sont plus là, il y a encore du beau monde autour de lui, notamment avec le renfort du naturalisé Mike Tobey. Leur niveau de confiance est optimal.

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5-France

Photo: Rudy Gobert (FIBA)

Trois matches, trois défaites : la préparation des Bleus n’a pas été totalement rassurante. Il reste à exploiter pleinement un potentiel sans doute jamais égalé dans sa profondeur avec -seulement- deux défections (Théo Maledon et Amath Mbaye). La défense avec le N°1 mondial, Rudy Gobert, doit cette fois encore être la marque de fabrique des Bleus. La force offensive s’articulera autour de l’axe Fournier-De Colo. Nicolas Batum est le symbole de la continuité des résultats au plus haut niveau.

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6-Argentine

C’est son 0-3 en préparation à Las Vegas qui vaut à l’Argentine d’être en retrait dans ces prédictions, mais on n’oublie pas qu’il y a deux ans, c’était un peu le même contexte avant que l’Albiceleste empoche l’argent. Le coach Sergio Hernandez parviendra-t-il à créer la même alchimie ? Les Argentins possèdent un axe 1-5 formidable avec Facu Campazzo/Luis Scola et autour quantité de joueurs mûris en Espagne. 10 des 12 joueurs étaient à la Coupe du monde 2019.

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7-Nigéria

Photo: Jordan Nwora (FIBA)

Le Nigéria ne s’est classé que 17e à la Coupe du Monde et pourtant, on l’imagine être la première équipe africaine à se qualifier pour les quarts-de-finale aux Jeux Olympiques. Les Nigérians n’ont-ils pas battu les Etats-Unis et (largement) l’Argentine à Las Vegas ? Le Nigéria est coaché par l’assistant des Golden State Warriors, Mike Brown, qui avait réuni pas moins de 49 joueurs pour le premier rassemblement. Il bénéficie de la formation universitaire US, et de plusieurs joueurs évoluant en NBA, y compris Jordan Nwora, champion avec Milwaukee.

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.8-Italie

Soyons franc : on avait déjà réservé une place au chaud pour la Serbie dont on aurait fait un médaillable. L’Italie a réussi un superbe exploit en remportant le TQO de Belgrade. C’est l’ailier Achille Polonara (2,05m, 29 ans), qui a été le plus en vue en finale face à la Serbie (22 points et 12 rebonds), mais c’est l’enthousiasme collectif qui a séduit les observateurs. Pour les JO, Awudu Abass a dû céder sa place à Danilo Gallinari, auteur de 13,3 points et 4,1 rebonds avec Atlanta la saison écoulée.

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9-République Tchèque

Photo: Tomas Satoransky (FIBA)

Sans doute plus encore que l’Italie, la République Tchèque est l’invitée surprise de ce tournoi olympique car elle a dû éliminer le Canada et la Grèce. C’est un parfait outsider, qui s’est classée 6e à la Coupe du Monde 2019, devant… les Etats-Unis. Il faut avoir un œil sur le meneur des Chicago Bulls, Tomas Satoransky, l’intérieur de Fenerbahçe Jan Vesely, le pivot de Bilbao Ondrej Balvin, et aussi les joueurs connus en France : Blake Schilb, Patrik Auda et Jaromir Bohacik. Mais la force numéro 1 des Tchèques, c’est leur collectif et leur foi dans leur capacité à chambouler la hiérarchie.

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10-Japon

Photo: Yuta Watanabe (FIBA)

Leur victoire sur la France est une alerte pour ses futures adversaires. Halte aux stéréotypes. Le Japon n’est pas une équipe monolithique avec des joueurs courant dans tous les sens et shootant à tout-va. Elle possède un trésor avec l’ailier des Washington Wizards, Rui Hachimura, mais aussi Yuta Watanabe des Toronto Raptors, le shooting guard Yudal Baba, qui joue en Australie, et encore le naturalisé Gavin Edwards. C’est le coach Julio Lamas qui a la charge d’orchestrer tout ça. Le Japon est prêt pour ses Jeux.

