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L’Allemagne renvoie les Bleus à la maison

Pour la première fois depuis vingt ans (10e à l’Euro de 1997) et après trois podiums consécutifs, l’équipe de France n’appartient plus au top 8 européen. Non pas qu’elle a été indigne (81-84), simplement l’Allemagne lui a été globalement supérieure avec un Dennis Schroeder (21 points mais à 5/15 et

Pour la première fois depuis vingt ans (10e à l’Euro de 1997) et après trois podiums consécutifs, l’équipe de France n’appartient plus au top 8 européen. Non pas qu’elle a été indigne (81-84), simplement l’Allemagne lui a été globalement supérieure avec un Dennis Schroeder (21 points mais à 5/15 et 8 passes) qui a su jouer de ses qualités individuelles mais aussi avec les autres. Le coup de chaud d’Evan Fournier (16 points dans les 6 dernières minutes) n’aura servi à rien. Les Bleus rentrent à la maison. Au final, il ne restera rien de cet Euro sinon une immense déception. Le prochain rendez-vous, ce sont les qualifications pour la Coupe du Monde 2019 qui commence en novembre. Et c’est tout sauf réjouissant.

Il y a finalement un changement d’option du côté de Vincent Collet avec l’introduction de Kevin Seraphin dans le cinq de départ à la place de Joffrey Lauvergne. Les Allemands démontrent à leur dépend l’importance de l’enjeu en loupant plusieurs shoots extérieurs en bonne position. Ce qui n’est pas le cas des Français qui parfaitement concentrés sont bien entrés dans ce huitième de finale. 14-4 sur un panier à trois-points de Boris Diaw. Ca défend aussi. On est loin de l’entrée en matière face à la Slovénie. Edwin Jackson sort le premier du banc pour se coltiner Dennis Schroeder. D’ailleurs Vincent Collet fait rapidement appel en nombre à son banc. 19-10 après un quart-temps. Schroeder, aucun point, trois tirs ratés, a été parfaitement cadenassé.

14 d’évaluation pour Boris Diaw à la mi-temps

Une fois de plus, ce que fait Louis Labeyrie, toujours aussi tonique, est très positif. Il faut attendre leur huitième shoot à trois-points pour que les Allemands trouvent la cible. C’est l’ailier de Ludwisbourg, Johannes Thiemann (6 points) et Luccas Staiger (7), le shooting guard de Bamberg, qui sont les plus à leur affaire dans le camp allemand. La France profite des bonnes mains de Kevin Seraphin et de la volonté de Joffrey Lauvergne et aussi du rayonnement de Boris Diaw (10 points à 4/4 en première mi-temps, 14 d’évaluation avec comme souvent le plus fort temps de jeu, 14′). L’écart se stabilise autour de la dizaine de points et il manque alors un peu de réussite pour que les Bleus larguent la Mannschaft. Nando De Colo (1/6) parait ainsi en perte de confiance. Le plan anti-Schroeder fonctionne parfaitement pendant 18 minutes avant que l’arrière des Atlanta Hawks inscrive six points quasi coup sur coup. 40 à 34 à la mi-temps. Les Français ont pris deux fois plus de rebonds que les Allemand, 24-12!

Le coup de chaud inutile de Evan Fournier

Le niveau des Allemands monte au fil des minutes et Dennis Schroeder glisse entre les défenseurs français. Sur une contre-attaque menée par l’arrière des Atlanta Hawks, Daniel Theis, le futur intérieur des Boston Celtics, dunke sur la tête de Boris Diaw et la Mannschaft revient au score, 46-44. Après deux dunks rageurs de Joffrey Lauvergne, l’Allemagne reprend ses esprits et ce qui devait arriver arrive, elle égalise à 51. Les stops se multiplient des deux côtés du terrain. 56-55. Tout est à faire. Schroeder est monté à 15 points, Theis à 14 et Lauvergne, qui a fait un quart-temps de feu, à 13.

Pour la première fois, l’Allemagne passe devant sur un trois points de l’arrière Maodo Lo. Les Allemands sont très sereins et c’était déjà le cas quand ils étaient décollés de dix points. Ils font même une démonstration collective. Schroeder joue autant pour les autres que pour lui. Et, paradoxe, c’est alors qu’il est sur le banc que les Allemands inscrivent trois paniers à trois points de suite, 60-64.

Avec cinq points consécutifs de Evan Fournier, les Bleus recollent. Chaque possession est une question de survie. Deux paniers à trois points allemands et tout s’inverse, 65-70. Sur le banc, Léo Westermann ronge ses ongles. On sent que ce n’est pas l’Euro de De Colo… « Il reste du temps. Pas de panique! » crie Collet à un temps-mort. Mais sur deux lancers de Schroeder, l’Allemagne mène 72-65 alors qu’il ne reste plus que 3’13.

Un trois-points de Boris Diaw (15 points, 9 rebonds et 5 passes pour ce qui pourrait être son dernier match en bleu) relance la France, 72-68, mais cinq points de suite de Daniel Theiss qui va finir à 25 points à 8/9 paraissent tuer le match. 77-68 à 1’57. C’est alors que Evan Fournier réalise deux minutes de pure folie. Il marque un lancer, puis un trois-points, pique une balle et conclue en contre-attaque. Quand il rate un trois-points, on se dit que cette fois c’est terminé, mais non. L’arrière du Magic est vraiment magique. Il continue sa remontada personnelle. Il score deux lancers et la France revient à 81-82. Les nerfs de Robin Benzing ne lâche pas aux lancers. Sur un dernier assaut bien négocié, Nando De Colo récupère la balle, fait marche arrière pour se positionner à trois-points et… rate.

Décidément, le meilleur joueur européen 2016 (0/11 à trois-points sur les trois derniers matches) n’était pas dans son assiette à Istanbul pas plus qu’à Helsinki.

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