Privée de vingt-cinq joueurs de NBA et d’Euroleague, l’équipe de France a tout de même réussi à battre largement la Belgique à Anvers (70-59) puis la Bosnie-Herzégovine à Rouen (84-64). Etant donné la saignée, ce n’était pas une évidence.
A travers ces deux succès, c’est la Pro A qui est valorisée comme le soulignait le coach Vincent Collet en conférence de presse (propos rapportés par Ouest France). D’autant que les joueurs sont apparus unis, déterminés, altruistes, formant une véritable équipe malgré le peu de jours de préparation en commun. Une hiérarchie s’est aussi installée alors que cela n’avait pas été le cas durant l’Euro.
« Dans cette situation difficile, il faut reconnaître que la Pro A peut être fière de ce qu’elle a vu cette semaine. Même si on a profité du fort apport d’Edwin (Jackson), de Mous (Fall) et d’Andrew (Albicy). Je trouve que c’est un bon signal pour notre championnat. On avait tendance à penser qu’on n’avait pas cette réserve. On a au moins montré que le basket français avait de vraies réserves. Derrière les très forts joueurs de NBA ou d’Euroleague, on a pu découvrir d’autres talents. Avec de la solidarité, on a pu pratiquer un vrai basket. Il faut qu’on continue, l’objectif est de gagner les deux matches en février à la maison (contre la Russie et la Belgique) pour assurer notre qualification. »
On rappelle que Jacques Stas, le directeur sportif des Belgian Lions avait reconnu hier au quotidien Le Soir que la Pro A française était supérieure à l’EuroMillions Basketball League belge.
« Le match contre la France a rappelé combien des valeurs sûres de notre Ligue pouvaient être dépassées au niveau international. Confrontés à une grosse pression défensive, les joueurs se sont regardés, ont pris peur et ont multiplié les erreurs. »
Il reste qu’il est tout à fait scandaleux que l’équipe nationale ne puisse pas disposer de toutes ses forces vives pour une telle compétition et que ce sera une nécessité quand viendra l’heure de rivaliser de nouveau avec les nations de pointe en Europe. Apprécions toutefois aussi que quelques apprentis ont démontré cette semaine qu’ils peuvent aspirer à être inclus dans l’équipe de France type. On pense au premier chef au Monégasque Paul Lacombe dont la vitalité est contagieuse.
Photo: Axel Julien