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11-Allemagne

Photo: Joshiko Saibou (FIBA)

Une autre équipe qui mise avant tout sur son collectif, surtout avec les défections des NBAers, Dennis Schröder, Daniel Theis et Maxi Kleber. Les Allemands ont su profiter d’un groupe de TQO moins relevé à Split, en surpassant le Mexique, la Russie, la Croatie et le Brésil. L’ailier du Orlando Magic Moritz Wagner a marqué 28 points face au Brésil. Joshiko Saibou, qui passe de Châlons-Reims à Dijon (10,0 points et 2,0 rebonds au TQO) est l’un des cadres de l’équipe.

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12- Iran

C’est le seul maillon faible… Les Iraniens ont battu l’Irlande, 49-22, il y a 73 ans à Londres, son seul succès si l’on excepte celui face à la Hongrie, par forfait, lors du match pour la 13e place. Ils ont pris deux raclées face à l’Espagne (-43 et -27), en préparation. A la Coupe du Monde 2019, son homme fort avait été le pivot de 2,18m Hamed Haddadi, 151 matches en NBA, qui fut son meilleur marqueur (14,6 points), rebondeur (10,8) et passeur (4,4). Mais il a 36 ans.

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6 questions à Timothé Luwawu-Cabarrot :

Photo: FFBB

A propos de son intégration avec les Bleus :

Mon intégration s’est très bien passée, je connais pas mal de joueurs. Il y a les gars avec qui j’ai joué en jeunes et ceux que j’ai vu lors des précédentes préparations. Je suis bien physiquement, j’ai la pêche, je suis bien sûr mes jambes, je n’ai mal nulle part. Mentalement, j’étais prêt dès la fin de saison car je n’étais pas forcément très impliqué à la fin de l’année avec mon équipe (NDLR : Brooklyn Nets) pendant les playoffs. Ça m’a donné l’occasion de me mettre directement dans le mindset (mentalité) équipe de France.

A propos de son suivi de l’équipe de France :

J’ai eu des contacts via Vincent (Collet) et Boris (Diaw). C’était constant pendant les deux dernières années. Forcément avec le COVID, ça s’est un peu estompé mais cette année, on a eu quelques appels. J’ai mon grand ami avec qui j’ai joué quand j’étais jeune, Isaïa (Cordinier), qui a fait les fenêtres. Ça me fait toujours plaisir de voir ce qu’il fait pendant les saisons. Je regarde beaucoup ce qui se passe. C’est l’équipe de France, et j’ai d’autres amis qui y jouent aussi. Je regarde les stats, un peu les highlights, et les matches quand j’ai le temps.

A propos de sa saison avec les Brooklyn Nets et d’une éventuelle frustration :

Ça aurait pu être facile de prendre de la frustration, mais je prends ça comme de l’expérience. J’ai été à côté de joueurs qui sont considérés comme les meilleurs aujourd’hui. Ça m’a beaucoup appris. J’ai vu ce qu’il fallait faire pour gagner. Après la saison que j’ai faite, c’est sûr que c’est frustrant de se contenter de… rien. Mais, je l’ai fait, j’ai continué à travailler d’avoir dans l’objectif aussi d’avoir l’équipe de France après. J’avais donc un autre objectif parallèle à celui de jouer les matches en NBA. C’était assez facile de me remettre dans le mindset. On se voyait déjà champion, on travaillait chaque jour pour ça et je pense qu’on avait l’équipe pour. Ce sont les aléas du sport, les blessures, toutes les choses qui entourent l’équipe, ce sont des choses qu’on ne peut pas contrôler. On s’est donné à 100% et on a aucun regret. On sait que si on avait tous été sur le terrain pour jouer, on aurait gagné ce titre.

A propos de son rôle avec l’arrivée des James Harden, Kevin Durant et Kyrie Irving :

On n’a pas eu de discussions par rapport à mon rôle. Et cette année, je n’ai pas forcément appris à me contenter d’un rôle car ça a été beaucoup en dents de scie : une fois dans le 5, je jouais 35 minutes, une fois sur le banc, j’en jouais 20, une fois pas du tout. Une fois où tu peux tirer tout ce que tu veux et une fois où tu peux défendre sur le meilleur joueur et rien faire d’autre. J’ai eu l’occasion de faire plusieurs choses et j’ai l’impression que mes années NBA ont toujours été comme ça, j’ai l’habitude.

