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Le retour de la compétition en Allemagne: Un enjeu pour toute l’Europe

En principe, en juin, 10 équipes doivent se mettre complètement en quarantaine à Munich pendant trois semaines, puis ne faire la navette qu’entre l’hôtel, la salle d’entraînement et l’Audidome. Deux matches sont prévus par jour pendant trois semaines pour ce tournoi final de la BBL. Sans public. Une

En principe, en juin, 10 équipes doivent se mettre complètement en quarantaine à Munich pendant trois semaines, puis ne faire la navette qu’entre l’hôtel, la salle d’entraînement et l’Audidome. Deux matches sont prévus par jour pendant trois semaines pour ce tournoi final de la BBL. Sans public. Une condition: que le concept d’hygiène et de sécurité concocté par la ligue et qui tient sur un dossier d’une cinquantaine de pages soit approuvé par les autorités du pays.

En définitive, seules 130 personnes devraient être présentes dans et devant la salle pour les matches. 50 joueurs, entraîneurs et arbitres, 60 préposés à la table de marque, représentants des médias et stadiers et 20 devant l’aréna, personnel de sécurité et stadiers.

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Certains joueurs sont en attente comme l’Américain Rickey Paulding, 37 ans, un ancien villeurbannais et gravelinois fidèle à Oldenbourg depuis… 2007.

« Je suis derrière l’idée de retourner au basket. Je pense que c’est bon pour les joueurs, bon pour les fans, bon pour les clubs. Nous voulons revenir sur le terrain. L’essentiel est que ce soit une situation sûre pour tout le monde. »

A l’inverse, des voix s’élèvent pour exprimer leur peu d’appétence de se produire à huis clos six à dix matches, complètement isolés et séparés de leurs familles et amis. Ainsi le capitaine Niels Giffey de l’Alba Berlin a critiqué dans le Süddeutsche Zeitung l’impossibilité pour les joueurs d’avoir leur mot à dire lorsque les dirigeants de clubs et de la ligue ont travaillé sur des plans peu orthodoxes ces dernières semaines. Son coéquipier, l’Islandais Martin Hermannsson, a évoqué «une impression de montagnes russes». Et Peyton Siva n’a pas caché sa réticence sur les réseaux sociaux à laisser seule sa famille pendant cette longue période… Moins longue tout de même que celles que doivent traverser durant toute leur carrière les marins de haute mer.

«Je comprends les inquiétudes et je comprends que les joueurs aient besoin d’informations », a commenté le directeur sportif du club, Himar Ojeda, mais il a ajouté:  «nous avons les joueurs de notre côté. Nous essayons d’être transparents depuis le premier jour. La chose la plus importante pour nous, c’est qu’ils soient en bonne santé et ne risquent pas de blessures », explique Ojeda, qui insiste sur le fait que ses joueurs n’ont pas eu de réelles activités pendant deux mois. « Par conséquent,  nous recommencerons à zéro le cycle des entraînements. »

Cela devrait être une préparation cahotique à l’Alba Berlin, en partie parce Peyton Siva, Luke Sikma, Tyler Cavanaugh, Makai Mason, Marcus Eriksson et Martin Hermannsson, sont repartis dans leur pays d’origine et ne reviennent que progressivement dans la capitale allemande.

« Je pense que nous aurons toute l’équipe à notre disposition », estime Ojeda. « Dans le pire des cas, peut-être qu’un joueur sera absent. Avec les autres, je suis très optimiste. »

Photo: Quincy Ford

Les changements de joueurs sont autorisés

Les clubs se sont mis d’accord pour avoir la possibilité d’effectuer des remaniements dans leurs effectifs. Ainsi, au BG Göttingen, Leon Williams et Jito Kok ont été signés pour remplacer les partants, au nombre de trois, Kyan Anderson, Dylan Osetkowski et Adam Waleskowski. Ulm doit trouver un substitut à Killian Hayes qui est focalisé sur la draft NBA et qui a prévenu qu’il resterait en Floride. A Crailsheim, le Slovène Jan Span et l’Américain Quincy Ford ont déclaré par l’intermédiaire de leurs agents qu’ils ne joueraient plus et ne s’entraîneraient plus pour le club. Ils ont été remplacés par David Brembly du Syntainics MBC Weißenfels et Marvin Ogunsipe des Hamburg Towers, deux clubs qui ne sont plus en compétition. Mais quelques jours plus tard, Quincy Ford s’est ravisé.

