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Guide Pro B 2021-22 – Saint-Vallier : serrer les dents pour se maintenir

Tout juste remonté en Pro B après une belle saison en NM1, Saint-Vallier fait le pari d’exister en deuxième division française avec un effectif pratiquement inchangé. Mais on sait que le fossé entree NM1 et Pro B est large. Le début de saison du SVBD ne rassure pas sur ce point… Comme chaque saison,

Tout juste remonté en Pro B après une belle saison en NM1, Saint-Vallier fait le pari d’exister en deuxième division française avec un effectif pratiquement inchangé. Mais on sait que le fossé entree NM1 et Pro B est large. Le début de saison du SVBD ne rassure pas sur ce point…

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Le Saint-Vallier Basket Drôme (SVBD) a enfin atteint son objectif en fin de saison dernière : remonter en Pro B, sept saisons après la relégation en NM1. Au terme d’une très belle saison 2020-21, l’équipe a donc rejoint l’étage supérieur. Et le club a pris comme politique de conserver un maximum d’éléments ayant contribué à ce succès. Une façon de faire qui n’est pas dénuée de risques, même si la plupart des joueurs conservés ont déjà tâté de la Pro B.

1 Le bilan de la saison passée

Ainsi donc, la saison 2020-21 su SVBD a été celle d’un accomplissement. Descendu en NM1 en 2014 au terme d’une saison galère, Saint-Vallier n’a depuis eu en tête que de remonter dans l’antichambre de l’élite. En se donnant les moyens d’y arriver, par le biais notamment de recrutements ambitieux. Malheureusement pour les dirigeants drômois, cela n’a pas suffi, jusqu’à la saison dernière. Dans le cadre d’un exercice un peu particulier (pas de play-offs ni même de seconde phase de poule du fait de la pandémie), Saint-Vallier savait que la montée en Pro B était dévolue au premier de chaque poule de NM1. Il n’y avait donc pas d’autre objectif que celui de terminer tout en haut du classement.

Pape Beye

Ce que le SVBD a brillamment accompli, dominant la poule B avec un bilan de 24 victoires pour 2 défaites, grâce notamment à une défense de haut niveau : 70,8 points encaissés (2e bilan de la poule). En fers de lance de l’équipe, on trouvait Demond Watt (14,4 points et 8,2 rebonds), Alexis Thomas (12,6 points et 5,8 rebonds) et Pape Beye (12,0 points et 4,8 rebonds), un trio intérieur qui avait dominé la division, alimenté par Marco Pellin (4,4 passes) et surtout Marcos Suka-Umu (11,0 points et 5,6 passes).

2 Le recrutement

De ce quintette, seul Marc-Antoine Pellin n’a pas rempilé, partant pour d’autres projets en NM1. Mais il est le seul des 8 joueurs majeurs de l’effectif 2020-21 de Saint-Vallier à ne pas accompagner le club en Pro B. Outre les quatre cités plus haut, Xavier Gaillou, Florent Tortosa et Vincent Ateba vont retrouver la Pro B, qu’ils connaissent déjà depuis belle lurette, comme Pape Beye et Marcos Suka-Umu.

Pour remplir les rares postes vacants, Philippe Namyst, le coach drômois, a recruté des joueurs connaissant déjà la Pro B, comme le meneur Akeem Williams, malheureux la saison dernière avec Poitiers, et le pivot Ryan Rhoomes, sortant au contraire d’une saison hors norme avec Saint-Quentin. Dernière pièce de l’effectif, Arthur Bruyas, prêté par Roanne.

Vincent Ateba

Ne disposant pas d’un centre de formation agréé (ce qui est logique en arrivant de NM1, où il ne pourrait exister), le SVBD est donc dans l’obligation de présenter quatre joueurs U23 dans son effectif. Ce qu’il fait avec Arthur Bruyas (21 ans), Quentin Coste (19 ans, déjà au club la saison passée), Ryan Lobreau (20 ans, arrivant du Havre/NM1) et Marlone Rugard (20 ans, venant de Vichy-Clermont). De ces quatre jeunes, seul le premier semble destiné à avoir un véritable rôle dans l’équipe, les trois autres n’étant dans un premier temps là que pour faire le nombre.