A propos de Kevin Durant, son équipier aux Nets, qu’il va retrouver avec les Etats-Unis :

C’est un mec qui adore le basket, qui pense basket chaque jour. Dès que l’on rentre dans une salle, il prend direct un ballon et il commence à faire des shoots. Il va voir les matches des filles, il regarde des vidéos, des highlights, tout le temps. C’est quelqu’un de vraiment très simple, qui ne se prend pas la tête, qui respecte tout le monde. C’est une très bonne personne. La première année où j’étais à Brooklyn, je n’ai pas eu l’occasion de tisser des liens avec lui parce qu’il n’était pas souvent avec l’équipe (NDLR : Durant se remettait d’une rupture du tendon d’Achille), mais cette année, quand tu joues, c’est évidemment plus facile de le faire avec tes coéquipiers. C’est quelqu’un d’assez réservé, de renfermé sur lui-même. Les liens demeurent de coéquipier à coéquipier, rien de vraiment personnel. Je pense que c’est le meilleur joueur de basket aujourd’hui dans le monde et il le montre chaque match.

A propos de son avenir, lui qui est en fin de contrat :

Dans la bulle, j’ai prouvé ce que je valais, je tournais quand même à 15 points de moyenne, j’ai fait les playoffs, ça fait cinq ans que je suis en NBA. Je pense que cette année, j’ai assez prouvé que j’étais un joueur NBA, que j’étais solide, capable de mettre des tirs, de défendre, de faire plein de choses. Donc, je pense que cette question est derrière moi.

Photo: Kobe Bryant (FIBA)

FAITS ET CHIFFRES

* Les Américains ont remporté 18 médailles olympiques en 18 participations (ils ont boycotté les JO de Moscou en 1980) dont 15 médailles d’or, une d’argent et deux de bronze. Leur bilan est de 138 victoires pour 5 défaites (96,5%). Ils sont actuellement sur une série de 25 victoires, initiée lors du match pour la médaille de bronze en 2004.

* La Dream Team gagna ses 8 matches à Barcelone avec une moyenne de 117,3 points et un écart de 43,8 points.

* Pour beaucoup d’observateurs, le plus fabuleux geste de l’histoire du basket aux Jeux Olympiques fut accompli à Sydney lorsque Vince Carter dunka par-dessus Frédéric Weis 2,18 m, à 4’23 de la fin du match de poule Etats-Unis-France.

* Deux Soviétiques, Sergueï Belov (1968, 72, 76, 80) et Gennady Volnov (1960, 64, 68, 72) ont remporté chacun 4 médailles olympiques, et l’or ensemble à Munich. Ils ont été rejoints au palmarès par Carmelo Anthony (3 médailles d’or et 1 de bronze).

Photo: Andrew Gaze (FIBA)

* Le Portoricain Teofilo Cruz (1960, 64, 68, 72, 76), le Brésilien Oscar Schmidt (1980, 84, 88, 92, 96), l’Australien Andrew Gaze (1984, 88, 92, 96, 00) et l’Espagnol Juan Carlos Navarro (2000, 04, 08, 12, 16) ont participé à cinq éditions des Jeux Olympiques. Les Espagnols Pau Gasol et Rudy Fernandez vont égaler ce record.

*A Berlin, en 1936, « ll a plu très fort pendant 24 heures avant la finale, et le lendemain, la météo n’ayant pas changé, nous avons cru que les Allemands reporteraient sûrement la partie », se rappella le capitaine de l’équipe étatsunienne, Bill Wheatley. « Le terrain d’argile était devenu tellement boueux et glissant que personne ne pouvait courir comme il faut, ni dribbler le ballon ! Mais les Allemands voulaient simplement en finir avec le championnat, alors nous avons joué deux mi-temps de 20 minutes, devant 500 parapluies, avec des spectateurs en dessous, je suppose ! »

*A Londres, en 1948, un Chinois dribbla la balle entre les jambes du pivot américain Bob Kurland (2,13 m) et scora sur un lay-up.

Photo: Don Barksdale

*A Londres encore, Don Barksdale fut le premier Noir à porter le maillot olympique américain.

*A Londres toujours, l’Irak perdit chacun de ses matches par une moyenne de 104 points et ne put scorer que 23,5 points.

*A Helsinki, en 1952, les Uruguayens terminèrent le match contre la France avec 3 joueurs. Lorsqu’on leur siffla une faute supplémentaire, à une minute de la fin c’est tout le banc qui se jeta sur l’arbitre américain qui eu recours à un interprète pour s’expliquer. La France s’imposa 68-66, et de nouveau les Uruguayens, et quelques spectateurs, foncèrent sur l’arbitre qui fut touché à l’aine. Deux Uruguayens furent exclus à vie. Rebelote lors de la rencontre pour la 3ème place face à l’Argentine. Une échauffourée impliquant 25 personnes perturba le jeu pendant de longues minutes. Les Uruguayens finirent le match à 4 et leurs adversaires à 3.

