« Une réflexion sera menée dès ce lundi soir avec les dirigeants pour d’éventuels changements. »
C’est la phrase lâchée en conférence de presse par le coach Eric Bartecheky et reprise par La Voix du Nord après le naufrage du BCM Gravelines-Dunkerque au Portel. Une chose est d’échouer dans un Chaudron enjoué face à la lanterne rouge qui n’avait pas gagné depuis le 22 novembre, soit 11 défaites de rang, et qui en avait pris une bonne au Mans deux jours auparavant (109-80), une autre est d’avoir été apathique, dépassé, au point de s’écrouler dans le dernier quart-temps (20-7) pour finir à -19 (80-61).
L’ESSM Le Portel a joué avec la grinta de ceux qui se savent définitivement condamnés s’ils laissent échapper la victoire. Pas le BCM, qui a été incroyablement dominé au niveau collectif (27 à 12 aux passes décisives), et qui a été exposé à plusieurs faillites individuelles. Où est le Ousmane Drame si en verve durant sa pige à Pau, auteur de seulement 2 points hier soir ? Les meneurs Juice Thompson -qu’il est loin le temps de Pau !- et Benjamin Sene étaient au abonnés absents. Etc.
Le BCM Gravelines est aujourd’hui en piteux état. 17e avec 6 victoires et 17 défaites. Depuis sa victoire au Mans le 9 novembre, où tout semblait bien fonctionner, il s’est affaissé pour ne remporter qu’un succès -précieux s’il en est- face à Roanne. Il va d’ailleurs observer avec la plus vive attention le choc de ce soir entre Boulazac et la Chorale, deux de ses adversaires directs pour la survie.
Le BCM possède la 5e masse salariale de Jeep Elite. Autant dire que ses résultats sur le terrain ne sont pas du tout conformes à sa valeur économique. Que vont faire ses dirigeants pour tenter de donner une âme à l’équipe? Eric Bartecheky est-il protégé par les trois ans de contrat signé cet été, lui qui, il y a un an et demi, était sacré champion de France avec Le Mans ?
Photo: Eric Bartecheky et Juice Thompson (BCM)