En outre, ils font descendre la moyenne d’âge d’une équipe pour le moins « expérimentée » si l’on ne tient pas compte de ces U23 : sur les 10 joueurs de l’effectif, 7 ont entre 30 et 36 ans, un a 29 ans, les deux derniers 26 et 21 ans. Hormis Nantes, aucune équipe de la division ne présente un effectif aussi âgé.

3 Les objectifs

Le SVBD ne fait pas mystère de son seul et unique objectif : assurer le maintien. Une mission qui ne va pas être aisée, ne serait-ce qu’en tenant compte des ressources financières limitées du club. Son budget de 1,357 million est le moins bien loti de Pro B, environ 10 % de moins que celui du 17e… Quant à la masse salariale, elle est un peu plus compétitive, ses 602 000 € se situant au 16e rang de Pro B.

Cela étant, des exemples comme celui de Denain la saison passée (15e masse salariale, 5e ex aequo au classement final) prouvent qu’il est possible d’avoir de très bons résultats avec peu de moyens. Mais il s’agit plus souvent d’une exception que d’une norme.

Alexis Thomas, Akeem Williams, Xavier Gaillou

En outre, le début de saison du SVBD n’est guère rassurant. Après des matchs de préparation au bilan relativement équilibré (2 victoires pour 3 défaites) et ayant permis de constater une grande répartition des responsabilités (9 joueurs entre 6 et 10 points de moyenne), Saint-Vallier a été assez logiquement battu en coupe de France par le néo-promu en Betclic Élite de Fos Provence (76-82). Jusque là, rien d’anormal. Mais les quatre matchs de Leaders Cup joués par l’équipe peuvent inquiéter. Au-delà d’un bilan d’une victoire pour trois défaites, certains chiffres ne sont guère encourageants : 66,8 points marqués pour 78,5 encaissés, 42,2 % de réussite aux tirs dont 27,7 % à trois-points, 65,8 % aux lancers francs, 14,0 passes pour 18,3 balles perdues, tout cela montre que l’effectif peine à se mettre au niveau, seuls le nouveau venu (à cet étage) Demond Watts et l’habitué de la division Ryan Rhoomes se montrant au niveau, avec Alexis Thomas dans une moindre mesure.

Ceci ne fait que confirmer que le gap entre NM1 et Pro B est important. Et qu’il n’est pas évident à franchir, même pour des joueurs qui ont déjà l’expérience de cette division. Ce d’autant plus que ces mêmes joueurs n’ont plus forcément leurs jambes de 20 ans. Après, si l’effectif drômois ne tarde pas trop à se hisser à la hauteur des enjeux, s’il ne subit pas trop de blessures, il pourra envisager le maintien. Mais le SVBD n’aura sans doute rien de facile cette saison…

Les mouvements de l’intersaison

Restent au club : Alexis Thomas (prolongation, 1 an), Demond Watt (USA, prolongation, 1 an), Pape Beye (prolongation, 1 an), Xavier Gaillou (prolongation, 1 an), Marcos Suka-Umu (Espagne, prolongation, 1 an), Florent Tortosa (prolongation, 1 an), Vincent Ateba (prolongation, 1 an), Quentin Coste (prolongation, 1 an).

Départs : Marc-Antoine Pellin (LyonSO/NM1), Dorian Lemoine (Orchies/NM1), Pierrick Moukenga (Hyères-Toulon/NM2), Johan Péricard.

Arrivées : Ryan Rhoomes (USA/Jamaïque, Saint-Quentin), Akeem Williams (GB, Poitiers), Arthur Bruyas (Roanne/Jeep Élite, prêt), Ryan Lobreau (Le Havre/NM1), Marlone Rugard (Vichy-Clermont).