* La finale d’Helsinki fut pitoyable car il n’y avait pas encore de règle obligeant à shooter dans un maximum de temps. Aussi, le score était de 4-2 pour les Etats-Unis face à l’URSS après dix minutes. En deuxième mi-temps, les Américains gelèrent si longtemps la balle qu’un Soviétique, exaspéré, s’assit sur le terrain avant que son coach lui ordonne de se relever.

Photo: Jean-Paul Beugnot (Musée du Basket)

* Jean-Paul Beugnot et Robert Monclar ont participé ensemble aux Jeux de 1952, 56 et 60. Déjà présents en 2012 et 2016, Nicolas Batum et Nando De Colo sont en passe d’égaler ce record.

*269. Le nombre de points marqués par Jean-Paul Beugnot sur trois JO. Jean-Paul est le père d’Eric et Greg qui ont fait les Jeux de 1984 à Los Angeles.

* A Tokyo, l’équipe du Pérou comptait quatre frères : Ricardo, Enrique, Raul et Luis Duarte.

* En 1976, Butch Lee de Marquette University estimait pouvoir être sélectionné par l’équipe américaine, mais ne fut pas invité au camp de sélection. Bénéficiant de la double-nationalité, il fut enrôlé par l’équipe de Porto Rico. Lors du match contre les USA, Butch Lee transforma 15 de ses 18 shoots et marqua 35 points. Les Américains s’imposèrent… d’un point (95-94) !

* Plus grande salle d’Europe, le stade couvert de l’Olimpiisky Sports Complex de Moscou recense 45 000 places. Pendant la durée des Jeux, il fut divisé en deux par une cloison insonorisée de sorte que les matches de basket et les combats de boxe puissent avoir lieu en même temps.

Photo: Dragan Kikanovic (FIBA)

* Trois Yougoslaves, champions olympiques à Moscou jouèrent ensuite en France. Dragan Kicanovic et Ratko Radovanovic au Stade Français Paris et Rajko Zizic à Reims.

* A Los Angeles, privée de Richard Dacoury, Eric et Greg Beugnot suspendus par le coach Jean Luent, l’équipe de France se vit infliger par les Etats-Unis la plus grosse déculottée de son histoire 120 à 62, soit 58 points d’écart.

* Le record de points sur un match est l’œuvre d’Oscar Schmidt : 55 contre l’Espagne en 1988. Lors de ces Jeux, le Brésilien s’offrit 6 des 11 meilleures performances à la marque de l’histoire des Jeux. Il scora 42,5 points par match.

* Dans l’équipe soviétique championne olympique à Séoul, il y avait 4 joueurs de Lituanie, 3 de la Russie, 1 de l’Ukraine, 1 du Kazakhstan, 1 de la Géorgie, 1 de l’Estonie et 1 de la Lettonie.

Photo: La Dream Team de Barcelone (FIBA)

* Chuck Daly, coach de la Dream Team à Barcelone, n’a demandé aucun temps-mort de tout le tournoi.

* Des places à 70 dollars pour voir la Dream Team se sont vendues 300$. Le prix d’une nuit d’hôtel pour chaque joueur était de 900$ et le coût pour chaque journée d’environ 10 000$. Selon Sporting News, Michael Jordan aurait perdu 9 000$ en une minute au casino de Monte Carlo où la Dream Team s’était préparée.

* 1 093 388 spectateurs ont assisté aux compétitions de basket (hommes et femmes) aux Jeux d’Atlanta. Les deux finales ont permis de battre les records pour un match olympique : 34 000 pour les hommes et 32 997 pour les femmes.

* Sans véritable opposition en Océanie, l’Australie est qualifiée sans discontinuer depuis Munich’72 et s’est classée quatrième à quatre reprises (1988, 96, 2000 et 2012).

Photo: Kevin Durant (FIBA)

*29. Le record de points d’un Français sur un match olympique fut l’oeuvre d’Antoine Rigaudeau, en 2000 face à la Chine avec un 6/11 à trois-points.

