Auteur d’un début de saison laborieux, le Paris Basketball a revu la lumière face à Pau, dans un match parfaitement négocié (89-76). En attendant d’assumer ses objectifs XXL, le club de la capitale se plaît à être le poil à gratter du championnat.
Dans ce quartier austère du 13e arrondissement de la capitale, on a vécu dimanche un moment d’histoire, même s’il est passé un peu inaperçu. C’était le premier choc entre les deux clubs de Betclic Elite dont les propriétaires sont Américains. D’un côté le duo David Kahn et Eric Schwartz du Paris Basketball, de l’autre leurs compatriotes de Counterpoint Sports Group. Du jamais vu en France et aussi en Europe. Peut-on imaginer une concurrence particulière à l’avenir entre les deux entités, et même une sorte de clasico ?
« Je vais être franc avec vous : je ne m’étais pas posé la question avant le match, » a reconnu le coach parisien, Jean-Christophe Prat. « Ce qui est sûr, c’est qu’avant de parler de deux managements américains, c’est le premier Paris Basketball – Pau-Orthez de l’histoire. Et Pau fait partie de l’histoire du basket français. Les matches de Pau et Limoges sur France 3, c’est ça qui fait que je suis là aujourd’hui ! Je ne sais pas si ça peut le devenir. Je ne connais pas assez le projet palois dans sa globalité pour savoir s’ils sont identiques. Est-il aussi basé sur le développement des jeunes joueurs ? En tous les cas, ça montre que le basket français attire du monde. Donc, on a quand même un beau produit. Peut-être que ces gens-là , parce que c’est leur univers, savent mieux le marketer qu’on a su le faire depuis les deux dernières décades. L’univers du sport professionnel, c’est le business et le sport qui se mélangent en permanence. Ça va être intéressant de voir dans le temps comment les projets se développent. Il faudra reposer la question dans un an pour savoir où en sont les deux projets. »
A l’évidence, hors terrain, le Paris Basketball a déjà pris un train d’avance. Il a investi à bras le corps la Halle Georges-Carpentier, en attendent l’aréna de la Porte de la Chapelle, baptisée du nom de l’ancienne sportive Alice Milliat, et qui aura la même capacité que le palais des sports de Pau, à savoir
Photo d’ouverture : Ismaël Kamagate (Paris Basketball)