L’effectif 2021-22

Meneur : Akeem Williams (GB, 30 ans, 1,84 m), Xavier Gaillou (31 ans, 1,89 m)

Arrière : Marcos Suka-Umu (Espagne, 36 ans, 1,93 m), Arthur Bruyas (20 ans, 1,97 m)

Ailier : Florent Tortosa (31 ans, 1,96 m), Vincent Ateba (35 ans, 1,95 m)

Ailier-fort : Alexis Thomas (26 ans, 2,06 m), Demond Watt (USA, 32 ans, 2,01 m)

Pivot : Ryan Rhoomes (USA/Jamaïque, 29 ans, 2,03 m), Pape Beye (France/Sénégal, 31 ans, 2,01 m)

Entraîneur : Philippe Namyst

Les joueurs

Le cinq majeur probable

Akeem Williams
Né le 26 janvier 1991 (30 ans) – 1,84 m – Poste 1 – Américano-Britannique

Stats Pro B : 11,3 points à 40,6 % aux tirs (dont 36,3 % à trois-points), 1,9 rebond, 3,6 passes, 2,6 balles perdues pour 9,0 d’évaluation en 25 minutes (28 matchs)

Né aux États-Unis, à Brockton (Massachusetts), Akeem Williams dispose par ailleurs d’un passeport britannique. Pourtant, à sa sortie de fac NCAA II, en 2014, il a débarqué en France pour ne plus en repartir. On l’a vu successivement à Charleville-Mézières (Pro B), Hyères-Toulon (Pro A), Aix-Maurienne et Denain (Pro B) avant qu’il descende en 2019 en NM1 à La Charité pour remonter une saison plus tard rejoindre Poitiers. Un club où ça ne s’est pas très bien passé, le PB86 connaissant un exercice catastrophique conclu par une relégation. Et Williams n’a pas pu faire grand-chose pour éviter tout cela, se montrant comme à son habitude plus porter sur le tir que sur la passe – jamais moins de 10 tirs par match en carrière, dont 5 à 7 à trois-points, pour des pourcentages très corrects, entre 36 et 42 %. Mais, à côté de cela, il effectue peu de passes tout en égarant pas mal de ballons. Un profil qu’il a encore montré en Leaders Cup : 15,3 points à 39,6 % aux tirs (dont 29,0 % à trois-points, 50,0 % aux lancers francs), 3,0 rebonds, 2,8 passes, 4,3 balles perdues pour 7,8 d’évaluation en 28 minutes. Et 14,8 shoots par match !

Marcos Suka-Umu
Né le 5 juillet 1985 (36 ans) – 1,93 m – Poste 2 – Espagnol

Stats NM1 : 11,0  points à 43,0 % aux tirs (dont 34,3 % à trois-points), 3,4 rebonds, 5,6 passes, 1,7 interception, 2,2 balles perdues pour 14,4 d’évaluation en 30 minutes (26 matchs)

Joueur talentueux, le Madrilène a parfois été pénalisé par un caractère parfois qualifié de « difficile ». Ce qui lui a parfois valu des tours et peut-être une carrière plus brillante. Formé en Espagne dans de petites divisions, il a ensuite évolué en LEB Oro (la Pro B espagnole) avant de vivre une saison sans relief en Liga ACB (la première division espagnole) puis de revenir en D2 espagnole jusqu’en 2017, année où il est venu en France tenter sa chance, avec Lille d’abord puis Vichy-Clermont. En trois saisons de Pro B, il a montré de belles capacités au scoring mais aussi dans tous les compartiments du jeu, et notamment à la passe. De quoi assurer de 12 à 16 d’éval par saison. L’année passée, il s’est « exilé » en NM1 à Saint-Vallier, où il a produit le même genre de statistiques. Démarre tout doucement pour son retour en Pro B : 7,3 points à 37,0 % aux tirs (dont 35,0 % à trois-points), 1,8 rebond, 4,0 passes, 4,0 balles perdues pour 5,0 d’évaluation en 28 minutes sur 4 matchs de Leaders Cup.

Florent Tortosa
Né le 3 septembre 1989 (32 ans) – 1,98 m – Poste 3 – Français

Stats NM1 : 10,0 points à 48,7 % aux tirs (dont 35,7 % à trois-points), 2,8 rebonds, 1,9 passe, 1,7 balle perdue pour 9,6 d’évaluation en 23 minutes (26 matchs)

La Pro B, il connaît ! Il y a même déjà vécu huit saisons, entrecoupés de passages en NM1 pour aider un club à retrouver l’antichambre de l’élite. Formé à Hyères-Toulon, le Montpelliérain s’est toujours distingué par son jeu orienté vers le collectif, s’appuyant sur une bonne adresse et une belle vision du jeu. Plutôt bon shooteur, il ne réalise en revanche pas beaucoup de passes. Comme Suka-Umu, reprend la Pro B en mode mineur, en Leaders Cup : 6,3 points à 38,9 % aux tirs (dont 20,0 % à trois-points), 3,3 rebonds, 0,8 passe, 1,0 balle perdue pour 6,5 d’évaluation en 20 minutes.