* Kevin Durant a établi les deux plus fortes moyennes de points pour un Américain aux Jeux Olympiques : 19,5 en 2012 et 19,4 en 2016. Il devance Charles Barkley (18,0 en 1992).

* L’équipe de France a participé à 9 éditions des Jeux Olympiques (1936, 48, 52, 56, 60, 84, 2000, 2012 et 2016). Elle a un record de 31 victoires et 29 défaites.

Photo: Antoine Rigaudeau, Sydney’2000 (FIBA)

* Avec 2 médailles (1948 et 2000), la France se classe au 7e rang derrière les Etats-Unis (18), l’URSS (9), la Yougoslavie (6), l’Espagne (4), le Brésil, et la Lituanie (3). L’Argentine, l’Italie et l’Uruguay ont également remporté 2 médailles.

* Les épreuves de basket-ball doivent se tenir à la Super Arena de Saitama dont la capacité est de 21 000 places pour le basket, mais les matches se dérouleront à huis clos en raison de la pandémie de coronavirus. Cette installation est l’un des plus vastes sites polyvalents du Japon, accueillant des compétitions sportives, des concerts, des conférences et bien d’autres événements. A son entrée, on trouve un Musée John Lennon avec le piano où il a composé son chef d’oeuvre, Imagine.

LES 12 BLEUS

Meneurs :

Andrew ALBICY

1,78m, 1990, Gran Canaria (Espagne)

*Un fidèle des fenêtres internationales, qui a gagné sa place pour la Coupe du Monde et qui a été retenu d’office pour les JO. *De 2012 à 2017, il avait connu une longue traversée du désert sans maillot bleu. *De la même manière, sa carrière en club a véritablement démarré quand ont cessé les va-et-vient entre Paris et Gravelines, en s’installant en Andorre. *Après une saison moyenne en Euroleague à Saint-Petersbourg, il est retourné en Espagne. * Un défenseur sans peur ni reproche, pas un scoreur. * Il s’est lancé dans l’esports en devenant ambassadeur du club professionnel GameWard.

Photo: FIBA

Thomas HEURTEL

1,88m, 1989, Lyon Villeurbanne

Le Biterrois revient de deux ans chaotiques. Une rupture partielle du tendon rotulien du genou gauche l’avait privé de la Coupe du Monde. *Il est retourné  sur le terrain juste au moment où les compétitions ont été interrompues en raison du COVID-19. Puis, en conflit avec le coach Sarunas Jasikevicius, il a été jugé indésirable à Barcelone, et il s’est réfugié à Villeurbanne pour garder la main. *Il a signé au Real Madrid pour la prochaine saison. *Un tempérament de feu, qu’il a appris à canaliser. Créatif. * Son entente avec Nando De Colo et Evan Fournier à l’EuroBasket 2017 n’avait pas été concluante.

Photo FIBA

Frank NTILIKINA

1,98m, 1998, New York Knicks (NBA)

Ses responsabilités aux Knicks n’ont jamais été aussi faibles depuis qu’il en a revêtu le jersey en 2017. *Moins de 10’ de temps de jeu moyen en 33 matches. * On peut juste relever en positif son 47,9% de réussite à trois-points* Sélectionné sur ce qu’il avait démontré, il y a deux ans, à la Coupe du Monde, il semble dans les mêmes dispositions. *Solide défenseur avec une grande envergure, athlétique, bon QI basket. * Drafté en 8e position, il avait été élu MVP de l’Euro juniors en U18 en 2016, et gagné l’or comme e U16. *Né à Ixelles en Belgique.

Arrières:

Photo: FIBA

Nando DE COLO

1,96m, 1987, Fenerbahçe Istanbul

*Un précis technique à lui seul. * Le sens de la passe parfaite, de l’anticipation, il va vite avec le ballon, peut déclencher la foudre à trois-points comme driver jusqu’au cercle. * Un sang-froid incroyable sur la ligne des lancers-francs (91,8% de réussite en carrière en Europe). *Le Nordiste n’a pas été précoce, mais une fois lancé à Cholet par Erman Kunter, il n’a cessé de gravir les échelons. *Après une expérience en NBA, il est devenu l’un des 2-3 meilleurs joueurs d’Euroleague de la décennie 2010-20. *Elu MVP de l’Euroleague en 2016. *15,8 points et 3,9 passes cette saison avec Fenerbahçe.