« Quincy est venu nous voir lundi et nous a dit qu’il avait beaucoup réfléchi et que maintenant il aimerait jouer », a déclaré le PDG du club Martin Romig. « C’était plus que surprenant pour nous, mais qu’est-ce qui est normal en ces temps-ci? »

Les rapatriés doivent être mis en quarantaine pendant deux semaines selon les conditions d’entrée actuelles en Allemagne. Cependant, Himar Ojeda espère que la durée pourra être raccourcie si la bonne santé de ses joueurs peut être démontrée plus rapidement. Dans tous les cas, deux tests négatifs seront nécessaires avant que ceux-ci puissent commencer l’entraînement.

Photo: L’Audidome de Munich

Un tournoi à un million d’euros

Ce n’est pas pour l’argent de la télévision que la BBL a choisi de clore la saison par un tournoi. Celui-ci va coûter environ un million d’euros en frais d’organisation. Mais la ligue va occuper le terrain médiatique avec un signal fort en direction des fans et des sponsors. Le basket n’est positionné dans le pays qu’en quatrième position des sports d’équipe derrière le foot, le hand et le hockey-sur-glace et l’occasion est belle de faire un bond dans le coeur des Allemands.

« Nous voulons mettre le basket dans la vitrine », a déclaré Hermann Schüller, directeur général de EWE Oldenburg. « On espère que cela facilitera un peu la tâche des clubs pour trouver des sponsors ou même de nouveaux supporters en cette période très difficile. »

L’ancien entraîneur de l’équipe nationale et du Bayern Munich Svetislav Pesic, aujourd’hui coach du FC Barcelelone, suit l’évolution de la situation en Allemagne avec attention:

« Nous savons tous que le coronavirus est une chose très dangereuse, mais la vie doit continuer », a t-il déclaré au Abendzeitung de Munich. «Ici en Espagne, une décision concernant le sport doit être prise avant le 31 mai. S’il est décidé en Allemagne en amont que la BBL peut continuer à jouer, ce serait un message pour notre ligue de basket-ball. Beaucoup disent: « Si la Bundesliga peut jouer, pourquoi ne jouerions-nous pas nous aussi? » Le sport est important pour la société. Mais cela ne fait aucun doute: la chose la plus importante est la santé. Cela restera le dilemme au moins jusqu’à la fin de l’année. »

C’est en fait toute l’Europe du basket actuellement figée qui va suivre avec grand intérêt l’évolution de la démarche de la Bundesliga en espérant y apercevoir des signes d’espoir.

Les 10 équipes:

  • Alba Berlin
  • Bayern Munich
  • Ludwigsburg,
  • Hakro Merlins Crailsheim
  • EWE Oldenburg
  • Rasta Vechta
  • Brose Bamberg
  • BG Göttingen
  • Ratiopharm Ulm
  • Francfort Skyliners

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Certains joueurs sont en attente comme l’Américain Rickey Paulding, 37 ans, un ancien villeurbannais et gravelinois fidèle à Oldenbourg depuis… 2007.

« Je suis derrière l’idée de retourner au basket. Je pense que c’est bon pour les joueurs, bon pour les fans, bon pour les clubs. Nous voulons revenir sur le terrain. L’essentiel est que ce soit une situation sûre pour tout le monde. »

A l’inverse, des voix s’élèvent pour exprimer leur peu d’appétence de se produire à huis clos six à dix matches, complètement isolés et séparés de leurs familles et amis. Ainsi le capitaine Niels Giffey de l’Alba Berlin a critiqué dans le Süddeutsche Zeitung l’impossibilité pour les joueurs d’avoir leur mot à dire lorsque les dirigeants de clubs et de la ligue ont travaillé sur des plans peu orthodoxes ces dernières semaines. Son coéquipier, l’Islandais Martin Hermannsson, a évoqué «une impression de montagnes russes». Et Peyton Siva n’a pas caché sa réticence sur les réseaux sociaux à laisser seule sa famille pendant cette longue période… Moins longue tout de même que celles que doivent traverser durant toute leur carrière les marins de haute mer.

«Je comprends les inquiétudes et je comprends que les joueurs aient besoin d’informations », a commenté le directeur sportif du club, Himar Ojeda, mais il a ajouté:  «nous avons les joueurs de notre côté. Nous essayons d’être transparents depuis le premier jour. La chose la plus importante pour nous, c’est

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Photo: Martin Hermannsson (Berlin, Euroleague)

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