Alexis Thomas
Né le 21 mai 1995 (26 ans) – 2,08 m – Poste 4 – Français

Stats NM1 : 12,6 points à 50,8 % aux tirs (dont 45,5 % à trois-points), 5,8 rebonds, 1,2 passe, 0,9 contre, 1,3 balle perdue pour 15,2  d’évaluation en 25 minutes (26 matchs)

Il est l’un des rares joueurs de l’effectif drômois à ne jamais avoir évolué en Pro B. En effet, le Breton (il est né à Saint-Brieuc) a fait ses premières armes à Nancy, en Pro A. À la sortie du centre de formation lorrain, en 2016, il est directement allé en NM1, où il a évolué pour GET Vosges, Tarbes-Lourdes et Saint-Vallier. Ailier-fort de grande taille, capable de jouer près du cercle mais aussi derrière la ligne à trois-points, il a pour lui une belle mobilité mais n’a pas un physique hors norme. Il va devoir montrer qu’il peut résister aux petits intérieurs cubiques de Pro B. Comme la plupart de ses coéquipiers, à la peine en ce début de saison en Leaders Cup : 6,3 points à 38,1 % aux tirs (dont 0 % à trois-points, 0/4), 4,3 rebonds, 1,5 passe, 0,3 balle perdue pour 8,8 d’évaluation en 19 minutes.

Ryan Rhoomes
Né le 16 août 1992 (29 ans) – 2,03 m – Poste 5 – Américano-Jamaïcain

Stats Pro B : 10,8 points à 64,1 % aux tirs (dont 0 trois-points), 6,2 rebonds, 0,9 passe, 1,1 balle perdue pour 14,6 d’évaluation en 24 minutes (34 matchs)

À l’instar d’Akeem Williams, le New Yorkais a effectué toute sa carrière professionnelle en France (si on excepte une escapable à Minas, au Brésil, pendant la saison 2017-18). Il faut dire que les prestations du petit pivot ont su séduire en Pro B, à Saint-Quentin, puis en NM1 au Havre et à nouveau à Saint-Quentin, club avec lequel il est monté pour vivre la superbe saison dernière. Joueur solide, pas flashy pour un sou, sobre, bon au poste, défenseur de très bon niveau, tourné vers le collectif, le joueur au passeport jamaïcain est une valeur sûre, comme il l’a prouvé en Leaders Cup : 11,0 points à 62,5 % aux tirs (dont 0 % à trois-points, 0/1), 4,8 rebonds, 1,0 passe, 1,0 balle perdue pour 12,8 d’évaluation en 24 minutes. Il a signé pour deux saisons à Saint-Vallier.

Le banc

Xavier Gaillou
Né le 16 septembre 1989 (35 ans) – 1,92 m – Poste 1 – Français

Stats NM1 : 6,2 points à 41,1 % aux tirs (dont 33,3 % à trois-points), 2,5 rebonds, 3,9 passes, 1,9 balle perdue pour 7,9 d’évaluation en 21 minutes (25 matchs)

Il a tout connu : l’élite avec Fos-sur-Mer en 2018-19, la Pro B pendant 7 ans, les niveaux nationaux… Mais aussi les grosses blessures, comme celle lui ayant fait louper la saison 2019-20. Et la suspension par la LNB pour avoir parié… contre sa propre équipe alors qu’il était blessé ! Un joueur dur, mais encore arrêté pour blessure pendant la première partie de cette saison. Il n’a ainsi joué qu’un match de Leaders Cup : 0 point (0/3 au tir dont 0/1 à trois-points), 4 rebonds, 2 passes, 4 balles perdues pour 0 d’évaluation en 32 minutes.