Photo: FIBA

Evan FOURNIER

1,99m, 1992, Boston Celtics

Ses parents étaient des judokas de haut niveau qui se sont connus à l’INSEP. Il a rejoint lui aussi la pépinière du sport français avant une première formation à Charenton, puis il s’est développé à Nanterre et Poitiers. *Ses 6 premières années en NBA, il n’a cessé de valoriser ses stats. * Cette saison, il a été transféré d’Orlando à Boston et il a été secoué par le COVID-19, ce qui explique que sa moyenne de points est tombée à 13,0. *Un scoreur dans l’âme, en drive comme à trois-points. *Un winner aussi qui, mécontent de ne pas avoir décroché l’or, a glissé la médaille de bronze de la Coupe du Monde dans sa chaussette en descendant du podium.

Ailiers:

Photo: FIBA

Nicolas BATUM

2,03m, 1988, Los Angeles Clippers

*La glue de l’équipe de France, celui qui va faire des tas de choses sans que cela se voit forcément sur la feuille de stats. *Il peut jouer en 3 et en 4, et sert de deuxième meneur de jeu. *Sa première sélection date de l’été 2009 et il a à son palmarès 3 Jeux Olympiques -avec ceux-ci-, 3 Coupes du Monde et 4 Championnats d’Europe. * Il a vécu une saison de la renaissance avec les Clippers après une saison aux Hornets où il était au piquet. *Vincent Collet était déjà son coach au Mans quand il était junior. * Directeur des Opérations Basket à l’ASVEL. *Un vrai passionné de basket depuis toujours.

Photo: FFBB

Timothé LUWAWU-CABARROT

1,98m, 1995, Brooklyn Nets

Il n’a joué que 4 matches en Pro A avec Antibes. * La saison de sa révélation, les Sharks étaient en Pro B, puis il a transité par Mega Leks en Serbie avant d’être drafté en 24e position. * Il comptabilise 276 matches en NBA où son rôle varie suivant la soirée. Aux Nets, parfois il est titulaire (7 fois), parfois il sort du banc, parfois il y reste scotché. *6,4 points et 2,2 rebonds la saison écoulée. * Vincent Collet lui a fait confiance pour les JO alors qu’il n’avait que 3 sélections en bleu. *Bon défenseur, doit être capable de planter des paniers à trois-points.

Intérieurs

Photo: FFBB

Petr CORNELIE

2,11m, 1995, Pau

*La surprise du chef. *Le Palois doit sa sélection à la blessure de Amath Mbaye, le refus d’Adrien Moerman de le remplacer, et aussi à son excellente saison en club (14,4 points, 44,2% à trois-points, 7,9 rebonds) où il a confirmé -enfin- son potentiel. * Il est toujours aussi mobile, polyvalent, et il joue avec beaucoup plus de dureté. * Formé au Mans, 53e choix des Denver Nuggets en 2016, passé aussi par Levallois. * Son père Martial, sa mère Pavla d’origine tchèque, et sa sœur, Jodie Cornélie-Sigmundova, ont joué au basket au plus haut niveau. *Son prénom se prononce Peter. *

Photo: FIBA

Guerschon YABUSELE

2,01m, 1995, Lyon-Villeurbanne

*Un physique hors norme, lui permet de faire valoir sa puissance et lui vaut le surnom de Dancing Bear. *A 25 ans, il a déjà eu le temps de jouer à Roanne, à Rouen, en Chine, en NBA (74 matches), en G-League, à Villeurbanne, et de signer pour la prochaine saison au Real Madrid. * Il n’est pas encore pour autant arrivé à maturité. *Il n’avait que 2 sélections en bleu avant d’être retenu par Vincent Collet pour les JO. *Avec 51,9% de réussite, il s’est montré le joueur le plus adroit à trois-points de Jeep Elite lors de la dernière saison. *Avec 300 000 euros, il possédait le salaire le plus élevé de France, à égalité avec Moustapha Fall.

