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EuroBasket : La France s'offre une médaille de bronze

Après sa veine course-poursuite contre la Belgique, la France s'est montrée conquérante en début de match, ce qui lui a permis de creuser un écart que la Hongrie n'a pas pu combler malgré ses efforts continus par la suite (82-68).

Sandrine Gruda qui fête aujourd'hui ses 36 ans, a joué son dernier match dans un Euro et a donc accroché une nouvelle médaille à son cou. Les Françaises ont tout de suite montré les crocs et fait une différence irrémédiable face à des Hongroises en apnée (26-8). Ces Hongroises qui ont prouvé par la suite qu'elles avaient du coeur et qui ont profité des temps faibles des Bleues pour revenir au score mais sans jamais réellement combler ce lourd déficit.

Photo : Sandrine Gruda (FIBA)

Une huitième médaille de suite

Les Bleues sont en bronze pour la deuxième fois -la première, c'était en 2011 à Katowice, en Pologne- de leur histoire et prolongent ainsi un cycle de médailles amorcé en 2009 ; cela en fait huit de suite. Une stabilité à haut niveau européen qui n'a pas d'équivalent, même s'il n'y a eu qu'un titre durant la période ; c'était en 2009 à Riga. C'est un échec vis à vis des ambitions affichées -l'or à tout prix- mais il y a des circonstances atténuantes étant donné la liste des forfaits pour le quart contre les Belges, la plupart sur blessures même si la non participation de Marine Johannes a focalisé les esprits. Gabby Wiliams, Iliana Rupert -on a vu lors de ce match pour le bronze ce qu'elle peut beaucoup apporter- et Marine Johannes sont avec Sandrine Gruda les trois meilleurs joueuses françaises actuelles. Qu'aurait fait la Belgique privée de Emma Meeseman, Julie Allemand et Julie Vanloo ?

L'équipe de France a maintenant un an pour préparer les Jeux Olympiques de Paris et rassembler toutes les forces vives.

Un démarrage de feu

Le début de match des Bleues a été un peu brouillon mais fortes de leur pression défensive maintenue par des changements de joueuses, elles prenaient franchement le leadership dans la deuxième moitié du quart-temps initial, via un 12-0 (18-7), avec Alexia Chartereau et Migna Touré en fers de lance. Moment où est entré Iliana Rupert avec un bandage impressionnant à l'épaule.

Les Hongroises avaient beaucoup de mal à faire circuler la balle avec fluidité, étaient même totalement dépassées, rataient tout ce qu'elles voulaient (3/16 aux shoots dans le premier quart-temps) et Iliana Rupert signait son retour par 7 points dont un trois-points au buzzer en deux minutes ! Bilan: 26-8 après dix minutes. Tout était (déjà) dit.

Les Hongroises se ressaisissent

Après un pic à 31-8, les Bleues ont un peu baissé de pied surtout défensivement et les Hongroises, même si elles paraissaient exténuées par les efforts consentis durant le tournoi, en ont profité pour faire jeu égal et même rogner un temps leur retard. 42-26 avant d'être repoussées à 49-30 à la mi-temps. Les Françaises présentaient alors un très bon pourcentage d'adresse (55,1%) alors que sans avoir l'air d'y toucher, Alexia Chartereau (10 points, 5 rebonds, 5 passes) était sur les bases d'un triple double.

Photo : Migna Touré (FIBA)

Les Françaises patinent

Alors que les Hongroises sortaient avec de meilleures intentions des vestiaires, les Françaises vivaient un peu sur leur capital. On sait que ce n'est pas facile d'appuyer à fond sur le champignon tout le long d'un match. A 37-51, Jean-Aimé Toupane commandait un temps-mort pour faire des ajustements. Mais le coach n'était pas écouté. Ce sont les Hongroises qui imposaient leur rythme. 55-45, suite à un 6-15 avec 15 points de Virag Kiss, qui était pourtant maladroite aux lancers-francs. Même si les Hongroises confondaient vitesse et précipitation, elles prouvaient qu'elles valaient bien mieux que ce qu'elles avaient montré durant les dix premières minutes. En remportant ce troisième quart-temps 12-19, elles étaient revenues à 61-49.

Photo Janelle Salaün (FIBA)

Migna Touré étincelante à trois-points

Alors que les 2,08 m de Bernadette Hatar n'étaient d'aucune utilité, c'est Virag Kiss (21 points et 7 rebonds) qui était la joueuse de tous les dangers. Sérieuses, à défaut d'être irrésistibles, les Françaises, avec Laïa Lacan à la mène et sans complexe (10 points), se préservaient d'une mauvaise surprise. La Hongrie est passée un temps sous la barre des 10 points (65-74 à 1'37) mais un trois-points à 7 mètres et pas loin du buzzer de Migna Touré (20 points, 6/7 à trois-points) suivi d'un autre dans l'angle droit ont définitivement clôturé le débat.

La boxscore est ICI.

Photo : Romane Berniès (FIBA)

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