Arthur Bruyas
Né le 9 octobre 2000 (21 ans) – 1,94 m – Poste 2-3 – Français

Stats Pro B : 2,3 points à 25,9 % aux tirs (dont 15,6 % à trois-points), 0,9 rebond, 0,3 passe, 0,2 balle perdue pour 1,2 d’évaluation en 9 minutes (9 matchs)

Le jeune Stéphanois s’est formé dans son département (42), notamment à la Chorale de Roanne. La saison passée, il a connu deux clubs, Roanne donc, puis Saint-Chamond (Pro B) en fin d’exercice. S’il était à son aise en Espoirs (7 matchs à 32 minutes, 14,1 points, 4,7 rebonds, 3,1 passes, 14,6 d’éval), il n’arrivait en revanche pas à passer la barre en Jeep Élite : 14 matchs, 8 minutes, 1,6 point (33,3 % aux tirs dont 18,4 % à trois-points), 1,1 rebond, 1,4 d’éval. Guère plus efficace en Pro B, il doit faire mieux cette saison. Il semble avoir franchi un cap, tout du moins dans le contexte de la Leaders Cup : 5,3 points à 54,5 % aux tirs (dont 50,0 % à trois-points), 1,5 rebond, 1,0 passe, 1,0 balle perdue pour 5,3 d’évaluation en 16 minutes. À confirmer en saison régulière de Pro B.

Vincent Ateba
Né le 7 juillet 1985 (36 ans) – 1,95 m – Poste 3 – Français

Stats NM1 : 8,7 points à 45,1 % aux tirs (dont 35,4 % à trois-points), 2,7 rebonds, 1,4 passe, 1,0 balle perdue pour 8,7 d’évaluation en 22 minutes (26 matchs)

Son frère, Fabien, évolue à Tours. Et leur cousin n’est autre qu’un certain Nicolas Batum. Le natif d’Argenteuil (95) n’a évidemment pas eu la même carrière, mais il a bien roulé sa bosse. Il a connu les centres de formation, les facs US, la NM2, la NM1, la Pro B, le tout en évoluant 12 saisons au niveau professionnel. A montré en 2015-16 qu’il avait le niveau Pro B. Un joueur complet, dédié au collectif. Très à la peine en attaque lors des matchs de Leaders Cup : 2,8 points à 14,3 % aux tirs (dont 12,5 % à trois-points), 2,0 rebonds, 1,0 passe, 1,3 balle perdue pour 2,3 d’évaluation en 20 minutes.

Demond Watt
Né le 18 avril 1989 (32 ans) – 2,01 m – Poste 4-5 – Américain

Stats NM1 : 14,4 points à 72,0 % aux tirs (dont 66,7 % à trois-points), 8,2 rebonds, 1,1 passe, 1,1 contre, 1,8 balle perdue pour 20,6 d’évaluation en 26 minutes (21 matchs)

S’il va découvrir la Pro B, le natif de Chicago n’en est pas à sa première expérience loin de son Illinois natal. Formé à Texas A&M, il a en effet joué en Suède, en Finlande, en Islande, en Grande-Bretagne, en Australie et même en Mongolie ! Depuis 2016, ce fort attaquant, adroit de près mais ne shootant jamais ou presque à longue distance, a surtout fréquenté la NM1, à Angers, Gries-Oberhoffen, Le Havre puis Saint-Vallier. Fort rebondeur, bon contreur, il va devoir hisser encore son niveau pour rivaliser en Pro B : 5,5 points à 53,3 % aux tirs (dont 0 % à trois-points, 0/3), 6,8 rebonds, 1,0 passe, 1,8 balle perdue pour 10,0 d’évaluation en 19 minutes en Leaders Cup.

Pape Beye
Né le 16 avril 1990 (31 ans) – 2,02 m – Poste 5 – Sénégalais (JFL)

Stats NM1 : 12,0 points à 67,9 % aux tirs (dont 0 trois-points), 4,8 rebonds, 0,6 passe, 2,3 balles perdues pour 13,1 d’évaluation en 21 minutes (26 matchs)

Formé à Chalon-sur-Saône sans s’imposer avec l’équipe professionnelle, il est descendu en 2010 en Pro B, où il a passé 8 saisons dans un rôle d’intérieur remplaçant, là pour défendre et poser des écrans. En 2018, il est passé en NM1 pour y gagner des responsabilités offensives, qu’il a montrées la saison passée à Saint-Vallier. Dans son registre en Leaders Cup pour son retour en Pro B : 5,8 points à 40,0 % aux tirs (dont 50,0 % à trois-points), 3,8 rebonds, 0,5 passe, 2,5 balles perdues pour 4,0 d’évaluation en 15 minutes.