Pivots

Photo: FIBA

Moustapha FALL

2,18m, 1992, Lyon-Villeurbanne

*2,35m d’envergure. *Sa montée en puissance a été progressive : Poitiers, Monaco, Antibes, Chalon, avant d’opter pour des clubs européens de deuxième niveau (Sakarya, Krasnodar et Ankara). * Il a découvert l’Euroleague avec l’ASVEL et y a fait sensation par sa force d’intimidation défensive et sa faculté à ne pas rater grand-chose près du cercle : 78,1% en Jeep Elite, 80,3% la saison précédente en Turquie. *Il a participé à des matches de qualification à la Coupe du monde et au championnat d’Europe, mais les JO sont sa première grande compétition en bleu. *Il s’est engagé pour deux saisons avec Olympiakos. * Accessoirement, le plus grand des athlètes olympiques français.

Rudy GOBERT

2,16m, 1992, Utah Jazz

*The french Rejection, alias Gobzilla, alias The Stiffle Tower. * Fils de l’international guadeloupéen Rudy Bourgarel. *Natif de Saint-Quentin, élevé par sa mère avec un demi-frère et une demi-sœur. *Formé à Cholet Basket. * Le meilleur défenseur du monde nanti du trophée de NBA Defensive Player of the Year en 2018, 2019 et 2021. *All-Star les deux dernières années. * 14,3 points (67,5% aux tirs) et 13,5 rebonds avec le Utah Jazz la saison écoulée. *Le plus beau statut pour un Français à l’exception de Tony Parker * Puissant, agile, intimidant, et des moves supplémentaires acquis en attaque. Pas de jeu face au panier.

Photo: FFBB

Vincent POIRIER

2,13m, 1993, Real Madrid

*Avec Louis Labeyrie, il formait les twin towers de Paris-Levallois. * Son ascension a été fulgurante puisqu’il bénéficia un temps d’une Licence AS pour jouer également en Nationale 1 avec le Centre Fédéral. * C’est le coach Frédéric Fauthoux qui lui a donné sa chance et il l’a superbement saisi. *Il s’est fait un nom en Europe à Vitoria. * Il a été signé par les Boston Celtics mais en deux saisons, il est resté scotché sur le banc (32 matches, 5’ en moyenne). * Retourner en Europe en fin de saison et jouer pour le Real Madrid lui a permis de décrocher une place de 3e pivot.

Photo: FIBA

Vincent COLLET

58 ans

196 matches en bleu pour un record de 137 victoires. * Il a remporté 5 médailles avec l’équipe de France dont le titre de champion d’Europe en 2013. * Après une carrière de joueur en première division, avec comme spécialité le shoot, il a fait ses armes de coach au Mans, comme assistant d’Alain Weisz. * Il a coaché Le Mans, Villeurbanne et Strasbourg. * 4 fois élu Entraîneur de l’Année de Pro A. * Une connaissance encyclopédique du basket, un pédagogue. *A la fin de sa carrière, il sera probablement considéré comme le meilleur coach français de l’Histoire. * Né à Sainte-Adresse (76) et issu du club de Montivilliers.

LE PALMARES:

  1936 1948 19521956196019641968
1.Etats-UnisEtats-UnisEtats-UnisEtats-UnisEtats-UnisEtats-UnisEtats-Unis
2.CanadaFranceURSSURSSURSSURSSYougoslavie
3.MexiqueBrésilUruguayUruguayBrésilBrésilURSS
4.PologneMexiqueArgentineFranceItaliePorto-RicoBrésil
5.PhilippinesUruguayChiliBulgarieTchécos.ItalieMexique
6.UruguayChiliBrésilBrésilYougoslaviePolognePologne
7.ItalieTchécos.BulgariePhilippinesPologneYougoslavieEspagne
8.ParaguayCoréeFranceChiliUruguayUruguayItalie
9.BrésilCanadaCanadaCanadaHongrieAustraliePorto-Rico
10.ChiliParaguayCubaJaponFranceJaponBulgarie
11.Tchécos.BelgiqueTchécos.FormosePhilippinesFinlandeCuba
12.EstoniePhilippinesEgypteAustralieMexiqueMexiquePanama
13. JaponCubaFinlandeSingapourPorto-RicoHongriePhilippines
14. Suisse IrlandeHongrie Corée Espagne CanadaCorée
15.Belgique ArgentineMexique Thailande Japon ParaguaySénégal
16.ChineHongriePhilippines  Bulgarie CoréeMaroc
17.Egypte Italie    
18.Espagne Chine    
19.FranceEgypte    
20.AllemagneGrande-Bretagne    
21.HongrieISU    
22.LettonieIrak   
23.Turquieirlande   
  1972 197619801984198819921996
1.URSSEtats-UnisYougoslavieEtats-UnisURSSEtats-UnisEtats-Unis
2.Etats-UnisYougoslavieItalieEspagneYougoslavieCroatie Yougoslavie
3.CubaURSSURSSYougoslavieEtats-UnisLituanieLituanie
4.ItalieCanadaEspagneCanadaAustralieEquipe Unif.Australie
5.YougoslavieItalieBrésilItalieBrésilBrésilGrèce
6.Porto-RicoTchecos.CubaUruguayCanadaAustralieBrésil
7.BrésilCuba Pologne AustraliePorto-RicoAllemagne  Croatie
8.Tchécos.AustralieAustralieRFAEspagnePorto-RicoChine
9.AustraliePorto-RicoTchecos.BrésilCoréeEspagneArgentine
10PologneMexiqueSuèdeChineCentre AfriqueAngolaPorto-Rico
11.EspagneJaponSénégalFranceChineVénézuelaAngola
12.RFAEgypteIndeEgypteEgypteChineCorée
13.Philippines
14.Japon
15.Sénégal  
16.Egypte 
 2000 2004200820122016
1.Etats-UnisArgentineEtats-UnisEtats-UnisEtats-Unis
2.FranceItalieEspagneEspagneSerbie
3.LituanieEtats-UnisArgentineRussieEspagne
4.AustralieLituanieLituanieArgentineAustralie
5.ItalieGrèceGrèceBrésilCroatie
6.YougoslaviePorto-RicoCroatieFranceFrance
7.CanadaEspagneAustralieAustralieLituanie
8.RussieChineChineLituanieArgentine
9.EspagneAustralieRussieGrande-BretagneBrésil
10.ChineNouvelle-ZélandeAllemagneNigeriaVenezuela
11.Nouvelle-ZélandeSerbie-MonténégroIranTunisieNigeria
12.AngolaAngolaAngolaChineChine

Photo d’ouverture: Nicolas Batum (FIBA)

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Le programme des matches est ICI.

LES 12 EQUIPES

1-Espagne

Photo: Ricky Rubio (FIBA)

Les frères Gasol, Pau (40 ans), et Marc (36), et aussi Rudy Fernandez (36), Sergio Rordiguez (35), Sergio Llull (33) et Victor Claver (33) ne sont plus dans leur prime jeunesse, mais l’équipe est toujours aussi solide, soudée, conquérante, confiante en elle-même. C’est l’équipe championne du monde en titre, celle qui a déjà poussé deux fois les Etats-Unis dans ses retranchements aux JO (Pékin’2008 et Londres’2012) et Ricky Rubio, en pleine maturité, est son go to guy.

2-Etats-Unis

Enre les blessures, les joueurs infectés par le Covid, les trois qui sont arrivés au dernier moment, accaparés par les NBA Finals, les Etats-Unis ont eu une préparation laborieuse ponctuée de deux défaites (Nigeria et Australie). Mais leurs individualités sont hors nomes, Kevin Durant connaît tous les secrets du jeu FIBA, et l’Argentine (+28) et l’Espagne (+7) en ont fait les frais. La seule question qui vaille : Gregg Popovich peut-il, en quelques jours, construire une vraie équipe et qui restera compacte quand il y aura des turbulences ?

3-Australie

Photo: Patty Mills (FIBA)

Jamais les Boomers ne sont parvenus sur un podium mondial, JO et Coupe du Monde, et encore une fois, ils doivent se passer de leur star Ben Simmons, qui a toujours de bonnes raisons pour se faire porter pâle. Mais leur socle est très solide avec certains joueurs déjà présents à Pékin en 2008. N’ont-ils pas battu Etats-Unis, Argentine et Nigéria en préparation ? Le meneur de jeu Patty Mills avait été extraordinaire à la Coupe du Monde en Chine.

4-Slovénie

https://www.youtube.com/watch?v=qK7naRlpeYc&feature=emb_logo&ab_channel=BeardedSport

Aucune équipe n’est autant dépendante d’un seul joueur, aucune équipe -sauf les Etats-Unis avec Kevin Durant- ne présente un joueur aussi impactant que Luka Doncic, aux talents multi-facettes et qui sait aussi rendre ses équipiers meilleurs. Même si Goran Dragic et Anthony Randolph, deux phares de l’équipe championne d’Europe en 2017, ne sont plus là, il y a encore

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