Le coach

Philippe Namyst
Né le 12 août 1968 (53 ans) – Français

Coach depuis le début des années 1990, il a à peu près tout connu : les féminines, du niveau national à la LFB, le poste d’assistant en Pro A, les montées (de NM1 en Pro B à trois reprises), les évictions, les titres de « champion de France de NM1 » (titre honorifique qui n’a pas réellement été attribué à l’issue de la saison dernière). Va entamer sa deuxième saison à Saint-Vallier.

Assistant : Jerome Grecksh (40 ans)

Photo d’ouverture et toutes photos : crédit SVBD

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Le Saint-Vallier Basket Drôme (SVBD) a enfin atteint son objectif en fin de saison dernière : remonter en Pro B, sept saisons après la relégation en NM1. Au terme d’une très belle saison 2020-21, l’équipe a donc rejoint l’étage supérieur. Et le club a pris comme politique de conserver un maximum d’éléments ayant contribué à ce succès. Une façon de faire qui n’est pas dénuée de risques, même si la plupart des joueurs conservés ont déjà tâté de la Pro B.

1 Le bilan de la saison passée

Ainsi donc, la saison 2020-21 su SVBD a été celle d’un accomplissement. Descendu en NM1 en 2014 au terme d’une saison galère, Saint-Vallier n’a depuis eu en tête que de remonter dans l’antichambre de l’élite. En se donnant les moyens d’y arriver, par le biais notamment de recrutements ambitieux. Malheureusement pour les dirigeants drômois, cela n’a pas suffi, jusqu’à la saison dernière. Dans le cadre d’un exercice un peu particulier (pas de play-offs ni même de seconde phase de poule du fait de la pandémie), Saint-Vallier savait que la montée en Pro B était dévolue au premier de chaque poule de NM1. Il n’y avait donc pas d’autre objectif que celui de terminer tout en haut du classement.

Pape Beye

Ce que le SVBD a brillamment accompli, dominant la poule B avec un bilan de 24 victoires pour 2 défaites, grâce notamment à une défense de haut niveau : 70,8 points encaissés (2e bilan de la poule). En fers de lance de l’équipe, on trouvait Demond Watt (14,4 points et 8,2 rebonds), Alexis Thomas (12,6 points et 5,8 rebonds) et Pape Beye (12,0 points et 4,8 rebonds), un trio intérieur qui avait dominé la division, alimenté par Marco Pellin (4,4 passes) et surtout Marcos Suka-Umu (11,0 points et 5,6 passes).

2 Le recrutement

De ce quintette, seul Marc-Antoine Pellin n’a pas rempilé, partant pour d’autres projets en NM1. Mais il est le seul des 8 joueurs majeurs de l’effectif 2020-21 de Saint-Vallier à ne pas accompagner le club en Pro B. Outre les quatre cités plus haut, Xavier Gaillou, Florent Tortosa et Vincent Ateba vont retrouver la Pro B, qu’ils connaissent déjà depuis belle lurette, comme Pape Beye et Marcos Suka-Umu.

Pour remplir les rares postes vacants, Philippe Namyst, le coach drômois, a recruté des joueurs connaissant déjà la Pro B, comme le meneur Akeem Williams, malheureux la saison dernière avec Poitiers, et le pivot Ryan Rhoomes, sortant au contraire d’une saison hors norme avec Saint-Quentin. Dernière pièce de l’effectif, Arthur Bruyas, prêté par Roanne.

Vincent Ateba

Ne disposant pas d’un centre de formation agréé (ce qui est logique en arrivant de NM1, où il ne pourrait exister), le SVBD est donc dans l’obligation de présenter quatre joueurs U23 dans son effectif. Ce qu’il fait avec Arthur Bruyas (21 ans), Quentin Coste (19 ans, déjà au club la saison passée), Ryan Lobreau (20 ans, arrivant du Havre/NM1) et Marlone Rugard (20 ans, venant de Vichy-Clermont). De ces quatre jeunes, seul le premier semble destiné à avoir un véritable rôle dans l’équipe, les trois autres n’étant dans un premier temps là que pour faire le nombre.

En outre, ils font descendre la moyenne d’âge d’une équipe pour le moins « expérimentée »

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